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3,74

sur 2053 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai vraiment adoré ce roman, la preuve étant que je l'ai littéralement dévoré en deux jours. Il y en a qui ne vivent que d'amour et d'eau fraîche, moi je viens d'amour bien entendu, de littérature et d'eau fraîche histoire de me remettre de mes émotions. Et combien il y en a eu dans cette prose que j'ai trouvé magique et envoûtante. Certes, cette lecture n'est pas des plus réjouissantes puisque l'on y parle beaucoup de mort, de solitude, de séparation mais aussi, et avant tout je dirais, d'amour et de vie.

La trame du roman est celle d'un jeune garçon qui se remémore les bons souvenirs passées avec son grand-père avant que ce dernier ne rende l'âme. Et puis le jeune garçon grandit et apprend que la vie peut continuer, mais après avoir perdu des êtres qui vous sont extrêmement chers. de toutes façons, la vie finit toujours par se frayer un chemin. Elle n'a pas d'autre alternative que de continuer à avancer et d'entraîner avec elle ceux qui croient qu'ils ont été laissés pour compte sur le long chemin de la vie souvent parsemé d'embûches mais aussi de joies et de petits riens qui font que l'on continue à s'émerveiller des surprises que celle-ci nous réserve. Puis, après la mort du grand-père, ses enfant prennent la dure décision d'emmener leur mère (la grand-mère du narrateur) dans une maison de retraite mais cette dernière est loin de se résoudre à accepter la condition qu'on lui impose, à savoir celle de vielle femme incapable de subvenir seule à ses besoins. Aussi, aussi insensé que cela puisse paraître et ayant retrouvé l'inconscience de ses dix-sept ans, elle décide faire une fugue et de s'envoler sur le chemin de son enfance et de sa ville natale : Etretat. C'est encore une fois le petit-fils qui retrouvera sa trace et décidera de l'accompagner dans sa dernière folie à savoir la reconquête d'une tâche qu'elle l'impression d'avoir laissé inachevée. C'est en l'accompagnant dans l'école de son enfance qu'il fera la rencontre d'une jeune institutrice, Louise, qui deviendra bientôt sa femme et avec qui il aura un enfant : Paul.
Alors que le lecteur assiste à la formation d'un couple, un autre se déforme et ainsi de suite. C'est un peu une sorte de "tournez manège" assez étourdissant et pourtant tellement vrai : la vie est ainsi faite.

Ce que j'ai aussi trouvé éblouissant dans ce livre est aussi qu'il ne s'agit pas d'un simple roman mais aussi d'un recueil de souvenirs de personnages célèbres ou non qui n'ont peut-être été évoqués que dans une seule phrase ou qui n'ont joué qu'un rôle mineur dans l'histoire mais qui ponctuent celle-ci d'une manière extraordinaire, comme des parenthèses que l'on inclurait dans un phrase mais qui ont réellement lieu d'être et à cet endroit précis ! A découvrir !
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La production de l'auteur me paraît assez inégale. J'ai été bouleversée par " Charlotte", mais par exemple j'ai très moyennement aimé " Je vais mieux"...

" Les souvenirs" fait partie pour moi des bonnes surprises que nous réserve de temps en temps David Foenkinos. Je pensais au départ qu'il serait surtout question d'évoquer le grand-père du narrateur( auteur?) Mais d'autres personnages se révèlent tout aussi essentiels: sa grand-mère ainsi que ses parents et Louise, la mère de son enfant.

Le roman s'organise de façon assez originale: des événements présents ou d'un passé récent sont rapportés par le narrateur et au gré de leur évocation, un souvenir écrit en italiques est entrelacé. On peut penser qu'il s'agit de phrases de son premier roman car il connait les affres des débuts d'un écrivain.

J'ai particulierement apprécié le passage où le narrateur accompagne sa grand-mère dans sa fugue de la maison de retraite, à la recherche éperdue de son passé de petite-fille. Le retour dans l'école de son enfance est fort émouvant. Et son petit-fils y rencontrera l'amour...

L'humour typique de l'auteur, qui me plait beaucoup, se retrouve ici, mais bien sûr teinté de nostalgie et de tendresse. J'ai été sensible au regard toujours aimant , même s'il est un peu désabusé parfois, que le narrateur porte sur les membres de sa famille, sur sa femme.

Les souvenirs, une quête nécessaire, pour se révéler à soi-même...et trouver l'inspiration!
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Je n'avais pas fait le rapprochement avec un autre ouvrage de l'auteur que j'avais beaucoup aimé: La-delicatesse ". C'est en furetant sur la fiche de l'auteur sur babelio que ca a connecté. C'est donc sans a priori que j'ai entamé ma lecture.

J'ai beaucoup aimé. Vraiment. Même si cette lecture par rapport à mon histoire personnelle a réveillé pas mal de choses et m'a causé une bonne nuit d'insomnie.
Un livre qui a donc fait écho à ce que je ressentais, à mes émotions. Un livre qu'il faut lire parce les sujets qu'ils évoquent sont importants et qu'on ne peut pas passer sa vie avec la tête enfouie dans le sable en espérant que rien ne nous tombera dessus.

L'écriture est vraiment belle, sensible, délicate et le narrateur touchant.
Même s'il est question de mort, de souvenirs, de nostalgie, de solitude, il est avant tout question d'amour et de vie. Parce que oui il faut vivre même quand des choses horribles arrivent, et il faut vivre pleinement pas à moitié.

On suit un jeune homme qui prend un travail de veilleur de nuit dans un hôtel pour tenter d'écrire un roman. On suit le fil de ses souvenirs suite au décès de son grand père à qui il n' a pas eu le temps de dire tout ce qu'il voulait. Puis on le suit avec sa grand mère que ses enfants ont placé en maison de retraite (j'ai trouvé ce passage assez dur puisque la mamie en question s'est vue imposer la décision alors qu'elle est pleinement consciente et plutôt en forme). Mais la vieille femme se rebelle et décide de s'enfuir sur les lieux de son enfance. Le jeune homme part à sa recherche et finit par la retrouver pour vivre avec elle encore des moments précieux.
C'est ainsi que la grand mère retournera pour une journée sur les bancs de son école qu'elle avait du abandonner en classe de ce2 et que lui même fera une rencontre inattendue en la personne de l'institutrice.

J'ai vraiment apprécié la relation du jeune homme avec sa grand mère. Son propre père étant déboussolé par ses problèmes de couple.

Le récit est ponctué de pages de souvenirs de personnages célèbres ou non et qui ont été évoqués dans une phrase ou parce qu'ils ont été des personnages mineurs de l'histoire. Pourtant ces souvenirs ont toute leur place et sont souvent très émouvants.

J'ai trouvé ce roman extraordinaire dans la manière de voir la Vie et de transmettre des émotions.

Belle lecture.
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Une lecture coup de coeur. Un hymne à la vie.

A travers les yeux du protagoniste, l'auteur aborde avec délicatesse des sujets universels. La perte d'un être cher. Un placement en maison de retraite. Les relations intergénérationnelles. La nostalgie du temps qui passe. Les regrets, parfois les remords. La dépression. Les ruptures sentimentales. Les mésententes familiales. Les blessures et fractures affectives. Et les souvenirs. Ces bouts du passé qui construisent notre présent et notre avenir. Des petits bouts, tour à tour, joyeux et plein d'espoir, puis de déconvenues et de rêves inachevés avec son cortège d'émotions.

Des sujets, certes, pas forcément réjouissants mais traités avec tendresse et un humour décalé, une ironie douce-amère. Une réflexion sur les turbulences et épreuves de la vie, la fuite du temps, la solitude, la mémoire familiale et l'amour aussi.

Un livre plein d'humanité.

Et ma conclusion : vivons pleinement !
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Dans la littérature française contemporaine, les auteurs qui possèdent un style vraiment bien à eux, autrement dit une écriture reconnaissable dès les premières pages, se comptent sur les doigts de la main. Pour moi, David Foenkinos fait assurément partie de de ce cercle fermé. Et, de plus en plus, il va falloir à apprendre à écrire l'orthographe de son nom correctement (ce dont j'essaie de m'acquitter avec prudence dans ce présent billet.)

Certes, le ton de son dernier roman se veut résolument plus sombre, plus sérieux que ses autres romans. Certaines mauvaises langues, notamment Nelly Kaprielan des Inrocks, prétendent qu'après le succès phénoménal de son dernier roman La délicatesse, qui tendait déjà plus vers le doux amer, Foenkinos avait totalement perdu son humour.

Pour ma part, dès les premières pages, je me suis dit que ces Souvenirs n'auraient jamais pu être écrit par quelqu'un d'autre que ce David Foenkinos, que je suis dès son premier roman, le Potentiel érotique de ma femme, et qui a toujours dévellopé une touche bien à lui, entre humour et tendresse, anecdotes finalement pas si anecdotiques que cela, et quelques fantaisies qui servent de leitmotiv réccurents dans son oeuvre (au hasard, la Suisse, Claude Lelouch, un amour immodéré pour la langue allemande, les cravates..).

Ici, dans les souvenirs, le narrateur de l'histoire (un double fictionnalisé de l'auteur, car visiblement la part autobiographique est quand même trés présente) commence à nous raconter la mort brutale de son grand-père, et les conséquences que ce décès entraînent sur le reste de la famille, avec notamment le départ de sa grand mère dans une maison de retraite. Et là, franchement, je ne ne me souviens pas (puisqu'on est dans le domaine de la mémoire, ca tombe bien) avoir déja vu décrire avec une telle justesse et une telle véracité la solitude des personnes âges, la mélancolie du temps qui passe et ce besoin de voir revenir à la surface des souvenirs d'enfance pour mieux se réapproprier sa vie.

Et ce qui touche aussi tant chez Foenkinos, c'est son art du presque rien et des disgressions: là, un personnage secondaire apparait et aussitôt après, un chapitre lui est consacré autour d'un de ses souvenirs marquants. Cette idée, déja reprise dans d'autres livres de l'auteur, atteint ici un haut niveau de maitrise et de force. Bien sûr (sinon le roman ferait 500 pages), tous les personnages qui apparaissent dans le livre n'ont pas focément la même place et la même humanité que la mamie du narrateur ou que Louise, l'institutrice dont s'entachera passionnément ce dernier. A ce propos, je trouve que la vision de l'auteur sur le couple est d'ailleurs très belle, même si (ou je pourrais aussi dire "parce ce qu'), elle n'est pas vraiment optimiste sur l'amour éternel

Bref, je ne sais, à l'heure où j'écris ces lignes, si Foenkinos aura le prix Goncourt pour lequel il semble trés bien placé, mais si c'est le cas, je ne serais pas de ceux qui crient au scandale, bien au contraire, et je conseille à tous ceux ou celles qui hésitent encore d'aller s'aventurer sur ces souvenirs plein de grâce.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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LES SOUVENIRS - DAVID FOENKINOS - nrf- Gallimard ( 266pages – 18,50€)

David Foenkinos se sentit prêt une fois « avoir accumulé la mélancolie nécessaire » et traversé une zone « d'instabilité ». Ne se souvient il pas, lui aussi, de l'instant où « il a pensé: c'est le moment »?
Son point de départ ?La perte d'un grand-père tant aimé. Il confie aux mots son désarroi, l'indicible.
A la manière de Perec ou Mastroianni , le narrateur égrène un chapelet de souvenirs, piochant dans les siens, ceux de ses proches, rebondissant sur ceux de Modiano, Gainsbourg, Gaudi et ceux de bien d'autres personnalités ou anonymes(le policier qui pleure une fois par décennie) , avec la régularité d'un métronome. de cette plongée dans la mémoire, il exhume des images d'une netteté sidérante. Revisiter son enfance avec ce grand-père c'est ouvrir le tabernacle des moments de félicité et de complicité. Très vite , l'attention du lecteur se focalise sur la grand-mère que le fils veut 'sécuriser', en la plaçant dans une maison de retraite.L'anxiété du pére est palpable.
L'auteur aborde avec une bonne dose d'humour , noir parfois, et « un moral d'acier » la question sensible à laquelle beaucoup sont confrontés: celle du devenir d'une personne dépendante, parfois atteinte de« cette saloperie » d'Alzheimer. Il soulève les problèmes liés à la déchéance physique ou psychique, l'acharnement thérapeutique « A quoi ont rimé tous ces trajets en forme de sursis? ». Plongé dans cet univers , le narrateur est sous le choc, taraudé par une pléthore de questions, se projetant à cet âge. Il fustige son ingratitude quand lui aussi réalise qu'il abandonne cette grand-mère résignée, si courageuse. Il pointe les mésententes dans les fratries, décortiquant l'attitude de son père. La disparition de Denise , cette grand-mère encore capable de folies, relance le récit. le narrateur , veilleur de nuit,éperonne le lecteur quand il se transforme en véritable limier, épinglant certaines institutions. Est-elle en danger? Toutes les hypothèses les plus loufoques défilent. Va-t-il réussir à retrouver ses traces? L' angoisse est à son paroxysme. Tout s'accélère. On suit , comme un travelling, la course poursuite du narrateur sur l'autoroute et ses prospections à Etretat.

La vie conjugale des protagonistes est digne d'un feuilleton, chaotique, « un manège de montagnes russes ». Attendre sa promise dans un cimetière est assez insolite tout comme y donner son premier baiser.Entendre une de ses phrases très atypique dans la bouche d'un comédien n'est pas banal. Mais « l'amour est un pays compliqué !» et le narrateur en fait les frais avec « Une famille qui part en lambeaux ». Il a souffert de « l'étroitesse affective de ses parents, des ombres pour lui ».Des parents à la retraite « embourbés dans la haine », une mère 'femme cougar'. le narrateur, devenu « veilleur de chagrin , VRP de la vie », va s'interroger sur la notion du bonheur et radiographie son couple. Après son désert affectif , « une vie sexuelle qui ressemblait à un film suédois », il succombe au charme de Louise «  sa troisième étoile », évoque la première étincelle, les débuts incandescents, « l'élégance des fragments de la séduction »,l'arrivée du fils « tel un monument dans les griffes d'un japonais »,puis comment les liens se fissurent , se délitent malgré la tentative de se rabibocher lors d'un voyage à Barcelone, jouant un remake de John Lennon et Yoko Ono en « visitant la plus belle partie de la ville:leur lit ».Pour Louise «belle comme une éclipse » , c'est le désamour et pour le narrateur il reste la joie d'être parent célibataire.Quand « la douleur amoureuse se transforme en météorite de fantaisie » , c'est du grain à moudre pour l'écrivain, « plus besoin de courir après les idées ». Il sait nous tenir en haleine quand les couples tardent à divulguer la révélation annoncée. Son psy , il va le trouver par hasard dans une station- service , en la personne du caissier compatissant . Ne va-t-il pas lui donner, à deux reprises,un conseil d'homme averti et lui apporter « une virgule dans sa déprime »? Il y découvre « la beauté de ce refuge extra géographique, sa poésie anonyme » et l'avantage des Twix!

Contraint de mettre momentanément sa vie professionnelle entre parenthèses, le narrateur peut compter sur la compréhension de Gérard, son patron qui voit en lui un successeur potentiel , un fils adoptif,et même un futur James Joyce, l'encourageant à concrétiser son ambition d'écrivain.

Les lecteurs Foenkinosphiles prendront plaisir à traquer ces mots récurrents que l'auteur se plait à injecter dans chacun de ses livres comme : polonais , cravate, femme suisse, cheveux, la rhapsodie des rotules ,le goût pour la langue allemande, sans oublier la scène du baiser, devenue mythique .
David Foenkinos explore des paysages plus autobiographiques. Il met en scène un narrateur dont le passé familial , les blessures , les fractures affectives ont nourri son inspiration et son imagination .
Ne fallait-il pas qu'il vive des choses, traverse des épreuves , des turbulences et constate que « La vie est une machine à explorer notre insensibilité » avant que «le roman fasse son premier pas et que les mots avancent vers lui »? Occasion pour l'auteur de rappeler que « les romans ne se cachaient pas entre les heures fixes mais dans l'infidélité ».Dans un subtil fondu enchainé se succèdent des scènes bouleversantes (la dépression de la mère, les retrouvailles de la grand-mère avec Alice, la surprise d'anniversaire), poignante comme « les dernières jours de la vie d'une femme » ou truculentes, hilarantes ( comme le destin du tableau de la vache, la scène au commissariat, le délire alcoolisé des futurs mariés et l'achat précipité de leurs tenues, les adieux sur un quai de gare et le fantasme du narrateur sur les chevilles ,le quiproquo chez la coiffeuse , un cycliste bousculant une femme lisant dans le métro!).Gravité et légèreté s'équilibrent .
Le roman se termine sur un tableau attendrissant d'un père amenant son fils sur les traces de son enfance, avec une pointe de nostalgie au moment où « le passé lui tapa dans le dos comme une vieille connaissance »,le lieu ressuscitant ce grand-père qui lui manque. Pour son dixième roman , David Foenkinos nous offre un récit enlevé, attachant , votif . Ne rend-t-il pas la vie à ses grands parents par la seule force de la mémoire? Cette déclaration d'amour d'un petit-fils pour sa grand-mère a pour écho cette pensée de Kawabata , citée par l'auteur:« La mort donne l'obligation d'aimer ».Drôle son cortège de trouvailles fulgurantes: « le bar ? Une version alcoolique du phare » , les disputes géométriques ou «   L'amour rend presque aveugle ; c'est une affaire de millimètres » , « Le soulagement est la version douce de la lâcheté ». Absurdes ou ridicules certaines situations( le père mesurant son fils,le suspense en attendant que les parents ouvrent), dignes du théâtre de boulevard. Originale cette construction à rebonds, avec notes en bas de page, digressions ( rélexion sur l'art et la laideur) et un goût prononcé pour les listes. Tous les ingrédients sont réunis pour un film à la Woody Allen , avec flashback en noir et blanc sur le passé des protagonistes. Si le narrateur déplore «l'éclat de sa médiocrité » à ses débuts, l'auteur signe un roman d'une certaine gravité, riche en rebondissements, en inversion de situations( les uns se marient , les autres divorcent et vice versa!), un livre prometteur à bien d'égards, mâtiné de tendresse , d'élégance et osons le clamer de Délicatesse! A l'image de la sensibilté de l'auteur.
N'aurait-il pas déjà semé en jalon le mot Occupation, thème probable du roman suivant?
Dans cette traversée des souvenirs « La seule chose qui nous appartiennent vraiment », des premières fois « suprématie des souvenirs », David Foenkinos nous offre un kaléidoscope de sentiments extrêmes et un komboloï d'émotions qui laisseront une empreinte indélébile.
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J'ai aimé l'écriture de ce livre, tout en questionnement, en remise en question. Contradictions d'amour filial et d'amour entre les couples. Rapport aux grands parents qui vieillissent , décèdent .La vie ou chacun peut y retrouver un peu de son histoire. Et j'ai aimé par dessus tout l'évasion de la grand mère de la maison de retraite, afin de vivre une dernière fois la ronde de ses souvenirs d'enfance. Superbement analysé, l'attitude des proches face aux problèmes qu'engendre la vieillesse des parents . Reste l'amour malgré tout et les souvenirs pour égayer l'âme de chacun.
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Je connaissais David Foenkinos par ses tendres chroniques dans Psychologie Magazine, j'avais donc hâte de lire un de ses livres et je n'ai pas été déçue bien au contraire, j'ai retrouvé toute sa délicatesse à décrire des personnages, c'est quelqu'un qui aime les gens assurément. On est heureux quand on le lit, on sourit à l'évocation de joies simples et l'on est au bord des larmes lors des moments tragiques de l'existence, mais tout cela avec douceur et légèreté.
Enfin, ses descriptions de "peinture miteuse" resteront un très bon souvenir comme ses souvenirs qui resteront merveilleux.
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Cela devrait être facile d'écrire sur ce livre que j'ai adoré. Mais voilà, j'ai été si émue que j'ai peur de rater mon billet, d'être trop dans l'émotion et ne pas savoir faire partager mon plaisir de lecture.
C'est la première fois qu'un livre me fait pleurer ? Rire toute seule en lisant un livre ça m'arrive souvent, pleurer jamais.
À l'évocation de la mort de sa grand-mère mes larmes sont sorties sans que je puisse les arrêter. Evidemment d'autres morts en sont la cause !
Assez parlé de moi, revenons donc à David Foenkinos, j'avais adoré La délicatesse, pour son humour et son style. On retrouve ces deux qualités dans les souvenirs.
La scène où le narrateur se décide à présenter sa compagne pour annoncer le mariage à ses parents alors que ceux-ci sont persuadés qu'ils viennent parce que leur fils a enfin compris qu'ils allaient divorcer est d'un tragi comique irrésistible.
Les petites remarques rapides comme par exemple, le nom donné aux cliniques où l'on soigne les dépressifs, Camille Claudel et Van Gogh qui ne sont quand même pas des modèles d'équilibre mental m'ont fait sourire.
Les souvenirs qu'il invente aux personnages, célèbres ou non, qu'il fait vivre dans son roman, m'ont également beaucoup amusée.

Mais pour moi, l'essentiel du roman, c'est la réflexion sur le vieillissement, et l'amour du narrateur pour ses grand parents. Sa grand-mère ne se sent pas bien en maison de retraite, elle est très émouvante et on comprend sa fugue vers son enfance, vers cette petite fille qu'elle a été et qui à cause de la faillite financière de ses parents a quitté l'école en CE2 .
Elle m'a bouleversée et il faut un vrai talent d'écrivain pour faire partager la force de ses émotions.
Ses relations avec ses parents évoluent au fil des pages, et gagne en profondeur par contre je n'ai pas bien compris pourquoi son couple ne résiste pas à l'usure du temps.
Un beau livre qui permet de réfléchir en souriant aux liens familiaux.


Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Dans ce roman où l'on ne connaît pas l'identité du narrateur, à savoir un jeune homme, on suit l'histoire de sa vie dans laquelle des souvenirs de personnes croisées ou évoquées sont narrés.

Ainsi, tout commence par la mort de son grand-père. Sa grand-mère doit alors se rendre dans une maison de retraite, mais se choix est-il réellement opportun pour elle et la famille ?

Lorsque le jeune homme sera obligé de se rendre au Havre, une rencontre pourrait bien illuminer sa vie pourtant si peu joyeuse...

Ce livre est un coup de coeur. Après avoir lu Nos Séparations du même auteur, j'avais placé la barre assez haute, et, je ne suis pas déçue !
La narration est très claire, les personnages sont très bien décrits. D'autant plus que j'ai beaucoup aimé l'alternance entre l'histoire et les souvenirs.
En bref, c'est un roman parfait si l'on souhaite une histoire d'amour, du drame, du suspens, et j'en passe !
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Les souvenirs (David Foenkinos)

Comment le grand-père du narrateur s’est-il cassé deux côtes et fracturé le crâne ?

Il est tombé dans la douche.
Il est tombé dans les escaliers.

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3 lecteurs ont répondu
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