Les bons élèves n'aiment pas toujours l'école

Les brunes ne comptent pas pour des prunes
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Voyez-vous, la lecture de ce roman a toute une histoire. Il m'a été gentiment envoyé outre-atlantique par une auteure française mais installée au Québec. Quel long voyage a-t-il fait ce livre.
Ensuite, je l'ai posé dans ma bibliothèque, bien en évidence, pour ne pas l'oublier dans ma longue PAL (pile à lire). Les jours passent, le confinement pointe son nez, l'anxiété en prime. Mon envie de lire qui baisse, à peine si j'entrouvre des bandes dessinées. Ce recueil se repose entre un Joseph Kessel et une Elena Ferrante. Puis, une de mes filles lorgne du côté de la bibliothèque familiale, feuillette celui-ci, lis l'incipit et ....c'est parti, le livre reprend vie.
Deux jours après, ma fille me parle de cette histoire féminine, de ces vies ordinaires mais pourtant extraordinaires. "Maman, il faut que tu le lises, tu verras, tu t'y retrouveras un peu" "Ah oui? Bon, c'est décidé, tu me le refiles, je l'entame dès ce soir".
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Et fatalement j'ai réagi! Cette prise de conscience à l'aube de mes cinquante ans dont je m'approprie certains faits de ces trois femmes de papier.
Oui, le statut de le femme est toujours encore bafoué. Oui, même à cet âge où la maturité devrait être la consécration, la femme doit encore et toujours devoir s'imposer, crier, sortir ses griffes pour se tailler la place au soleil.
Forcément, je me suis mise à leur place. Leurs espoirs, leur désarroi, toutes ces pensées intimes qui convergent vers un choix à faire : prendre leur destin en main.....mais à quel prix? Dur , dur.
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Une plume fluide, fraîche, moderne avec du mordant et aussi de la gravité.
C'est un roman de l'auto-édition et je souhaiterais ardemment que Delphine Folliet puisse se faire connaître au plus grand nombre.

Dans les bons élèves n'aiment pas toujours l'école Delphine Folliet aborde un sujet sensible je dirais même ultra-sensible.
De quelle place dans la société doit se prévaloir la femme? Quel regard porte t'on sur elle? Quelle image doit elle donner? et surtout quelle image pense t'elle devoir donner ?
Pour étayer sa démarche Delphine Folliet s'attache à 3 femmes , Laura , 46 ans , femme d'affaires occupe un poste très important dans une société , a consacré et consacre sa vie à son travail. Audrey , 36 ans, a quitté un emploi de responsable pour se consacrer à l'éducation de ses deux jeunes enfants. Camille , juriste diplômée,26 ans, est "montée" à Paris et travaille d'arrache-pied pour avancer hiérarchiquement mais son chef la harcèle , quant à son compagnon n'en parlons pas!.
Trois femmes , belles, diplômées, battantes, accrocheuses et ambitieuses. Mais trois femmes qui ont revêtu un "costume de scène" , le mal-être est là patent ..
Delphine Folliet a choisi de narrer le quotidien de ces femmes, d'insister sur les détails d'une vie où il semble que rien n'aille comme elles le souhaitent . C'est un choix que je respecte , il confère au récit une accroche "visuelle" percutante. Transformer en enquête socio-culturelle un roman a des retentissements inévitables sur le phrasé et l'enchainement des mots, l'écriture de Delphine Folliet s'adapte fort bien à cette transition.
Un texte qui m'a fait maintes fois réagir, m'a fait prendre conscience de l'évolution pas toujours positive de la condition féminine en 50 ans . Certes la femme doit encore et encore apprendre à s'imposer, montrer tous ses talents mais surtout apprendre à rester femme , parole de septuagénaire !
Un grand merci à Delphine Folliet pour sa confiance

Un grand merci à Delphine Folliet qui m'a contactée sur Simplement et qui m'a confié son premier roman, autoédité en 2019, pour lecture et avis…
Une phrase-titre qui intrigue et interpelle : Les bons élèves n'aiment pas toujours l'école…

L'auteure nous livre ici trois portraits de femmes qui mènent des vies ordinaires, des femmes qui nous ressemblent un peu ou beaucoup, des femmes à qui nous avons sans doute ressemblé à des moments de notre vie.
Il y a ce que l'on vit en apparence et ce que l'on cache au plus profond de soi. Il y a les codes et les apparences et souvent, c'est trompeur ; ou alors, on se raccroche à une norme, on se façonne, mais, en secret, ce n'est pas du tout notre réalité qui transparait.
On peut être aimant, compétent et performant hors des sentiers balisés.

À travers ses personnages, parfaitement crédibles, bien construits et analysés, Delphine Folliet aborde des problématiques très actuelles et nous parle de nous, les femmes, et s'adresse aussi à nos conjoints, compagnons, collègues, à nos familles et hiérarchie…
Audrey, 34 ans, mère de deux enfants en bas âge est en plein burn-out parental, un épuisement que personne ne remarque, même pas son mari qui est persuadé d'être un bon père, un bon mari, un homme qui sait partager les tâches mais qui se repose aussi beaucoup sur elle, d'autant plus qu'elle s'est arrêtée de travailler… J'ai été touchée par la manière dont l'auteure a su utiliser l'imaginaire de son héroïne.
Camille, 28 ans, à la recherche de l'amour et de la reconnaissance professionnelle, mal dans sa vie de couple et harcelée moralement par un chefaillon pervers est peut-être celle qui m'a le plus émue. Travailleuse, volontaire, altruiste, compétente mais manquant de confiance en elle, elle incarne de manière très naturelle un thème très à la mode autour de l'estime de soi, ce qui aurait pu m'agacer prodigieusement, mais Delphine Folliet a su me la rendre proche et, surtout, en a fait une héroïne au cheminement exemplaire et prometteur.
Laura, 46 ans, femme de pouvoir, déterminée, audacieuse, une manipulatrice dans un monde d'hommes, est celle dans les déboires m'ont le moins touchée même si je les ai compris et partagés. En effet, la chute est sans doute plus brutale quand on tombe de plus haut…

Ce livre dont la présentation annonçait une ambiance feel-good (genre qui n'a pas ma préférence) s'est révélée être une excellente surprise. Delphine Folliet a entrecroisé ses portraits, nous donnant à lire comment ces trois femmes vont trébucher, s'essouffler, perdues dans ce qu'elles croient que la société attend d'elles… Sans en avoir l'air, l'auteure nous interroge sur la notion de normes, sur le culte de l'apparence. Et puis, la profonde solitude de ces femmes m'a interpelée alors qu'elles ont une famille, un mari ou un compagnon, des amies, des collègues… Tout cela est tellement vrai, tellement réel !
En outre, Delphine Folliet est une excellente conteuse : non seulement elle présente trois portraits dans un habile chassé-croisé, ce qui rend son récit vivant, addictif, mais, de surcroit, elle parvient à faire se rencontrer, même si c'est parfois très brièvement, ces personnages et, ainsi, il y a comme un fil rouge, quelque chose qui relie les trois protagonistes et nous toutes à travers elles. Car, sans le vouloir et parfois sans le savoir, elles vont se donner les appuis nécessaires pour continuer d'avancer, envers et contre tout et malgré un quotidien qui part en vrille ; et le message est bien là car nous devrions être toutes solidaires, empathiques, partageuses d'expériences et de parcours de vie, porteuses de mémoire.
Celles et ceux qui me suivent savent que j'aime quand un livre se révèle didactique… Ici, personnellement j'ai appris la notion de « milléniaux », ces jeunes gens nés entre 1984 et 1996, devenus adultes dans les années 2000, jeunes loups des entreprises aux dents griffant les parquets…

Alors, naturellement, tout cela ne finit pas trop mal : comme annoncé, Les bons élèves n'aiment pas toujours l'école est un roman rempli d'espoir et de vie. Mais je serais tentée de dire « pas seulement » … J'y ai trouvé de vraies interrogations sur notre société qui, au-delà de discours émancipateurs, demeure très normée.
Merci à vous, Delphine Folliet, pour cette lecture et le prisme de votre regard…

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C'est une histoire de femmes : trois femmes à différentes étapes de la vie qui vont toutes se heurter à la réalité et en souffrir. Laura, 46 ans, a réussi professionnellement, mais est toujours sur la corde raide et travaille de plus en plus pour satisfaire la direction de son entreprise. Audrey, 34 ans, a pris un congé parental à la naissance de son deuxième enfant, se sent coupée du monde des adultes et n'arrive pas à vaincre la fatigue liée à la grossesse et l'allaitement de son bébé. Camille, 28 ans, est juriste : elle manque de confiance en elle et est dénigrée à la fois par son compagnon et par son chef.
L'auteure alterne les chapitres qui relatent les (més)aventures de ces trois femmes. L'écriture est fluide et j'ai lu ce livre rapidement, presque la peur au ventre : j'avais peur pour elles, peur de ce qui pouvait leur arriver. J'ai ressenti beaucoup de sympathie pour chacune d'entre elles, même Laura qui parait plus dure au premier abord. Je me suis retrouvée dans certains de leurs comportements.
Elles ont du mal à trouver leur place et nous montrent que la société actuelle leur impose de rentrer dans un moule. Il est difficile de se démarquer et d'exister, et chacune renonce à une part d'elle-même pour renvoyer la bonne image. Elles nous montrent que bien souvent notre pire ennemi est nous-mêmes quand nous n'osons pas être simplement nous, mais que nous essayons de nous conformer à ce que les autres attendent de nous.
J'ai aimé les suivre, j'ai aimé qu'elles se rencontrent à un moment ou à un autre, et Audrey va même aider Camille à trouver des solutions. Je regrette cependant que le livre se termine si tôt après les promesses d'espoir. J'aurais aimé continuer encore un peu avec elles.
Un grand merci à Delphine Folliet pour l'envoi de ce roman de son lointain Québec et le petit mot glissé dans le livre : c'était une belle lecture.

Un grand merci à l'auteure qui a accepté de m'envoyer son livre via le Canada et en plein confinement.
J'ai donc sauté sur l'occasion et je l'ai lu dès la réception.
J'ai vraiment passé un excellent moment en compagnie de trois femmes à la vie et à la personnalité totalement différentes. Ces derniers vont voir un jour, leurs chemins se croisaient au fil du hasard.
Audrey, jeune mère qui a mis sa vie professionnelle entre parenthèses pour se consacrer à ses deux jeunes enfants, pour le plus grand bonheur de son mari.
Laura, ambitieuse, et avide de nombreuses expériences, joue de sa beauté et de son charme pour arriver à ses fins. Son mari travaille énormément et voyage partout dans le monde.
Quant à Camille, elle se voit empêtrée dans une relation amoureuse dont elle ne sortira pas indemne.





Le lecteur a plaisir à suivre la vie de ces trois jeunes femmes, grâce à une écriture fluide et à des chapitres consacrés à chacune le ton est assez rythmé et à chaque personnage, on est obligé d'adapter son esprit : entre empathie, incompréhension et envie de secouer notamment Camille pour qu'elle ouvre les yeux, cette histoire ne pourra pas vous laisser de marbre.
L'auteure réussit avec cette histoire ou plutôt ces histoires à balayer le statut de la femme dans la société, et s'apercevoir que les choix effectués par chacun d'entre nous est la base de notre destin.
Alors certes, l'entourage et le hasard fait que certaines choses ne peuvent être évitées; mais à ce moment là le caractère de chacun doit faire la différence.
Plusieurs fois j'ai été tentée soit de m'imaginer à la place de l'une ou l'autre, soit d'interchanger les rôles. Au jeu de Patrice, ce supérieur hiérarchique assez sournois, je me délectai de transposer le personnage de Laura à celui de Camille….. D'autres scènes se développait dans ma tête et apportait encore plus de piquant au roman.
Une lecture détente comme j'apprécie de temps en temps, moi qui suis friande de thrillers et autres polars.