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4,02

sur 395 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'enfer, c'est nous-mêmes...
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Lu l'an dernier. Mon 4ème roman de l'auteur et philosophe, dont j'apprécie grandement l'écriture.
La guerre d'Algérie et ses fantômes macabres, ses traumatismes universels et indélébiles. Un récit à trois voix qui nous plonge dans les tréfonds de l'âme humaine, de la conscience et de la responsabilité, individuelle comme collective. Qui sont les bourreaux, qui sont les victimes ?... Ni les uns ni les autres, ou chacun, en partie, car il n'y a aucune réponse admissible à ces questions !
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Le lieutenant Andreani s'adresse au début du roman à son capitaine, André Degorce. Nous apprenons que le capitaine a été résistant et déporté. du côté de l'armée française lors de la guerre d'Algérie, ils torturent des hommes et des femmes. Un prisonnier, Tahar, est détenu par André Degorce. Ce dernier décide se confier à Tahar.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui bien que court, est très riche. En effet, les phrases sont incisives et la vision de la violence est explorée.

Très tôt dans Où j'ai laissé mon âme, on relève des descriptions des sévisses et tortures infligées aux Algériens. le style d'écriture y est détaché, rendant compte de la distance des bourreaux vis-à-vis de leurs victimes. La lectrice que je suis a d'autant plus été choqué.

Aussi, j'ai trouvé la vision des soldats français de leurs prisonniers assez paradoxale. A plusieurs reprises, ceux-ci vantent à la fois la force et la valeur de leurs ennemis et en même temps, vont leurs infliger toutes sortes de traitements violents. La "déshumanisation" des ennemis côtoie celle d'en faire des martyrs. Nous voyons jusqu'où vont ces hommes pour se donner bonne conscience et fermer les yeux sur leurs propres actions.

Finalement, j'ai trouvé intéressant le fait d'inclure la presse dans le récit. Nous remarquons de nouvelles guerres, aussi médiatiques, qui ne transcrivent pas toute la réalité vécue. Les questions sont choisies par la presse française qui interroge Tahar.
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Un admirable récit plein de noirceur de rancune, d'aveux et de confession pour traiter un sujet pas du tout facile : la guerre d'Algérie et ses horreurs.
Une puissante description de l'ambiguïté de l'âme et surtout du processus de déshumanisation.
Au début, l'écriture, vous allez la trouver froide, noire qui donne la nausée mais à un moment ou à un autre vous allez prendre conscience que c'est ainsi qu'il faut décrire une des essences de l'homme, une de ses vérité profonde.
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Terrible. magnifique
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Et s'en était presque éprouvant je dois dire...toute la colère d' Andréani envers Degorce était assez difficile à lire. Hé oui, c'est là, où je me suis dis que Ferrari était très fort pour retranscrire toute la haine et la déception de ce militaire envers son supérieur qu'il admirait tant.
Au début, c'était vraiment dur pour moi de comprendre la raison d'une telle haine...et surtout c'était écrit de telle façon (phrases très longues) que j'ai failli lâché le livre, et là on se dit ...mais pourquoi tant de haine ? alors on continue quand même pour le découvrir par la suite et là c'est l'horreur de la guerre qui entre en jeu...et surtout de l'entrée des descriptions de la torture...
On comprend mieux pourquoi Degorce à tant de mal avec ce qu'il est "obligé" de faire ou de faire faire...

J'ai quand même cru à un moment que Degorce allait se lier d'amitié avec Tahar...mais non, je regrette presque qu'on en sache pas plus sur lui...là dessus je reste sur ma faim, sa description est assez énigmatique je dois dire.

Ce qui est bizarre dans ce livre, c'est que pas une seule fois on ne tranche vis à vis de l'un ou l'autre des protagonistes... à la lecture des lettres d'Andréani, on est tenté de le haïr lui, on en a presque assez de sa haine...que l'on pourrait jugé excessive ...mais en même temps on a de la peine pour lui car il se raccrochait à son admiration et au final il tombe de haut ..que va t il devenir sans ça ? Et d'un autre côté en ce qui concerne Degorce on comprend ses doutes, et on a de la peine pour lui aussi...va t il s'en sortir ? va t il aller en enfer avec Andréani ? y est il ? Y sont ils ?
Bref...roman assez âpre mais qui montre un autre visage de l'histoire des dernières guerres...vue et vécue par les militaires eux mêmes...Je ne sais pas si il y a beaucoup de livres qui traitent du même sujet, mais en tout cas il me fait penser à ces films sur les GI américains au Vietnam des années 80...

J'ai surtout aimé ce livre pour l'écriture de Jérôme Ferrari...il est très fort, j'en étais mal de toute cette haine et ces doutes !
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Ils se sont rencontrés pendant la guerre d'Indochine. le plus âgé a subi l'horreur des camps nazis.Comment d'anciennes victimes peuvent se transformer en tortionnaires et en bourreaux. Si le capitaine Degorce avoue avoir perdu son âme, le lieutenant Andreani exécute les ordres sans état d'âme. Un récit court et bouleversant sur deux hommes plongés dans l'enfer de la guerre d'Algérie.
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