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4,35

sur 917 notes
Une bonne lecture et assez surprenante !

Le livre est contemplatif de la nature : la faune et la flore. Les descriptions sont présentes à l'appel. Je ne m'y attendais pas du tout.

En effet, tout repose sur le récit de Corrag des événements. Il n'y a pas forcément beaucoup d'action, mais quand elle est présente, je n'ai pas ressenti l'empressement qui l'accompagne. le récit y perd en addiction. de plus, j'ai ressenti un manque d'émotion dans cette histoire peut-être due aux manques de dialogues ou de la pudicité de Corrag. Cela m'a un peu gênée et donné un sentiment d'étrangeté. Cependant, le peu de dialogue peut s'expliquer par la vie solitaire de Corrag. Quant au Révérant Charles, il s'exprime par des lettres envoyées à sa femme. Il a un esprit obtus. Peut-être va-t-il changer au contact de la femme enfant Corrag ? En tout cas, il fait preuve d'introspection dans ces lettres, de sentiments, parfois de doutes… Un procédé très bien choisi ! Elles ont rythmé les chapitres et aidé à garder mon intention. Ce contraste entre les deux personnages m'a vraiment plu : un révérant et une sorcière.

L'histoire est originale !

Charles est un Révérant, un personnage religieux qui a une définition bien à lui du bien et du mal. Il vient voir une prisonnière qui a assisté au massacre de Glencoe pour voir si elle pourra servir la cause jacobite. Corrag est une « sorcière » en tout cas, c'est ce que les gens disent.
La suite de ma chronique :
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Coup de coeur absolu !
pour ce roman à deux voix dans lequel explose l'amour de la vie, de ce qui en fait le sel, parfois des petits riens mais qui s'inscrivent dans le grand Tout. C'est purement magnifique, infiniment délicat, tout en douceur, malgré la période sanglante dans laquelle l'action se situe : la rébellion des clans écossais Jacobites et le massacre de Glencoe en 1692.
Je suis sortie de ma lecture à la fois bouleversée et sereine. Je recommande !!
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Ce livre m'a été conseillé il y a un moment, deux ans je crois, et quand j'ai enfin pensé à le chercher pour ensuite mettre la main dessus, j'étais plutôt impatiente de le commencer.
Et de fait, à débuter chaque chapitre par une simple différente et à continuer ensuite sur une ivresse de beaux décors et de souvenirs sauvages, je me suis dit que j'étais entre de bonnes mains.

Cependant, après un bon tiers de bouquin je me suis lassée du rythme éternel, titre simple-récit de Corrag-lettre de Charles à son épouse. J'avais envie que ça avance. le bûcher, ou l'absolution, du moins un truc.

Oh je ne dis pas que je n'ai pas rêvé dans la nature anglaise et écossaise. Songé me faire une couche de mousse, regardé le ciel d'été, mon haleine d'hiver les pieds surplombant les loch, nagé dans l'eau glacée, peigné d'un os mes cheveux emmêlés. Mais comme ces derniers temps je passe deux à trois heures par jour à gambader dans le peu de nature que la bordure de la cité nous laisse, j'avais besoin de plus de profondeur dans l'évasion du roman. Néanmoins il est vrai qu'au fil de l'histoire la pression monte avec en parallèle la fonte de la neige et les souvenirs de Corrag qui arrivent à un moment précis. Mais qu'est ce que j'aurais aimé que le rythme se casse et que le récit soit moins monotone. Qu'est-ce que j'aurais aimé adorer ce bouquin.
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Un joli moment. Ne vous méprenez pas. le mot joli ne m'a jamais semblé aussi juste que dans la lecture de ce roman, et il n'est pas seulement un adjectif choisi au hasard, léger. Parce que malgré la crasse, la violence des hommes, la solitude, la trahison et le bûcher qui s'avoisine, Corrag jeune femme toute frêle à l'âme solide comme le roc, m'a transportée avec elle dans ses Highlands et m'a ouvert les yeux sur leur beauté.

Charles quand à lui, qui arrive plein de préjugés devant cette femme condamnée nous montre comment un coeur bon verra la beauté derrière les haillons et les jugements.

Pas de dialogues à proprement parlé, chaque chapitres étant la voix de Corrag ou les écrits de Charles à sa femme, et cela nous plonge da's une intimité sacrée.

Bref, j'ai été séduite et je n'ai pu m'empêcher en terminant le livre d'aller chercher plus d'informations sur cette terre sauvage et sur Corrag elle même, la sorcière de Glencoe.
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Les critiques très positives m'avaient attirées. le sujet était, je le savais, fort éloigné de mes lectures habituelles. Les romans historiques, ce n'est pas trop mon truc.

Celui-ci rentrait un peu dans mes centres d'intérêt, quand même. L'Ecosse, les luttes entre les Stuart et les Orangistes, le procès d'une sorcière (ou prétendue telle)... tout cela me plaisait. Je me suis donc lancé.

Le propos est très clair. Un religieux irlandais va aller interroger une guérisseuse dans sa prison, en Ecosse. Elle est accusée de sorcellerie et sera brûlée vive une fois que la neige aura fondu. Ce qui ne saurait tarder. Elle va se raconter, son parcours, ses plantes, ses remèdes, ses amitiés, ses origines, ses doutes, son amour... Alasdair, un membre du clan (catholique) des Campbell, affiliés aux Stuart. Jacques (VII, normalement) est en exil.

L'idée de Charles Leslie, le religieux, est d'instrumenter le témoignage de cette "sauvageonne", afin de lutter contre Guillaume d'Orange. Peu à peu, cependant, il va découvrir qu'il n'est pas face à une hérétique, mais à une personne attachante, et profondément humaine.

Mentionnons que si la "sorcière" est attachante pour le religieux (ce qui rappelle un peu un épisode dans le Nom de la Rose), elle ne l'a pas été pour moi. Et assez vite, malgré les lenteurs de ma progression dans le livre, j'ai deviné de quoi la fin serait faite. Et je ne parle pas du massacre qui est annoncé dès le départ et qui justifie l'arrivée de Charles Leslie en Ecosse.

Susan Fletcher nous plonge directement dans un univers poétique et dur. La Nature, les forces en présence, la cruauté masculine, tout cela concourt à un roman impitoyable d'un côté, mais où la poésie de la Nature et l'humanisme de Charles Leslie vont arriver à contrebalancer le tout.

L'auteure opte pour un procédé d'écriture intéressant au départ. On a d'abord le récit de la Sassenach (ce qui signifie "anglaise" en gaëlique) et ensuite la lettre que Charles Leslie va écrire à Jane, son épouse restée en Irlande. Cette dualité pourrait être sympa, mais c'est très déséquilibré: le récit de la guérisseuse s'étale sur 15-30 pages tandis que la lettre ne fait le plus souvent que 2 pages... Ce procédé m'a assez vite lassé, en fait à partir de la page150 jusqu'à la page 350 (sur 450...), ce qui explique qu'il m'a fallu un temps assez considérable pour lire ce livre. Ajoutons que la sauvageonne, illettrée comme il se doit, possède une maîtrise assez considérable de la langue. C'est parfois perturbant, tant son vocabulaire est riche et la concordance des temps parfaite.

Au-delà de ces problèmes que je trouve assez rédhibitoires, on est dans les codes du roman historique, avec en prime un solide hymne à l'amour. Amour entre la personnage principale et Alasdair du clan des Campbell. Amour entre Charles et Jane. Amour pour la terre, pour la Nature. Mais par-dessus tout, on a un éloge du respect d'autrui (et de la Nature) ainsi que de la tolérance, l'entente au-delà de nos différences. Bien plus, Susan Fletcher montre comment nos différences nous enrichissent et comment le renoncement à nos idéaux ne nous apporte que des désillusions et des déceptions. Voilà donc un roman apparemment fort éloigné de mes lectures qui tombe finalement assez clairement dans mes préoccupations habituelles. Malheureusement, les lenteurs, un propos assez convenu et un procédé d'écriture un peu lourd (ce n'est que mon avis) ont eu raison de moi...
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Il y a de la poésie contemplative et une pincée de botanique dans ce roman qui nous emmène dans les highlands du 17ème siècle. La voix de l'héroine mi poète des petites choses mi femme enfant sauvage sonne juste. On suit les différents épisodes de sa vie, ses malheurs et ses bonheurs, ses chevauchées, et c'est elle qui nous les racontent en attendant de passer sur le bûcher. le roman est à deux voix : la seconde est celle d un homme d église venu chercher des informations sur un drame auquel Corrag a assisté, il relate leur échanges par les lettres qu'il envoie à sa femme. J'ai préféré la voix de Corrag, plus émouvante, moins religieuse. Les horreurs faites aux femmes différentes, libres ou instruites à cette époque sautent au visage. Si, parfois, j'ai trouvé que certains passages manquaient de rythme, la magie opère et je n'ai eu aucun mal à suivre Corrag dans ses balades dans le Glen ou à m'imaginer sa cabane remplie de plantes séchées.
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Dès l'entame, j'ai été charmée par la beauté de ce texte, de cette histoire et par l'écriture de l'auteur…
Elle nous conte une histoire, un brin contemplative mais non exempt d'évènements majeurs ou de drames plus intimes.
Il y a deux voix qui se mêlent dans ce roman :
1. Corrag,
2. Charles
La première est une jeune fille (entre 16 et 20, je dirais), enfermée dans une geôle sordide, enchaînée, témoin d'un massacre et qui attend sa mise au bûcher… car elle est une sorcière, une gueuse, depuis sa naissance lors d'un hiver rigoureux.
Le second est un ecclésiastique, jacobite, qui écrit des lettres à son épouse, restée en Irlande et entreprend ce voyage, principalement pour trouver des preuves et destituer Guillaume d'Orange, « le roi usurpateur pour lui » et rétablir Jacques Stuart sur le trône… tout en enquêtant sur le massacre commis en Ecosse…
L'alternance des récits des personnages, d'un côté poétique, empreint d'humanités, de beauté, d'amour pour la nature, l'être humain à part, etc., et de l'autre cet homme pétri de certitudes qui tombent peu à peu… est un des atouts de ce livre.
J'ai été très émue par ce voyage réel ou mental, les mots simples, la poésie qui ressort du texte, de ces vies simples ou complexes, mais différentes. de ces attachements à l'autre, à une autre vision, une autre croyance… et de cette défiance sur ces gueuses, ces sorcières, ces femmes qui sentaient et ressentaient la nature, la force, les bienfaits des plantes, l'énergie des êtres vivants, quels qu'ils soient.
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Quelle sagesse, quelle intelligence du coeur, que de savoirs et de bonté dans ce tout petit bout de femme… Corrag m'a vraiment beaucoup émue. Et même si la forme de narration et la lenteur du rythme m'ont au départ un peu perturbée, j'ai saisi la main tendue par celle que l'on appelle « sorcière », et ne l'ai plus lâchée.
Bon sang, comme j'ai aimé ce voyage, les paysages des Highlands, les bêtes, les parfums de l'hiver, le chant des cascades, cette nature brute, sauvage, ces femmes et ces hommes du clan Mac Donald, et puis, ces « échanges » avec Charles Leslie.
Vous l'aurez compris, je suis littéralement tombée sous le charme de cette plume, et ce n'est définitivement pas l'unique roman de Susan Fletcher que je lirai.

Lien : https://labouquineriedecham...
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1692. Année traumatisante dans l'histoire des sorcières, inévitablement associée au nom de Salem, à l'hystérie collective, aux simulacres de procès, aux exécutions sommaires. Ça c'est pour le Nouveau Monde.
Et dans la vieille Europe ? Pas plus réjouissant ! le roman "Un bûcher sous la neige" nous en donne un aperçu. Il nous emmène sur les landes sauvages d'Ecosse, au-delà d'une Angleterre crasse et obscurantiste. En 1692, le village de Glencoe a été le théâtre d'un massacre. Quasiment tout le clan MacDonald y est passé. Mais ces MacDonald, qui sont-ils ? Des querelleurs. Des fauteurs de troubles. Des partisans du roi Jacques II qui a fui en France après l'usurpation de Guillaume d'Orange. Personne ne les regrettera. Personne sauf Corrag la sorcière. Elle a survécu au massacre. Elle est aux fers. On va la pendre. le révérend Charles Leslie a fait un long voyage pour recueillir son témoignage. Il veut savoir ce qui s'est réellement passé à Glencoe. Il y a des enjeux politiques derrière tout ça. Corrag accepte de lui révéler ce qu'elle sait. Mais d'abord il faudra que le révérend écoute l'histoire de sa vie. L'histoire de sa mère, femme bien trop libre et bien trop indépendante pour l'époque. L'histoire de sa fuite vers l'ouest sur le dos de sa jument grise. L'histoire de sa survie au contact d'une nature rude et magnifique. L'histoire de tous les marginaux qui ont croisé son chemin et en qui elle s'est retrouvée. Enfin l'histoire de ces rustres highlanders qui l'ont accueillie, elle, l'étrangère, elle, la sorcière.
"Un bûcher sous la neige" est un roman de femmes, de nature, de solitude, de liberté, d'Histoire… un roman émouvant. Corrag est une héroïne attachante par sa fragilité et la simplicité de ses croyances. Son rapport au monde est d'une grande profondeur. Sa volonté d'y trouver sa place, universelle.
Absolument magnifique !
Lien : https://mediatheque-lattes.f..
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Bien que le sujet de fond ne soit pas des plus enjoués, le récit est beau et plein de douceur. S'y mêlent des relations humaines, amour et amitié, compassion et empathie. le lecteur est vite touché par cette jeune prisonnière, par son histoire et sa façon de voir le monde. J'ai beaucoup aimé la façon dont la façon de penser du personnage de Charles évolue. Ses questionnements sont exposés avec beaucoup de justesse. Il va lentement changer de regard sur la situation qui se présente devant lui. Charles renvoie alors une image de père protecteur.
Le voyage dans les paysages écossais à travers des descriptions d'une grande richesse, est un grand bonus de beauté et douceur pour le lecteur.
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