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3,5

sur 114 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A la fin du livre d'Eric Fottorino, on sort avec l'idée d'un plaisir à demi satisfait. L'auteur nous glisse dans la vie du jeune Marin et de sa jeune amie Lisa. Très vite, avec un humour certain, Marin mélange les mots des adultes, confond le sens ou leur donne un autre sens, une autre orthographe. Idée rigolote et bienvenue, mais le hic, car il y a souvent un hic, c'est que notre jeune héros à treize ans, dans ce cas, on peut légitimement se poser la question, Marin ne souffre t' il pas d'un léger retard ? Ceux qui nous fait sourire au début, devient vite agaçant. On retrouve plein de souvenirs de notre enfance (bon ok, j'ai pas connu une mère pas farouche comme celle de Lisa), mais les portraits des adultes me semble caricaturaux. Et bizarrement c'est par Lisa que le livre touche, cette petite fille trimballée par des parents en rupture, voit bien le manège des adultes. Au final, un roman pas désagréable, petite récréation sur l'enfance, mais Fottorino a déjà fait nettement mieux.
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Eté 76, la canicule, la pire du siècle parait-il... (je m'en souviens !) sur le littoral atlantique, à Pontaillac, entre Royan et Saint-Palais. Les parents de Marin, 13 ans, l'ont envoyé passer l'été chez son oncle Abel,brocanteur et inconsolable depuis la mort de tante Louise par "rupture"... Marin passe la plupart de ses journées avec Lisa, 10 ans, que ses parents déposent pour un ou plusieurs jours chez oncle Abel : ils ont des choses plus importantes à faire que de s'occuper de Lisa.
Martin et Lisa passent leurs longues journées torrides à se baigner, à ramasser des coquillages, à pêcher dans les carrelets, les cabanes à pêche de la région, à manger des mascottes, à faire des balades en mer, à se doucher sous le citronnier et quelquefois dorment sur la plage avec oncle Abel.
Dans une ambiance seventies où l'on buvait de l'antésite et on lisait Fantômette, Eric Fottorino décrypte avec justesse le désarroi d'une fillette délaissée, la tristesse, la violence, l'embarras, la tendresse, tous les sentiments qui émaillent l'amitié très pure entre Marin et Lisa, mais aussi les hormones de Marin brutalement réveillée par la concupiscence malsaine d'une cougar avant l'heure.
Il y a cependant une chose qu'il a oubliée, c'est comment parlaient les enfants de 13 ans : dans le langage pseudo-enfantin d'un enfant de 6 ans ou le vocabulaire imagé d'un adulte voulant "parler enfant", il passe à coté de la plaque et agace ... et puis il n'a pas dû souvent faire de crêpes, M. Fottorino, lui qui parle du petit noir qui illustre les étiquettes de vinaigre Negrita !
Malgré des situations improbables (la cougar !) on passe 2h pas désagréables avec une histoire triste et touchante.
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Je ne sais dire si j'ai aimé ou non ce roman.
Faire parler un gamin de 13 ans dans les seventies n'était pas chose aisée et, pour moi, le pari n'est pas réussi. Même avec 35 ans de recul, je ne me souviens pas qu'un enfant de l'époque s'exprimait de la manière suivante : «mon oncle Abel l'appelait le Grand et c'est pas seulement sa taille qui le hissait en adjectif » ou « J'ai failli demander quelque chose mais finalement je suis rentré dans mon silence qui en pensait pas moins » ou encore « Dans le cou de sa mère existe un endroit très doux et qu'elle caresse souvent il paraît que ».
Par contre, j'ai aimé l'évocation des lieux que je connais bien et aussi d'une époque où, effectivement, les enfants pouvaient circuler librement, sans que l'on craigne trop pour leur sécurité. La découverte du sentiment amoureux est aussi très bien rendue, avec son maelström dans le ventre et ses questions infinies sur l'Autre, puis la découverte du corps de l'Autre. J'ai aimé également les rêves de fuite vers l'Afrique, l'apprentissage de la nage, la complicité entre les deux enfants, la personnalité de l'oncle Abel, le docteur Malik…
En revanche, la fin me semble un peu bâclée.
Bref, des plus et des moins, dont je ne sais qui l'emporte, alors je vous laisse seuls juges !!

Lien : http://lespassionsdelaura.ov..
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Une belle histoire estivale sur de jeunes adolescents avec leur vision du monde, leurs joies, leurs espérances et leurs déceptions. Une belle prouesse de l'auteur pour l'utilisation d'un langage, qui surprend au début, mais auquel on s'adapte rapidement et qui fait sourire.
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J'ai bien aimé ce livre dans lequel l'auteur s'amuse à faire parler ses personnages et notamment les enfants, dans un langage très imagé voire imaginaire. Personne ne parle vraiment comme l'oncle Abel et pourtant ce brocanteur nous est vite familier. Les jeux de mots foisonnent où plutôt le jeu des mots avec des phrases qui rebondissent sur le double sens..."j'ai besoin d'un modèle" et bien sûr j'ai traduit"j'ai besoind'un mot d'elle"...
Beaucoup d'humour pratiquement à chaque page de ce livre de la tendresse pour cet ado qui s'éveille à la vie et qui rêve de partir dans un pays lointain avec Lisa dix ans...mais c'est avec la mère de Lisa qu'il va s'abandonner à la découverte d'une éducation sentimentale impudique et sensuelle. Un jeu dangereux pour l'adulte à la vie déjà très pertubée...bref, un bon livre (pas pour les enfants...) et à condition d' accepter l'écriture de ce roman un peu particulier de ce point de vue..."Dans ma tête je me suis mis à fabriquer des mots comme on fabrique des châteaux de cubes et comme ça en ajoutant tresse et tristesse, j'ai trouvé tristresse.Un mot rigolo qui donne envie de pleurer"...
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Bord de mer, Royan, des personnages hauts en couleur. Marin raconte ses vacances et ce qu'il comprend de la vie de son amie Lisa. J' ai immédiatement retrouvé "Le blé en herbe" de Colette, avec plus d'humour et d'espieglerie mais moins de delicatesse. On assiste tout de même au martyr de Lisa, au desordre pédophilie de sa mère Bref, cela ne me semble pas etre une oeuvre incontournable! du talent mal exploité. Cela ne m a pas paru sincère.
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Grande puissance d'évocation dans ce roman : enfances, Royan, années 70, été de la canicule…. le narrateur s'exprime comme le petit Nicolas, dans une langue certes artificielle, mais avec de jolies trouvailles ; il exprime des sentiments bien plus profonds. Amour enfantine (qui rappelle celle de Romain Gary dans La Promesse de l'aube) pour la petite Lisa, si difficile à apprivoiser certains jours, si malheureuse avec ses parents qui se disputent. Beaucoup d'impressions justement évoquées de soleil, d'écume, de poissons, de glaces, d'étonnements, de révoltes, de désirs. Mais aussi, soyons juste, des ornières un peu trop visibles (les soirées chez l'oncle rappellent ces souvenirs magnifiés à l'excès par la nostalgie de nombre d'écrivains ou de réalisateurs). Et une fin décevante, presque un trait de plume, là où il y aurait pu, où il y aurait dû avoir une ouverture vers un horizon plus vaste.
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