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4,01

sur 1384 notes
Ce livre aussi léger qu'une plume, qu'un flocon de neige, est une merveille de simplicité autour du mot « NEIGE ».

Blanc étincelant, merveille de la nature, complexe de par sa structure qui est un agrégat de cristaux de glace, qui peut sembler uniforme, aussi unique que le sont nos empreintes digitales, ce petit livre qui tourne autour du mot NEIGE, par petites touches, nous fait découvrir les couleurs de la vie.
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Un très court roman qui nous emmène à la source de la création poétique japonaise, dans une histoire toute simple, on suit le parcours de Yuko qui va s'initier à l'univers du haïku.
Chaque chapitre est introduit avec un haïku. le style est lui aussi très poétique, et si le texte est très court et donc très vite lu, on en sort avec l'envie de redécouvrir cette forme un peu étrange de poésie et le monde qu'elle nous permet de côtoyer, bien différents des formes habituelles de notre poésie occidentale.

Lien : http://allectures.blogspot.f..
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Yuko, jeune Japonais de 17 ans vit au Japon en 1884.
Fasciné par la neige, il écrit des haïku calligraphiés sur papier de soie.
Le poète impérial lui rend visite afin qu'il prenne sa relève mais Yuko refuse. Il n'est pas prêt. Ses poèmes doivent se travailler, s'améliorer.
La présence de la femme se montre très importante, notamment la femme de la fontaine qui éveille les sens du jeune homme.
Il traverse les Alpes japonaises pour aller rencontrer le poète Soseki sur les conseils de l'envoyé de l'empereur.
Il découvre le corps d'une très belle femme ensevelie dans la glace, restée jeune. Yuko tombe amoureux de cette vision.
Le poète lui apprendra à exprimer les couleurs bien qu'il soit aveugle. La jeune femme ensevelie joue un grand rôle dans leur vie à tous les deux.
Les 54 chapitres contenus dans trois parties sont très courts, Les sept premiers commencent par un haïku.
Plus que jamais ces petits poèmes apparaissent comme des instants où la vie s'arrête pour permettre d'observer, de réfléchir.
Un conte initiatique pour le jeune homme car son histoire lui permet d'accomplir la voie qu'il avait choisie dès le début.
Une très belle lecture à garder précieusement.
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Ô grâce, Ô espoir, Ô tendresse infinie,
« Neige » donc tant vécu que pour cette joie de t'avoir choisi.
Mon bras qu'avec respect toute ma bibliothèque admire,
Mon bras qui tant de fois a hésité et préféré pire,
Oeuvre de tant de jours en un jour apprécié.
Trahi donc mon inculture et ne fait rien pour moi…

Où plutôt si, va me chercher une bière dans le frigo pour me remette de mes émotions.

Pardonnez cette provocation, mais il faut bien mêler le blanc lisse comme neige aux couleurs changeantes des sentiments.
Il s'agit bien de ça d'ailleurs, le maître Soseki dit bien clairement à Yuko :
Pour que tes Haïkus soient flamboyants ajoute de la couleur à ton blanc.

Le saviez-vous ? Les haïkus sont de courts poèmes composés de trois vers et de dix-sept syllabes. Pas une de plus.

Exemple, enfin…essai d'exemple :
Pancrace empressé.
Jamais ne perdait.
Du temps à la poésie.

« Yuko, as-tu trouvé ta voie ? Mieux que cela père. J'ai trouvé la neige »

Pancrace, as-tu aimé ce livre ? Mieux que cela Maxence. J'ai trouvé, l'amour pur, la quête de soi, la passion des mots, la beauté diaphane d'un visage, la sagesse d'un Samouraï, la douceur d'un flocon, le bonheur de l'équilibre du funambule sur le fil fin de la vie…

N'oubliez jamais que pour être un poète, il faut auparavant être peintre, musicien, calligraphe et danseur.
On n'est pas rendu !
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Une merveille, un éclat poétique pur, immaculé, éblouissant.


Le lecteur accompagne avec émotion le parcours initiatique de Yuko , dans le Japon du 19ème siècle. Yuko, qui veut se consacrer à la poésie , à travers les haïkus, à la grande déception de son père.

Ses poèmes sont parfaits mais manquent de couleur, de vie,obsédé qu'il est par la neige...

L'auteur imagine alors son voyage pour rencontrer le maître Soseki , qui va peu à peu lui permettre d'accéder au "don d'artiste absolu".Entre les deux hommes, un secret tissera leur complicité .Un lien bouleversant.

Un livre court mais si plein de délicatesse et de richesse.Un livre de vie, qui touche à l'essence des choses, à l'universelle beauté du monde.

L'apaisement, la sérénité pénètrent en nous, après cette lecture.Des flocons de douceur nous effleurent, une brise cotonneuse glisse, nous voilà avec Yuko perdus dans la tempête hivernale, découvrant un amour de glace...

Neige en arpèges,
glaçons de fièvre
paradis blanc.

Un livre-poème à lire et relire...
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En triant ma bibliothèque, j'ai retrouvé ce petit livre acheté il y a 5 ans. L'avais-je lu ou pas? Je pensais que oui mais en fait non.

La poésie... un art de funambule. J'aime beaucoup ce que Maxence Fermine écrit sur la poésie.

Au début, j'ai eu un peu de mal à m'accrocher au personnage de Yuko. Peut-être parce que l'histoire ne faisait que frôler la surface... il y a la neige oui, mais que se cache-t-il en-dessous?

J'ai préféré la seconde partie et donc l'histoire de Soseki le samouraï devenu poète par amour.

Ce petit roman fait moins de 100 pages avec des chapitres de quelques lignes. Est-ce que c'est trop court? Oui et non. Plus long, cela aurait peut-être (probablement?) brisé la magie.

J'ai été voir sur Google images à quoi ressemblent ces Alpes japonaises et j'imagine Neige sur son fil suspendu...

Challenge multi-défis 2017 (49)
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Un jeune japonais fils d'un prêtre shintoïste a deux passions :
le haïku
La neige.
Ceci en avril 1884 : la date a son importance, le shintoïsme, ensemble de croyances polythéistes et animistes, voie du divin, étant devenu religion d'Etat de l'Empire du Japon en 1868.
C'est un récit sur un amour monomaniaque, exclusif, excluant toute autre forme d'intérêt.
Sauf le chiffre 7 , chiffre magique ( les 7 merveilles du monde, les 7 jours de la semaine, les 7 péchés capitaux, et récemment au cinéma, les 7 nains, les 7 mercenaires, le 7· sceau)
Yuko avait 7 chats, il a dix sept ans lorsqu'il décide d'être poète, et promet à son père de n'écrire que soixante-dix sept haïku par hiver, chaque haïku ayant 17 syllabes. Et de ne rien faire le reste du temps.
Il regarde passer le temps.
Il contemple la neige, et, au delà des mots, essaie d'en extraire la substance divine.
Ecrire des haïkus, signifie réduire au maximum les mots, peindre la neige signifie réduire au maximum la couleur. le blanc, symbole de pureté virginale, est aussi de vieillesse et de sagesse. En Asie (comme en Afrique,) c'est la couleur du deuil. Cependant, il va trouver un peintre, Soseki, ancien samouraï qui devrait lui enseigner les couleurs. le chemin est long, il doit traverser le Japon depuis l'Ile d'Hokkaido en passant par les Alpes japonaises, survit miraculeusement, se repose 7 jours avant d'arriver chez ce peintre à la barbe blanche.
Le peintre est tout aussi monomaniaque que Yuko, et puisqu'il est aveugle, il donne des leçons sur tout, mais pas les nuances de couleur ( ou l'auteur ne nous confie pas le savoir du vieux Soseki )
Ecrit à la façon biblique, les 7 jours de la création du monde, poème, danse sur le toit des montagnes enneigées, peinture du blanc mythique.
LC décembre : l'hiver


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Yuko ne veut être ni prêtre ni guerrier, il veut devenir poète.

Un poète qui regarde passer le temps, l'écoute comme une rivière qui s'écoule, comme la neige qui danse et chante dans le silence. Funambule accroché sur le fil du ciel, avec à la main un pinceau qu'il promène d'une main invisible, esquissant des notes de dentelle, pour faire naître des haïkus doux comme des flocons, presque transparents, presque trop blancs. Il les déposera délicatement sur du papier de soie, sans alourdir, sans masquer, sans trahir.

Auprès du vieux peintre aveugle, il apprendra à ressentir les émotions, à deviner, à regarder en fermant les yeux, à faire naître la lumière, la couleur, qui sont la beauté de l'âme. Il apprendra à aimer encore plus la vie comme un funambule : à danser, peindre, composer, écrire.

Un conte poétique qui se raconte à peine, qu'il faut lire dans le silence, en arrêtant le temps, en se laissant bercer par la pureté, la blancheur, la légèreté, la transparence. Il faudrait presque l'écouter en fermant les yeux, mais je préfère m'imprégner des mots déposés sur le papier, même s'il n'est pas de soie. le livre n'est pas bien épais, on peut le relire sans se lasser.

Il pourrait se résumer avec ces quelques mots :

" Neige est un poème. Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers.
(...)
Il porte un nom. Un nom d'une blancheur éclatante.

Neige."

C'est très beau, mais il ne faut pas s'en contenter, il faut lire les autres mots. On ne sait jamais, ils pourraient fondre comme la neige. Car ce sont des flocons.

Des flocons que ma grande fille m'a délicatement offerts à Noël.


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Son père aimerait le voir devenir prêtre ou militaire mais Yuko, jeune japonais du XIXe siècle, rêve d'une toute autre vie : il veut se consacrer à ses deux passions, le haïku et la neige. Il a déjà de belles qualités pour devenir un grand poète mais il doit encore perfectionner son art, et surtout diversifier ses écrits, pour l'instant uniquement dédiés à la blancheur et à la pureté de la neige. Cela lui est d'ailleurs confirmé par le poète officiel de l'empereur qui, lors d'une visite, lui fait remarquer que ses poèmes sont blancs et qu'il faut donner de la couleur à ses mots. Aussi, Yuko est-il invité à se rendre auprès du poète Soseki qui lui apprendra à transformer son don en art.
J'aime infiniment ce petit roman que je prends toujours plaisir à relire. Il est pour moi d'une simplicité et d'une pureté exceptionnelles, et il prouve à lui seul qu'on ne mesure pas la grandeur d'un récit au nombre de pages écrites. Comme le ferait un haïku en trois petits vers, Neige condense une histoire passionnante et envoûtante qui vise à l'accomplissement d'un individu, dans un pays où la blancheur est source d'inspiration et de sérénité. La beauté du monde, l'art, mais aussi la vie, ses surprises, ses hasards et ses désenchantements sont les maîtres mots de ce magnifique récit, aussi poétique qu'émouvant.

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Nous sommes dans le Japon du XIXème siècle.

Yuko est le fils d'un prêtre shintoïste qui voudrait le voir prêtre ou guerrier.

Yuko a deux passions la neige et le haïku (Court poème japonais de dix-sept syllabes réparties en trois vers).

Mais quand on aime que la neige comme Yuko, on ne peut parler que de la blancheur du blanc.

Ça manque de couleur pour devenir un grand poète lui dit un jour le poète officiel de la cour de l'Empereur.

Yuko devra se mettre en chemin à travers le Japon pour rencontrer le grand maitre Soseki pour qu'il lui apprenne enfin à colorer ses haïkus.

« La poésie est avant tout la peinture, la chorégraphie, la musique et la calligraphie de l'âme. Un poème est un tableau, une danse, une musique et l'écriture de la beauté tout à la fois. Si tu désires devenir un maître, il te faudra posséder le don d'artiste absolu. Tes oeuvres sont merveilleusement belles, dansantes, musicales, mais aussi blanches que de la neige. Il leur manque la couleur, la peinture. Tu n'es pas peintre, Yuko. C'est cela qui te fait défaut. Simplement cela. Et c'est pourquoi, si tu ne m'écoutes pas, ta poésie restera invisible aux yeux du monde. »

Neige est le premier roman de Maxence Fermine et c'est une vraie réussite. Il nous prend par la main et nous emmène dans le monde de la poésie japonaise, sans emphase et de façon simple mais au combien naturelle. Sa prose est épurée à la manière des haïkus. C'est aussi un roman initiatique qui doit permettre à notre jeune Yuko de trouver un équilibre en vue de perfectionner son art. L'équilibre est bien le maitre mot de cet ouvrage.

« Neige était devenue funambule par souci d'équilibre. Elle, dont la vie se déroulait comme un fil tortueux, entrelacé de noeuds que nouaient et dénouaient la sinuosité du hasard et la platitude de l'existence, excellait dans l'art subtil et périlleux consistant à évoluer sur une corde raide. Elle n'était jamais aussi à l'aise que lorsqu'elle marchait à mille pieds au-dessus du sol. Droit devant elle. Sans jamais s'écarter d'un millimètre de sa route. C'était son destin. Avancer pas à pas. D'un bout à l'autre de la vie. »

J'ai aimé ce jour de neige où tous les bruits sont atténués. Où le blanc est la couleur dominante jusqu'aux pages du livre qui le sont aussi pour la plupart. Où le temps est suspendu. Où tout est figé. J'ai aimé ce petit conte qui est un véritable trait d'union entre notre culture occidentale et japonaise.

« Il y a deux sortes de gens. Il y a ceux qui vivent, jouent et meurent. Et il y a ceux qui ne font jamais rien d'autre que se tenir en équilibre sur l'arête de la vie. Il y a les acteurs. Et il y a les funambules. »

Juste un petit conte mais un conte juste.
« Et ils s'aimèrent l'un et l'autre
Suspendus sur un fil
De neige. »

Et encore un grand merci Sandrine et Francine pour m'avoir fait découvrir ce livre-poème.
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