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EAN : 9782330113322
752 pages
Actes Sud (10/10/2018)
4.14/5   7 notes
Résumé :
À ce jour, Sergio Leone est la seule biographie à examiner avec autant de minutie et de passion l'oeuvre du réalisateur légendaire du Bon, la Brute et le Truand (1966), Il était une fois dans l'Ouest (1968) ou Il était une fois l'Amérique (1984)...
Cette biographie dépasse le seul cinéma de Sergio Leone comme le cinéma de Sergio Leone le dépassait lui-même, pour toucher à ce qui fait la force des grands artistes, l'universalité et l'unicité de l'oeuvre.
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De l'art de mâchonner interminablement des bouts de cigare avant qu'il se passe (réellement) "quelque chose"...

Soudain le vent s'est tu. Voici qu'un harmonica grince. Ou que surgit — tout doucement du désert — l'accord de quelques cordes (de violoncelle ?)... ou bien, comme de nulle part, la silhouette "fatale" d'un homme — soudain matérialisée derrière les derniers wagons d'un train qui repart.

On aura reconnu la "patte" du Maestro... Son empreinte inimitable et, depuis, tant de fois imitée...

Voyez ci-après les "seulement" 7 [+ 2 en co-réal.] films de toute la carrière du grand Sergio LEONE [1929-1989], sept mercenaires et météores apparus entre 1959 et 1984, avec tout le succès mondial (et français, amplement mérité) que l'on sait.

— 1959 : "Les Derniers Jours de Pompei" ("Gli Ultimi Giorni di Pompei") [coréalisé avec Mario Bonnard]
— 1961 : "Le Colosse de Rhodes" ("Il Colosso di Rodi")
— 1962 : "Sodome et Gomorrhe" [coréalisé avec Robert Aldrich]
— 1964 : "Pour une poignée de dollars" ("Per un pugno di dollari")
— 1965 : "Et pour quelques dollars de plus" ("Per qualche dollaro in piu")
— 1966 : "Le Bon, la Brute et le Truand" ("Il buono, il brutto, il cattivo")
— 1968 : "Il était une fois dans l'Ouest" ("Once Upon a Time in the West" - "C'era una volta il West")
— 1971 : "Il était une fois la révolution" ("A Fistful of Dynamite" - "Giù la testa")
— 1984 : "Il était une fois en Amérique" ("Once Upon a Time in America")

Soit au total : 3 "peplums" standard, 4 westerns inclassables et inoubliables, 1 aventure mexicaine un tout petit peu oubliable, et enfin 1 sorte d'adieu définitif à "L'Amérique de tous ses rêves" (film-fleuve conçu sur dix années... massacré par les distributeurs et la critique, à l'arrivée).

Leone mourra soudainement le 30 avril 1989 "d'une crise cardiaque" (infarctus) à l'âge de 60 ans, — juste après avoir regardé à la télévision le film "Je veux vivre !" de Robert Wise...

Une vie exceptionnelle, un père discret mais fascinant, acteur-"réalisateur artistique" s'étant notamment illustré dans quelques "Maciste" d'avant-guerre [ce genre d'Hercule italien, bien fait pour plaire au Duce....].

Une carrière artistique passionnante avec la naissance du mythe de "L'homme sans nom" (incarné par le jeune Clint EASTWOOD, dont la carrière d'acteur-réalisateur fut ainsi "lancée" de façon fulgurante et peu résistible), la lenteur inventive "à suspense", l'instinct du cadre et des espaces infinis (et de l'utilisation inusitée du format cinémascope), la création de personnages totalement détachés et sans scrupules (mais si humains...), un sens de l'humour "second degré" extraordinaire (qui donnera, bien sûr, cent-mille "idées cinématographiques" à l'assez pâle copiste Tarantino)....

La vie d'un "inventeur", bref ! Oui, comme Georges MELIES et Charlie CHAPLIN (dont déjà gamin, il révérait toutes les apparitions dans son "cinéma de quartier" romain) ! Et un extraordinaire "raconteur d'histoires" en pure langage cinématographique.

Il reconnaîtra aussi — très honnêtement — l'influence déterminante et le modèle que fut pour lui le "Yohimbo" [ou "Le Garde du Corps", 1961] d'Akira KUROSAWA quant à la genèse de son phénoménal et très fauché "Per un pugno di dollari" (signé sous le pseudo de "Bob Robertson").

Almeria et ses environs s'en souviennent encore.

Et qui se souvient qu'Ennio MORRICONE (le musicien indissociable de la "langue muette" de tous ses films) et "le bon" Sergio LEONE furent d'abord camarades de classe à l'école catholique de leur quartier ?

Alors, à l'arrivée, ici l'ouvrage-somme passionnant d'un historien du cinéma populaire : travail d'une épaisseur assez colossale (d'abord matérielle - 650 pages avec index et filmographie détaillée — mais psychologique, aussi !)

Une biographie sans doute "définitive" et certainement insurpassable... Pris de vente : 32 euros [et, franchement, vous en aurez pour vos sous !].

Aussi "bon" que l'extraordinaire "John CARPENTER - Mythes et masques " de Jean-Baptiste THORET — ouvrage désormais mythique et introuvable...
Lien : http://fleuvlitterature.cana..
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