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4,11

sur 3463 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ayant fini récemment cette saga quelque peu addictive, je reste encore indécise sur le jugement que je porte. Je reconnais avoir eu plaisir à cette lecture et j'avais sans aucun doute hâte de retrouver les deux héroïnes ainsi que les gens « ordinaires » de leur entourage napolitain. J'ai aimé suivre le cheminement de la pensée d'Elena dans ses tentatives d'interprétation des événements et de ses relations; et aussi l'évolution de cette pensée avec l'âge. Mais il reste que j'avais parfois l'impression d'avoir à faire à un roman populaire, presque un roman-photo, avec ses clichés de relations amoureuses d'autant plus torrides qu'elles sont déraisonnables et ses intrigues qui ne se dénouent jamais. Je me suis souvent posé la question de savoir comment ce qui m'apparaissait comme la banalité quotidienne (tout de même teintée de la couleur locale intéressante de Naples) avait pu devenir un phénomène littéraire mondial. Si je crois que le marketing est très capable de créer un tel buzz (et l'identité encore incertaine du véritable auteur y est sans doute pour quelque chose), je crois aussi qu'on trouve dans cette épopée un réel talent d'écriture et j'en veux pour preuve la mise en abîme de la fin du roman lorsque Elena (Greco) s'interroge sur son identité d'écrivaine et ce qu'elle doit au talent de son amie Lila chez qui elle pense avoir puisé toute son inspiration.
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Voilà, le quatrième volume est terminé et clos la saga. Riche en rebondissements et en sentiments ; toutefois il m'a semblait un peu moins abouti : une amitié si particulière, émouvante et dévastatrice.
Du coup, on ne reste pas sur sa faim et c'est presque soulagée que je quitte les deux amies.

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Ce dernier volet de la saga me laisse moins enthousiaste que les premiers.J'ai retrouvé avec joie Lila,Lina ,Nino ...mais à côté de certains chapîtres où j'ai admiré la finesse des portraits psychologiques, la complexité des relations, la profondeur de la fresque sociologique,je me suis surprise , sur de longs passages , à m'ennuyer et même m'agacer des terviversations nombrilistes et redondantes de Lina à la "desesperate house wife"! La dernière partie du roman sort de cette mauvaise glissade et retrouve la fraîcheur et l'originalité des premiers .La fin permet de boucler la saga en beauté en stimulant l'esprit du lecteur comme pour nous laisser le plaisir de laisser libre cours à notre imagination pour en interprêter le sens.Malgrè mes propos un peu sévères, merci à Elena Ferrante pour l'ensemble de cette foisonnante épopée.
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La saga napolitaine prend fin sur ce quatrième opus.
Ecrire une quadrilogie, c'est prendre un risque. Prendre le risque de perdre en énergie, en intrigue, bref en qualité, mais il n'en est rien. Elena Ferrante nous a entraîné pendant soixante ans, en immersion dans une Italie en pleine mutation, au coeur d'une histoire d'amitié qui restera sans doute une des plus marquantes de la littérature contemporaine napolitaine !
p.20 : " Ce matin, je surmonte ma fatigue et me remets à mon bureau. Maintenant qu'approche le moment le plus douloureux de notre histoire, je veux chercher sur la page un équilibre entre elle et moi que, dans la vie, je ne suis même pas parvenue à trouver en moi-même. "
On retrouve donc Lenù, filant le parfait amour avec Nino Saratorre. Elle l'a tant aimé, tant attendu, tant désiré ! Aujourd'hui, elle lui consacre tout son temps, au détriment de l'éducation de ses filles Dede et Elsa, qu'elle n'hésite pas à confier à droite et à gauche pour vivre son idylle. Seul son travail d'écriture prévaut.
C'est au hasard d'un déplacement sur Naples que Lila tente de renouer contact avec elle. Bien que très distante au début, leur relation va, petit à petit, retrouver la force et la complicité d'antan.
Mais Lila est restée la même : tantôt généreuse, attentive et pleine de vie, elle peut soudain  devenir froide et incisive. Son comportement continue de destabiliser Lenù.
p. 145 : " - Qu'est-ce que c'est de là-haut, la mer ? Un peu de couleur. C'est mieux de la voir de près : comme ça tu te rends compte que c'est dégueulasse, c'est de la boue et de la pisse et ça pue. Mais vous qui lisez et écrivez des livres, vous aimez vous raconter des mensonges, pas la vérité. "
Lenù va finalement accepter de revenir vivre au quartier, auprès de Lila. Les deux amies sont de nouveau inséparables. Leurs destins sont liés, irrémédiablement. Même si des événements tragiques vont bouleverser leur vie de femme, elles ont mutuellement besoin l'une de l'autre, plus que jamais.
Lila a besoin de Lenù.."je t'en prie, ne m'abandonne pas, autrement je vais m'écrouler !", tout comme celle-ci doit beaucoup à Lila... " ce que tu es et deviens, ça dépend de ce que moi, en me sacrifiant, je te permets d'être et de devenir."
Ce quatrième tome est une grande réussite. La fin est à la hauteur de la qualité de l'ensemble de l'oeuvre. Je suis fascinée par la capacité de l'auteure à transcrire la force du lien qui unit ces deux femmes, entre espoirs et déceptions, dans une relation très passionnée et houleuse, au travers l'évolution de la place des femmes sur soixante ans d'histoire napolitaine. J'aime la manière dont sont abordés les thèmes complexes des relations familiales, amoureuses et amicales ; entravées par des valeurs intellectuelles, sociales et politiques souvent rivales. Ce sont deux femmes courageuses, influentes mais sensibles, chacune à leur manière. de beaux portraits de femmes ! Un chef-d'oeuvre !
C'est donc avec une certaine émotion que nous quittons Lenù et Lila, après avoir été des témoins privilégiés de leur vie.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Voilà c'est fini. Quand j'ai commencé à lire cette saga, qui ne m'avait pas vraiment convaincue au début, je ne pensais pas le dire à la fin, mais Elena et Lila vont me manquer. Après plus de 50 ans passés avec elles, j'ai fini par m'attacher aux deux personnages, même si elles sont aussi exaspérantes l'une que l'autre. Elles sont finalement restées très fidèles à elles même tout au long de ses années. Différentes mais complémentaires, s'attirant autant que se repoussant, comme deux aimants. J'ai globalement aimé cette saga, chaque tome étant meilleur que le précédent, et ce tome-ci ne fait pas exception à la règle. Les deux femmes sont maintenant posées, Lila à la tête d'une petite entreprise d'informatique et Elena en tant qu'écrivain reconnu. C'est finalement la vie personnelle qui va les rapprocher puis les éloigner. le drame du milieu de roman est totalement inattendu et relance une dernière fois la vie des deux amies. Elena Ferrante boucle leurs vies en 200 pages ce qui laisse un petit goût d'inachevé. Je quitte à regret Naples, sa vie grouillante et ses bouleversements politiques et économiques. Dommage, j'en aurais bien repris un peu. Une belle saga.
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Et voilà j'ai fini l'histoire de Lénu et Lila les 2 Napolitaines
J'ai lu ces 4 tomes de l'amie prodigieuse avec grand plaisir
L'Italie et Naples en toile de fond
Ces 2 amies d'enfance que l'on va suivre jusqu'à un âge avancé
Plus de 50 ans d'histoires personnelles et d'histoire de l'Italie en filigrane
Raffaella Cerrullo et Elena Greco les 2 gamines si différentes
Ce qui m'a d'abord touché c'est cette amitié de l'enfance , de la petite enfance ; qui perdure
Je suis envieuse de leur histoire car moi je n'ai pas d'amie de la petite enfance
Cela doit être un sentiment particulier de connaître quelqu'un d'aussi loin dans le passé
D'ailleurs elles deviennent presque des soeurs ces deux là
L'adolescence , les premiers émois amoureux , le sexe , la maternité elles ont tout vécu plus ou moins au même moment
La jalousie aussi , de leur parcours scolaire et de leurs hommes
Dont Nino Sarratore qui aura une histoire d'amour avec les 2
Elles se sont perdues de vue puis retrouvées
Les enfants , les maris
Le quartier de l'enfance avec les amis dont les 2 frères Solara les mafieux
Tous ces gens qui vivent là et se côtoient enfants , ados , adultes
Ils se connaissent vraiment , ils sont plus que de simples voisins
Et puis c'est Naples , ça bouillonne , ça gueule , beaucoup d'exubérance , les cris , les engueulades
La condition féminine aussi avec les maris violents qui cognent et puis c'est normal quoi ; une femme doit faire la popote et des enfants et basta !
La pauvreté , les magouilles
Des vies dures dont elles se sortent plus ou moins bien
Elena ( Lénu ) va faire des études et devenir écrivain et surtout gagner de l'argent et sortir de son quartier , connaître le monde
A l'inverse Raffaelle (Lila ) ne fera pas d'études et ne sortira jamais de Naples , de son quartier
2 parcours de vie attachants
Je les ai aimé ces 2 amies , je les ai suivi sur plusieurs mois de lecture et les quitter m'attriste un peu
Le voyage fut long , agréable , dépaysant , intense et j'ai adoré
Je descends du train et leur fait un adieu de la main

En deuxième point très intéressant il y a Elena Ferrante l'auteure invisible
Les spéculations à son égard
Je pense que c'est une femme qui a écrit cette histoire
Ne pas savoir qui se cache derrière ce nom n'a pas vraiment d'importance
Cela n'a pas gêné ma lecture
Elena Ferrante / Elena Greco simple hasard de prénom ou plus ? un mélange de ses 2 héroïnes .....





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Je quitte cette saga, ses quatre tomes et ses plus de 2000 pages, heureux des heures de plaisir qu'elle m'a offert.
Elena Ferrante, comme je l'ai dit en commentant le premier opus, j'ai mis longtemps à me décider à voir en elle (s'il s'agit d'une femme) autre chose qu'un savant produit marketing pour dupes en mal de pigeonnage "littéraire".
Or, ça n'engage que moi, c'est tout à fait le contraire.
J'ignore si cette excellente plume cache un(e) écrivain(e), un groupe d'auteurs, le dernier modèle de pointe de l'intelligence artificielle… quoi qu'il en soit le travail littéraire est réel, pertinent, intelligent et efficace.
La créativité dans sons acception noble et "mystérieuse" saute aux yeux.
Bref, tous les ingrédients qui font qu'une oeuvre marque, pas seulement parce qu'elle rencontre un public, mais surtout parce que "telle une haute tour, elle nous élève à sa vue portée par le souffle du soir", tous ces ingrédients sont présents et pèsent sur l'âme du lecteur.
J'avais dit initialement qu'il y avait dans le travail de Elena Ferrante une filiation directe avec les grands noms de la littérature italienne… j'avais mentionné Pratolini et Moravia, mais j'aurais pu remonter plus avant et citer Verga, Svevo, Manzoni et tant d'autres...
Je maintiens cette référence généalogique.
Pour conclure sur ce dernier volet de la saga, je dirai qu'il est à l'image de la vie : empli de questions dont les réponses me font penser à cette phrase de quelqu'un dont j'ai oublié le nom et qui disait : "si vous avez compris quelque chose à ce que je viens de vous dire, c'est que je me suis mal expliqué"...
Ne vous étonnez donc pas si la fin crépusculaire de cette saga porte en elle plus de questions que de réponses et si son épilogue ouvre davantage de portes qu'il n'en ferme… c'est un raccourci de la condition humaine, et c'est une pirouette habile de son auteur que de nous offrir en guise de cadeau d'adieu, un trousseau de clés dont je crains fort qu'aucune d'elles ne s'insère dans la serrure de la porte que nous aurons choisi pour nous enfermer dans la chambre close de nos certitudes.
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J'ai aimé suivre les 4 volumes de la vie d'Elena et des liens qui l'unissent à la troublante et énigmatique Lila. C'est sombre, noir et le 4ème tome plus encore que les autres... Nos deux héroïnes vieillissent et sont amenées à vivre des moments difficiles et douloureux. On ne peut pas parler d'apothéose finale mais d'un final un peu déroutant voire même mystérieux car nous n'avons pas toutes les réponses à nos questions. J'ai vraiment apprécié de découvrir ces destins si particuliers, tous les personnages secondaires un peu difficiles à appréhender dans le premier tome mais que j'ai retrouvé avec plaisir dans les 3 autres tomes, et le caractère si spécial de la ville de Naples qui est quasiment un personnage en soi tellement son rôle est fort dans le développement des deux femmes, notamment Elena qui a souhaité la quitter mais qui est revenu.
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Voilà, c'est fini... Quatrième et dernier tome de cette saga "prodigieuse" qui aura donc captivé des millions de lecteurs dans le monde entier. Si je me suis précipitée en librairie dès sa sortie, j'ai saisi le prétexte du mois italien organisé chaque année en mai par Martine pour faire durer le plaisir et ne pas avoir à lire trop tôt le mot fin. Il est vrai que je me suis attachée à Elena et Raffaella, Lenù et Lila, au fil des épisodes de leur vie. A un point que je n'aurais pas imaginé. Pour leur relation passionnelle, fusionnelle, faite d'amour et de haine, de tendresse et de jalousie, mais une relation unique qui les a stimulées quotidiennement même lorsqu'elles n'en avaient pas vraiment conscience. Pour la toile de fond politique, sociétale, de l'Italie de l'immédiat après-guerre jusqu'à nos jours, avec ces ombres toujours présentes, la violence qui s'exprime régulièrement, l'organisation mafieuse qui sous-tend les relations du quartier des héroïnes au coeur de Naples. Ce quartier que l'une a tenté de fuir mais que l'autre a conquis, ce quartier qui demeure au centre de tout.

Elena a fini par revenir à Naples pour vivre sa passion avec Nino. Et la voilà qui se débat dans les affres de l'adultère, confrontée à la faiblesse d'un homme qu'elle a porté aux nues, négligeant sa carrière. Gagnée par l'amertume et la colère sous les yeux de Lila désormais chef d'une entreprise informatique florissante ce qui assoit son influence au sein du quartier. C'est l'heure de la maturité, des premiers bilans et des nouveaux choix. Les deux femmes se rapprochent, leur complicité retrouvée alors même qu'elles tombent enceintes quasiment en même temps et vivent désormais une existence parallèle, presque apaisée... Apaisée ? C'est mal connaître nos deux héroïnes qui ne sont pas au bout des épreuves.

Je n'ai eu aucun mal à replonger illico dans la saga, comme si je les avais quittées la veille. Un peu décontenancée tout de même par le "classicisme" de la trajectoire soudain proposée à Elena dans ses démêlés avec son ex-mari, ses filles, ses beaux-parents et son amant qui ne se décide pas à quitter sa femme. Tout ceci n'avait plus rien de "prodigieux". Heureusement, à Naples et aux côtés de Lila, le conformisme ne fait pas long feu. Ensuite, c'est de nouveau le tourbillon mais beaucoup plus concentré sur la relation entre les deux femmes, leurs drames, leurs succès et leurs crises, alors que le contexte politique est simplement évoqué et que les grands débats intellectuels passent à l'arrière-plan. Comme si ce n'était plus l'heure des combats pour des causes qui semblent vaines ou en tout cas moins importantes à celles qui ont perdu beaucoup de leurs idéaux. C'est certainement ce qui fait le sel de cette saga. La faculté de l'auteure à saisir l'état d'esprit de ses héroïnes à chaque âge de la vie. Des rêves et serments de l'enfance aux désillusions libératrices de l'âge mur.

Voilà... c'est fini. Reste un impressionnant travail d'écriture qui comprend d'ailleurs un certain degré de mise en abyme et une interrogation sur l'inspiration de l'écrivain, sur les influences qui guident sa plume. Elena passe sa vie à se convaincre qu'elle n'est pas un imposteur tout en se nourrissant de ses scrupules vis à vis de celle qu'elle estime plus douée, plus créative, et qui joue le rôle de l'aiguillon. Qui parle sous la plume d'un écrivain ? Éternelle question !

Allez, ciao Lenù et Lila, c'était bien, vraiment bien.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Voilà, c'est fini, ainsi pourrais-je débuter cette critique, de façon un peu téléphonée, pour exprimer le terme de la lecture de cette saga qui a occupé mes quelques dernières semaines passées.
Cela fait tout drôle de refermer un livre qui a plu, alors en quatre tomes !!!

En ai-je aimé la fin, je n'en suis pas certain, sûrement l'aurais-je préférée plus définitive, moins ouverte avec un vrai mot FIN, comme quand se terminait un film, avant.
L'auteure laisse-t-elle ici planer l'hypothétique éventuelle possibilité d'un opus supplémentaire ou a-t-elle décider réellement de quitter ainsi ses personnages?

Qui est finalement cet enfant perdu dont est fait le sous-titre de l'ultime tome de cette saga, celui dont il y est question au fil des pages ou d'un enfant fantasmé qui serait la somme des deux héroïnes ?

Leno est arrivé à l'automne de sa vie et ses feuilles mortes qu'elle ramasse à l'appel quand elle convoque ses souvenirs sont de papier, ce papier compilé en livres ou elle a raconté sa vie phagocytée par celle de son amie d'enfance.
Elles ont vieilli, les amies prodigieuses, se sont fâchées, réconciliées, ont eu des amours, communs parfois, des succès, des échecs, des enfants, des joies et des peines abyssales.
J'ai partagé ces moments, en toute intimité, comme si j'étais l'ami, le confident de Leno, son psy, presque mais je reste sur l'impression que la dernière séance n'était pas l'ultime.

j'ai apprécié ce tome, comme les précédents, moins captivé par cette fin qui n'en est pas vraiment une à mon sens, comme si le dernier caractère typographique était plus une virgule qu'un point final.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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