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3,53

sur 2129 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette histoire se découpe en 2 parties. La première est centré sur Mathilde et sa rupture avec Etienne, ainsi que toute la souffrance qu'elle ressent. Cette souffrance est tout de même assez extrême, au point de la faire basculer presque vers la folie et un geste critique qui va déterminer sa future vie.
La deuxième partie est donc centré sur la suite de la vie de Mathilde, conséquence de son geste involontaire. Mathilde va devoir habiter chez sa soeur, soeur dont elle n'est pas vraiment proche. Tout à sa souffrance, et à cette proximité, Mathilde change. Ce n'est plus sa rupture qui modifie son comportement mais cette vie qu'elle n'a pas.
Tout au long de l'oeuvre, on est centré uniquement sur la personnalité de Mathilde, les personnages secondaires ne sont la que pour étoffer son histoire et son ressenti.
Et que dire de la fin. Pour moi c'est une déception, ça me laisse un goût amer (que je ne peux pas expliquer sans dévoiler la fin!).
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Dans ce roman, David Foenkinos "fait dans" le sombre, le très sombre même. L'humour, bien connu chez cet auteur, n'a pas sa place ici car il est question des dérives que peut engendrer une souffrance amoureuse.
Mathilde apprend brusquement que son compagnon va la quitter après cinq ans de vie commune, et s'effondre psychiquement. Une dépression "classique" en apparence et non véritablement soignée, qui va, au fil des jours devenir une affection mentale grave qui va conduire l'héroïne très loin dans la déconstruction de sa personnalité.
C'est un sujet qui relève de la psychiatrie et que ce court ne fait qu'effleurer.
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Après avoir lu « la délicatesse », je m'attendais à un roman du même style et du coup il n'a pas été à la hauteur de mes espérances. J'y suis allée à l'aveugle car je n'avais pas lu le résumé.

Je m'attendais à quelque chose de plus léger, et en fait il s'agit ici d'un roman plutôt noir. Il s'agit ici des conséquences d'une rupture et de la descente aux enfers de Mathilde.

L'écriture est agréable et on est curieux de connaître la suite mais en soi j'ai trouvé que cette histoire ne nous apportait pas grand chose. Dans la deuxième moitié on est immergé dans un huis clos où par deux fois j'ai fait des suppositions qui se sont avérées fausses. La fin m'a surprise car je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi radical 😯

Je ne me suis pas du tout attachée à Mathilde (qui est plutôt antipathique) ni à sa soeur.

Tout est trop exagéré dans ce roman selon moi et c'est donc une lecture en demi-teinte mais je suis contente de l'avoir sorti de ma PAL . Je pense que je lirais un jour « Charlotte » qui semble avoir de bons retours.
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Un roman dans lequel j'ai eu du mal à rentrer, l'ennui m'a très souvent rattrapée pendant les deux tiers du livre. La plongée dans l'état psychique de Mathilde après une rupture ne m'a pas franchement enthousiasmée. Trop de pathos, de drame. Une descente aux enfers que je n'ai pas bien comprise. le dernier twist final, en revanche, vaut son pesant de cacahouètes. Sans lui, le roman serait bien falot. J'ai plutôt apprécié l'écriture simple, nerveuse de l'auteure qui retranscrit bien l'état d'esprit du personnage.
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Déçue par ce dernier roman !
L'intrigue a eu beaucoup de mal à commencer durant la première moitié du roman, avec des longueurs et des répétitions, tandis que la seconde moitié m'a laissée sur ma faim ! le lecteur peut facilement anticiper le fil des événements, et la fin n'est pas surprenante, paraissant même attendue.

Sans pour autant m'être ennuyée, je suis ressortie de ma lecture assez "blasée", tellement l'intrigue m'a semblé évidente.

Je reste tout de même avec l'agréable souvenir laissé par Vers la Beauté, que je recommande vivement.
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Mathilde, professeure de français dans un lycée de région parisienne, est en couple avec Étienne depuis cinq ans. Elle adore son métier, partageant avec ses élèves sa passion pour le roman de Flaubert, Une éducation sentimentale.

« Nous ne sommes jamais rassasiés dans la connaissance de l'être aimé.»

Cette curiosité douloureuse, elle ne se doute pas qu'elle va très rapidement la mettre en pratique.

Brutalement, Étienne la quitte pour renouer avec Iris, son ancienne amante, partie cinq ans plus tôt vivre en Australie. Mathilde n'était donc qu'un bouche-trou!

Cette rupture la dévaste, elle ne dort plus. Somnifères, anti-dépresseurs, arrêt maladie, son équilibre nerveux en pâtit.

Suite à une hallucination, elle gifle son élève préféré. Mise à pied, sa soeur Agathe lui propose de venir vivre quelques temps chez elle.

Très vite, la gentillesse, le pragmatisme d'Agathe et surtout son bonheur conjugal aiguisent la jalousie de Mathilde.

« Cela devrait être ma vie. Je devrais faire l'amour avec mon mari…Pourquoi n'est-ce pas ma vie? »

Dans ce roman psychologique, David Foenkinos fait doucement monter la pression. Malgré une première partie assez longue, le lent glissement de Mathilde devient ensuite assez addictif et inquiétant.

« L'agressivité de Mathilde était incompréhensible. On cherche forcément un bouc émissaire à ses souffrances, Agathe était parfaite dans le rôle. »

Jusqu'où dérapera-t-elle? L'auteur nous réserve une fin étonnante jusqu'à la dernière phrase que je trouve particulièrement bien choisie.

Personnellement, je préfère les romans de l'auteur un peu plus marqués ( Charlotte) mais j'ai apprécié cette histoire ainsi que quelques remarques pertinentes qui font écho chez moi.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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J'aime David Foenkinos. de tout mon coeur. Extrêmement non-objectivement.

Cet amour a commencé avec - et est en grande partie dû à - Charlotte, qui m'a saisie et bouleversée il y a déjà plus de quatre ans de cela - gloups, le temps file -, et s'est poursuivi avec le temps, les mots, les interviews, et même une rencontre assez fantastique en chair et en os, l'année dernière.

Et voici venu le dernier paru de l'écrivain, Deux Soeurs, un titre volontairement simple et intrigant, un regard insondable de la part du reflet de la jeune femme sur le bandeau, et cette magistrale couverture de la collection Blanche à laquelle je voue toujours une fascination irrationnelle (non, je ne me refais pas).

Ca commence bien.

Deux Soeurs, c'est l'histoire de Mathilde, une Parisienne bien sous tous rapports, prof de français passionnée par son métier, fiancée à Etienne, avec qui elle file le parfait amour depuis plus de cinq ans. Projets de mariages, rapports humains riches avec ses élèves, vie tranquille et paisible. Circulez, y a rien à voir.

Tout ça, ça ne nous intéresse pas, nous autres lecteurs de romans. Nous, ce qu'on veut, c'est du conflit.
Et le conflit survient.

Le conflit s'appelle Iris, il revient tout juste d'une expatriation de cinq ans en Australie, et surtout, il a vécu une histoire d'amour aussi passionnelle qu'inoubliable avec Etienne avant que celui-ci ne rencontre Mathilde.

Iris est de retour. Iris s'impose. Etienne n'a jamais pu oublier Iris.
Alors ce qui devait arriver arriva.
Etienne s'en va.

Et Mathilde demeure, seule avec les lambeaux de la vie qu'elle avait cru pouvoir construire pour son couple.

Une rupture, ça chamboule. Bien sûr.
Mais parfois, ça chamboule vraiment beaucoup.
Comme c'est le cas pour Mathilde.

En l'espace de quelques heures, ce n'est pas uniquement une relation qu'elle perd, c'est un équilibre, un projet d'avenir - voire un plan sur la comète -, un regard qu'elle posait sur elle-même, une compagnie, une vibration qui lui assurait que quoi qu'il arrive, elle serait et demeurerait aimée.
Désormais, elle n'a plus rien, si ce n'est la solitude d'un appartement qu'elle va de toute façon devoir quitter, le vide des soirées à combler seule, et le désoeuvrement d'une existence qu'elle n'est plus capable de porter de ses seuls bras.

Il lui reste un pilier, une source de réconfort qui s'offre à elle, quand bien même elle l'a un peu négligée avec les années. Agathe, sa grande soeur, qui vit avec son mari et sa toute petite fille Lili dans un petit appartement, et qui lui offre le gîte et le couvert, le temps qu'elle reprenne pied. Mathilde s'installe, évidemment qu'elle s'installe, elle n'a de toute façon plus le choix, et puis après tout, la famille, c'est la famille.
Petit à petit, des routines s'instaurent, des dynamiques de pouvoir aussi. Mathilde se fait à un nouvel ordre des choses, et se forge une place dans la vie de famille de sa soeur, entre tante bienveillante, baby-sitter de secours, et squatteuse un peu amorphe. Un équilibre qui ne saurait s'éterniser...

On connaissait David Foenkinos dans des registres intimistes, délicats, poétiques, élégiaques et ironiques, on l'a même vu explorer l'enquête avec le Mystère Henri Pick, et on le découvre désormais verser dans un ton bien plus sombre et glaçant que ce qu'il révèle habituellement. C'est un renouvellement audacieux, surprenant, et surtout tout à fait réussi.


L'écrivain prend un plaisir non dissimulé à brosser les traits de ses personnages, mettant ainsi en place les éléments déclencheurs d'une histoire dont on sait qu'elle se muera tôt ou tard en tragédie, avant de donner un grand coup dans la machine dramatique pour la laisser ébranler la mécanique des rouages du destin.
(Avouez, ça rend bien comme image)

On tourne les pages avec fébrilité et impatience d'en découdre, d'autant plus que le récit est fractionné en de très courts chapitres, ce qui pousse à l'extrême le vice bien connu du "encore un chapitre, encore un de plus, juste un...", et résultera pour vous en un engloutissement vorace du roman, d'une traite, comme cela a été le cas pour votre humble servante. La plume de Foenkinos est comme toujours vive, joueuse, fluide, et on se laisse très vite prendre au jeu des portraits, des descriptions, des situations dont on devine très bien comment elles vont dégénérer.


Le résultat s'avère quelque peu confus à démêler : il est indéniable que l'on suit le récit avec un plaisir non dissimulé, et que chaque page tournée ne fait qu'accroître le désir du lecteur de parvenir au dénouement de cette sacrée histoire. Cependant, à trop vouloir tirer la corde du roman noir, du tragique, des sentiments sombres, tortueux et inavouables, force est d'avouer que Foenkinos verse parfois du côté du caricatural. Sans rien dévoiler de l'intrigue, disons simplement que certains points de bascule s'opèrent bien brutalement, certains comportements s'apparentent quelque peu à des facilités dans la mesure où ils paraissent tout de même très surprenants de la part de personnages dont la personnalité ne laissait pas transparaître quoi que ce soit de relié à de tels actes. le roman est en réalité bien court pour un récit d'une telle intensité et d'une telle violence, et sa progression peut paraître à plus d'un titre accidentée.

Deux options s'offrent alors au lecteur, l'une aussi légitime que l'autre : regretter ce manque de subtilité et cette volonté presque grossière de pousser le récit vers les confins du supportable en termes d'horreur et de tension relationnelle, ou choisir d'y voir une parodie volontaire, une sorte d'exercice de la part de l'écrivain en somme, qui s'amuserait à s'emparer d'un genre bien connu, le thriller psychologique intimiste, pour le manipuler à son gré et en faire un texte qui pourrait presque en devenir drôle tant il exploite à fond le registre, jusqu'à en trouver les limites. En l'absence du principal concerné, je m'abstiendrai de tout jugement définitif, et ne peux donc conclure qu'en réaffirmant le plaisir de lecture qu'a malgré tout été Deux Soeurs, quand bien même on peut s'accorder à trouver le fond du récit un peu inconsistant, et s'interroger sur ce qui subsiste de cette histoire de déceptions jalouses et de remords acides une fois le point final posé.
Lien : https://mademoisellebouquine..
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La quatrième de couverture m'avait emballée, comparant ce roman à la Chanson douce de Leïla Slimani. Ayant adoré ce livre et ayant déjà lu et aimé David Foenkinos, je me suis dit que ce livre était forcément fait pour moi.

Sans doute avais-je trop d'attentes. J'ai trouvé que le récit ne montait pas assez en puissance. Il y a quelques indices par ci par là qui laissent vaguement entrevoir la suite (assez prévisible d'ailleurs) mais on ne sent pas naître et évoluer lentement le malaise comme je l'aurais aimé.
Aussi, j'ai trouvé ce roman mal équilibré avec un récit un peu plat tout au long et un dénouement certes explosif mais qui tient finalement en une phrase.
Bref, je n'ai pas passé un mauvais moment mais je ne trouve pas ce roman à la hauteur de ses ambitions.

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Attention ce roman est loin d'être rose et enthousiaste. Nous suivons Mathilde, la professeure de français heureuse dans son métier et en amour qui savoure son souvenir de vacances où finalement ils ont évoqué leur possible mariage avec Etienne. Sauf que celui-ci la quitte brutalement. C'est la chute aux enfers pour Mathilde qui perd sa raison de vivre. Elle s'enfonce dans la tourmente et se poignarde encore et encore sans pouvoir lâcher prise sur cet amour fini. La déchéance commence, la perte des repères, de sa joie de vivre, de son lien avec le bonheur et le monde. Sa voisine tente de l'aider, son principal qui en pince un peu pour elle s'inquiète, tout comme sa soeur. Mais Mathilde garde tout pour elle jusqu'à ce que cela la ronge. Sa joie de vivre devient dépression, sa sensibilité devint un poison, ses souvenirs des gifles, jusqu'au drame.
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👭ON CONNAÎT LA CHANSON 👭
Entre David Foenkinos et nous, c'est une grande histoire d'amour qui dure depuis "La délicatesse", ce petit bijou de sensibilité et d'émotion. C'est bien simple, on a acheté tous ses disques !
Oui, vous avez bien lu : tous ces disques. Parce que Foenkinos, c'est une petite musique, des tubes qu'on reconnaît dès les premiers accords des mélodies intemporelles, des variations classieuses et intelligentes sur des thèmes rebattus. 🎶

Bref vous l'aurez compris, on est fans du romancier. Mais comme pour tous les auteurs très prolifiques qui sortent un livre par an, forcément, il est naturel de connaître des petites baisses de régime ou d'inspiration.

Ce fut malheureusement le cas avec "Deux soeurs", un Foenkinos en mode mineur à notre avis.

L'histoire de Mathilde qui, larguée par son mari après 10 ans, sombre dans la dépression. Elle n'a rien vu venir, n'avait pas imaginé une seconde la faillite possible de son couple et ne va jamais l'accepter. Recueillie par sa soeur Agathe et le mari de cette dernière, elle va peu à peu empoisonner le bonheur paisible de sa frangine...

Comme d'habitude, le style est d'une précision imparable, entre poésie et humour noir, émaillé de fulgurances magnifiques. Et puis, l'auteur n'a pas son pareil pour transcender les situations banales du quotidien et pour décortiquer l'âme humaine. Mais cette fois-ci, on l'avoue, on n'a pas connu l'état de grâce comme à l'accoutumée. Bien évidemment, ce n'est que notre ressenti, et même si on a trouvé "Deux soeurs" oubliable, ça reste un David Foenkinos.
D'ailleurs il va bientôt être adapté au cinéma par Jean-Paul Rouve et ça ne nous empêchera pas d'aller le voir en salle.

L'avez-vous lu ? Quel est votre roman préféré de Foenkinos ?
Belle semaine à tous !
Lien : http://dans-la-tete-des-peop..
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