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4,11

sur 3462 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà, j'ai fini les quatre tomes, dévorés pendant le confinement.
Les uns après les autres, lus presque compulsivement.
.
Je suis vidée
Fatiguée
Deux vies parallèles qui se heurtent me sont passées dessus comme un rouleau compresseur. J'ai l'estomac retourné et le coeur en bataille...
.
Je n'ai plus à faire la réputation de la série, mais j'ajouterai à tous les avis que j'ai lu que ça n'est pas une série écrite pour remonter le moral... Accrochez vos petits coeurs et embarquez 😉
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J'aime bien l'idée des poupées pour boucler la saga napolitaine d'Elena Ferrante. Au premier abord, le procédé semble facile, les poupées sont à l'origine et à la conclusion de l'amitié entre Lenù et Lila. Mais le sens de l'allégorie me semble plus mystérieux. Elena Ferrante n'a pas l'habitude de prendre ses lecteurs pour des idiots et nous renvoie au meilleur de ce que nous pouvons être : réfléchi, patient, introspectif, prêt à creuser des couches profondes de sens pour voir, au-delà de la surface froide des événements quotidiens, le bouillant magma de l'émotion. Et, arrivé au terme de cette aventure, de nombreuses questions restent sans réponses. Nous savons dès le prologue que Lila, femme âgée, a disparu. Mais où est-elle allée ? Quel héritage a-t-elle laissé ? Avec l'astuce du livre dans le livre, Ferrante pose des questions sur le statut du narrateur, sur la paternité d'une oeuvre. Lenù soupçonne Lila d'écrire en secret à propos de leur enfance, de leur amitié, de Naples. Et l'on finit par se demander qui est l'auteur de cette saga napolitaine. D'autant plus que Lenù, la gentille et douce Lenù, perd de son aura dans ce dernier volume, elle devient peu à peu désagréable et vaniteuse contrairement à Lila qui demeure pour moi un personnage fascinant. Et si la confusion et le doute étaient introduits à dessein dans nos esprits. Car L'amie prodigieuse n'est pas l'une de ces sagas ordinaires dans lesquelles chaque personnage est moralement et émotionnellement cohérent et a donc un rôle clairement défini. Au contraire, c'est un cycle dont les romans surprennent constamment, remettent en cause les hypothèses émises. Une des choses qu'Elena Ferrante sait si bien faire, c'est d'analyser chaque émotion forte. Les émotions ne sont ni simples ni directes et chacune porte en elle une charge et son contraire. Elle montre comment la haine peut être présente simultanément avec l'amour, la jalousie avec l'ambition, l'admiration avec le ressentiment, la conviction avec le doute. Lila par exemple est extrêmement complexe, volatile, conflictuelle, contradictoire, spontanée, calculatrice, adorable, odieuse. Elle transpire le vécu à chaque page. En revanche, plus je sens la vanité d'Elena, plus je doute qu'elle ait pu écrire ces romans. Pourquoi pas Lila ?
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En général, je n'aime pas trop lire les « best-sellers » dont je trouve souvent la renommée surfaite, souvent déçue aussi par un style que je ne trouve pas assez travaillé, et que j'oublie vite. Quand ai-je commencé à lire la saga d'Elena Ferrante « L'amie prodigieuse » ? A la sortie de la traduction du tome IV, séduite par des critiques qui disaient fréquemment combien cette approche de l'Italie était intéressante, et sans doute aussi attirée par des retrouvailles avec la ville de Naples qui ne peut laisser personne indifférent. Bien m'en a pris car j'ai attendu avec impatience que sorte en poche « l'enfant perdue », preuve qu'à mon tour j'étais retenue par cette saga. Qui est l'amie prodigieuse ? Tour à tour Lila et Elena (au même prénom que l'auteur, et écrivain comme elle) dite Lenù, l'une inspirant l'autre pour sa vie, et (peut-être ?- voir le suspens de la fin) pour son oeuvre. Cette histoire d'amitié, d'amours, d'Amour donne parfois le vertige par ses réflexions spéculaires sur l'écriture, sur la formation des personnages, des personnages qui accompagnent, qui façonnent l'écrivain. Cette « amie prodigieuse » n'est-elle pas justement l'écriture, capable de transformer le plomb en or, la pauvreté en richesse ? Cette « amie prodigieuse », pour moi, c'est aussi la lecture que j'ai faite, qui a su me retenir et qui m'aura marquée, transportée, interrogée, émue.
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Dernier tome, derniers instants à Naples avec Lila et Elena ... et tous les autres du quartier ou d'ailleurs.
Cette conclusion nous aide à tourner la page. le temps est passé, chacun a vécu sa vie au sein d'une Italie constamment secouée. Cette manière de mêler l'histoire de ses personnages à celle du pays, tout en gardant la part belle aux réflexions des protagonistes est une réussite pour moi.
J'ai beaucoup aimé ce dernier opus.

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Depuis un an, j'attendais le dernier tome de la série de l'amie Prodigieuse.

Elena Ferrante a su faire vivre toute un monde, un quartier, une ville - Naples - sur cinq décennies.  Nous avons vu vieillir les personnages, naître des enfants, évoluer des amours et des désamours, s'éloigner et se rapprocher les deux amies Lenù et Lila. Nous avons vu arriver les idées nouvelles, le féminisme, évoluer des techniques...perdurer des vieilles rancunes, toujours dans la violence....J'ai été très attentive au foisonnement des idées autour de 1968, j'ai aimé voir émerger le talent littéraire d'Elena. Je n'ai pas eu besoin de consulter l'index des personnages classés par familles: s Greco, Cerullo, Sarratore... je me souvenais très bien de tous.

J'avais retenu que le tome 4 sortirait le 18 janvier, j'ai eu un avant-goût des 12 premiers chapitres sur ma liseuse. Et le 18, le livre entier s'est téléchargé à 6h du matin!

Cependant, ce dernier tome n'est pas mon préféré. Les premiers chapitres ont traîné : Elena va-t-elle quitter Pietro? Va-t-elle rejoindre Nino? Vont-ils fonder un nouveau couple? Les atermoiements,  les longueurs m'ont un peu agacée, ainsi que cette passion adolescente:

"A l'idée de lui nuire de ne plus le revoir, c'était comme si je me fanais d'un coup dans la douleur : la femme libre et cultivée perdait ses pétales, se détachant de la femme-mère, la femme-mère prenait ses distances avec la femme-maîtresse et la femme-maîtresse avec la mégère enragée, et toutes me semblaient sur le point de partir au gré du vent. Plus Milan approchait,  plus je réalisais que Lila écartée, je ne savais pas me donner de consistance si ce n'est en me modelant sur Nino."

Comment l'écrivaine reconnue, déjà mère de famille, la féministe peut-elle être aussi midinette?

La contextualisation dans l'histoire italienne m'a passionnée dans toute  la série de l'Amie Prodigieuse. Les Brigades Rouges, l'enlèvement d Aldo Moro ont marqué l'histoire italienne récente. Les prises de positions, fluctuantes dans le temps, de Nino me semblent bien  intéressantes, ses revirements opportunistes le font dériver de l'extrême gauche au centre droit . le personnage de Pasquale  n'apparaît qu'en creux, traqué, protégé par sa soeur Carmen, lui reste fidèle aux idéaux communistes qui l'ont conduit aux Brigades rouges. En revanche, Elena qui était très politisée dans les tomes précédents est plutôt indifférente aux évolutions politiques.

Elena retourne à Naples dans son quartier. Elle semble s'être refermée sur des soucis domestiques; J'imagine peu la femme de lettres féministe et militante dans ce contexte.

C'est là qu'intervient le Tremblement de Terre qui a secoué Naples. le roman vibre littéralement, prend de la consistance. Et le personnage de Lila reprend de l'importance. Lila - l'Amie Prodigieuse - occupe le devant de la scène. Non seulement elle intervient dans dans les relations mère-filles d'Elena avec ses filles mais elle semble tirer les ficelles du quartier. La disparition de Tina va encore rebattre les cartes...(attention de ne pas spoiler).

Le personnage principal n'est-il pas la ville de Naples? 

...
Une ville de Naples sous la menace du Vésuve, terriblement bouillonnante, belle et corrompue...

C'est aussi le roman, de la maturité, des enfants qui grandissent, des corps qui vieillissent, s'affaissent, des personnages qui disparaissent, s'éloignent ou meurent.  Terriblement décrit, avec maestria mais aussi de la nostalgie...

L'histoire est bien terminée. Lila est effacée.


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Difficile de conclure cette magistrale saga. Dire que c'est ce tome que j'ai le moins aimé ne signifie pas qu'il ne m'a pas plu, tant j'ai adoré les trois premiers.
Mais je n'ai pu m'empêcher de ressentir comme une fin bâclée. Autant Elena Ferrante avait décrit avec sensibilité et précision les étapes de la vie d'une femme de l'enfance à la maternité, autant j'ai eu l'impression que la femme vieillissante l'intéressait moins. Tout est survolé, et l'intérêt porté sur les filles de l'héroïne plus que sur elle-même. Quel dommage ! J'aurais aimé découvrir l'âge mûr avec les mêmes finesses que les autres...

Cette tétralogie restera tout de même pour moi un réel plaisir de lecture, tant par le style frais et précis que par la psychologie des personnages. Les deux héroïnes vont me manquer...
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4ème opus de l'amie prodigieuse. On connaît enfin La Prodigieuse… Les deux héroïnes ont vieilli ; la vie n'a pas été un long fleuve tranquille ni pour l'une ni pour l'autre. le titre « l'enfant perdue » laisse-t-il présager d'un drame ? On referme ce livre avec regret, on quitte ces deux femmes qui sont devenues nos amies au fil des pages. Forcément, on s'identifie, on s'apitoie mais la vie faisant son oeuvre, le ton de l'auteur est moins trépidant. L'heure est aux comptes, aux conclusions. Ce dernier livre avec quelques longueurs semble plus convenu, mais il m'a conforté dans l'idée qu'il me faudrait l'un de ces jours, voyager en Italie et particulièrement déambuler dans les différents quartiers de Naples.
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La saga continue... Étrange amitié entre Elena et Lila... Jalousie, amitié et tendresse se mélangent. Et tout ça dans le Naple des année 80 et 90.
Le livre décrit très bien l'atmosphère des quartiers pauvres de Naple et les personnages sont attachants sous leur rudesse. Mails Elena, la narratrice; me saoule un peu à toujours se plaindre de son sort.

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Ça y est... j'achève le dernier tome de cette intense saga !
Pourtant, au départ, les choses n'étaient pas gagnées. Je dois avouer que j'étais sceptique et avais peur d'être déçue... (et oui, les livres qui font grands bruits ne sont pas pas toujours les meilleurs...) et bien non ! Si au départ je trouvais le premier tome un peu long, je me suis plutôt vite laissée prendre au jeu !
Tout au long de ce récit retraçant le parcours si distinct et pourtant tellement lié de ces deux femmes, j'ai été emportée par l'ambiguïté de leurs relations et sentiments... assez représentative d'une impression : tout évolue mais rien ne change vraiment.
L'auteur nous transporte, de plus en plus finement, au coeur d'une Italie vivante et changeante à une époque où rien n'est simple, pas même les relations. En bref, une sage historique, politique, sociologique et quand même un peu sentimentale qui m'a captivé et n'a eu de cesse de me donner envie d'en savoir plus ! Et ce tome IV la clôture de manière sincère et intense !
Une histoire, où tout un chacun peut se retrouver, et que je ne suis pas prête d'oublier !
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Dernier opus de la belle saga intitulée L'amie prodigieuse, ce roman conclut avec brio une histoire d'amitié qui court sur une bonne soixantaine d'années. Entre imaginaire et autobiographie, Elena Ferrante va décrire la relation toujours tumultueuse de Lina et Elena.
L'évènement marquant du roman est la disparition de Tina, fille de Lina et d'Enzo, qui va plonger sa mère dans une dépression dont elle ne sortira pas ou que par intermittence.
Quant à Elena, écrivaine reconnue et célèbre, son retour dans le Naples de son enfance, à la suite de la séparation avec son mari, va être émaillé de nombreuses désillusions. Son amour d'enfance, le beau Nino, la délaisse après l'avoir mise enceinte. Elena, militante féministe, va vivre une situation qu'elle exècre : celle d'une femme victime de la domination des hommes. Elle trouvera dans sa réussite professionnelle les raisons de croire en un avenir pourtant bien sombre.
L'amitié et le respect réciproque qu'entretiennent Lina et Elena l'une pour l'autre vont-ils résister au temps qui file, aux difficultés d'être parents, à cette soif de reconnaissance, à cet environnement humain complexe dans une ville multiforme comme Naples ? A vous de le découvrir !
Le roman est émaillé d'éléments historiques et politiques bien décrits dans une Italie en plein chambardement. Malgré tout, cela n'est qu'une toile de fond. Les personnages secondaires s'effacent peu à peu pour laisser place à une prodigieuse confrontation entre Elena et Lina qui peinent à s'entendre, à s'écouter. Les épisodes tragiques se succèdent. Les morts se multiplient…
Chacune est embarquée dans une aventure où les points de rupture s'amoncèlent. D'abord les amours, subis ou désirés, puis la difficulté d'être mère dans un univers où les pères sont trop absents, puis la vieillesse inexorable qui oblige à rendre des comptes et tirer des bilans pas forcément flatteurs…
Alors que Lina décide peu à peu de s'effacer, au propre comme au figuré, dans une ville de Naples complètement sacralisée et en pleine transformation, Elena se battra jusqu'au bout, pour son amie et pour elle-même, alors même qu'elle prend conscience de la vacuité de l'existence humaine.
Plus psychologique que les trois précédents romans, ce dernier possède une force indéniable. Il interroge et bouscule. La fiction rejoint souvent la réalité au point que l'on essaye vainement de faire la part des choses entre ce qui a été vécu et ce qui reste imaginaire.
Le lecteur ne peut éviter de mettre sa propre existence en parallèle, de la mesurer à l'aune de ces personnages attachants et tellement réels. Ce temps révolu, ces napolitains disparus, revivent devant nous, consistants et volubiles, lâches ou braves, amoureux ou jaloux, appliqués ou incapables, érudits ou analphabètes, commerçants ou caméristes, intellectuels ou manuels… à l'image de l'humanité dans ses grandeurs et ses décadences.
Elena Ferrante nous livre une belle leçon de vie. Pour ne rien gâcher, l'écriture est soignée, certaines phrases font mouche et incite à la réflexion. C'est certainement ce qui rend son ouvrage si particulier et tellement addictif.
En définitive, qui est l'amie prodigieuse ? Pour Lina, c'est Elena. Pour Elena, c'est Lina. Chacune a trop aimé et trop étreint l'autre. Cette ambivalence de sentiments où l'amitié agit comme un poison autant que comme un remède nourrit une relation forte qu'on rêve de vivre à son tour. Mais la pâleur des relations que le commun des mortels, dont je suis, est condamné à vivre nous interdira de connaitre une amitié aussi rare mais belle et destructrice.

Michelangelo 28/01/2019



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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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