Tyack & Frayne, tome 6 : Les célébrations de Montol

Pas de Père façon Coca, prêcheur du consumérisme effréné pour cette famille atypique, c'est plutôt le solstice d'hiver qui marque la fin d'année. Ce soir en Cornouailles c'est traditionnellement le moment des festivités de Montol, et en cette nuit magique du renouveau tout converge pour que mamie Ragwen que la sénilité guette n'ait plus de soucis à se faire pour pourvoir le poste de sorcière attirée de Dark. Cette nuit les mythes et la magie vont se mêler au banal quotidien dans les rue de Penzance, et nos héros sont aux premières loges …


Pour cette fin d'année l'autrice ne pouvait faire moins que nous livrer ce court (moins de cent pages) conte de solstice. le solstice d'hiver est important au sein de la famille Tyack-Frayne, le troisième que le couple passe ensemble et le premier anniversaire de Tamsyn leur fille … qui ne cesse d'étonner ses parents - mais il faut avouer que jouer les poltergeists c'était fort de café ! et puis c'est mal parti pour la vie "normale" qu'on envisageait pour la fillette, imaginez l'ostracisme auquel elle risque d'être confrontée par ceux qui n'apprécient pas les particularités sortant des normes, même Ezekiel, le frère aîné de Gideon et révérend méthodiste qui commençait à accepter le couple gay pète un plomb et parle de possession et d'exorcisme, pas simple tout ça ! Qu'importe, la famille s'en va fêter Montol, se mêler au défilé et laisser décanter, le temps que tout s'arrange …
Cependant, la nuit du solstice, traîner en famille dans un festival revival mettant en honneur les mythes celtes, ce n'était peut-être pas le meilleur moyen d'éviter sorcière, monstres et phénomènes paranormaux …


Harper Fox a su éviter le récit mièvre auquel nous ont habitué beaucoup d'auteurs pour la fin d'année, pour les fêtes païennes et ancestrales dans les Cornouailles nous avons droit à un mélange de tragédie et de merveilleux, où le banal se mêle à la magie immémoriale pour notre plus grand plaisir



NB : Attention la description pour le Kindle est erronée, il y a une seule nouvelle d'une petite centaine de pages sur le fichier : "Les Célébrations de Montol".

Ce tome est beaucoup plus petit que les précédents : c'est un peu frustrant puisqu'il se lit très rapidement. En plus de ça, il n'y a pas vraiment d'enquête à proprement parler. J'ai du coup eu une petite pointe de déception pour ces deux raisons et je le considère un peu plus comme un tome compagnon pour ce qu'il apporte à l'histoire personnelle.
En effet, grâce à ce tome, on comprend que la fille De Lee et Gideon va avoir un rôle majeur dans la suite de cette série. Elle est d'ailleurs au centre de l'orage qui va secouer la famille.
Cette jeune demoiselle est entourée de deux papas qui ont tous les deux une aura magique qui les entoure : la sienne est donc considérable. Mais étant donné son jeune âge, la maîtrise de son “don” en est à ses balbutiements et entraîne parfois des situations dangereuses… Ces minis “cataclysmes” entraînent une interrogation sur le don de sa fille : faut-il le cacher et l'éteindre dans l'oeuf ou plutôt lui apprendre à le contrôler ? C'est un moyen dérobé de revenir sur l'histoire de Gidéon et Lee : le premier ayant caché son homosexualité en vivant dans la peur d'être découvert, le second l'ayant vécu au grand jour dès qu'il l'a sû
Même si le frère de Gideon tente de faire des efforts pour accepter le côté magique de la famille, sa nièce est un être qui lui fait peur et lui fait dire des choses qui dépassent le raisonnable. Mais Gideon n'est pas du genre à faire dans la dentelle et, après des années à devoir se cacher et se taire, il n'accepte plus qu'on s'en prenne à sa famille. Une partie de ce livre va donc résider dans la résolution du conflit fraternel.
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Ce 6ème opus est consacré au solstice d'hiver. Les relations entre Gideon et son frère prennent un nouveau tournant, et le policier prend de plus en plus conscience de son rôle de gardien de Dark annoncé dans le tome précédent.
J'aime bien la façon qu'a l'auteur de nous décrire les traditions cornouaillaises sans tomber dans le folklore grandguignolesque.