« Tout le monde a besoin de croire en quelque chose. Moi, je crois que je vais reprendre une bière. »
Cette réplique a fait le tour des Etats-Unis et plus encore lorsque William Claude Dukenfield s'est annoncé candidat aux présidentielles. Souvent comparé à notre
Coluche national, cet enfant de la scène se fait connaitre au cinéma dans les années 30. Scénariste, dialoguiste, il est avant tout un comique hors-pair, mysogine éhonté et amateur de bonne chère. A l'approche des élections américaines, Wombat réédite la campagne lancée par Fields en 1940 en réponse au programme de Rooosevelt.
A l'opposé de l'American Way of Life, notre candidat s'affiche comme l'anti citoyen, égocentrique, amoral et je m'en foutiste. Ses arguments ? Une succession d'anecdotes rocambolesques dans lesquelles il ne lésine pas sur l'autodérision. Aussi découvre-t-on notre homme appréhendé par la police suite à sa visite nocturne dans une fabrique de beignets, prêt à nous confier les déboires de sa dernière déclaration d'impôts : non monsieur Fields, les soins dentaires ne sont pas déductibles, pas plus que le « spiritueux à usage médical » est un indispensable du budget hebdomadaire. Suivra-t-on ses conseils pour réussir sa vie professionnelle ? La réticence est de rigueur…
Ce pastiche des préoccupations de nos dirigeants bienpensants nous amène à constater que la politique n'a pas tellement changé, mais l'on rit beaucoup, et ce serait dommage de s'en priver !
Merci à Babelio et aux Editions Wombat, pour m'avoir fait redécouvrir cette sympathique tranche d'humour aux illustrations bien choisies.