AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,35

sur 917 notes
Nous sommes en Ecosse au XVIIe siècle. Une jeune femme accusée de sorcellerie attend son terrible sort au fond d'un cachot. Quand l'hiver sera fini et que la neige aura fondu, Corrag sera brûlée vive sur un bûcher. Un ecclésiastique, Charles Leslie, vient lui rendre visite pour la questionner sur un massacre auquel elle a assisté, celui de Glencoe. La condition que la jeune femme pose à Charles Leslie pour lui livrer son témoignage, est qu'il accepte d'abord d'écouter le récit de sa vie. L'homme accepte, à contre-coeur.

Corrag commence alors son récit, qui nous est livré entrecoupé des lettres de l'ecclésiastique à son épouse. Dans ses missives, Charles Leslie évoque ses entretiens avec la jeune "sorcière". Au départ, on le sent plein d'à priori sur la jeune femme mais peu à peu, il évolue dans son jugement. Il faut dire que Corrag est un être exceptionnel. Elle sait comme nul autre évoquer son amour de la nature, qu'elle a observée de longues heures durant. A la mort de sa mère, elle a trouvé refuge dans les montagnes des Highlands, sympathisant avec les habitants de Glencoe, tout en gardant ses distances. Sa mère et sa grand-mère ont été exécutées parce qu'elles étaient considérées comme des sorcières. Elle sait qu'elle doit se méfier...

Au fil du récit, je me suis attachée moi aussi à Corrag, admirant ses valeurs humaines. N'étant pas pleinement une adepte du "nature writing", certains passages m'ont semblé un peu longs mais ces petites longueurs n'ont pas gâché ma lecture. Par ailleurs, l'aspect historique du livre m'a beaucoup intéressée. Je connaissais mal cette période de l'histoire et j'ai apprécié d'en apprendre davantage. Quelques repères historiques sont livrés à la fin du roman pour faciliter la compréhension du lecteur.

C'est le coeur serré que j'ai vu la la fin de l'hiver se rapprocher, écoeurée de la bêtise humaine et espérant un miracle pour que Corrag échappe au bûcher...

Un roman très touchant (à rapprocher du "Domaine des murmures" de Carole Martinez).

Lien : http://sylire.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          130

J'avais commencé ce livre, il y a 7, 8 ans et j'avais arrêté très vite.
Je l'ai repris parce qu'il correspondait à un item du challenge Plumes féminines.
Les premières pages ne m'ont toujours pas emballées mais j'ai insisté et j'ai bien fait.

L'héroïne est Corrag, une anglaise de la fin du XVIIe accusée de sorcellerie comme l'ont été sa mère et sa grand-mère. Lorsque sa mère Cora sent qu'elle va être condamnée (puis tuée) pour sorcellerie, elle lui enjoint de partir vers le nord-ouest. Corrag "emprunte" un cheval maltraité par un voisin et s'enfuit. Sauvant ainsi l'animal, car elle est très proche de la nature, les plantes dont elle connaît l'usage pour guérir mais aussi des animaux qu'elle aime observer en liberté, même les plus humbles. Lorsqu'après sa longue chevauchée elle arrive dans les Highlands, elle dépose les araignées accrochées à elle sur un buisson, avant de se laver dans une cascade. Ce roman est vraiment un hymne à la nature et à la liberté.
Cependant elle est témoin d'un massacre perpétré par traîtrise et elle doit disparaître. Elle est à nouveau accusée de commerce avec le diable, et enfermée dans une prison en attendant le redoux qui permettra sa mort sur le bûcher. Là, elle reçoit la visite d'un religieux partisan de Jacques 1er (c'est actuellement Guillaume d'Orange qui règne) qui veut comprendre le massacre qui s'est passé à Glencoe. Il est tout d'abord répugné par sa saleté et persuadé lui aussi qu'elle est sorcière. Mais peu à peu en l'écoutant dérouler sa vie il sera transformé.
J'ai vraiment malgré la noirceur du destin de Corrag savouré ce roman si éloigné de mon expérience (je vis dans au centre d'une ville de plus de 200 000 habitants).

Item 29 Un livre dans ma PAL depuis plus de 2 ans : Un bûcher sous la neige / Susan Fletcher





Commenter  J’apprécie          121
Résumer ce livre ne lui rendra pas justice dans tous les cas. Trouver les bons mots ne sera pas suffisant dans tous les cas. Alors je vais faire de mon mieux pour ce roman qui fut une véritable claque et une belle leçon de vie.

Nous sommes en 1692 en Ecosse et faisons la connaissance de Corrag, jeune fille enfermée dans un cachot, qui vit ses dernières heures avant d'être envoyé sur le bûcher pour acte de sorcellerie. Elle conte son histoire au révérend Charles Leslie, venu d'Irlande afin de recueillir son témoignage concernant le massacre qui a eu lieu à Glencoe et dont on dit qu'elle a été témoin.

De premier abord, Corrag n'inspire aucune confiance au révérend qui l'a considère comme une créature maudite du fait de sa saleté repoussante, de sa tignasse hirsute et de sa si petite taille qui ne fait pas d'elle une personne à part entière.
Mais au fil du temps, Charles écoute et ne voit plus Corrag comme une créature maudite mais plutôt comme une pauvre enfant rejetée par un monde qui n'accepte pas qu'elle soit « libre » comme l'était sa mère. Son don de double vue et sa faculté à guérir tout un chacun grâce aux plantes n'aide pas dans ce monde qui traite ces personnes de sorcières et d'enfant du diable.

J'ai rarement été aussi bouleversée par un livre comme celui ci qui m'a même tiré des larmes à la fin du roman.
Commenter  J’apprécie          120
Magnifique et terrifiant récit d'une vie passée au grand air, en contact et en communion avec la nature, et parfois avec les hommes, mais malheureusement pas toujours, ce roman allie habilement histoire, légendes et fiction.
La plume de Susan Fletcher donne à Corrag une voix simple, chaleureuse et tendre, à la fois naïve et pragmatique, et j'ai été conquise dès les premières lignes. Lui répondent les correspondances du révérend Charles Leslie adressées à son épouse restée en Irlande, et c'est là aussi l'une des belles surprises du roman.
Je n'en dirai pas plus : ce roman ne se raconte pas, il se vit, de toutes les fibres de son être.
Commenter  J’apprécie          120
1692, en Écosse: Corrag est condamnée au bûcher pour sorcellerie. Mais c'est l'hiver et on attend le dégel pour exécuter la sentence. Un pasteur, Charles Leslie, vient chaque jour pour l'interroger.
Je dois avouer avoir mis un certain temps à entrer dans cette histoire car le mode d'expression de l'héroïne est un peu particulier et le style très dense. Ses récits du drame l'ayant conduite en prison s'intercalent avec les lettres qu'envoie chaque jour le pasteur à sa femme. Au fil de ces échanges, des liens se tissent entre les deux personnages.
Plus j'avançais dans ce roman, plus j'en ai apprécié la lecture. C'est une très belle histoire, peuplée de guerriers, de violence, de vengeance mais aussi des sentiments les plus nobles. Les descriptions des highlands écossais sont magnifiques et la nature omniprésente.
Une lecture qui a du souffle, qui m'a emportée très loin.
Commenter  J’apprécie          120
Ecosse. XVIIe siècle, 1692. Par l'entremise de lettres qu'il adresse à sa femme, Charles Leslie raconte ses visites à une sorcière emprisonnée, vouée au bûcher.

Au fur et à mesure que Corrag, la sorcière, la putain, la Sassenach revient sur les épisodes de sa vie, le regard de Charles change, et celui du lecteur aussi. On découvre la vie difficile d'une femme seule dans les Highlands, qui guérit par les plantes, aime la solitude et la liberté.

Le livre est construit du début à la fin sur le même schéma : lettre de Charles, récit de Corrag. C'est un roman pour les adeptes des descriptions emphatiques sur la nature, les bois et les forêts, la tourbe et la terre, la glace et la neige car elles sont nombreuses, et répétitives.

D'ailleurs, j'ai eu du mal à entrer dans le récit qui manque au départ de vivacité. J'ai trouvé que le style manquait de fluidité et de rythme. Certains passages semblent très longs et tournent un peu en boucle.

Malgré une mise en contexte trop lente, j'ai aimé cette atmosphère, cette rudesse de l'Ecosse au XVIIe siècle, avec ses paysages qui sont décrits par le menu, ses conflits entre les MacDonald et les Campbell, entre les partisans du roi Guillaume d'Orange et ceux de Jacques II (VII pour les écossais), entre une croyance et une autre. Dans ce cadre, Corrag n'a guère sa place, elle qui n'a ni roi, ni Dieu, mais uniquement son coeur pour la guider.

Après une bonne moitié du roman, j'étais enfin dans l'histoire. C'était long, mais ça valait le coup. La dernière partie est très réussie, plus enlevée, moins redondante, des liens se créent, des évènements viennent bouleverser le train-train du récit et on entre vivement dans l'Histoire de Glencoe et de l'Ecosse. Et c'est ce que j'attendais d'un roman historique.
Commenter  J’apprécie          110
Coup de coeur !
J'ai été totalement envoûtée par ce roman et par le destin de Corrag.
Cette histoire m'a beaucoup touchée, c'est si beau et poétique qu'après cette lecture, je me demande avec quel livre enchaîner.
J'ai adoré la plume de l'auteure et la construction du récit à deux voix : Corrag qui livre son histoire et le révérend qui relate les événements en écrivant à sa femme et qui, petit à petit, va changer de point de vue.
J'ai été séduite par la vision du monde de Corrag, personnage lumineux et remplie d'amour pour la nature et les hommes, et par la description des paysages sauvages des Highlands qui donne envie d'embarquer immédiatement pour l'Écosse !

« Ce qui est sombre sera toujours sombre, je le sais bien. La mort est toujours la mort. La haine ne sera jamais loin, dans cette vie. Mais il y a aussi de la lumière. Elle est partout. Elle inonde ce monde, le monde en est rempli. »

Un magnifique roman que je vous recommande fortement et que je relirai très certainement !
Commenter  J’apprécie          110
Ce roman a tellement de bonnes critiques que j'avais peur d'être déçue mais non: il les mérite totalement! J'ai adoré cette lecture. L'autrice a un réel talent d'écriture, notamment dans les descriptions et ce roman nous emporte réellement en Ecosse. A travers l'amour de Corrag pour la nature, on ressent la brume, le froid, la beauté des petits instants qui semblent insignifiants. La plume est très poétique. C'est aussi un bel hommage à ces femmes incomprises, mises au pilori car différentes et la différence fait peur, toujours. Au contact de Corrag, le personnage du révérend s'adoucit, apprend à considérer un autre point de vue et ouvre son esprit. Ses lettres, témoignage de sa prise de conscience sont intercalées avec le récit de Corrag et forment un bon équilibre. Un roman que je recommande.
Commenter  J’apprécie          110
COUP DE COEUR
Parfois une chronique me saute aux yeux et me touche. Elle me donne envie d'en savoir plus, maintenant, tout de suite. La chronique dont je vous parle était d'une lectrice de bookstagram et encensait ce livre. Je l'ai lue, je suis tout de suite allée acheter le livre et je l'ai commencé.
J'ai plongé. Je me suis retrouvée immergée dans l'histoire de Corrag. Une "sorcière". Une de ces femmes qu'on pointait du doigt parce qu'elles étaient différentes, qu'elles ne suivaient pas les règles, parce qu'elles n'étaient pas soumises ou qu'elles connaissaient les plantes. Parce qu'elles étaient libres.
Je me suis laissée embarquer. Elle m'a pris par la main, par les deux même, et m'a entraînée dans le tourbillon de sa vie.
Son enfance avec sa mère, sa fuite au nord-ouest. Direction l'Ecosse et les Highlands. Glencoe. Grâce à elle, je suis retournée dans ce pays qyu a gardé une partie de mon coeur.
J'ai eu peur pour elle. J'ai été glacée d'effroi par la bêtise humaine. J'ai ressenti l'immensité de la nature, l'amour (alors que "n'aime pas"), la vie. Tous dans leur splendeur, leur grandeur et leur dureté aussi.
Je suis retombée amoureuse de l'Ecosse. Je suis tombée amoureuse de Lui et de Charles Leslie aussi. Charles Leslie, ce révérand qui vient voir Corrag pour en apprendre plus sur le massacre de Glencoe et qui arrive en pensant "sorcière". Charles Leslie, cet homme juste et bon.
L'histoire de Corrage est plus que celle de sa vie. C'est apprendre à profiter de la vie. Regarder, regarder vraiment. Prendre le temps. Aimer. Donner. Ecouter son coeur parce qu'il sait.
Et c'était beau. Et magique aussi.
J'ai pleuré. Parce que tout ce qui est écrit a résonné profondément en moi, y a trouvé un écho. Parce que je suis retournée en Ecosse et que j'en suis repartie une seconde fois. Parce que cette histoire porte en elle une part de vérité sur le massacre de Glencoe et les sorcières.
Lisez ce livre, il le mérite. Corrag le mérite. Elle, Lui, Charles Leslie et les Highlanders de Glencoe le méritent.
C'est un chef-d'oeuvre.
Commenter  J’apprécie          110
Epopée de Corrag, désignée sorcière de naissance, guérisseuse par les plantes, racontée par un prêtre jacobiste venu recueillir son témoignage en prison sur le massacre de Glencoe de 1692. J'ai été envoûtée par le style poétique, la description des paysages, l'ambiance créée. Je recommande fortement ce livre aux amateurs de roman historique et aux amoureux de l'Ecosse.
Commenter  J’apprécie          111




Lecteurs (2235) Voir plus



Quiz Voir plus

Un Bûcher sous la Neige

Comment s'appelle la mère de Corrag ?

Sarah
Gormshuil
Cora
Jane

15 questions
4 lecteurs ont répondu
Thème : Un bûcher sous la neige de Susan FletcherCréer un quiz sur ce livre

{* *}