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EAN : 9782070134182
208 pages
Gallimard (30/11/-1)
3.5/5   114 notes
Résumé :
Eté 1976, sur la côte atlantique, dans la région de Royan. C'est Marin, treize ans, qui raconte : son amitié amoureuse avec Lisa, dix ans ; son oncle Abel, brocanteur, chez qui il passe les vacances tandis que ses parents travaillent aux champs, en Corrèze ; Plouff le chien et Grizzly le chat ; les premières cigarettes, les premiers baisers ; madame Contini, la mère de Lisa, une drôle de bourgeoise aux moeurs très libres... Ce nouveau roman d'Eric Fottorino décrit l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 114 notes
A la fin du livre d'Eric Fottorino, on sort avec l'idée d'un plaisir à demi satisfait. L'auteur nous glisse dans la vie du jeune Marin et de sa jeune amie Lisa. Très vite, avec un humour certain, Marin mélange les mots des adultes, confond le sens ou leur donne un autre sens, une autre orthographe. Idée rigolote et bienvenue, mais le hic, car il y a souvent un hic, c'est que notre jeune héros à treize ans, dans ce cas, on peut légitimement se poser la question, Marin ne souffre t' il pas d'un léger retard ? Ceux qui nous fait sourire au début, devient vite agaçant. On retrouve plein de souvenirs de notre enfance (bon ok, j'ai pas connu une mère pas farouche comme celle de Lisa), mais les portraits des adultes me semble caricaturaux. Et bizarrement c'est par Lisa que le livre touche, cette petite fille trimballée par des parents en rupture, voit bien le manège des adultes. Au final, un roman pas désagréable, petite récréation sur l'enfance, mais Fottorino a déjà fait nettement mieux.
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Eric Fottorino entre dans la tête de Marin, 13 ans, en vacances chez Oncle Abel, brocanteur du côté de Royan.
Le garçon ressent quelque chose d'étrange qui le remue et le trouble lorsqu'il observe Lisa, 10 ans avec laquelle il passe le plus clair de son temps.
Entre les baignades et les gaufres à la chantilly, les enfants rêvent de l'Afrique, où la vie doit être différente, peut-être plus belle.

Nous croisons également monsieur Maxence, un ancien qui écoute la météo marine, le père Juillet, un vieux cycliste, monsieur Archibouleau, très musclé, et le docteur Malik, qui vient de l'Adgérie.

J'ai été touchée par ce joli roman plein d'émotions et de tendresse, dans lequel un jeune adolescent nous livre sa vision à la fois naïve et extra lucide de la vie et du monde des adultes empli d'amertume et de nostalgie.
Un monde dans lequel le bien et le mal se côtoient.
Un monde dans lequel la curiosité fait aussi grandir.
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Eté 76, la canicule, la pire du siècle parait-il... (je m'en souviens !) sur le littoral atlantique, à Pontaillac, entre Royan et Saint-Palais. Les parents de Marin, 13 ans, l'ont envoyé passer l'été chez son oncle Abel,brocanteur et inconsolable depuis la mort de tante Louise par "rupture"... Marin passe la plupart de ses journées avec Lisa, 10 ans, que ses parents déposent pour un ou plusieurs jours chez oncle Abel : ils ont des choses plus importantes à faire que de s'occuper de Lisa.
Martin et Lisa passent leurs longues journées torrides à se baigner, à ramasser des coquillages, à pêcher dans les carrelets, les cabanes à pêche de la région, à manger des mascottes, à faire des balades en mer, à se doucher sous le citronnier et quelquefois dorment sur la plage avec oncle Abel.
Dans une ambiance seventies où l'on buvait de l'antésite et on lisait Fantômette, Eric Fottorino décrypte avec justesse le désarroi d'une fillette délaissée, la tristesse, la violence, l'embarras, la tendresse, tous les sentiments qui émaillent l'amitié très pure entre Marin et Lisa, mais aussi les hormones de Marin brutalement réveillée par la concupiscence malsaine d'une cougar avant l'heure.
Il y a cependant une chose qu'il a oubliée, c'est comment parlaient les enfants de 13 ans : dans le langage pseudo-enfantin d'un enfant de 6 ans ou le vocabulaire imagé d'un adulte voulant "parler enfant", il passe à coté de la plaque et agace ... et puis il n'a pas dû souvent faire de crêpes, M. Fottorino, lui qui parle du petit noir qui illustre les étiquettes de vinaigre Negrita !
Malgré des situations improbables (la cougar !) on passe 2h pas désagréables avec une histoire triste et touchante.
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J'aime beaucoup ce qu'écrit Éric Fottorino. Tous ses livres me parlent même si d'autres moins. "Caresse de rouge" et "Korsakov" sont pour moi des livres de référence. "Le dos crawlé" est encore à part. Unique par son ton, sa langue, le plongeon dans l'ambiance avec une telle distance que la mélancolie devient joyeuse et que le regard factuel de l'enfant de 13 ans qui raconte l'histoire la rend insolite, presque irréelle. Été 76, chronique d'un été caniculaire. Ce roman d'apprentissage offre à Marin, le jeune narrateur deux rencontres. L'amour et l'amère. L'amour pour Lisa, 10 ans, mutique et voulant nager le dos crawlé. L'amer pour la mère de Lisa, qui de sa richesse ne se satisfait pas, elle a besoin de plus... C'est tendre, doux, cru parfois, toujours profond, sincère, furieusement jeune par la langue malmenée de l'adolescent qui cherche et ne trouve pas de réponse, car il n'y en a pas. La chute finale est surprenante, tout comme le récit qu'en fait Marin. On sent déjà l'imaginaire de "Korsakov" prendre la relève, sauf que celui-ci est rempli de jeunesse. Un livre fort et rare.
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Je ne sais dire si j'ai aimé ou non ce roman.
Faire parler un gamin de 13 ans dans les seventies n'était pas chose aisée et, pour moi, le pari n'est pas réussi. Même avec 35 ans de recul, je ne me souviens pas qu'un enfant de l'époque s'exprimait de la manière suivante : «mon oncle Abel l'appelait le Grand et c'est pas seulement sa taille qui le hissait en adjectif » ou « J'ai failli demander quelque chose mais finalement je suis rentré dans mon silence qui en pensait pas moins » ou encore « Dans le cou de sa mère existe un endroit très doux et qu'elle caresse souvent il paraît que ».
Par contre, j'ai aimé l'évocation des lieux que je connais bien et aussi d'une époque où, effectivement, les enfants pouvaient circuler librement, sans que l'on craigne trop pour leur sécurité. La découverte du sentiment amoureux est aussi très bien rendue, avec son maelström dans le ventre et ses questions infinies sur l'Autre, puis la découverte du corps de l'Autre. J'ai aimé également les rêves de fuite vers l'Afrique, l'apprentissage de la nage, la complicité entre les deux enfants, la personnalité de l'oncle Abel, le docteur Malik…
En revanche, la fin me semble un peu bâclée.
Bref, des plus et des moins, dont je ne sais qui l'emporte, alors je vous laisse seuls juges !!

Lien : http://lespassionsdelaura.ov..
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critiques presse (5)
Lexpress
13 octobre 2011
Le Dos crawlé passe au scalpel l'ambiguïté des sentiments, au moment même où ils naissent. Ce n'est pas un roman sur l'enfance mais un roman "traduit de l'enfance", explique joliment Eric Fottorino. Une invitation, aussi, à conserver en nous quelque chose du gamin que nous fûmes.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Bibliobs
23 septembre 2011
Dans ce récit pudique, l'auteur prête sa plume à son jeune héros, exercice délicat dans lequel Eric Fottorino excelle. […] Eric Fottorino a restitué ces sensations extrêmes, ces tensions et ces élans qui font la difficulté de grandir. Dans ce livre où le temps semble suspendu, la chute est saisissante. Comme le glas des amours enfantines.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LesEchos
13 septembre 2011
Eric Fottorino a choisi de parler non de l'enfance mais « depuis » l'enfance, en respectant le rythme de la langue y compris dans ses défauts de syntaxe.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Lexpress
01 septembre 2011
Récit d'une éducation sentimentale, double portrait à la fois pudique et sensuel d'une enfance qui s'achève, Le dos crawléfait au passage l'éloge "des gens de peu" dont Eric Fottorino raconte à touches impressionnistes quelques destinées en des mots remplis de compassion.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
24 août 2011
On aurait pu craindre le pire. Mais l'écrivain se garde de toute facilité par l'acuité de son regard, sa lucidité, sa cruauté parfois.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
J'ai entendu à la radio que l'été 76 sera le plus chaud du siècle.Tellement y a de soleil que même dans la mer on brûle. Oncle Abel dit que c'est à cause des méduses mais moi je crois que c'est juste Lisa et sa main dans ma main quand on court dans les vagues en criant.Moi J'ai treize ans et mon nom c'est Marin si vous voulez faire connaissance.Lisa elle a dix ans mais quand elle roule son regard noir avec du grave autour alors je suis sûr qu'elle a dans les douze ans et c'est pas si moche que ça pour une fille.On se colle tout le temps moi et Lisa .On s'est juré de continuer quand on sera grands.On a prêtė serment où sarment je sais pas.Je préfère sarments et tant pis xi oncle Abel s'énerve que j'estropie les mots avec ma langue. Moi ça me brūle partout du ventre aux joues quand je vois Lisa.
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Ce matin on a pris la SIRÈNE DES MERS près du ponton aux yachts et on a foncé vers le phare de Cordouan.Le bateau a stoppé son moteur à la sortie du port pour attacher derrière lui un zodiac Zeppelin avec de gros boudins car à travers le haut-parleur le capitaine a prévenu qu'on allait accoster les pieds dans l'eau.Oncle Abel s'est Assis sur une bouée canard.Il avait des hėmorroïdes et ça le soulageait de s'asseoir dessus mais pas la tête du canard qui gonflait à vue d'oeil comme si elle avait reçu un gnon de Cassius Clay. Il a dit qu'un trop plein de vin blanc hier soir lui avait donné le rhume du derrière et monsieur Archibouleau avec.Nous ,on était deja couchés quand le docteur Malik les avait rejoints pour vider quelques bouteilles.Ils avaient chialė comme des oueds tellement ils riaient avec leur vin gai dans les veines et copains comme cochons vu que le docteur Malik il fait pas le musulman.
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Certains jours oncle Abel il a le Groenland partout sur le figure tellement il est pâle jusque dans ses yeux et Lisa elle porte la Roumanie sur sa figure aussi vu qu'elle est fermée de long en large comme une poutre. Ces jours-là c'est pas drôle car oncle Abel il veut plus rien faire. Pas nous emmener au minigolf et pas débarrasser son fourgon où le passé finit par moisir. Il est tout vieux tellement il est tout seul. Il reste en robe de chambre et à force de s'entraîner à mourir j'ai peur qu'il réussisse un bon coup. Il est tellement la tête en l'air qu'il serait cap de se fausser compagnie. Depuis le temps qu'il est sans la tante Louise ça lui a cassé les phrases avec les mots qui vont dedans. E quand on plus les mots on est mort un peu.
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Lisa se plaint de pas les voir souvent. (ses parents)
Je lui dis que c'est pas la mer à boire. Elle dit que sa mère est imbuvable.
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Tout à l'heure la voiture aux poneys a déposé Lisa en prévenant avec son klaxon. Quand je suis descendu au jardin madame Contini était déjà repartie. J'aurais aimé qu'elle m'embrasse avec ses lèvres luisantes. Lisa avait eu le droit de se maquiller. Elle avait du rouge sur les joues et sur sa bouche qui ressemblait à une cerise. Le tour de ses yeux était noir. C'était Lisa mais c'était plus vraiment elle. Plus je la regardais et plus je la cherchais. Elle m'a demandé si je voulais sa photo alors j'ai pas insisté. C'est à ce moment que je lui ai mis le concertina entre les mains et elle est redevenue vivante. Maintenant on joue à se poursuivre autour du bananier. Le vent courbe les palmes. On saute dans les taches de lumière en attendant le moment d'aller à l'eau.
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Vidéo de Éric Fottorino
Eric Fottorino vous présente l'hebdomadaire "Le 1" à l'occasion des 10 ans du journal. En partenariat avec l'IJBA.
Retrouvez le journal : https://www.mollat.com/Recherche/Editeur/0-7102238/le-1
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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