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C'est dans l'émission quotidienne d'Anne Fulda "L'heure des livres" que, le 9 Juin, j'ai suivi une interview de Jean-Louis Fournier au sujet de son dernier ouvrage. le propos de l'auteur m'ayant interpellée, j'ai naturellement acheté le bouquin en question.

Bizarrement, je n'avais pas fait le rapprochement entre le Jean-Louis Fournier de ce présent livre et l'auteur de "Où on va, papa ?" paru en 2008 et que j'avais apprécié.
Il faut dire que je n'ai pas une grande mémoire des visages et des noms. D'autant que ça se corse significativement quand plus d'une décennie a oeuvré à rider les peaux et blanchir les cheveux. Les outrages du temps, ma pôv' dame !

Bon... Jean-Louis Fournier annonce la couleur : son éditrice attendait 210 pages et il l'a grugée en n'en pondant que 165. Et quand, le livre en mains, on s'aperçoit que sur ces 165 pages, un bon tiers sont des pages blanches mais néanmoins prises en compte dans la numérotation, on se dit que les plus grugés de l'affaire sont les lecteurs qui ont claqué 18.90 E pour un bouquin bâclé autant dans le fond que dans la forme.
Pour ma part, seulement 2/5ème de ces pages à lire ont suscité mon intérêt. C'est maigre !
Moi qui ne suis pas versée dans les maths, je n'aurais jamais fait autant de calculs et de ratios au sujet d'un bouquin. Il faut croire qu'il y a plus à en compter qu'à en dire.

Bref, petit foutage de gueule de la part d'un auteur qui, sur ce coup-là, a fait oeuvre de glandage et d'un éditeur qui, s'appuyant sur le renom du premier et une bonne pub dans les médias, savait son bénef assuré.
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Toujours la gourmandise à la vue d'un dernier opus de cet écrivain, ami de Desproges… La promesse de rire et sourire de nous, de nos vies… cette fois de nos impatiences, des attentes , de toute notre condition d'humain !

Par contre Jean-Louis Fournier le reconnaît lui-même… il fait de plus en plus court ! On reste franchement sur sa faim !!! Quelque peu abusif !!!...

Ce qui n'empêche pas qu'à la lecture de ces pages « comptées », on sourit toujours de cet état d'esprit, ironique, facétieux, provocateur, pince-sans-rire… Rire de soi pour éviter de se prendre au sérieux, ou de se complaire dans les auto-apitoiements…

Trop jeune, on est impatient de grandir… plus tard, plus vieux… on voudrait arrêter le temps ! et la sagesse intermédiaire est bien dure à acquérir et à mettre en pratique…

L'auteur se souvient, nous parle de ses « êtres chers » : son père, médecin mort prématurément, sa « mère -courage », ses fils handicapés, ses épouses, ses amis dont son grand complice disparu trop tôt , Pierre Desproges, avec lequel il partageait les mêmes galéjades…, les mêmes pieds-de-nez !! Etc.

Sommes-nous de notre époque ? ou , vivons-nous de préférence dans le passé ? Quels sont nos rapports au temps qui passe ? Sereins ou boulimiques impatients ? Sous des dehors malicieux, Fournier s'interroge et par là, « nous » interroge sur notre philosophie de la Vie, et notre rapport au Temps… ?

En dépit d'une réelle frustration…un moment trop court, qui reste léger, bienveillant, moqueur, rieur, nostalgique… où Fournier se montre surtout excédé , râleur envers la Bêtise…et les crétins !... Savourons le présent, prenons soin des êtres qui nous sont proches…et faisons du mieux possible ne perdons pas de temps avec les préjugées et les idées toutes faites… !

“Faut-il avoir de la patience avec ceux qui disent des bêtises ?

Faut-il avoir de la patience avec ceux qui érigent en vérité absolue des énormités ?
Ceux qui osent dire que les animaux n'ont pas de sensibilité, qu'ils ne souffrent pas ?
Ceux qui osent dire que les enfants handicapés sont une punition de Dieu ?
Ceux qui osent dire que les Noirs sont moins intelligents que les Blancs ?
Ceux qui osent dire que les hommes sont plus intelligents que les femmes ?
Ceux qui osent dire que les vaccins c'est dangereux pour la
santé ?
Celui qui dit : "Je n'ai pas de doute" ? (p. 105)”

Hormis cela, personnellement, je retiens la très belle remarque de Siri Husvedt sur le temps suspendu face à l'art, à la peinture… ! Un arrêt du temps… comme un état de grâce !

« Pour faire un éclair il faut accepter d'être longtemps un nuage... » [Titre du bref chapitre]

"Quand je lis un livre, quand j'écoute de la musique ou quand je vais au cinéma, c'est avec le temps que je découvre l'oeuvre. Pour la peinture, c'est autre chose. Les heures peuvent passer, un tableau ne gagnera ni ne perdra la moindre parcelle de lui-même. Il n'a ni commencement, ni milieu, ni fin. J'aime la peinture parce que, dans son inaltérable immobilité, elle paraît exister en dehors du temps d'une manière impossible à toute autre forme d'expression. Un tableau crée l'illusion d'un présent éternel, d'un lieu où mes yeux peuvent se reposer comme si le tic-tac de la pendule avait cessé par magie. " Siri Husvedt -
(p. 99)
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Dans son nouvel opus, Jean Louis Fournier devient un homme pressé, pour qui la moindre seconde est précieuse.
Dès le titre, nous savons à quoi nous attendre.
« Je n'ai plus le temps d'attendre » nous assène- t-il d'emblée.
Comme toujours, c'est drôle, rapide, vite lu.
J'ai ri parfois. L'histoire du plombier est particulièrement savoureuse, j'ai envie de vous faire sourire alors la voici :
« Je suis à mon bureau.
J'entends un petit bruit répétitif, le bruit d'une goutte d'eau qui tombe régulièrement.
La pluie ? Non, le ciel est bleu, il fait beau dehors.
Il pleut à l'intérieur. Ce doit être une fuite à l'intérieur d'un mur.
Il faut que j'appelle le plombier.
Il s'appelle avec beaucoup d'à-propos monsieur Lagoutte.
J'attends monsieur Lagoutte avec impatience et je compte les gouttes. »

Plusieurs scénettes simples et drôles, nostalgiques parfois se succèdent tout au long de ce livre trop vite lu.
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La majeure partie de sa vie, Jean-Louis Fournier a été impatient.
Aller vite, passer à autre chose, avancer..............
Et plus le temps passe, plus il apprécie la patience.
A quoi bon se presser, devancer les choses.
Toujours le même style, toujours le même humour.
Pourtant ce texte me semble plus court, un peu moins complet.
Mais c'est toujours un plaisir de lire cet auteur.
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Quelques blagounettes à deux balles, trois quatre jeux de mots, une ou deux toutes petites pensées, guère de réflexions… Rien de bien transcendant…

Jean‐Louis a peut-être été un peu pressé de publier ce petit recueil insipide

Zut, lui qui écrit si bien, c'était pour ne rien dire

Et finalement, oui, Monsieur Fournier, nous savions déjà que vous étiez l'ami de Pierre Desproges ! Nul besoin de nous le répéter à chaque opus.
Lien : https://www.noid.ch/je-nai-p..
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C'est un auteur que j'apprécie énormément de lire, car à travers son humour noir, il fait passer des messages à ses lecteurs avec beaucoup de subtilités.
Jean-Louis Fournier nous offre un très court récit sur le temps qui passe qui se lit d'une traite.
Ce récit est plein de tendresse, de mélancolie d'humour sur la patience et nos urgences du quotidien.
L'auteur revient sur ses souvenirs d'enfance, ses états d'âmes, son quotidien, sur le temps qui passe avec une plume délicatement fluide et en utilisant un pointe d'ironie et beaucoup d'autodérision pour masquer sa souffrance et il dédramatise certaines situations.
Quel immense plaisir de le glisser entre mes mains et de retrouver sa plume dommage que ce court roman soit beaucoup trop court néanmoins, je pense qu'il n'avait plus le temps d'attendre…
Lien : https://juliechronique.fr/20..
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Jean-Louis Fournier ne me déçoit jamais ! Mais j'avoue que pour ce dernier opus, je mets un peu moins d'étoiles... Pour faire court, c'est court ! On a souvent l'habitude et l'humour grinçant de l'auteur nous fait oublier que zut c'est trop court, car on garde en bouche bien de ses mots ; mais là j'ai moins souri aux anecdotes que d'ordinaire.. Une petite perte d'imagination ? COURTE je l'espère ;-)
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Pour faire court, Jean-Louis Fournier a fait court. Il s'en justifie et le revendique. Son éditeur le camoufle dans un gros vrai livre. "Certains lecteurs disent qu'ils n'en ont pas pour leur argent", c'est lui qui le dit (p.51). Si c'est une courte vue de penser que la valeur d'un livre est fonction de sa densité, là, il faut le dire, il tend un bâton. Son recueil tiendrait en moins de 100 pages si nous pensions aux forêts. le contenu n'en serait pas changé. Quoi que quand il s'agit de temps, de souffle, d'espace.... la présentation participe à l'argument. Pour résumer, cet opus de Jean-Louis Fournier ne devrait pas décevoir son public sans pour autant en conquérir de nouveaux. Certaines pages ont des allures d'aphorismes à retenir, mais je suis impatiente de passer à d'autres lectures.
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Le lapin blanc d'Alice au pays des merveilles toujours pressé, portant une montre gousset, craignant toujours d'être en retard en couverture, un titre empreint d'urgence "Je n'ai plus le temps d'attendre", dès le début, le ton est donné.
Au crépuscule de sa vie, Jean-Louis Fournier nous offre un recueil de pensées et de réflexions sur notre rapport au temps qui passe et nos impatiences du quotidien.
(Impatiences, qui au fil du temps, cèdent la place au plaisir d'attendre, à la patience, car face au peu de temps qui reste, de façon inéluctable quand l'heure arrive, si le train est en retard, nous ne sommes pas pressés et c'est bien l'une des seules fois où nous avons le temps.)
Il nous livre avec délicatesse et tendresse ses angoisses de petit garçon, ses souvenirs d'enfance teintés de mélancolie et de nostalgie, la peur de perdre ceux que l'on aime.
C'est court, concis, plein d'esprit, le choix des mots est pertinent, c'est toujours juste, drôle et parfois absurde.
Vous écrivez " Certains lecteurs m'en veulent, ils disent qu'ils n'en ont pas pour leur argent.
Mais je préfère faire court. Peut-être que mes idées sont courtes", non monsieur Fournier, vos idées ne sont pas courtes, elles questionnent, interrogent et engendrent bon nombre de réflexions. Merci.
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Drôle, piquant, bouleversant. Jean-Louis Fournier s'amuse à remettre en question nos impatiences, nos désirs, nos insatisfactions constantes. Son écriture est parfaite, à la fois réaliste et percutante, sans fioriture. Un roman qui pousse à la réflexion tout en faisant sourire.
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