Un jeune japonais fils d'un prêtre shintoïste a deux passions :
le haïku
La
neige.
Ceci en avril 1884 : la date a son importance, le shintoïsme, ensemble de croyances polythéistes et animistes, voie du divin, étant devenu religion d'Etat de l'Empire du Japon en 1868.
C'est un récit sur un amour monomaniaque, exclusif, excluant toute autre forme d'intérêt.
Sauf le chiffre 7 , chiffre magique ( les 7 merveilles du monde, les 7 jours de la semaine, les 7 péchés capitaux, et récemment au cinéma, les 7 nains, les 7 mercenaires, le 7· sceau)
Yuko avait 7 chats, il a dix sept ans lorsqu'il décide d'être poète, et promet à son père de n'écrire que soixante-dix sept haïku par hiver, chaque haïku ayant 17 syllabes. Et de ne rien faire le reste du temps.
Il regarde passer le temps.
Il contemple la
neige, et, au delà des mots, essaie d'en extraire la substance divine.
Ecrire des haïkus, signifie réduire au maximum les mots, peindre la
neige signifie réduire au maximum la couleur. le blanc, symbole de pureté virginale, est aussi de vieillesse et de sagesse. En Asie (comme en Afrique,) c'est la couleur du deuil. Cependant, il va trouver un peintre, Soseki, ancien samouraï qui devrait lui enseigner les couleurs. le chemin est long, il doit traverser le Japon depuis l'Ile d'Hokkaido en passant par les Alpes japonaises, survit miraculeusement, se repose 7 jours avant d'arriver chez ce peintre à la barbe blanche.
Le peintre est tout aussi monomaniaque que Yuko, et puisqu'il est aveugle, il donne des leçons sur tout, mais pas les nuances de couleur ( ou l'auteur ne nous confie pas le savoir du vieux Soseki )
Ecrit à la façon biblique, les 7 jours de la création du monde, poème, danse sur le toit des montagnes enneigées, peinture du blanc mythique.
LC décembre : l'hiver