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4,11

sur 3462 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est le quatrième et dernier tome de la saga d'Elena Ferrante : j'ai lu, en les enchaînant les trois premiers tomes il y a un an. J'avais été emballée par le premier et deuxième tome, un peu déçue et lassée dans le troisième. Quand ce dernier tome est sorti, je ne me suis pas précipitée, mais au final la curiosité a été la plus forte, j'ai eu envie de savoir ce que devenaient Elena et ses filles, Lila, leurs amis, familles, ennemis…
J'ai retrouvé le plaisir éprouvé lors des premiers tomes, les personnages ont retrouvé de la densité, leur évolution est intéressante et, même après pratiquement un an, on retrouve vite les liens qui les relient depuis le début. A cette galerie déjà connue, s'ajoutent les enfants qui prennent leur envol et bousculent la génération précédente.
Dans ce dernier tome, les deux principales protagonistes sont toutes les deux des femmes et mères de famille qui bousculent les traditions familiales, s'affirment face aux hommes qui n'ont pas le beau rôle dans cette oeuvre ! Leur amitié est toujours aussi tourmentée et on se demande parfois comment et pourquoi elle résiste à tout ce qui les sépare ! Avec elles deux, on a balayé 60 ans en Italie, à Naples ! C'est un grand roman mais aussi un aperçu politique, sociologique, économique et culturel de l'Italie à travers ces décennies.
En conclusion, pour moi, cette série de 4 tomes restera un bon souvenir de lecture, malgré des inégalités et quelques longueurs. J'ai aimé plonger dans la vie d'un quartier populaire de Naples, suivre la complexité de l'évolution des relations entre les multiples personnages qui gravitent autour des héroïnes, les messages assez engagés (féminisme, politique…) et l'histoire très romanesque dans un cadre très documenté et réaliste.
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La saga de L'amie prodigieuse se conclut avec ce quatrième et dernier tome, L'enfant perdue. Elena, après avoir tant rêvé de Nino, a enfin entamé une liaison avec lui, mais réussira-t-elle à concilier ses enfants, sa carrière d'écrivain, sa passion amoureuse et son amitié avec Lila ? Que réserve encore le destin à ces deux femmes ?

À l'exception du premier tome que j'avais beaucoup aimé, mon intérêt pour cette saga est allé decrescendo à mesure que l'on s'éloignait du quartier pour se concentrer sur des problèmes sociaux et politiques, avec des personnages qui m'étaient dans l'ensemble de plus en plus antipathiques, à commencer par Elena, et L'enfant perdue semblait bien partie pour continuer sur cette lancée.

Semblait seulement, car après un presque premier quart interminable, Elena rentre enfin à Naples ! Pas au quartier, mais elle s'en rapproche, et surtout se remet à côtoyer des noms familiers. Lila et Enzo, Antonio, Alfonso, les Solara… J'ai vraiment apprécié de retrouver cette ambiance qui m'avait tant séduite dans le premier tome.

J'ai réappris à… sinon aimer, moins détester certains personnages, y compris Elena. J'ai souvent eu le sentiment qu'elle était à la traîne, qu'elle mettait des pages et des pages à comprendre des évidences, et j'avais parfois envie de la secouer, d'autant qu'elle continue à se plaindre beaucoup, mais elle ne m'a pas autant rebutée que dans Celle qui fuit et celle qui reste.

Je n'irais cependant pas jusqu'à dire que j'ai adoré cet ultime volume. Il est très long, bon nombre de passages et d'introspections répétitives auraient pu être condensés, et à l'inverse, d'autres auraient mérité que l'auteur s'y attarde davantage. Je pense notamment à la mort de certains personnages importants, qui a peu d'impact.

Peu d'impact, c'est aussi ce que j'ai ressenti à propos de l'évènement majeur qui confère son titre au tome. Je ne sais pas si c'est parce que je m'en étais fait ma propre interprétation et que je m'attendais à tout autre chose, mais je suis restée « en dehors » de la tragédie. Je dirais même que cet aspect de l'oeuvre m'a ennuyée, là où il aurait pourtant dû me toucher.

Quant à la fin… Il n'y en a pas. Ou plutôt, elle est assez ouverte pour imaginer n'importe quoi. J'ai vu beaucoup de commentaires pertinents tenter de l'expliquer, et j'ai aussi un avis à ce sujet. Attention, spoilers dans les deux paragraphes ci-dessous.

Je me demande si Lila n'est tout simplement pas une invention d'Elena, une sorte d'amie moins prodigieuse qu'imaginaire, qui a toujours été là pour la pousser à se dépasser, entreprendre et s'interroger, mais aussi une sorte d'alter ego, ce qu'Elena serait devenue si elle n'avait pas réussi à échapper au quartier. Si elle avait été « celle qui reste », et non « celle qui fuit ».

Ce qui me conforte dans cette théorie, ce sont les poupées. Tout commence et tout se termine avec elles, mais surtout, elles sont la dernière (et unique) trace laissée par Lila. Deux poupées, une Elena. Un peu tiré par les cheveux, je le reconnais, mais je dois avouer que cette interprétation me plaît assez.

Fin des spoilers, et conclusion. Je ne regrette pas d'avoir lu cette saga, car même si j'ai moins aimé certains tomes / aspects / personnages, je me suis complètement laissé transporter par l'ambiance du quartier. À vous de lire cette tétralogie et de vous en faire votre propre idée !
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C'est avec un petit pincement au coeur et un arrière goût de regret que je referme le dernier tome de cette saga. Cela tient avant tout à la petite déception que je ressens en n'ayant pas retrouvé l'engouement ressenti lors de la lecture du premier tome dans les trois autres opus.
Alors oui la série reste une réussite. Elle dépeint admirablement la société italienne dans sa variété au cours de la deuxième moitié du XXème siècle et principalement la société napolitaine qui forme un microcosme si particulier. Dans ce dernier tome, j'ai notamment apprécié retrouver l'ambiance du quartier de la jeunesse d'Elena avec les transformations subies par le temps et notamment les évolutions technologiques.
Malgré tout je trouve que ce dernier tome souffre de longueurs et bavardages notamment au début où on retrouve les atermoiements sans fin de la narratrice tiraillée entre son amant (dont elle est bien la seule à ne pas se rendre compte que c'est un parfait goujat !), ses enfants et son désir d'écrire. L'événement tant attendu et donnant son titre au volume tarde à venir et survient donc bien trop tardivement à mon goût.
Mais il y a quand même de très beaux passages sur l'avancée en âge avec les désillusions que cela comprend immanquablement. Et finalement je choisi de garder en tête cette sensation d'avoir vécu dans avec les personnages dans la belle ville de Naples ainsi que la découverte d'une amitié si particulière faite d'attirance, de répulsion et qui se révèle peut-être plus toxique que bénéfique tout en me demandant ce qu'aurait été l'une sans l'autre et surtout ce qu'aurait été Lena sans Lila.
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Je suis assez mitigée après la lecture de ces 4 tomes.

Pour moi d'abord, ce n'est pas une amitié prodigieuse… mais ce lien entre Lila et Elena me semble plutôt malsain, à la limite toxique.

P19 du tome4 « J'écris depuis trop longtemps et je fatigue, j'ai de plus en plus de mal à ne pas perdre le fil d récit dans le chaos des années, des évènements petits et grands, et des humeurs. Voilà pourquoi soit j'ai tendance à passer vite sur mes histoires pour m'occuper immédiatement de Lila et de toutes les complications qu'elle apporte, soit, ce qui est pire, je me laisse emporter par les vicissitudes de ma vie, juste parce qu'il m'est plus facile de les coucher sur le papier ». : c'est bien le résumé de ce que l'on ressent en lisant ce livre. L'auteure se fait elle-même sa propre critique et c'est vrai, c'est vraiment ce que l'on ressent en lisant ce livre : UN CHAOS.

Cela nous parle de Naples, comment a évolué cette ville au fil des années, de la vie dans ses quartiers, cela nous parle aussi de la société italienne.

Peut-on vraiment changer de classe sociale ou appartenons-nous toute notre vie à celle dans laquelle nous sommes nés et avons vécu notre enfance.

Cela nous parle de la vie familiale d'une écrivaine : comment concilier sa vie d'écrivaine et sa vie familiale. Sa relation avec ses enfants me choque. Elle les délaisse facilement pour son travail qui semble plus important pour elle. Et elle justifie tout cela et estime qu'elle a bien élevé ses enfants. Ca me révolte un peu. C'est vrai que ce n'est pas facile de concilier les deux mais je n'aurai pas fait le même choix.

Ce qui m'a gênée aussi, moi qui lis le soir pour me détendre, c'est qu'on est dans des ruminations incessantes. Ce n'est pas reposant pour la tête. On lit pour arriver au bout et, même si parfois on retrouve toujours les mêmes histoires, l'auteure écrit bien, son écriture est fluide et on continue à lire jusqu'au bout… et j'ai mis 4 étoiles…

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Quatrième et dernier opus donc. J'ai été totalement emballée par les 2 et 3ième, le 4ième s'annonçait sous les mêmes bases mais mon intérêt n'est pas allé crescendo cette fois, il s'est amoindri vers la fin et tant mieux finalement, je quitte ainsi avec moins de chagrin cette merveilleuse saga. Cette histoire d'amitié pleine d'admiration mutuelle, d'envie et de jalousie aussi non exprimées mais ressenties entre les deux protagonistes m'a emballée. C'est une histoire d'amitié comme on en croise peu dans la littérature, parfaitement racontée avec ses aléas, ses tromperies, son absolu, son idéalisme qui se cogne à la réalité. Elena et Lila tracent leur voie coûte que coûte en gardant toujours un oeil sur l'autre. C'est cette fascination mutuelle qui est le pilier de l'oeuvre. Je pense que c'est une histoire que je n'oublierai pas, j'ai l'impression de les connaître "pour de vrai" ces deux là.
La deuxième partie m'a quelque peu laissée sur ma faim mais plus je réfléchis et plus je me dis que c'est tant mieux, cette histoire est comme la vie : non linéaire et ne réponds pas forcément à ses attentes n'est ce pas ?
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Toujours passionnant ! Ce quatrième volume de l'amie prodigieuse m'a un petit peu moins bouleversée que les précédents mais Elena Ferante a quand même réussi l'exploit de réaliser une saga complète (si je puis dire) sur l'amitié de deux napolitaines, de l'enfance a la vieillesse, intéressante à lire du début à la fin.
Ce tome 4 intitulé "L'enfant perdu" va crescendo du bonheur au malheur ce qui en fait un roman assez noir.
Dans la première partie Lena est heureuse car elle vit le parfait amour avec Nino qu'elle aime depuis longtemps au point de quitter Pietro son mari et de se fâcher avec tout son entourage et surtout avec sa mère.
Pourtant il est vraiment loin d'être parfait cet amour. Lena a beau être une femme émancipée elle souffre énormément des mensonges de Nino qui ne quittera jamais sa femme. Quand elle apprend que cette dernière va avoir un enfant, elle décide de ne plus le voir. Mais l'amour est plus fort que tout et elle va accepter d'être la maîtresse.
Mais ce qui est important c'est que la situation va lui permettre de revenir vivre à Naples avec ses filles même si ce n'est pas dans son quartier d'enfance (elle y retournera plus tard). Elle va vivre sur les hauteurs face à la mer et la romancière féministe reconnue retrouvera les liens forts d'amitié qui la lie à Lila qui a su développer son entreprise d'informatique.
Elle vont vivre ensemble mais différemment une grossesse sur le tard. Elles auront chacune une petite fille et se rapprocheront où s'affronteront face au drame qui va anéantir Lila qui restera une écorchée vive jusqu'à sa vieillesse.
Ce qui est très fort dans ce roman c'est que l'histoire se déroule dans un quartier populaire de Naples avec de nombreux protagonistes, des femmes qui portent le poids des traditions, des adultes qui s'engagent mais aussi des mafiosi. On retrouve en filigrane les activistes des Brigades rouges, l'histoire politique du pays ou encore les difficultés économiques que connaissent les Italiens.
Cette amitié prodigieuse est donc aussi un portrait sociologique, économique et politique de Naples. Pour ma part j'ai marché à fond et je ne me suis pas lassée une seconde.

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Voilà, j'ai quitté « l'amie prodigieuse » après près de deux ans passés auprès de Elena et Lila et ces quatre volumes qui retracent leur enfance, leur adolescence et enfin leur âge mur. J'ai donc terminé le quatrième volume deux ans après avoir dévoré les deux premiers. Il m'en reste le souvenir de deux personnages féminins aux caractères très différents mais tout aussi attachants, de cette amitié qui les pousse dans la vie parce que les qualités de l'une sont aux antipodes de celles de l'autre. Elena ne peut pas vivre sans Lila, même si elle doit s'en détacher par moments pour pouvoir avancer par elle-même. Cette suite littéraire est donc tout d'abord l'analyse psychologique très fouillée de cette amitié complexe, mais aussi un très beau portrait de l'évolution sociale d'un quartier pauvre de Naples des années cinquante à nos jours grâce au portrait de nombreux autres personnages de ce quartier. Enfin elle trace l'évolution de la condition féminine à travers cette époque.
Une saga de filles me direz-vous ? Non, pas seulement, comme le prouve mes nombreux amis qui ont aimé ces livres car il se dégage de ces quatre tomes un souffle romanesque très proche des grandes sagas américaines. D'aucuns pourraient avancer qu'il ne s'agit pas vraiment de littérature car il ne s'en dégage pas de thèse forte et pas de conclusion à l'issue du quatrième tome. Mais est-ce que le propre de la littérature n'est pas de montrer, au contraire de la philosophie qui doit démontrer ? Est-ce que la vie, comme cette saga, ne nous laisse pas aussi souvent dans un état perplexe proche du désarroi ? Alors oui ne gâchons pas notre plaisir et laissons-nous emporter par cette amitié prodigieuse.
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Et on reprend l'histoire de ces deux amies napolitaines, là où l'on laissée…. Lila et Elena continuent de se perdre et se retrouver. Leurs amours tumultueuses, les difficultés familiales et professionnelles, les relations (plus ou moins amicales) avec les uns et les autres tout est de nouveau passé en revue dans ce quatrième tome. La politique corrompue (on y suit l'engagement politique des uns et des autres au gré des revirements de situation), le séisme de 1980 sont les évènements majeurs évoqués.
Mais que c'est bien long à s'installer. Les errements sentimentaux d'Elena trainent en longueur et alourdissent le début. La douleur de Lila, suite à une disparition, s'étire également à mon sens inutilement. Lila et son caractère bien trempé, fidèle à elle-même gère en femme toute puissante, sans doute pour se protéger.
Dans ce quatrième tome n'y a plus cette impression de découverte et de surprenant. Certes au fil des pages l'auteur nous en a beaucoup appris sur chaque personnage et que dire de plus ? le livre est comme les personnages il vieillit, ralentit.
J'ai lu ce quatrième tome à Naples…. Et oui j'ai choisi mon lieu de vacances parce que j'avais été passionnée et fascinée par cette belle histoire. Alors je n'ai pas marché sur les pas des deux amies mais je n'ai pu m'empêcher de penser à elles lors de mes déambulations dans la ville. Malgré mes remarques négatives plus haut dans l'ensemble j'ai apprécié le livre.
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Ce dernier tome est celui de la maturité et de la vieillesse des deux amies d'enfance. de nombreux événements interviennent dans ce long 4ème tome. Parmi ceux qui conditionneront la vie des deux femmes, je citerai la naissance d'un troisième enfant dans chacune des familles. Elena, dont la vie familiale ne cesse de se compliquer, choisit de s'installer dans le quartier de son enfance, à Naples. Pour qu'Elena puisse continuer à écrire, Lila se dévoue corps et âme à son amie, mettant entre parenthèses sa propre carrière. Un drame intime va fragiliser l'amitié des deux femmes, une fois encore.

Nous retrouvons, dans ce quatrième tome, les histoires du quartier et des personnages que nous avions plus ou moins perdus de vue dans les tomes précédents. J'avoue que j'ai eu un peu de mal à me remémorer leurs histoires et le lien entre eux (frères et soeurs, époux/épouses...). Pour cette raison, ces destins parallèles ont eu du mal à me passionner. Je conseille à ceux qui se lanceraient dans la quadrilogie de ne pas laisser trop de temps passer entre la lecture de chaque tome.

Si quelques longueurs freinent un peu mon enthousiasme pour cette série (notamment dans le dernier tome), je dois dire que j'ai aimé suivre, tout au long de leur vie, ces deux napolitaines. La nature de leur relation, ambiguë, complexe, n'en finit pas de questionner. Relation toxique ou fusionnelle ? Au terme du quatrième tome, je penche pour la deuxième option mais je n'ai pas totalement cerné la psychologie de Lila (pas plus qu'Elena ne l'a fait, d'ailleurs).

J'ai particulièrement aimé la dimension politique, sociologique et historique du roman. Nous suivons notamment l'émancipation des femmes en Italie sur plusieurs décennies. Entre le début et la fin du roman, le monde a changé et le quartier de Naples, où tout a commencé dans les années 50, a bien changé aussi.

J'ai refermé ce dernier tome avec une petite frustration car tous les mystères ne sont pas levés mais en y réfléchissant, c'est sans doute mieux ainsi.
Lien : http://www.sylire.com/2018/0..
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Suite et fin de cette remarquable tétralogie dont le fil conducteur est l'amitié passionnelle de deux héroïnes différentes et liées par leur origine napolitaine. J'ai été touchée, émue et très intéressée par ce roman qui décrit les psychologies de personnages et qui est à la fois un recueil historique et sociologique.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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