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EAN : 9782702182314
288 pages
Calmann-Lévy (06/01/2021)
3.98/5   77 notes
Résumé :
"On les laisse patienter un bon moment, muets comme des ombres, dans cette cathédrale du Code pénal. Certains occupent leur hébétude sur l’écran de leur téléphone, d’autres s’intéressent à leurs chaussures."

Cour d’assises de Paris. Walid Z., un jeune de quartier parvenu par de brillantes études à se hisser jusque dans l’intimité de la bourgeoisie parisienne, risque la peine de mort par décapitation.
Que vient faire la guillotine dans ce décor ... >Voir plus
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3,98

sur 77 notes
Driiing !


Amis Babélionautes : LA COUR !


L'audience peut reprendre. La parole est à la défense.


« Les mines sont grises et fermées, impressionnées par un protocole qui n'inspire pas la plaisanterie. »


Mesdames et Messieurs les babél-jurés.


« En trente ans de carrière, je n'ai jamais plaidé le coeur aussi lourd. Pour la première fois, mon devoir m'impose de défendre la vie, puisqu'on vient de vous réclamer la mort. » 


Il y a beaucoup de choses, dans le roman qui nous intéresse.
Il y a d'abord un procès pour viol. Que vous allez devoir… trancher. En votre âme et conscience.
Il y a ensuite un accusé. Arabe, Monsieur Wallid Z. Dont vous allez devoir cerner la personnalité, pour le juger : « Selon les dernières évolutions du Code pénal, il encourt jusqu'à quinze ans de réclusion. Mais au cas où certaines circonstances aggravantes seraient établies, il risque »… la peine de mort !


[un murmure devient brouahah qui force le Président à intervenir :
- Silence ou je fais évacuer la salle ! Poursuivez Maître.]


Car, vous l'aurez compris Mesdames et Messieurs les babél-jurés, il y a aussi… un nouveau code pénal. Qui restaure rien de moins que la peine de mort. Par décapitation.


Quelles sont les circonstances aggravantes qui y conduisent ? Eh bien, nous dit la loi, « le viol est puni de peine de mort, lorsqu'il est commis par une personne agissant sous l'impulsion d'un racisme anti-français. »


[silence de mort « dans cette cathédrale du Code pénal », que la défense laisse délibérément s'installer. Puis sa voix bondit de nouveau, intrigante. Surtout, ne pas accuser une politique nationale acceptée ; juste les amener à douter de son application aveugle, comme cette justice, en laquelle il peine désormais à croire encore : ]


C'est pourquoi, Mesdames et Messieurs, ce procès, ce n'est pas seulement celui de Walid Z.
C'est un procès gigogne, qui contient le procès d'un pays qui l'a accueilli en son sein, pour l'en rejeter violemment.
Celui d'une France revisitée par des idées d'extrême droite, qui distingue désormais les citoyens « de souche », bénéficiant de tous les droits, des citoyens « octroyés », amputés de certains d'entre eux et faisant l'objet, n'ayons pas peur des mots, d'une véritable chasse aux sorcières - avec la même présomption : Celle de culpabilité et non-plus d'innocence.


Celle-ci est presqu'impossible à renverser, quand l'instruction est uniquement à charge, et qu'il s'agit de démontrer deux pensées, à un même moment donné : Celle d'une femme qui ne veut pas se donner mais ne l'exprime pas, et celle d'un homme dont la pulsion est uniquement sexuelle et non raciste.


Or je vous rappelle, Mesdames et Messieurs les Babel-jurés, que vous devez condamner UNIQUEMENT si vous n'avez AUCUN doute sur ces DEUX éléments cumulatifs.


[Il laisse les mots planer un instant, puis, plus intimiste : ]


Alors bien sûr, il y a également un Procureur - qui voudrait vous faire reconnaître, en plus du viol, un acte raciste anti-français. Pourquoi, sinon, un arabe aurait couché avec une bourgeoise gauloise pure souche, qui était elle-même raciste envers lui ?
Vous avez entendu, ici, les témoignages respectifs qui, s'ils établissent avec certitude un rapport sexuel bestial, laissent planer le doute sur la question du consentement à ce rapport. Viol de l'accusé ? Mensonge de la partie civile ? Ou encore, incompréhension entre l'incapacité de la victime à exprimer son refus, et l'incapacité de l'accusé à le deviner…?


« Ce n'est qu'une hypothèse parmi d'autres, mais vous conviendrez qu'elle plane ici comme un doute. Un doute épais, impossible à dissiper de bonne foi. Or, en droit, rappelez-vous, le doute profite toujours à l'accusé. Voilà, c'est dit. »


Nous sommes au terme de ce procès. Au fils des audiences, vous avez pu entendre les témoins appelés à la barre ; Vous avez écouté la lecture des diverses pièces recueillies durant l'enquête : journal intime, rapport d'expert, etc… ; Mais en tant que lecteurs, vous avez également eu le privilège de revivre chaque parcelle d'évènement à travers les pensées des différents protagonistes de cette fiction - personnages principaux, et même secondaires, voire très secondaires. Vous avez vécu avec eux, les avez certainement déjà jugés - bien malgré vous.


En achevant ce roman, et en tant que babél-jurés, c'est donc premièrement à VOUS qu'il revient de déterminer, au terme de cette lecture, si l'accusé a violé Mme K.
Puis, plus important encore, c'est aussi à VOUS que revient la lourde tâche de déterminer si l'accusé a violé Mme K « parce qu'elle incarnait tout ce que la France lui inspirait de haine et de dégoût ».
Mais surtout, et ce sera le plus difficile, vous déciderez ce faisant, en votre âme et conscience et, rappelons-le, SANS LE MOINDRE DOUTE, du châtiment de Walid Z.
De sa vie - ou de sa mort. Vous avez sa tête entre vos mains.


« L'heure est tragique. Personne ne vous envie votre place. L'affaire va se terminer, le rideau va tomber. Vous avez dans vos mains l'honneur d'un pays… et vous avez vos doutes. Des doutes que vous allez emporter de l'autre côté de cette petite porte. (…) Affranchis des passions, vous allez vous retirer pour prendre une décision devant laquelle la France, en vertu de son histoire, ne pourra que s'incliner. »


Comme si ce n'était pas suffisant, j'ajoute que, en tant que lecteur citoyen, vous avez également la vie de votre nation entre les mains. Il y a quelques années, vous avez peut-être vu défiler sous vos yeux la dystopie de Houellebecq intitulée Soumission, dans laquelle un régime religieux arrive au pouvoir par laxisme de la population ; Aujourd'hui, vous avez l'occasion de lire son pendant inverse : la dystopie d'une nation qui réagit à l'extrême. Ne s'agit-il pas d'une autre forme de dérive ? C'est encore à VOUS, qu'il appartiendra de forger votre intime conviction.


« Alors oui… c'est un procès politique. Un piège vous est tendu. Cette tête qu'on vous réclame avec tant de rage chuterait dans le panier comme en son temps celle de Danton ! Une victime expiatoire. Une faute historique. Mais vous ne tomberez pas dans le piège tendu par l'accusation. Nous ne vivons pas une catharsis. La tête de ce jeune homme est bien vivante ! Vous n'êtes pas les figurants d'une de ces mauvaises fables identitaires et xénophobes qui grugent depuis trop longtemps l'histoire de notre pays… »


Ainsi, Mesdames et Messieurs les babel-jurés, et pour revenir au procès de Monsieur Walid Z,


[Il marque une pause, durant laquelle il les regarde chacun, à tour de rôle, droit dans les yeux]


Je vous conjure solennellement de ne PAS « envisager TRANQUILLEMENT d'envoyer à l'échafaud quelqu'un qui n'aurait, [en tout état de cause,] tué personne ».


Ne devenez pas les assassins que vous condamnez.


«  « Vous qui entrez ici, oubliez toute espérance », écrivait Dante. Mais il parlait de l'Enfer, pas d'un prétoire ! »


Je vous remercie pour votre attention. Et pour la responsabilité que vous allez endosser en lisant ce roman.


Quel sera votre verdict...?
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C'est sur un procès pour viol que s'ouvre l'intrigue et on accompagne Blaise, juré, jusqu'au prétoire. Walid est accusé d'avoir violé sa belle-mère. Et il risque… la peine de mort! Première surprise qui incite à relire la phrase pour vérifier que l'on ne s'est pas fourvoyé. L'explication viendra un peu plus tard, et donnera un nouvel éclairage à ce roman qui se déploie en révélant peu à peu de nouvelles facettes.


La presque totalité de l'histoire s'articule autour du déroulement du procès, avec une fine observation des stratégies, des jeux du chat et de la souris de la défense et de l'accusation, de tout ce qui fait l'enjeu de la lutte bien au delà du verdict : luttes de pouvoir, ambitions de carrière, et plus que tout, raisonnement asservi à la couleur politique du plaideur.

Pendant que l'avocat de la défense essaie de sauver la tête de son client, on découvre peu à peu ce qui a pu l'amener sur le banc des accusés pour un motif aussi grave. Et le roman évolue vers la dystopie…


C'est très adroitement construit, et fort bien écrit. On partage les états d'âme des personnages successifs, y compris ceux de quelques membres du jury. Tout en frémissant à la pensée que la vie d'un homme peut dépendre de varices mal soignées.


Très beau roman sur les interactions de la justice et de la politique.

Merci à Netgalley et aux éditions Calmann-Lévy
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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La quatrième de couverture nous annonce d'emblée que Walid Z. est jugé devant la Cour d'assises de Paris, et qu'il risque la guillotine. Là, forcément, on se dit qu'on va lire une histoire datant d'avant 1977. Puis on entre dans le roman en même temps que dans le palais de justice, sur les pas de Blaise, futur juré au procès. Et on comprend bientôt que Walid est accusé du viol de la mère de sa copine.
Oui mais... depuis quand un viol est-il passible de la peine de mort ? On poursuit donc la lecture avec un sourcil levé, et on découvre que, loin de se dérouler au siècle passé, le roman est tout à fait contemporain, et même carrément dystopique, projeté dans un futur assez proche pour nous sembler familier.
Le deuxième sourcil se lève alors : donc, la peine de mort a été restaurée en France et est désormais aussi applicable aux condamnés pour viol ?
Puis arrive l'explication : "le viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle [...] la loi ajoute que le viol est puni de la peine de mort, lorsqu'il est commis par une personne agissant sous l'impulsion d'un racisme anti-français".
Mais qu'est-il donc arrivé à cette pauvre France ?
Une pandémie, qui a détruit l'économie et la solidarité.
Des élections présidentielles où, cette fois, l'extrême-droite a gagné.
Et donc, cette nouveauté dans le Code pénal : le racisme anti-français comme circonstance aggravante.

Si le roman est centré sur le déroulement du procès, les effets de manche et les passes d'armes entre l'accusation et la défense et les ambitions carriéristes des acteurs du procès, l'interrogatoire de l'accusé et des témoins mené par le Président de la Cour est prétexte aux flash-backs dans l'histoire de Walid, 26 ans, et au récit de l'enchaînement des causes et des effets ayant mené à la commission du crime présumé. le passé de l'accusé, son journal intime, ses déclarations, ses attitudes, ses silences, tout est décortiqué à la virgule près, jusqu'à l'absurde, on en deviendrait paranoïaque.
La tâche s'annonce ardue pour les jurés, qui devront d'abord décider s'il y a bien eu viol (avec la problématique du consentement), et ensuite, s'il était accompagné du fameux "racisme anti-français". Soit une décision autant déterminée par les faits objectifs et prouvés, que par la perception subjective des événements par chaque juré, qui risque bien, dans cette "nouvelle France", d'être influencé par ses convictions politiques – réelles ou opportunistes.
"Le coeur à l'échafaud" est un roman choral très bien construit et très bien écrit, fluide et captivant, encore plus quand on est juriste, me semble-t-il. Il n'en reste pas moins qu'il est d'autant plus glaçant que son hypothèse de départ n'apparaît pas/plus aussi surréaliste que cela. Un roman en forme d'avertissement ?

En partenariat avec les Editions Calmann-Lévy via Netgalley.
#LeCoeuràléchafaud #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Dans une France gouvernée par l'extrême-droite, Walid Z., issu des « quartiers » mais ancien de Sciences Po et courageux thésard, est accusé de viol par la femme de son directeur de thèse, qui se trouve aussi être la mère de sa fiancée. Pour le viol, il risque 15 ans de prison, mais si s'y ajoute un « racisme anti-français », alors il risque la peine de mort, qui a été rétablie. ● Après avoir lu l'extrait Kindle de ce roman, je l'ai acheté parce que j'ai trouvé que l'auteur avait un réel talent de conteur et que le récit promettait d'être très prenant. ● Mais en fait l'histoire, dont on connaît toutes les données depuis le début, n'évolue pas. La fin est prévisible. Et surtout, comme tout cela est caricatural ! On comprend (trop) les intentions politiques de l'auteur, ce n'est pas une raison pour ériger l'invraisemblance en système de narration !
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Le jeune Walid Z est accusé de viol. Il est jugé par la cour d'assises et risque, soit 15 ans de prison, soit la peine de mort s'il s'agit, en plus du viol, d'un acte raciste anti-français.
L'heure est grave.
Walid Z, 26 ans, jeune homme brillant, issu des quartiers défavorisés, diplômé de Sciences Po ayant bénéficié de l'accès à cette école du fait de places réservées à la minorité issue de l'immigration, ce qui n'empêcha pas un solide racisme à son encontre dans l'école et l'exclusion de toute forme d'empathie de la part de ses "camarades".
Il aurait violé la mère de sa fiancée. Lui dit qu'elle était consentante, elle, non, il l'a forcée.
Walid est doctorant, son directeur de thèse n'est autre que son futur beau père. Ce dernier, à l'annonce de la relation de Walid avec sa fille l'a dirigé vers un autre directeur de thèse. Mais le beau père lui a permis d'obtenir un travail de recherches lui garantissant un salaire.
C'est ce procès, qui dure trois jours, que raconte ce roman.
Au hasard des pages nous rencontrons les principaux protagonistes de l'affaire, apprenons, par des retours en arrière, leur histoire ainsi que celles des intervenants dans l'intrigue : avocat général et de la défense, président et jurés.
Si l'on reparle de peine de mort dans notre beau pays de France c'est qu'il s'est passé quelque chose! Effectivement, l'action se situe dans un futur proche où l'extrême droite est au pouvoir et entend bien remettre de l'ordre dans le pays.
Cela change la donne. Walid est un "octroyé", c'est à dire qu'il n'est pas français de souche bien que né dans le pays. Pour l'être il faut pouvoir justifier de trois de ses quatre grands parents français de souche.
Alors, bien sûr, les débats vont pencher d'un côté plus que de l'autre malgré la qualité de l'avocat de la défense.
L'ambiance est délétère.
Chez le lecteur, moi, également.
Mais ne nous y trompons pas, c'est du bon ce roman, du très bon parfois, du bien écrit et qui se lit allégrement, sans (presque pas de) stop.
L'auteur E. Flesch est quelqu'un à se souvenir, il sait conter et employer le mot juste au moment où il le faut. le style est relaxant, confortable, élégant et difficile d'y revenir.
Alors pourquoi pas un coup de coeur? Et bien parce que l'occupation, l'exode de 1940 et le bruit des bottes sur les pavés parisiens mais aussi dans les pages, n'étaient pas nécessaire à l'intrigue. le lecteur étant grand garçon (ou grande fille) pour faire le rapprochement qu'il entendait faire ou pas.
Secondement, le parler quartier, c'est pas donné à tout le monde et les mots employés ne sont pas dans mon Larousse 1903, un p'tit lexique aurait bien fait l'affaire.
Le dénouement est inattendu.

Je remercie Babelio pour cette Masse critique et les éditions Calmann Lévy de me l'avoir fait parvenir.




Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Un procès d’assises, c’est une partie d’échecs, dit le bon sens populaire. Rien n’est plus faux. [Le juge] François est bien placé pour savoir que ça ressemble davantage à une première à l’Opéra. Avant d’entrer en scène, chacun enfile son costume. La partition a été travaillée longtemps à l’avance. Lorsque se lève le rideau, tout est déjà en place. Le décor est immuable. L’avocat général, un ténor en robe rouge, poursuit de sa colère un contre-alto enfermé dans un box. Devant lui, un baryton vêtu d’une robe noire se dresse pour prendre sa défense. Sur le banc de la partie civile, une frêle soprano pousse sa complainte. Et le chœur des jurés, en fond de scène, est convaincu qu’il tient le drame entre ses mains. Bien entendu, il arrive parfois que le baryton triomphe du ténor. Que le chœur surprenne par sa clémence. Mais c’est si rare. Pour un coup de théâtre, une année judiciaire compte cent verdicts tout à fait prévisibles. Rien à voir avec une partie d’échecs. Présider aux assises, c’est s’illustrer dans l’art de la mise en scène.
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- Vous dépassez toutes les bornes, maître Morland-Kieffer ! De quoi cherchez-vous à dédouaner votre client en accablant son professeur ? Il est aussi vain de vouloir requalifier ce viol en affaire politique, que changer une citrouille en carrosse. Vous plaidez aux assises, maître, pas dans un conte de fées. Venez-en aux faits !
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- Et c’est comment, je veux dire, d’être jurée ?
- Franchement, bizarre. J’ai du mal à m’y faire. Faut rester concentré pendant des plombes, faut avoir l’air sérieux, se retenir de bailler. C’est épuisant. Des fois, je perds le fil des débats, je me mets à penser à Maeva, au taf, à mes lessives en retard.
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Soljenitsyne, qui s’est peu trompé, a écrit que la ligne séparant le Bien du Mal passe par le cœur de chaque homme.
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Il fallait faire le dos rond et se montrer patient. La France finirait bien par se réveiller, une barre dans le crâne, comme un lendemain de cuite, vaguement honteuse, en se demandant ce qui lui avait pris de se mettre dans un état pareil.

(page 167)
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