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sur 2078 notes
Tout avait bien commencé ! Parmi tous les livres proposés, l'un d'entre eux m'a tout de suite donné envie : Les Souvenirs. J'avais déjà noté le nom de David Foenkinos et de ses livres, en particulier La Délicatesse ; j'en avais beaucoup entendu parler et j'avais hâte de découvrir cet auteur. le livre est arrivé très vite et comme le hasard fait bien les choses, j'étais justement en train de finir un livre et donc prête à m'attaquer à celui-ci. Mais voilà, mon entrain est très vite redescendu... Je n'arrivais pas à accrocher à ce roman, enfin je n'ai jamais réussi à accrocher réellement (heureusement que les BDs étaient là pour pouvoir m'évader un peu ^^...). Ma lecture a été assez laborieuse (tout comme l'écriture de cette chronique que je repousse depuis des jours). Il m'a fallu trois heures de train pour que je me décide à réellement m'attaquer à ce livre et le terminer.

J'ai bien pensé arrêter ma lecture à plusieurs reprises, mais un petit quelque chose me donnait envie de continuer : le style de cet écrivain. J'ai vraiment découvert une écriture qui me plaît beaucoup. C'est surtout le ton léger et l'humour qui me plaisaient. du coup, j'espérais avoir un retournement de situation ou un dénouement un peu surprenant. Mais non ! Et pour moi l'écriture ne suffit pas, le contenu importe.

Malheureusement, l'histoire ne suit pas. J'ai eu l'impression que l'auteur avait utilisé cette histoire comme un prétexte pour écrire. C'est vrai que je suis un peu dure quand je dis ça, mais c'est que j'ai réellement trouvé l'histoire creuse, sans but ; juste une succession de souvenirs. Je ne connais pas l'auteur donc je ne sais pas si c'est son style habituel, mais j'ai eu l'impression qu'il avait joué la carte de la facilité : il maîtrise l'écriture, son style (qui marche à tous les coups !) et du coup, il délaisse un peu l'action, les rebondissement, l'originalité. Je me trompe peut-être...

Alors, oui il aborde des thèmes importants et émouvants comme la vieillesse ou la solitude, mais pour moi c'était trop convenu. En plus, j'ai été un peu gênée, à certains moments, par le côté moralisateur (très développé et expliqué pour que tout le monde comprenne bien) de ces souvenirs. Je suis d'accord : on apprend de ses erreurs mais là c'était un peu trop, surtout que le personnage principal, lui, ne semblait pas retenir ces leçons !

Pour terminer sur une bonne note (quand même !), je tiens à (re)souligner l'humour de cet écrivain. J'ai adoré les petites notes en bas de pages très drôles et les souvenirs de personnages fictifs, rencontrés ou célèbres, très percutants. Pour moi, c'étaient les meilleurs passages ; un peu de fraîcheur dans ce roman un peu plat...

J'ai découvert un auteur mais malheureusement pas une histoire. Ça doit être la première fois que j'aime autant le style d'un écrivain sans aimer son roman, d'où peut être ma si grande déception. Je crois que ce roman ne restera pas gravé dans ma mémoire... Pourtant, je n'attendrais pas longtemps pour lire d'autres livres de David Foenkinos, à en croire la blogosphère je devrais commencer par La Délicatesse. Je vais m'y atteler assez rapidement !
J'espère ne que je ne vous ai pas découragé, à en croire les critiques et les avis de la blogosphère ce roman est génial. Ah les goûts et les couleurs... ^^
Lien : http://lavisdechtimie.over-b..
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L'histoire que nous conte David Foenkinos pourrait être celle de n'importe qui.

C'est l'histoire d'un jeune homme solitaire, qui  rêve de devenir écrivain, et travaille en attendant comme veilleur de nuit dans un hôtel pour trouver l'inspiration.
La vie se charge brutalement de bousculer cette routine; en abordant la mort de son grand père.
Les rapports entre générations, les sentiments enfouis, les déceptions de l'amour, le désir de créer, la tristesse du vieillissement et de la solitude, tout cela est exprimé avec une grande délicatesse, entrecoupé de souvenirs de personnages plus ou moins réels.
Un humour léger et une écriture sincère font de ce livre un vrai coup coeur .
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La plupart des critiques que j'ai lues sur ce livre, à commencer par la quatrième de couverture ou les avis des libraires apposés sur les piles de livres, mettent l'accent sur la réflexion sur la vieillesse présente dans ce livre : c'est en effet une part assez importante du récit, mais c'est assez réducteur, selon moi. Il est vrai que j'ai moi aussi été très touchée et émue par la mort du grand-père du narrateur, puis (et surtout) par la souffrance de sa grand-mère placée en maison de retraite : lentement, bribe par bribe, elle perd sa liberté, son autonomie, et dépend de plus en plus de ses enfants qui, comme souvent dans ces cas-là, viennent de moins en moins la voir. Foenkinos présente cette situation avec une grande délicatesse et une certaine tendresse, mais toujours avec ces petites pointes d'humour surréaliste qui caractérise son écriture dans les livres que j'ai lu de lui (La délicatesse et Nos séparations). Si j'avais souvent le sourire lorsque je lisais ces derniers, la tonalité plus mélancolique et dramatique des Souvenirs m'a au contraire plongée dans une forme de tristesse que l'auteur savait entrecouper d'éclats de rire, par quelques réparties ou notes de bas de page inattendues, sans que cela ne tombe jamais dans le ridicule ou le forcé.

Le thème de la vieillesse est également abordé à partir d'un second point de vue : la retraite récente des parents du narrateur. Ceux-ci la vivent de manière assez différente, mais tous deux mal. Ils sont perdus face à ce brusque changement de rythme, face à tout ce temps libre qui s'offre à eux, libérés des contraintes et des habitudes de la vie dite active. Les failles apparaissent alors et s'agrandissent, béantes, jusqu'à devenir insoutenables. J'ai été un peu moins touchée par cette partie du récit – les personnages m'apparaissant comme légèrement antipathiques –, mais c'est paradoxalement la question contenue dans celle-ci (comment vivre la retraite et la perte des repères qu'elle engendre ?) qui continue à résonner en moi après ma lecture.

Néanmoins, comme je l'ai dit plus haut, aborder cette lecture à partir du seul thème de la vieillesse me semble réducteur : cette histoire, c'est aussi celle du narrateur qu'on voit grandir (et vieillir, d'une certaine manière, il est vrai), avec ses doutes, ses peurs et ses rêves. On le suit pas à pas, dans ses tentatives infructueuses d'écriture, ses rencontres, sa découverte de l'amour, son installation progressive dans une routine ni malheureuse ni vraiment heureuse, etc. C'est l'un des thèmes qui reviennent souvent, d'après moi, dans les romans de Foenkinos : ils forment comme une série d'éducations sentimentales, déployées en différentes scènes. Parmi celles-ci, mes préférées sont indéniablement celles des rencontres : elles semblent toujours surréalistes, romanesques, incroyables, et pourtant tellement possibles ! Il suffirait d'un peu de chance, d'un hasard heureux, accompagné d'un zeste d'audace et d'assurance, me dis-je à chaque fois en y rêvant, émerveillée… Les rencontres des Souvenirs n'ont pas dérogé à cette habitude et ont surpassé toutes mes attentes : celle du narrateur et de Louise est à présent ma préférée, par sa tonalité d'évidence et de simplicité, même si celle dans le métro a le charme incroyable du hasard, celui qu'on n'obtiendrait jamais en cherchant à le provoquer.

Enfin, les souvenirs : ils sont présents tout au long du roman, un chapitre sur deux, comme sait si bien le faire Foenkinos, avec son art de l'impromptu et de l'inattendu. Chaque personnage, ayant un rôle actif ou simplement évoqué, reçoit en quelque sorte la parole dans ce court espace d'écriture. Ce sont comme des fragments de vies, des souffles légers et éphémères dans la bourrasque de l'intrigue du roman. Celui-ci constitue lui-même un souvenir, celui qui permet au narrateur d'écrire ce livre dont on vient de fermer la dernière page, avec l'envie de revenir à la première et de reprendre la ritournelle des souvenirs…
Lien : http://minoualu.blogspot.com..
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Fulgurance ! C'est le premier mot qui me soit venu au sortir de la lecture de ce livre. Les expressions utilisées par David Foenkinos sont toujours extrémement justes, comme une évidence pour moi.
Moi qui comme beaucoup de lecteurs adore souligner les passages que je trouve beaux à la lecture là tout était à souligner ......rien à jeter!
Même si les thèmes abordées peuvent paraitre ordinaires voire à la mode en ce moment (la vieillesse notamment ) le génie de cet écrivain est de les transformer en quelque chose de neuf, de précieux et de sublime.
Ce livre est plein de fulgurances et mérite largement le Goncourt. .
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De toutes les formes de génie, David Foenkinos possède le plus rare, le génie de l'évidence. On peut même dire de David Foenkinos qu'il marche sur les évidences (cf. p. 257), comme le fait son personnage féminin, Louise.
Lien : http://stalker.hautetfort.co..
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Bien écrit et captivant
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J'ai aimé ce roman qui nous parle de la vieillesse tout en douceur. Il nous fait réfléchir sur cet état de fait et sur nos relations avec les personnes âgées, notamment grand-parent. Je vous le conseille si vous aimez la plume de David Foenkinos, vous ne serez pas déçu.
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Un merveilleux roman… très sage.

Les souvenirs, c'est du Foenkinos : un roman empreint de douceur et de poésie, doublé d'une jolie histoire. Dans ce roman, David Foenkinos nous parle de l'âme humaine, des émotions, des sentiments, des incertitudes, du destin. David Foenkinos est un archéologue du bonheur : il ne creuse que pour mieux faire ressortir la beauté de la vie, malgré les turpitudes et la fatalité dont elle nous accable. C'est toujours un réel plaisir de lire un auteur qui peut encore nous faire rêver sur un quotidien peu exaltant, sourire avec des tragédies ordinaires et finalement nous faire admettre que la vie est belle malgré tout.
[...]
Mais… (car il y a un « mais ») aussi beau, gai et mélancolique que soit Les souvenirs, l'histoire reste bien convenue, très lisse… presque trop polie, trop banale. David Foenkinos est certainement un gentil, de ceux qui ne peuvent pas malmener le lecteur et c'est précieux, mais à quand un petit grain de folie dans cet univers très policé?
Lien : http://litteratureetchocolat..
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Dans ce nouveau roman, David Foenkinos revient sur les souvenirs qu'il a gardé de ses grands-parents et de ses parents. Des souvenirs dont on ne sait pas exactement s'ils sont les siens ou bien s'ils se les approprient pour les mettre dans la bouche de ses personnages.
L'auteur nous fait le privilège, à nous lecteur, de partager sa relation avec sa grand-mère dans tout ce qu'elle a d'intimiste et d'intense. Une relation très importante et qui va mine de rien influencer le reste de sa vie.
Mais si ces passages sont très intenses et très bien raconté, il arrive parfois qu'il y ait quelques longueurs qui m'ont ennuyée si je puis le dire ainsi. Peut-être parce que ce qu'il raconte est des plus banal finalement. Rien n'est magique dans ce roman contrairement à ces autres romans.
J'ai moins été séduite par ce nouveau roman que par les précédents pourtant, David Foenkinos reste sans conteste un de mes auteurs préférés.
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Résumé
Ce livre est un roman mais, comme cela semble toujours à la mode, l'auteur parle de lui et de sa vie, rejoignant ainsi le courant littéraire de l'autofiction qui semble s'étendre. David Foenkinos commence par évoquer la mort de son grand-père chéri ce qui le conduit à observer l'impact de la disparition de la figure paternelle sur une famille et notre capacité à laisser la douleur s'échapper avec le temps. Il évoque ensuite ses débuts comme veilleur de nuit dans un hôtel parisien, ayant estimé que c'était le métier le plus propice à une carrière d'écrivain. Puis vient la mise en maison de retraite de sa grand-mère jusqu'à son évasion et leur tendre escapade avec des mots très justes sur la culpabilité et la lâcheté qui s'emparent des enfants et petits enfants. Après la mort de sa grand-mère, Foenkinos se lance dans le récit de sa rencontre et de sa vie de couple avec la douce et énigmatique Louise dont il finira par divorcer avant de se mettre véritablement à écrire. Il évoque aussi au cours du roman les débuts chaotiques et douloureux de la retraite de ses parents et ses émois devant sa découverte de la paternité. Ayant élaboré une structure narrative originale,il fait suivre chaque chapitre d'un souvenir inventé de l'un des personnages dont il vient d'être question (parfois des personnages très secondaires).

L'avis de Marie Bouquine :
Si vous lisez les critiques dans la presse avant d'acheter vos romans, vous aurez l'impression que le sujet principal est la vieillesse. Pas vraiment. Il s'agit plutôt des « atermoiements d'un jeune homme ordinaire de la vingtaine à la trentaine ». Lorsqu'on décide de se lancer dans l'autofiction, de parler de soi et de sa vie, il faut être capable d'y ajouter de la profondeur dramatique. Ne vous méprenez pas, je ne tomberais pas dans la critique facile (et fausse) en disant qu'il faut avoir quelque chose à raconter pour parler de sa vie car un écrivain sait précisément comment construire une histoire à partir de petits riens. de la même façon, je ne dirais pas que parler de soi n'intéresse personne car les écrivains parlent toujours plus ou moins d'eux à travers leurs personnages et nous donnent à découvrir leur perception de la vie. Ce n'est donc pas la démarche de Foenkinos qui m'a déplu mais bien sa réalisation. Il y a quelques fines observations et quelques traits d'humour, de la tendresse mais beaucoup trop de lieux communs, de faux humour ironique que vous ou vos amis peuvent utiliser dans un dîner. Il manque à mon sens de la profondeur et de l'intensité pour relever ce qui reste un roman fade et, osons le dire, un peu surfait. Pour un scénario de film, dans cette veine française du trentenaire en pleine procrastination, cela aurait pu marcher. Pas pour un roman.

Ce n'est, bien sûr, que mon humble point de vue ! J'ai attendu avant d'écrire ce billet pour voir si ma mauvaise impression se dissiperait, mais non. Peut-être n'ai-je pas vu ce que d'autres y ont vu. J'ai donc été déçue par ce livre et je ne le recommande pas (ce qui est rarement le cas, vous en conviendrez).

Lien : http://mariebouquine.over-bl..
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Comment le grand-père du narrateur s’est-il cassé deux côtes et fracturé le crâne ?

Il est tombé dans la douche.
Il est tombé dans les escaliers.

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