Fiction, n°244

Le conseil de Roseau avait fait appel à l’aide de la Patrouille Planétaire lors de l’apparition de faux agents de la Patrouille, qui ensuite disparu de façon suspecte. En même temps, les jeunes pousses de racines de bananiers, enrobées de terre de l’ile, et empaquetées dans des caisses spéciales pour expédition sur Vogl, avaient été détruites dans l’entrepôt de l’aéroport. Bien que plus humide, le climat de Vogl était en majeure partie semblable à celui des régions du Dominion de Cuba où poussaient les bananes. Comme Vogl était notre grande réussite agricole, avec des colonies qui se développaient rapidement le long des voies navigables et dans les forêts humides, il avait été prévu d’exporter une cargaison de jeunes bananiers chaque mois pendant un an.
Personne ne savait trop comment les jeunes arbres supporteraient le voyage, comment ils survivraient sur cette planète, ni même à quelle étape de leur croissance il était préférable de les expédier, mais on avait eu de grands espoirs de succès. Et voilà que le premier chargement avait été totalement détruit avant même de quitter l’ile.

Bien que je réprouve les méthodes des extrémistes, j’avais, comme beaucoup d’autres Terriens, une certaine sympathie pour les indépendants de Vogl qui voulaient disposer de leur propre Patrouille. Il n’y avait aucune raison de les empêcher, et d’ailleurs nous savions, pour la plupart, que c’était dans les prévisions. Les académies terriennes de Patrouille Planétaire avaient élaboré les méthodes d’instruction les meilleures, sur les plans mental et physique.