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sur 1463 notes
Pete est étudiant quand il prend la place d'une amie pour ce poste de gardien d'oeufs de saumon au coeur des Rocheuses. Poussé par le manque de motivation dans ses études et ses lectures sur des aventuriers de la région avec son colocataire et ami de chambrée universitaire, il avait dans la tête une vague idée de liberté. Faire ce qu'il voulait, quand il voulait.

Il est novice et quand les gardes forestiers l'accompagnent dans son nouveau lieu de vie, une tente, et le voient évoluer dans ce nouvel environnement, ils ne sont pas rassurés. Ils prévoient quelques visites si le temps le permet à intervalles réguliers.

Pete est seul ou presque, son pote lui a offert un chien. Il suit les conseils des gardes et passe ses premières semaines à couper du bois pour préparer l'hiver et l'arrivée du grand froid. Il passe ses soirées avec des chasseurs encore présents qui, en partant lui déposent nourriture et alcool.

Le froid et la neige arrivent, la solitude aussi. L'apprentissage commence. Il sait qu'il ne doit pas rester oisif, surtout dans les jours de déprime. Il marche, apprend à chasser, observe nature et animaux. Il écrit de longues lettres aux membres de sa famille. Les oeufs de saumon l'occupent un quart d'heure par jour, pas plus.

Les gardes forestiers lui rendent visite et amènent lettres et colis de la famille. Des livres, le voilà sauvé ! Les visites des gardes ou le passage des chasseurs sont toujours une surprise qui peut devenir désagréable. Pete se lasse de la complainte quotidienne des motoneiges et de la possibilité constante d'être en compagnie.

Après un hiver passé à rêver de s'échapper de cet endroit, il n'a plus envie de s'en aller et regarde le printemps s'installer et transformer son univers. C'est un récit initiatique beau et drôle. Un bémol cependant pour son chien qu'il donne à la fin de son séjour à un groupe de chasseurs.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Un jeune homme, suspend sa vie d'étudiant pour protéger des saumons pendant l'hiver dans le Montana. En contact au début de son séjour avec les chasseurs et les gardes du coin, il se trouve vite isolé avec l'arrivée de la neige et du froid. A travers les visites qu'il a de ses amis, il lui semble qu'il manque les grands évènements de la vie, sans se rendre compte qu'il est en définitive en train de les vivre, et que ce sont ceux la même qui vont le construire. Car Pete est un jeune homme en pleine quête identitaire et qui cherche à gagner l'admiration. Et c'est en s'éprouvant au quotidien, en trouvant du sens dans l'effort qu'il se prouvera sa valeur ainsi que dans la découverte de sa passion pour les grands espaces et l'observation de la nature.
Il trouvera dans ce grand nord l'humilité que l'homme ressent à l'écart de ses semblables, sans son confort, face à beauté du monde sauvage.
Si la solitude angoisse et inquiète, elle construit, elle immerge Pete dans les grands espaces vierges et immaculés qui lui appartiennent et auxquels il finit par appartenir, tant et si bien que c'est la fin de son séjour qui peu à peu l'accablera.
Ce livre est un guide de l'apprentissage du respect de la nature dans lequel toute vie prend valeur et sens.
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Le nature writing n'est pas un genre littéraire qui m'est familier. Et c'est un peu la curiosité qui m'a poussée à lire ce récit autobiographique de Pet Fromm : Indian Creek, d'autant plus que les critiques sur Babelio étaient fort élogieuses.
Je ne regrette pas ma lecture mais ce livre ne fait pas partie de mes coups de coeur loin s'en faut...
Première déception : la forme. Il s'agit en fait plutôt d'un journal de bord, celui de Pete Fromm, alors étudiant et qui va se laisser embarquer dans une aventure hors du commun : celle de la surveillance d'oeufs de saumon, à Indian Creek, lieu situé dans le parc naturel de la Selway Bitteroot. Il devra y rester durant les sept mois d'hiver par des températures oscillant entre - 30 et -20 degrés !
Le début du récit est drôle, alerte et on suit vraiment le narrateur au gré de ses découvertes et de ses déconvenues lorsqu'il va réaliser qu'il va se retrouver seul, dans une tente, avec pour seule compagnie les oeufs de saumon et les animaux des forêts avoisinantes.
Mais j'avoue qu'ensuite la narration assez plate de ses faits et gestes au quotidien ne m'a pas emballée, même avec comme toile de fond une nature omniprésente dans sa rudesse, son hostilité mais aussi sa grandeur et sa beauté. Malheureusement, je suis restée sur ma faim au niveau des descriptions relatives à cette thématique. Il y en a trop peu à mon goût, hormis quelques très belles scènes nocturnes ou bien celle où le narrateur décrit avec brio la force et la violence du dégel.
Deuxième élément qui m'a dérangée : le contact avec la faune ambiante. Les animaux sont avant tout perçus comme des proies qu'il convient de chasser et pas forcément par nécessité... Ce qui nous vaut des descriptions minutieuses et sanglantes de dépeçage comme celui qui va être infligé à l'élan que le narrateur vient de tuer. J'avoue que même sans être végétarienne, je me suis sentie au bord de l'écoeurement à la lecture de ce passage.
Quelques belles scènes cependant rachètent un peu cette vision du monde animal très centrée sur la chasse. Celle, par exemple, qui va saisir et diffracter le très bref instant où un cougar va échapper au chasseur maladroit qui le visait ; ou cette autre scène où un puma agonisant va, dans un ultime sursaut essayer de bondir sur le narrateur qui veut abréger ses souffrances.
La sévérité de mon jugement est certainement liée à ma grille de lecture, elle-même tributaire de mes codes culturels "à la française"... C'est ce qui explique sans doute pourquoi je préfère et de loin Les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson à ce récit autobiographique de Pete Fromm, très marqué par les romans de trappeurs, un héritage auquel il fait allusion d'ailleurs avec humour, en début de récit.
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Ce récit autobiographique conte l'aventure qu'a vécut Pete Fromm
en acceptant un boulot qui va le tenir tout un hiver dans les grandes rocheuses. Formidable témoignage dans cet univers magnifique et sauvage,
Fromm nous livre son ressenti avec humour et chaleur (oui je sais on est dans les Grandes Rocheuses, n'empêche). Ces galères, ces doutes, sa solitude, ces petits moments de vie qui deviennent des joies immenses. Une aventure dépaysante qui fait un bien fou. Fromm ne se veut porteur d'aucun message, juste l'histoire d'un homme sincère, honnête, amoureux de la nature.
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J'ai découvert Pete Fromm grâce à son article dans le dernier magazine America. Il racontait très brièvement son aventure de 7 mois en plein hiver dans l'idaho, seul, par des températures glaciales , à surveiller des oeufs de saumon. Du coup je me suis jetée sur son livre qui raconte son expérience. Et le moins qu'on puisse dire c'est que c'est fascinant ! Il a un talent de conteur qui rend la lecture addictive, il y a même du suspens à certains moments, de l'émotion...Il se lance dans une expérience en tant que novice et on peut donc découvrir en même temps que lui ce que cela représente comme difficultés mais aussi comme bonheur de passer sept mois seul au milieu d'une nature hostile. On en arrive à comprendre parfaitement son ressenti lorsque le printemps arrive et que les chasseurs et touristes envahissent son coin. On est complètement immergé dans le récit, les descriptions sont précises , on a presque l'impression de ressentir le froid et on arrive à imaginer parfaitement les paysages. C'est magique ! Seul petit moment un peu triste, c'est celui de son départ et la décision qu'il prend pour Boon, sa chienne fidèle.
Dans tous les cas cette ode à la nature m'a bien donné envie de découvrir d'autres livres du même genre.
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Merci pour le bol d'air pur, Pete! Ta montagne bleue, ta rivière qui chante et qui gèle, ta tente de trappeur, tes raquettes en peau, ton élan, ton lynx, ta solitude domptée et ta jeunesse intrépide m'ont déconfiné les neurones comme pas deux. J'ai nettement moins aimé les chasseurs bourrins en motoneige, mais ça m'a fait du bien pour toi qu'ils t'amènent un peu de compagnie dans ton long hiver solitaire.
Merci aussi pour ton humour réjouissant, pour ton honnêteté aussi à admettre que ce récit n'était au départ que six courts textes autour desquels tu as fait, selon tes propres mots, du remplissage pour les monter en témoignage. Joli travail, les raccords ne se voient pas trop, et l'on ne s'ennuie pas une minute avec toi. Une gageure pour un récit qui retrace sept longs mois où à part couper du bois, surveiller des oeufs de saumon (le métier le plus cool du monde), boucaner de la viande, faire des galipettes dans la neige avec Bonne la chienne, tu n'as pas fait grand chose.
Ah si bien sûr : ouvrir grand tes pores sur la nature somptueuse qui t'entoure, apprendre le silence, entrer en symbiose avec le monde animal hivernal, et faire partager cette expérience merveilleuse avec tes lecteurs enthousiastes.
Et le meilleur dans tout ça, c'est que c'est grâce à elle que tu es devenu l'écrivain chaleureux et gorgé de vie que l'on connait.
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Quelle formidable découverte pour moi que ce récit de Pete Fromm ! Il raconte un épisode très fort qu'il a vécu lors de ses années d'études : Il a vécu seul pendant 7 mois dans les montagnes rocheuses ( dans le Montana plus précisément ) pour surveiller un bassin d'alevins de saumons !! Avec beaucoup d'humour et d'humilité, Pete Fromm raconte comment le jeune homme ( assez ignorant de ce qui l'attendait ) qu'il était s'est débrouillé pour survivre dans une nature sauvage et un hiver rigoureux ! Son style très imagé m'a permis de me projeter la bas ,et d'observer avec lui la faune et la flore de cette partie des rocheuses. J'ai beaucoup aimé la bouffée d'oxygène de ce livre que je recommande à tous les amoureux de la nature !!
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Dans ce récit très captivant, Pete Fromm nous raconte les 6 mois qu'il a passé au coeur des Rocheuses, en Idaho. Faisant une pause sur ses études en biologie animale, Fromm décide de répondre présent au poste qui le mènera à vivre seul, avec sa chienne Boone, dans une tente, afin de surveiller un vivier de saumons. Il aura à braver les froids extrêmes, les neiges tombantes sans fin, la faim, la crainte, le silence, mais surtout, il aura à apprendre à vivre avec lui-même, loin de la civilisation, coupé de tout. Un récit où la nature règne en maître, ne donnant d'autre choix que de vivre en totale communion avec elle. C'est long, c'est sur, c'est pas tendre... mais oh combien enrichissant ! Parce qu'il pourra se dépasser, aller au-delà de la peur, de la solitude et du manque. le manque de ses proches, le manque des soirées festives, le manque des discussions, même si, souvent, elles ne veulent rien dire... J'ai suivi son périple, j'ai eu froid avec lui, mais j'ai aussi vu les espaces majestueux, les ciels étoilés grandioses, j'ai senti l'air frais, l'air pur... Seul bémol pour moi à ce livre, c'est les scènes de chasses. Âmes sensibles s'abstenir... mais elles servent le récit, ne sont aucune gratuite... Alors, nous ne pouvons pas lui en vouloir. Un récit à lire !!!
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Le sauvage ouest américain aurait trouvé sa voix en celle de Pete Fromm depuis 1993.

L'histoire vraie (et c'est ça qui plait), archi connue (je m'adresse à celles et ceux qui étaient sur une autre planète), se déroule pendant l'hiver 1978 sous une tente rectangulaire à l'odeur de moisi, et a été vécue, puis relatée, par un étudiant américain en biologie. Son job a consisté à protéger deux millions et demi d'oeufs de saumons implantés dans un bras, au croisement de deux rivières la Selway et … Indian creek.

Job effectué chaque jour en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire au COeUR de la nature la plus sauvage qui soit !!!! Dans les Rocheuses hivernales. (A la fin, si vous êtes resté(e), vous saurez combien d'oeufs sont devenus poissons. Edifiant !)

Sous la tente, avec le jeune Pete F., il y avait Boone, chiot mi-berger mi-husky. de loin, le personnage le plus sympathique de l'aventure et du livre. Selon moi.

L'aspiration première de l'étudiant devenu écrivain à succès (grâce à  ce premier texte) était, je le cite, d'aspirer à « une vie de rêvasseries », « une vie idéale pour vivre en solitaire », « traînasser dans les bois, pendant sept mois ».

Les études devaient lui être bien pénibles à ce brave Pete, et les fêtes peut-être aussi (Monsieur lève facilement le coude) pour faire ce choix étonnant.

Ses connaissances géographiques comme expéditionnaires (car il s'agit bien d'une expédition) sont nullissimes, il ne s'en cache pas, ses erreurs, ses échecs, ses coups de mou… constituent une proportion importante de son texte. C'est un peu le sel de l'histoire.

Faut-il en rire ?

Le plaindre ?

S'en désoler ?

Je cherche encore…

Bref ! A coup d'épisodes mi - drôlissimes mi- affligeants, on mesure mieux de chapitre en chapitre son incompétence chronique. Ce semblant de pittoresque ajouté au récit rend plus rude encore son vécu.

C'est le but. le pauvre...

Va-t-il s'en sortir ?

Le suspense est de taille.

La carte postale au milieu de nulle part dans les montagnes de l'Idaho s'inscrirait dans le meilleur du NATURE WRITING (littéralement « écrire sur la nature »).

Mais la personnalité changeante du jeune homme, ses rencontres avec des fous furieux sur motoneiges, ses parties de chasses avec d'autres homo sapiens atroces(et ça se dit "modernes" !) , et ses chasses en solitaire par forcément utiles mais décrites avec d'infinis détails, ne m'ont pas plu.

Je n'ai pas l'âme d'une chasseuse. Certes ! Et je cherchais autre chose dans ce livre.

Il faut dire franchement, que pour un étudiant en biologie animale, Pete F. ne fait pas de cadeau aux bêbêtes en tous genres.

C'est donc l'histoire d'un mec mi étudiant mi poivrot mi glandouilleur qui pourrait être notre jeune cousin qui a décidé un jour de se prouver qu'il pouvait survivre sans se laver, en tuant, dépeçant et en vidant des animaux de toutes tailles. Au-delà du froid, de l'humidité et de la solitude. Quelle histoire !

Certes, sa plume est fort agréable (la suite de son parcours le prouvera et j'ai adoré « Mon désir le plus ardent » publié en 201 ), mais même si son texte est devenu culte, trop de détails, trop de chasses ont tué mon plaisir. Assez vite.

Monsieur Sylvain TESSON dans ses forêts de Sibérie savait allier style, contenu et poésie. C'était moins en altitude, sa cabane était solide, mais je m'y suis davantage projetée.

Pour respirer le grand air, quand j'en aurai envie, besoin, je me tournerai donc vers ce dernier. Assurément. J'aime mieux les rêveurs et les mélancoliques ivres de bouquins que les étudiants-chasseurs. Chacun son style.
Lien : http://justelire.fr/indian-c..
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Nature writing / autobiographie / récits. Trois étiquettes tout autant prometteuses que risquées.
Risquées parce que frustrantes. Exemples : Sylvain Tesson, talentueux, certes, mais aussi modeste qu'un mausolée de maharadja, où qu'il t'amène, il faut qu'il convoque une douzaine de philosophes a minima, et si, par malheur, tu le lis, toi-même en voyage, va donc fourrer les 20 volumes du Littré dans ton sac à dos ! Mon oncle Martial, plus sympathique mais indéniablement moins doué. Depuis qu'il maîtrise le power point aussi bien qu'une souveraine britannique choisit ses galurins, deux fois l'an, nous sommes contraints d'affronter une version - 2.0 de son journal de bord et nous confronter à ses virées en Thaïlande, au Costa Rica ou même en Dalmatie… Pfff ! Que c'est long… Si l'intention est de réduire le contingent de touristes dans ces contrées, le contrat est réussi. Martial ou comment prendre en grippe les migrations des aînés fortunés.
Contre-exemple : 250 pages pour résumer sept mois de vie dans une montagne de l'Idaho, avec pour mission de veiller sur un bassin de saumons chinook. le défi a été relevé par Pete Fromm près de quinze ans après cette aventure. Il avait 20 ans, et de son propre aveu, n'avait sans doute pas mesuré les conséquences de cet exil volontaire dans une modeste tente alors que la température extérieure ferait passer mon congélateur pour une plage des Antilles.
Le lecteur partage ses joies, ses instants de grâce, la rencontre d'un lynx, une éclipse, un feu de bois, mais aussi ses difficultés ou ses peurs. Les doutes qui surviennent au cours de ce séjour insolite ne sont pas occultés. Pete Fromm retrace sa vie d'ermite sans tenter d'en mettre plein la vue. La précision des descriptions de la faune, de la flore, d'un quotidien qui peut se révéler aussi exaltant que répétitif se double d'une modestie remarquable. Pete Fromm a l'élégance de reconnaître ses erreurs, ses gaffes, cette forme d'auto-dérision n'est jamais excessive d'autant que si Indian Creek est un formidable plaidoyer pour la conservation des beautés de la nature, l'exercice ne va pas jusqu'à l'excès militant. C'est par le beau et également par le choix d'un vocabulaire précis mais jamais ampoulé, que l'auteur parvient à nous convaincre que la nature est un temple dont la fréquentation offre des perspectives d'introspection bien plus épanouissantes que les mirages médicamenteux ou les manipulations de cupides gourous.…
Indian Creek se termine par une postface qui mérite à elle seule que l'on découvre ce singulier livre et si attachant écrivain : comment ce livre est né puis quelques pages sur le retour à Indian Creek. Superbe !
Mon libraire préféré a le projet un peu fou, via ses potes de Gallmeister, de faire venir Pete Fromm dans son antre aux livres lodévoise. Je suis sûr, que, pour une fois, j'accepterai de sortir de ma caverne… Si finalement, c'est Sylvain Tesson qui fait le déplacement, je trouverai bien du bois à rentrer ou un carré de terre à greliner…
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