Sydney n'est pas heureuse : son père s'est suicidée, sa mère cumule deux boulots pour élever sa famille et la popularité dans le lycée où elle étudie est équivalente au niveau de vie de sa famille, en dessous de zéro.
Sydney est amoureuse de sa meilleure amie qui a du mal à le comprendre, étant en couple avec un garçon dont l'intelligence se trouve au ras du sol, mais à la popularité d'un joueur de football américain. le plus étrange étant que notre héroïne se découvre des super pouvoirs : elle peut provoquer des évènements en le souhaitant, ce qui va entraîner de terribles évènements.
Là aussi, la série "I'm not OK with this" d'ailleurs interrompue après une première saison, est beaucoup plus légère que ce roman graphique. Ici, même si nous restons dans l'adolescence, c'est la perte d'un être qu'on aime, le manque de réelle communication entre parents et adolescents et la sexualité pas dans la "norme" qui sont explorés d'une plume incisive. le graphisme épuré, presque enfantin (et ce n'est pas un défaut) semble sortir d'une plume d'encre très noire et d'une sensibilité particulière.
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J'ai découvert ce comics-book par le bais de la série Netflix du même nom: la série s'arrêtant à la première saison, j'avais envie de découvrir l'univers "d'origine".
Et j'ai vraiment bien fait!
Le trait de l'auteur est très simple, les personnages semblent même de prime abords trop simple. Puis on commence à suivre l'histoire de Sydney, un lycéenne un peu paumé, mal dans sa peau, qui doit affronter le deuil de la perte de son père... et autre chose...
Et c'est impossible de lâcher cette BD qui sous ce trait simple va vous envoyer dans le décor en quelques cases ^^
C'est une belle histoire avec des personnages du quotidien et c'est tout simplement prenant!
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Sydney a 15 ans. Elle est grande, blanche et maigre. Pas maigre sexy. Maigre moche. C'est ainsi qu'elle se décrit. Son père est mort. Elle vit avec sa mère avec qui elle ne s'entend pas et son petit frère. Sydney a aussi un secret : elle a un pouvoir de psychokinésie . Par la seule force de sa pensée elle est capable de faire du mal aux gens, et ne se prive pas de tester son don sur le petit ami de sa meilleure amie Dina.
A mon humble avis Pauvre Sydney ! est beaucoup plus profond et abouti que The end of the fucking world. Entre mal être profond, découverte de soi, du sexe, de la sexualité et de la drogue (elle se contente de fumer de l'herbe) le portrait de Sydney est une assez belle représentation de l'adolescence et de ses questionnements. Une héroïne décalée mais attachante pour qui il est difficile de ne pas éprouver de la sympathie et aussi parfois un peu de pitié.
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Pauvre Sydney illustre parfaitement cette période de doute et parfois de souffrance qui étreint tout à chacun au sortir de l’enfance. Sous son apparence anodine se cache une tempête d'émotions.
Lire la critique sur le site : BDGest
Si Forsman vise dans le mille, c’est surtout grâce au dispositif utilisé : outre la concision des textes et la ligne claire limpide, c’est le face-à-face, dans chaque case, entre ce que vit Sydney et le commentaire « en off » qu’elle en fait dans son journal intime qui fonctionne à plein.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Cher journal, va te faire foutre !
Je blague.
Aucune idée de ce que je dois écrire dans ce journal de merde.
Mme Cappriotti m'a fait promettre de l'utiliser, disant que ça m'aiderait pour mon comportement.
Parfois je perds mon sang-froid.
Ceci dit, il y a bien un truc, chez moi, qui sort de l'ordinaire.
Je peux faire souffrir les autres. Dans leur tête. Je fais ça avec mon esprit. Je ne sais pas comment.
C'est complètement dingue.
Je suis vraiment un monstre.
THE END OF THE F***ING WORLD Saison 2 Bande Annonce VF (2019)