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EAN : 9782700716436
207 pages
Aubier Montaigne (01/01/1991)
3.83/5   6 notes
Résumé :
Ce roman qui a pour titre un tableau de Tintoret, en est symboliquement une copie. Il offre une description intéressante du riche milieu bourgeois de Berlin à l'époque de Bismarck.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cela se passe en Prusse au cours des années suivant la guerre de 1870. le récit suit le destin de Melanie van der Straaten, qui abandonne son richissime époux pour un jeune homme empathique et cultivé – dons qui manquent cruellement à son compagnon, Ezechiel van der Straaten.

Effi Briest, roman plus tardif et plus abouti, évoque le même thème de l'adultère, mais dans une perspective différente.

En toile de fond, on découvre la superficialité de l'élite berlinoise. La première moitié me semble réussie, mais la deuxième est plutôt conventionnelle et la fin est presque gnangnan. Cela dit, ce n'est pas le déroulement de l'intrigue qui est en cause, mais la manière – c'est presque une construction boiteuse : lorsque van der Straaten s'efface au profit de son jeune rival, le propos manque de substance.

Tout au début, une référence au tableau "L'Adultera" de Tintoretto fait office de présage. Melanie, regardant l'image de la pècheresse, lui trouve « une innocence dans la faute ». C'est un roman pour les inconditionnels de Fontane, les autres passeront leur chemin.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Mais, répliqua Mélanie, ces façons tragiques, voilà précisément CE que nous attendons de vous, nous les femmes.

- Ah, bah ! Des façons tragiques ! dit van der Straaten. De la gaieté, voilà ce que vous demandez et un jeune freluquet qui vous tient l'écheveau lorsque vous faites une pelote de fil et qui est agenouillé à vos pieds sur un coussin, sur lequel, chose bizarre, est toujours brodé un petit chien. Comme symbole de fidélité, je suppose. Et alors, il soupire, lui, l'adorateur, le gamin suppliant, et fait les yeux doux et vous assure de sa très profonde sympathie. Car vous DEVEZ être malheureuses. Et puis de nouveau des soupirs et un silence. Sans doute, sans doute aviez-vous un bon mari, remarquait-il (tous les maris sont bons) mais enfin, il ne suffit pas qu'un homme soit bon, un homme doit également COMPRENDRE sa femme. C'est cela qui importait sinon le mariage était abject, tellement abject, plus qu'abject, disait-il. Et puis il soupirait pour la troisième fois. Et quand enfin le fil était dévidé, ce qui durait bien entendu le plus longtemps possible, vous étiez également convaincues. Car chacune d'entre vous étaient destinées au moins à un prince hindou ou au shah de Perse. Déjà pour les tapis."

Pendant ces élucubrations van der straatiennes, Mélanie avait hoché la tête et répliqué l'air pincé et non sans orgueil : "Je ne sais pas, Ezel, pourquoi tu parles sans cesse de fil. Je n'utilise que de la soie."
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