Un bûcher sous la neige

Un bûcher sous la neige raconte l'histoire de Corrag une jeune fille accusée de sorcellerie dans l'Ecosse du 17ème siècle. Elle attend le bûcher dans son cachot quand le révérend Charles Leslie vient l'interroger sur un terrible massacre dont elle a été témoin dans les Highlands.

Ce roman parle des préjugés que nous pouvons porter sur les autres sans connaître leur histoire, il parle d'amour de son prochain, il parle également de liberté.

Susan Fletcher porte cette histoire avec la beauté de son écriture: lorsqu'elle vous décrit un paysage, elle vous le fait vivre! Vous pouvez le sentir, le voir, l'entendre. L'autrice sait vraiment capter des moments magnifiques et arrive à les faire ressentir.

XVII e siècle , l'Ecosse se déchire entre deux religions et deux rois . Là-haut dans les Highlanders, une jeune femme, Corrag, est emprisonnée . Accusée de sorcellerie parce qu'elle a assisté au massacre de Glencoe , elle croupit dans une prison sordide.

C'est là que le révérend Leslie vient la rencontrer. Irlandais, il espère obtenir d' elle, des renseignements sur le massacre. Il vient jour après jour écouter "la sorcière". D'abord , hostile à la jeune femme , il se laisse peu à peu emporter par le récit de Corrag.

Corrag est une enchanteresse , elle parle et l'on entend les oiseaux , on se baigne dans la rivière , on sent la neige tomber sur nos épaules ...

Elle parle de la vie , du respect de la vie , du bien et du mal . Elle sait voir la beauté du monde dans la moindre parcelle de vie .

C'est un magnifique récit , poétique et philosophique , qui nous fait découvrir une Ecosse rude certes mais tellement belle !
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J'ai commencé ce roman sans savoir exactement ce qui m'attendait. Je l'ai finalement lu à toute vitesse. J'ai aimé l'écriture poétique qui nous emmène à travers l'Ecosse et j'ai eu l'impression de vivre au grand air, de découvrir la nature avec Corrag la "sorcière". Que vous aimiez ou pas l'Ecosse et que vous connaissiez ou pas cette époque, je vous conseille ce livre tout en douceur, qui parle de la Vie sans tomber dans le pathos !

Si cette lecture est représentative de mon année, ce que je souhaite, alors ce sera une belle année de lectures! Wow! Je suis époustouflée. Toutes les critiques que j'avais lues sur ce livre m'avaient convaincue de l'acheter sans même attendre qu'il sorte en format de poche, ce que je ne fais presque jamais. Mais comme d'habitude, le livre a quelque sorte été englouti dans la masse et oublié pendant quelques années. Je l'ai ressorti il y a quelques jours, pleine d'espoir. Rien de mieux qu'un roman sur l'Écosse pour me remettre d'aplomb !
Et bien, mes attentes ont été dépassées, et ce, malgré qu'elles étaient élevées. Je m'attendais à une belle histoire émouvante, et je l'ai eue. Je m'attendais à m'imaginer de retour en Écosse, dans la vallée de Glencoe, et ça s'est passé. Ce qui m'a surpris, c'est l'écriture. Elle est magnifique, presque poétique, sans être lourde. C'est musical, en dépit du fait que ce soit une traduction. Je salue donc le travail de la traductrice, Suzanne Mayoux.
Je me suis sentie bercée par les paroles de Corrag, et émue par sa capacité de s'émouvoir de si petites choses. J'ai aimé qu'elle ait un si grand coeur, une si grande capacité à aimer et à pardonner. J'ai même aimé le ton des lettres du révérend à sa femme, sa façon de s'attendrir de plus en plus pour cette petite fille que l'on accuse de sorcellerie.
C'est avec regret que j'ai refermé le roman. le comble pour moi, ça été de découvrir que le roman est basé sur une légende écossaise. Les Écossais sont sans pareil pour les légendes, ça fait partie de la magie du pays. C'est aussi sans doute la raison pour laquelle tant de romans se passent là-bas, et plus particulièrement dans les Highlands.
Nul besoin d'en dire plus sur le roman. La quatrième de couverture en dit déjà pas mal, et pour ceux qui auraient encore des doutes, d'excellentes critiques se retrouvent sur Babelio. Maintenant, j'espère seulement que le prochain roman sur ma liste sera aussi à la hauteur de mes attentes...
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Traîner, s'ennuyer, pester sur un livre, ne pas comprendre ce qui a suscité un engouement quasi-unanime, se sentir à contre-courant...
Voilà exactement ce que j'ai ressenti avec cet ouvrage, attendant vainement le déclic, me poussant pour avancer à coups de 20-30 pages toujours désespérément vides et redondantes à mes yeux, entre jument et poules de Corrag la "sorcière" (guérisseuse en réalité) emprisonnée et condamnée au bûcher, biches et cerfs dans la forêt, paysages et ciels splendides, tourbe et neige, herboristerie et son lot de potions, d'onguents...
Oui, ce récit est certainement joli, magnifique même, dépaysement garanti dans le temps (XVIIe siècle) et l'espace (Ecosse), on s'y croit, mais... La plume est sûrement beaucoup trop lyrique pour moi, pas assez sobre, pas assez vive. de ce fait, je suis restée très loin de tout : du contexte politico-religieux dramatique (le massacre de Glencoe), de la destinée tragique d'une jeune femme contrainte à fuir et se cacher, des sentiments profonds qui unissent les personnages...
Un beau livre que je devrais recommander, mais que je n'ai pas su apprécier.

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Lorsque le révérend Charles Leslie rencontre Corrag dans son cachot, il est dégouté par l'aspect répugnant de cette petite “sorcière” promise au bûcher. Pourtant, il prend le temps de l'écouter, car elle était présente au massacre de Glencoe et que son témoignage pourrait se révéler utile à la cause jacobite…

Ainsi débute le récit de Corrag, cette jeune fille qui aura eu la malchance de naître sans père, d'une mère libre, solitaire et indépendante, et que les termes “sorcière”, “gueuse”, “putain”, n'auront de cesse de poursuivre toute sa vie durant, la laissant en marge de la société et la poussant à fuir, à se cacher, à vivre à l'écart afin de trouver un brin de tranquilité. Elle va ainsi mettre cap vers le Nord-Ouest, sur le dos de sa fidèle jument, filant à travers les plaines et les forêts, directement sur les terres sauvages des impitoyables Highlanders.

Elle est toute petite Corrag, avec ses yeux gris et ses cheveux en bataille. Elle pourrait être insignifiante et pourtant, elle fait peur. Elle ne croit ni aux rois ni au Dieu de l'époque, les enjeux politiques la répugne car ils sont souvent à l'origine de tous les maux. En revanche, elle met tout son coeur à écouter et voir la nature qui l'entoure, à contempler les levers de soleil, à apprivoiser les animaux et à user des plantes et de leurs bienfaits. Elle voit la beauté en toute chose. Elle aimerait que les hommes naissent et meurent en harmonie. Et toutes ses croyances feront d'autant plus d'elle une “sorcière”.

Ce roman donne froid, il nous plonge en plein hiver dans une nature âpre. C'est essentiellement un récit contemplatif et dépaysant qui nous transporte en Ecosse et nous fait voyager aux temps des Highlanders. Une ode à la nature et aux grands espaces, aux cimes enneigées, aux lochs gelés. Comme le dira Charles Leslie dans une de ses lettres à sa femme : “Corrag a des dons de conteuse, on s'y croirait”.

C'est un beau roman historique, mêlant habilement fiction et faits réels. J'ai beaucoup aimé me plonger dans ce pan de l'Histoire que je connais que très peu et cela m'a donné l'envie d'en lire plus à ce sujet.

Petit bémol cependant : bien qu'au départ la lenteur de narration ne m'aie pas gênée, j'ai trouvé que le récit tirait en longueurs passé la moitié du roman, ce qui a légèrement gâté mon plaisir de lecture. Corrag ressasse beaucoup dans ses monologues et pendant de nombreuses pages, il ne se passe pas grand chose. J'ai trouvé que le tout souffrait quelque peu d'un manque d'action, ou de dialogues qui auraient apporté du dynamisme. J'ai eu le sentiment que l'histoire s'essoufflait et j'avais hâte d'en lire le fin mot ! Que s'était-il réellement passé à Glencoe ? Qu'allait-il advenir de Corrag ?

Ce livre n'en demeure pas moins une belle découverte mais ne vous attendez pas à un page turner. Il faudra prendre le temps de contempler chaque souvenir conté par Corrag…

Challenge Multi-Défis 2023
Challenge ABC 2023-2024

C'est une lecture dont j'ai du mal à me remettre. le genre de livre qui marque longtemps et habite désormais mon âme.
J'ai l'impression que rien de ce que je lirais après ça ne sera à la hauteur.
Je me souviendrai longtemps de Corrag, de son histoire bouleversante et de sa description de l'Ecosse sauvage des Highlands.
Accusée d'être une sorcière elle est condamnée au bûcher et attend sa sentence dans un cachot lugubre. Elle raconte son histoire au révérend Charles Leslie venu enquêter sur des exécutions sanglantes dont Corrag à été témoin au sein du clan Mac Donald à Glencoe.

J'ai vraiment adoré ce récit à double voix, on découvre en alternance les pensées du révérend sous forme de lettres et de l'autre le récit de Corrag.
Son récit est envoûtant de bout en bout, il m'a époustouflé par sa beauté.
La plume est fluide et sensible, on ressent tout l'amour de Corrag pour la nature, pour  sa jument, pour sa mère.
L'autrice nous offre un formidable hymne à la nature et à l'amour a travers ce portrait de femme libre. Un grand roman plein d'humanité, une fin bouleversante. Les larmes me sont montées plusieurs fois aux yeux car on a vraiment l'impression de vivre ce que Corrag vit.
A lire absolument une fois dans votre vie.

J'ai découvert la plume de Susan Fletcher avec ce roman et je dois bien l'avouer sa plume est magnifique. Les mots choisis sont d'une finesse et d'une précision extraordinaires. On rentre en immersion totale et on redécouvre la beauté naturelle d'un animal ou d'un paysage. S'il n'y avait qu'un mot pour définir cette lecture, je dirais lumière.


Pour ce roman, elle sait inspirer un contexte historique réel : le récent couronnement de Guillaume d'Orange, considéré comme illégitime pour la cause jacobite qui veut son roi sur le trône d'Écosse. Ainsi que la légende de Corrag « la sorcière ».


Sans parler des paysages grandioses dans lesquels notre héroïne a voyagé, les personnages de Corrag et de monsieur Leslie m'ont littéralement comblé. Toute la psychologie de l'homme envers la religion, envers la différence et surtout envers les guerres et les alliances de l'époque en Écosse sont analysées et exprimées d'un autre regard.


En bref un roman intéressant et immersif, mais parfois un peu trop dense et presque répétitif sur certaines actions ou descriptions. de plus, j'ai été légèrement déçu de la fin, que j'ai trouvée bâclée en comparaison des grandes longueurs du récit.

Du fond de sa prison, Corrag attend le dégel qui sonnera l'heure de sa mort sur le bûcher. Son crime : être libre et indépendante, différente des autres femmes. Mais elle porte une lumière en elle, sa simplicité et son amour des petites choses. Et de sa petite voix, elle conte. A celui qui l'écoute, elle raconte les Highlands, les cascades, les montagnes, la lande sauvage et les hommes et les femmes qui la peuplent.

J'ai beaucoup aimé la construction, alternant le récit de Corrag, si touchante dans sa solitude, et les lettres de son visiteur. L'histoire m'a totalement emportée, à la fois douce et puissante, et l'écriture contemplative est d'une telle poésie !

En résumé : c'est beau !

Quelle belle lecture ! Je savais qu'Un bûcher sous la neige serait un roman particulier, et j'ai pris un plaisir infini à le découvrir ! L'histoire autant que la plume m'ont touché en plein coeur et ont fait vibrer ma fibre historique comme peu de romans l'ont fait, ce qui en fait un joli petit coup de coeur !

Ce roman aurait pu être une lecture historique classique, avec une histoire déjà vue et des émotions déjà ressenties. Mais il en est loin ! L'audace de Susan Fletcher réside dans le format qu'elle a donné à son oeuvre, et la manière dont elle a construit son récit. le roman est un mélange entre un mémoire et un roman épistolaire, qui retrace les échanges entre Corag, sorcière présumée dont l'exécution est prévue, et le prêtre qui vient l'interroger sur un massacre. Un récit passé-présent efficace, original et très émouvant.

Susan Fletcher propose ici un roman d'une poésie folle, une ode à la nature, tant à sa forme faunesque qu'humaine. le récit de Corrag est brut : elle parle de choses brutes, d'une manière brute, mais sous une telle douceur qu'elle en est inoubliable. Elle ramène le concept de sorcière à son origine, celui d'une personne proche de la nature, et nous démontre que le patriarcat et la religion ont sali ce terme en le ramenant aux femmes. Quant à Charles, son évolution est très intéressante, et j'ai beaucoup apprécié retrouver, dans cette époque si fortement marquée par le patriarcat, un personnage masculin qui assume aussi pleinement ses sentiments et ses émotions.

Le roman se découpe en deux parties, la première centrée sur le personnage de Corrag, sa vie en fuite, seule dans la nature violente de l'Ecosse, et la seconde sur sa vie et son intégration au coeur d'un village de highlanders. Corrage y découvrira sa force, son instinct, sa nature profonde. Sa manière de voir la vie, le monde, est très originale, différente de tout ce que j'ai pu lire auparavant, et très émouvante. Il m'a rarement été donné de lire un roman qui se rapproche autant de ce qui fait l'âme humaine.

J'ai été enchantée de ma lecture d'Un bûcher sous la neige, qui m'a plongée au coeur de la brutalité et de la beauté humaine et naturelle. Une pépite !
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