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3,51

sur 192 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une lecture qui dès les premières « pensées » m'ont un peu gênées par le ton, par les sentiments qui transpiraient, n'ayant jamais lu cet auteur, je lui trouvais des accents Desprogiens qui ont été confirmé dans ma lecture par l'évocation de l'humoriste et de leur travail en commun. Mon ressenti était juste…. N'étant pas réceptive à ce genre d'humour, je sentais que je m'engageais dans un style qui ne me correspondait pas.
"Je préfère le silence de la solitude au vacarme de la multitude, la fraîcheur apaisante de la solitude à la chaleur étouffante de la multitude.(p57)"
L'auteur est confronté à la solitude, solitude imposée, non choisie et nous fait part de ses pensées sur cette existence faite du vide laissé par les êtres chers et en particulier de sa femme, Sylvie, qui l'attend au Père Lachaise. C'est un court recueil teinté de mélancolie dans lequel Jean-Luc Fournier porte un regard sur lui-même et sur le monde qui l'entoure, regard sarcastique, critique sur ses contemporains et dans lequel il tente malgré tout de trouver encore un sens à son existence.
Il faut être amateur de ce style d'écriture qui mêle humour assez noir et dérision pour rendre les choses plus supportables, comme il l'avoue :
La solitude, c'est tendance et c'est lourd.
J'ai essayé de faire un livre léger.
"Avec plus d'accordéon que de violoncelle, quelques rires ajoutés et quelques facéties quand ça devient vraiment triste. (p133)"
Pour ma part j'ai eu un peu de mal à l'apprécier car je vois la solitude comme un sentiment plus positif car voulue, le choix d'être une sorte d'ermite, de savourer le silence, de vivre loin du déchaînement du monde moderne.
L'auteur se révèle comme une sorte de misanthrope, jugeant le monde qui l'entoure comme responsable de son état mais ne se remettant pas en question sur son attitude. Ainsi va le monde, ainsi va les aiguilles du temps, les cheveux blanc arrivent et l'horloge tourne, vite, bien trop vie. Seule, Claire, jeune étudiante bénévole déléguée par la Mairie auprès des personnes isolées, trouve grâce à ses yeux, peut-être parce qu'elle passe outre ses remarques, peut-être qu'elle-même comble sa solitude en venant en aide aux autres esseulés.
Oui dans notre monde hyper connecté la solitude s'installe, les gens ne se parlent plus comme ces couples qu'il observe au restaurant et qui n'ont plus rien à se dire, ces familles disloquées, comme ces humains qui étalent leur vie sur les réseaux sociaux mais ne s'inquiètent pas de leurs voisins, nous vivons dans un monde d'ultra moderne solitude comme le chantait Alain Souchon.
J'ai choisi cette lecture pour le thème : la solitude, un thème qui m'intéressait et que je ne trouve pas pour ma part forcément négatif. Je l'ai lu jusqu'au bout car Jean Louis Fournier a malgré tout un regard pertinent sur le monde qui l'entoure à la manière de Philippe Delerm lu très récemment mais sur un ton plus sombre, il n'hésite pas à se montrer sous son plus mauvais jour, celui d'un octogénaire bougon, râleur, égoïste. Il est apparemment coutumier de ce style, c'est donc plus moi qui ne suis pas réceptive à ce langage mais reconnaissons lui le courage de se montrer sous un mauvais jour….
Je vous invite à découvrir le billet de Usva qui apprécie cet auteur depuis longtemps et qui m'a encouragée à le découvrir dans un de ces précédents romans. C'est noté !
A conseiller aux amateurs de ce style, aux inconditionnels de Pierre Desproges qui y retrouveront cet humour parfois glacial et qui moi m'a laissé un peu de glace….
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Avec un gros décalage dans mes critiques, je sèche un peu, je cherche et après quelques hésitations je pose quelques mots, quelques phrases et même quelques paragraphes sur ce livre. Puis, voulant vérifier le nom d'un personnage, je vais chercher le livre dans ma bibliothèque, je l'ouvre et parcourt deux lignes, pour m'apercevoir que ce n'est ce livre auquel je pensais.
Je ne crois pas que ce soit particulièrement bon signe. Je ne sais pas s'il s'agit du livre, ou de mon état… passons.

Donc. Maintenant je le remets ce livre, dans ma tête. Oui, mais que puis-je écrire dessus ? Blanc, triturage d'esprit et hésitations...

Dire que ce sont de courts chapitres, voire de longs paragraphes qui nous donnent à lire les réflexions du narrateur-auteur. Réflexions autour de sa solitude, pour ceux qui ne sont pas assez subtils pour faire le rapprochement avec le titre.
La plume est mélancolique, doucement dérangeante parfois, puis elle s'allège, rentre dans le rang.
Le paradoxe du titre invite à un cynisme doux et léger, quelques notes plus souriantes aussi.

Il a manqué une profondeur, un but à ce livre pour qu'il me marque suffisamment.
Sans grande conviction donc.
Au suivant…

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Jean-Louis Fournier possède un art d'écrire particulier: celui de tourner en dérision ce qui fait mal. C'est vrai, il faut savoir rire de nos blessures et c'est ce qui fait la force de ceux qui nous font rire.
Mais là j'avoue que je ris un peu jaune: d'abord parce que je viens tout juste d'avoir soixante-dix ans , et, bien que je ne vive pas seule, je trouve que nous sommes, nous, les "vieux" , un peu délaissés parce que nous faisons peur.
Ce " roman" qui n'en est pas un met en scène l'auteur, mais c'est souvent le cas chez Jean-Louis Fournier qui aime à parler de lui et de ses proches et sur l'ensemble des quelques 154 pages, se plaint d'être seul mais en même temps cherche à ne pas "être emmerdé".
Ce n'est pas un livre "mauvais" , loin de là mais je ne pense pas qu'il fasse du bien par les temps qui courent.
Le soleil brille, et si on a la chance de ne pas être en mauvaise santé, on peut se dire que la vie vaut bien d'être vécue!
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Je me suis laissée séduire par ce livre dans la bibliothèque de ma ville, complètement par hasard: le titre m'a plu. Et, finalement, comme lors de ma dernière lecture de l'auteur, je reste un peu à côté.

Jean-Louis Fournier nous parle de lui, de lui et encore un peu de lui. Mais il s'assume comme un parfait égoïste, donc pourquoi pas? Au fil du temps, il nous livre ses réflexions sur la solitude qui lui pèse. Je me suis demandé si la lecture de ces réflexions pouvait aider une personne qui souffrirait de la solitude, mais je crois que non. Certains passages sont très drôles, certaines citations très fines, la plume est délicate et très agréable.
Néanmoins, je crois que je n'en garderai pas un grand souvenir!...
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Octogénaire, veuf, sans nouvelles de sa fille depuis trois ans, Jean-Louis Fournier est seul. Aussi seul que soixante-dix ans auparavant quand il s'était perdu dans un grand-magasin et réclamait sa maman.
Il a besoin des autres, mais simultanément il apprécie la solitude, tout en regrettant d'être seul.
Un pas en avant deux pas en arrière, Jean-Louis Fournier danse le tango de la solitude, un tango mâtiné d'humour mais aussi de quelques touches de pathétique, il faut bien l'avouer.
C'est à la fois poignant et un peu agaçant, mais le lecteur apprécie la franchise sans fard de l'auteur qui ose ne pas se présenter sous son meilleur jour.
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Jean-Louis se sent seul.
Désespérément seul.
Il guette les volets de ses voisins, attend les coups de téléphone....
Sa femme, son chat, la plupart de ses amis sont morts.
Un livre doux-amer qui fout un peu le bourdon.
Il y a d'ailleurs un peu moins d'humour que dans ses précédents livres.
On a envie de l'appeler, d'aller lui rendre visite.
Ne pas le laisser seul comme ça.
Et dire que tous ces confinements n'ont rien dû arranger.
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Mettre le doigt là où ça fait mal, tout en faisant semblant que c'est pire que ça ne l'est en réalité, mais que c'est un bon objet d'humour, forcément, cela fait écho chez une lectrice ou un lecteur qui est plus ou moins dans des situations semblables...
Chapeau donc pour nous faire sourire de la détresse des isolés, pour avoir une façon de noircir le tableau qui aide en fait à le relativiser.
Cela dit, il y a un truc qui me choque vraiment
(et qui n'a aucun rapport avec le talent de l'auteur),
c'est cette mode anti écologique d'éditer des bouquins format standard avec des pages de 4 lignes, franchement, faut pas déconner là!
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Fournier, pareil à lui même, soliloque sur sa vie, ici celle d'un homme terriblement seul. Cet état lui pèse, bien qu'il reconnaisse l'avoir souvent provoqué. Sa vie d'homme est une succession de choix personnels , sans doute trop personnels pour se retrouver ainsi à la fin de sa vie sans plus personne pour penser à lui.
Malgré la dérision de Fournier, c'est un récit plutôt triste. À lire lorsque le soleil brille sous peine de grosse déprime.
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Bon ... c'est du Jean Louis Fournier! Cela a un certain charme, et on n'est pas dépaysé car JLFournier applique la même recette que dans ses autres livres.Toujours autobiographique, toujours des chapitres très courts ,toujours une certaine autodérision, tout cela avec habileté .Ce texte est touchant, et on n'a pas envie de laisser tomber. Cependant , en le terminant on se dit qu'il n'y a rien eu de nouveau bien que le thème le soit !
Cherchez l'erreur ? Monsieur Fournier ne se renouvelle pas, c'est dommage ( mais comme il le dit lui même , c'est un vieil homme)
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J'ai retrouvé avec plaisir Jean-Louis Fournier après avoir lu les très touchants Où on va papa ? et Veuf.

Mais je n'ai pas retrouvé la même émotion à lire ce livre qui n'est ni un roman ni un véritable témoignage mais plutôt un recueil de pensées sur la solitude.

Choisie ou subie, la solitude occupe toutes les pensées de l'auteur dans ce court livre qui se lit très (trop) vite. On ne comprend d'ailleurs pas très bien si Jean-Louis Fournier apprécie ou non cette solitude, car soit il la revendique, soit il s'en plaint dans ce texte tout en paradoxe duquel j'ai fini par me demander s'il n'était pas seulement un prétexte pour l'auteur pour rassembler des pensées éparses.

Solitude de l'enfance, de l'homme adulte, solitude à apprivoiser, solitude rejetée, Jean-Louis Fournier en explore toutes les formes et se livre aussi de façon parfois émouvante et parfois légèrement agaçante sur cette solitude qui l'accompagne au quotidien.

Si j'ai apprécié, comme toujours, l'ironie de Jean-Louis Fournier, son regard acéré sur notre vie contemporaine, je n'ai malheureusement pas retrouvé la profondeur des livres que je connaissais de lui et je suis restée très en surface de ce livre.
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