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sur 1463 notes
A l'âge de vingt ans, Pete Fromm s'embarque dans une aventure périlleuse, il s'agit d'aller en immersion totale dans la nature, surveiller des millions d'oeufs de saumon pendant sept mois d'hiver du côté du Montana, il sera coupé du monde, les routes sont impraticables avec la neige, sous une tente, seul, par moins vingt degrés la nuit, sans téléphone.
Jeune étudiant, l'auteur est assez novice, il n'est pas préparé à ces épreuves, mais d'une nature résistante, avec du bon sens, une dose d'inconscience aussi il se sortira de toutes les embûches malgré quelques incidents de parcours qu il nous livre avec une bonne dose d'humour et d'autodérision. Il apprend à chasser, à cuisiner, à apprivoiser la solitude, à observer la nature qui l'entoure.
Il nous livre un récit initiatique, sincère, très émouvant sur la fin, quand il laisse afleurer ses sentiments, quand il se sépare de sa chienne et quand il quitte Indian Creek.
Et quand il revient une décennie après, en famille, sur les lieux, en été et qu'il y a des touristes, il ressent une pincée au coeur, car il a un sentiment de possession pour ce lieu où il a vécu de manière intime.
Pete Fromm signe là un beau roman de Nature Writing je le connaissais à travers d'autres romans "mon désir le plus ardent" et" la vie en chantier ".
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Bon je suis assez déçue par ce roman, dont tout le monde autour de moi m'en avait dit le plus grand bien. Peut-être en attendais-je un peu de trop…

Certes ce roman sent bon la sincérité et la simplicité. Certes les choses sont décrites telles qu'elles sont (et peut-être cela suffit, me direz-vous). Certes l'aventure, l'amitié virile (la franche camaraderie comme diraient certains ….) entre les chasseurs et le dépaysement sont au rendez-vous, mais n'était-ce que cela que je cherchais au bord de la rivière Selway?

Non, bien sûr. J'espérais y trouver de la poésie devant ces paysages majestueux sous la blancheur immaculée de la neige, de l'admiration devant cette nature puissante et parfois hostile, de l'émerveillement devant ce miracle de la vie renouvelé à chaque printemps. Futilité de rêveuse citadine … je le reconnais.

J'espérais aussi y trouver des questionnements existentiels suscités par la solitude dans ces espaces sauvages, des interrogations sur le sens de la vie et sur la place de l'homme sur notre si belle et si fragile planète. Comment ne pas devenir fou seul au milieu des éléments, au milieu de ce silence? Que faire de ces longues journées sans rien à faire (quasiment) ? Et ce d'autant plus que notre homme n'a pris pour seules lectures que des manuels de survie, des guides pratiques, des précis de botanique? Ce ne sont que des tocades de coupeuse de cheveux en quatre … je l'avoue.

Mais voilà je suis restée sur ma faim … Quelques épisodes sont assez exaltants, comme la chasse à l'élan, le voyage à la rencontre du père et du frère, l'éclipse solaire, la découverte du lynx et la débâcle de la rivière. Mais je pense que j'aurais préféré que ces passages fassent simplement l'objet de nouvelles, car pour moi, le reste n'est que du remplissage …

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Pete Fromm alors étudiant, gavé de littérature aventureuse, flamboyante, d'épopées conquérantes et d'expéditions mythiques, accepta un travail au coeur de l'hiver des montagnes Rocheuses (surveiller des oeufs de saumon dans un bras de rivière) sous une tente, accompagné d'un chien. de mi-octobre à mi- juin, il allait devenir le gardien d'un monde végétal, minéral et animal. Inexpérimenté, maladroit et encore ébahi de sa propre hardiesse (pour lui de la pure bêtise), il devient l'hôte de cette prairie et de ces cimes.
C'est un bon livre, sans rien d'exceptionnel. On sourit des maladresses de Pete Fromm, on frémit de son inconscience plus que de sa témérité. le ton est juste, l'écriture solide et franche, pas bouleversante. Mais je ne m'attendais pas à autre chose. L'homme est sympathique. Il ne se met pas en scène, il décrit les situations telles quelles. Il a su restituer la grandeur de la nature qui l'entoure. Son hostilité aussi. Il ne devient pas autre mais presque. Pour un peu il resterai là, loin de la foule, de l'urbanité, du progrès. Est-ce qu'une forme de sagesse l'a envahi ? Pour moi Pete Fromm n'a pas de révélation, plutôt l'éclosion de ce qu'il avait en lui, en germe.
Ce livre écrit bien des années après cette expérience, est bien sûr passé au tamis de la mémoire et de la vie, mais on sent une empreinte indélébile, une restitution immédiate des émotions et des faits comme s'ils venaient d'êtres vécus.
Ce sont des souvenirs purs comme l'eau de la Selway River.
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Un très beau récit sur une aventure incroyable, où comment une décision prise sur un coup de tête change à jamais votre vie et votre perception de la nature et des choses environnantes. L'écriture est sans fioriture mais avec des descriptions des paysages des Rocheuses magnifiques, l'impression de vivre cette aventure à ces côtés. La rudesse de la nature en plein hiver permet à l'auteur de se recentrer sur les choses essentielles. Il faut un sacré mental pour supporter d'être coupé du monde dans ces conditions. On ressent également très bien les "montagnes russes" des émotions qu'il traverse tout au long du récit.
Par contre les quelques scènes de chasses sont assez difficiles.

Un très beau livre de nature writing que je recommande, à lire bien au chaud évidemment !

J'ai hâte de découvrir d'autres titres de l'auteur.
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Il me fallait oublier Indian Creek car, du lever au coucher du soleil, je pensais Indian Creek.
Dans le bus, dans le tramway, je lisais Indian Creek.
J'en aurais raté des arrêts pour avoir une dose de plus de Indian Creek.
Sur les WC, après la douche, je ne loupai pas un morceau de plus de Indian Creek .
Et sur une carte, je voulais voir où était Indian Creek.
Dans cette morosité ambiante, il me fallait du Indian Creek.
Personne n'existait en dehors de Indian Creek.
Chez le docteur, J'ai demandé s'il soignait les gens malades de Indian Creek.
Il m'a dit, vous n'avez qu' à aller à Indian Creek .
J'ai dit à ma femme que notre prochain enfant s'appellerait Indian Creek . Mais, elle m'a dit qu'on était trop vieux pour avoir un Indian Creek.
J'ai pleuré quand j'ai fini Indian Creek. Comme tout le monde s'en fichait, j'ai enterré Indian Creek dans mon jardin. Et peut être que dans 300 ans, j'aurai un descendant qui le déterrera et sera fier d'avoir trouvé mon Indian Creek.
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Indian Creek raconte la jeunesse de Pete Fromm avant qu'il ne devienne l'écrivain qu'on connaît, symbole à lui seul du nature writing et de l'ouest sauvage américain. Alors étudiant, celui-ci accepte moitié par hasard moitié par envie de changer de vie, une mission improbable de gardien d'oeufs de saumon au fin fond des Rocheuses en hiver. Ne connaissant rien à la vie dans les montagnes, parachuté dans une cabane en pleine nature sans savoir vraiment à quoi il s'engage, il nous narre avec une honnêteté totale ce qui sera pour lui la découverte de la Nature avec un grand N et, partant de là, son envie de la raconter et donc sans doute son futur métier d'écrivain.

Après deux lectures enchanteresses des romans de Pete Fromm, coups de coeur à chaque fois, j'attendais beaucoup de ce livre qui allait sans doute me révéler son histoire et sa toute première aventure. Peut être à cause de cette attente ou peut être aussi du fait que ce roman a d'abord été publié sous forme d'articles de journaux, le rendant un peu décousu, j'ai d'abord été déçue, trouvant le rythme trop lent et ayant du mal à m'intéresser aux aventures du jeune Pete. Certains passages sont même franchement agaçants : alors que j'appréciais au début le fait que l'auteur en rajoute sur sa totale inexpérience et sa naïveté, j'ai fini par être irritée par ce qui m'a semblé tenir plus de l'imprudence absolue que du manque d'expérience, comme abandonner son sac à dos en pleine montagne à des kilomètres de toute habitation pour continuer sa randonnée en bras de chemise sous le soleil de midi sans penser une seconde à ce qui allait se passer quelques heures plus tard ! J'ai aussi eu du mal avec les scènes de chasse, qui paraissent maintenant presque choquantes dans la perspective de préserver le peu d'animaux sauvages que nous avons bien voulu laisser vivre : l'auteur décrit sans fard ses expéditions de chasse qui ont pour simple but de réaliser un exploit ou de récupérer de belles peaux à la barbe des garde forestiers dans ce qui est quand même une réserve naturelle.

Et puis, au fur et à mesure que je tournais les pages et que je rentrais dans cet univers, je me suis attachée au héros et ai fini par rentrer dans l'histoire. Finalement Pete Fromm procède comme pour ses autres romans et c'est encore une fois ce qui fait sa force : il décrit les choses, honnêtement, sans tricher, sans chercher à embellir ses personnages ou à leur prêter de beaux sentiments. Alors oui, le héros est souvent immature, imprudent, irrespectueux vis à vis de cette nature sauvage dans laquelle il évolue mais au fil de l'ouvrage il va grandir et changer au point que le retour en ville qui devait être une fête lui apparaîtra finalement bien pesant. Et peut être fallait-il justement qu'il se fasse sa propre expérience pour devenir cet écrivain amoureux de la nature et des espaces sauvages qui fera ensuite partager sa passion au plus grand nombre et c'est bien l'objet de ce roman que de raconter cette transformation.

Et voilà... malgré les petites réserves initiales, Pete Fromm m'a eue une fois de plus... et je suis déjà en train de penser au prochain roman de lui que je vais avoir le plaisir de découvrir (et à compter le nombre de ceux qu'il me reste à lire en craignant qu'ils ne soient pas assez nombreux !).
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Que les lecteurs (ou plutôt lectrices) qui m'ont incitée par leurs chroniques à lire ce livre se rassurent, j'ai été complètement séduite et emballée ! Par le sujet, bien sûr, car loin d'être monotone ou ennuyeux, un hiver dans les Rocheuses peut être passionnant. Quand on imagine que Pete Fromm avait dix-huit ans lorsqu'il a accepté ce travail consistant à aller surveiller un bassin de minuscules saumons, et l'empêcher de geler, tout au long de l'hiver, en vivant seul dans une tente, en évaluant seul la nourriture dont il a besoin, à plusieurs heures de marche de tout lieu habité ou même de tout endroit relié par téléphone, on se rend compte de la relative inconscience du jeune homme, et plus encore de ses employeurs. Bien sûr, les amoureux purs et durs de la nature pourront s'offusquer qu'il doive chasser pour manger autre chose que des conserves, cela ne m'a pas choquée, d'autant que cela lui procure des activités, car pire que le froid ou la solitude, c'est l'ennui qui est sa plus grande crainte, à juste titre. Bien sûr, quelques visiteurs à motoneige (ou pas !) ponctuent de leurs visites cette longue solitude blanche.
Cet hiver mémorable est raconté avec verve et auto-dérision, sans oublier un joli style fluide, et donne l'impression d'un grand respect des faits dans la narration. Authenticité qui rend l'histoire particulièrement passionnante. C'est tout à fait approprié de lire ce livre aux heures chaudes, dans une chaise longue sous un arbre, je vous assure qu'on compatit d'autant plus !
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Un récit d'aventure raconté avec un enthousiasme communicatif. Si ce n'étaient les conditions difficiles du grand froid, on aurait envie d'y être. Bien sûr, il y a aussi des chasseurs, mais ils ne sont pas vraiment décrits à leur avantage. J'avais lu et peu apprécié « Dans les forêts de Sibérie » de Sylvain Tesson. Avec Pete Fromm, pas de bavardages superficiels, mais une véritable vie dans la nature avec tous les imprévus que l'auteur sait transformer en un suspens permanent. J'ai lu ce livre d'une traite avec beaucoup de plaisir.
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Quelle idée folle a eu le jeune Pete Fromm, étudiant, d'aller passer 7 mois dans les montagnes Rocheuses, durant l'hiver, pour surveiller des oeufs de saumons ?

Faut oser ! Ou alors, faut être un peu fou sur les bords car même si Pete avait fait du camping et lu des récits de trappeurs ou autres aventuriers, ça ne fait pas de vous un homme des bois.

N'écoutant que sa folie et son envie de passer 7 mois en solitaire, notre jeune homme va plaquer ses études à l'université de Missoula et partir, totalement à l'aventure et découvrir petit à petit la dure vie dans les montagnes Rocheuses.

Nous sommes en 1978, dans cette partie de l'Idaho, le mercure peut descendre à -40° et la neige recouvre tout… Niveau confinement, ça pose son homme ! Surtout qu'il n'y a pas de supermarché dans le coin et que les provisions apportées devront être complétées avec autre chose, comme le produit de la chasse…

C'est un fameux récit initiatique que Pete Fromm nous raconte. Ici, la Nature est sauvage, rude, ne fait pas de cadeau et si vous n'avez pas coupé assez de bois ou bien mis à l'abri vos provisions, la Mort vous attend à l'entrée de votre tente.

Vous êtes seul, juste avec un chien et des oeufs de saumons à surveiller une fois par jour, afin que la glace soit brisée là où ils grandissent. Non, vous n'avez pas emporté des masses de livres, juste quelques uns, des récits de trappeurs, de chasseurs…

La Nature est grandiose, j'ai vibré avec l'auteur qui, finalement, ne sera pas toujours aussi seul qu'il le voudrait… C'est toujours pareil, lorsque vous être tranquilles, vous râlez quand un chasseur ou autre vient vous rendre visite, mais si vous vous cassiez la jambe, vous aimeriez que tout le staff déboule chez vous !

Bon sang, nous, on se casse la gueule en glissant sur un bête rocher et on fini à l'hosto et notre Pete, lui, il affronte des tas de dangers, la Nature Sauvage, manque plusieurs fois de passer par le petit trou de la serrure et, chance de pendu/cocu, il ne se cassera rien alors qu'il était dans un milieu extrême, à des températures extrêmes, loin de toute civilisation, là où les mecs du 112 ne pourrait même pas te retrouver si tu les appelais avec ton smartphone hyper connecté !

J'ai dévoré le récit de Pete Fromm, j'ai dégusté ses descriptions de la Nature sous la neige, ses angoisses, ses questionnements, son amour pour la solitude, pour cette Nature sauvage. Comme nous durant le confinement, il a rêvé d'aller faire un tour en ville, de revoir du monde et, quand il a pu y aller, il était tout content de rentrer dans sa tente perdue au milieu de tout. Comme nous, comme moi…

Ce récit, c'est magnifique, grandiose, superbe. Son histoire nous fait vibrer, en entre en osmose avec l'auteur, on imagine ce qu'il a vécu même si avec le soleil qui brille dehors, on ressent moins la morsure du vent glacial.

Ce roman, c'est aussi une ode à la Nature, cette Nature merveilleuse que l'Homme fout en l'air. Pete Fromm se désole aussi du tourisme de masse qui pollue les endroits les plus reculés. Ce qu'il a vécu, il l'a fait avec innocence et la folie de sa jeunesse, mais il l'a vécu dans ses tripes, ce que les suivants ne feront pas.

La solitude dans la Nature et dans le froid, ça a du bon… Même si tu dois dégeler tes pancakes sous tes aisselles…

PS : et pour une saucisse, on la met où pour la dégeler ??? Non, ne me répondez pas, ça vaut mieux ;-)

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Au cours de ses études, le narrateur se retrouve à postuler pour un poste qui consiste à s'occuper de deux millions et demi d'oeufs de saumon à la jonction entre deux rivières, la Selway et Indian Creek. L'endroit se situe à quarante miles de la route la plus proche et soixante milles de tout être humain. Il est donc question de passer sept mois en solitaire, en plein hiver, dans des conditions météorologiques extrêmes, dans une tente… Passionné d'excursions en pleine nature et d'histoires de trappeurs, le narrateur voit dans cette expérience la possibilité d'avoir une « histoire à raconter plus tard, son histoire ».
Tout au long du livre, on suit le narrateur dans cette expédition. La préparation est rapide (moins de quinze jours pout tout regrouper) et il ne faut rien oublier : nourriture pour sept mois et ustensiles de cuisine, équipement du parfait trappeur (haches et coins à fendre pour pouvoir préparer les dix cordes nécessaires pour passer l'hiver), pièges et fusils, vêtements chauds, et quelques livres…
Arrivé sur les lieux, il comprend qu'il n'est en rien préparé pour cette expédition : il n'a jamais utilisé de tronçonneuse, il ne sait pas ce qu'est une corde de bois et se sent « comme un poussin à peine sorti de l'oeuf ». Il lui faudra tout apprendre seul, sur le tas. Après la première stupéfaction de se retrouver seul, la vie en solitaire va devoir s'organiser petit à petit : la visite du matin au bassin à saumons pour briser la glace dès que le froid sera là ne prend que quinze minutes et il va falloir trouver des occupations pour le reste de la journée.
On suit tout au long du livre la vie du narrateur dans cette nature hostile (jusqu'à moins quarante degrés). L'auteur décrit les grands espaces sauvages, la faune et la flore magnifiquement. le narrateur est obligé de s'organiser pour lutter contre la solitude. Quelques visites lui seront faites durant ces quelques mois, il recevra aussi du courrier de ses amis et de sa famille à plusieurs reprises, mais il sera la plupart du temps seul avec son chien, loin de toute civilisation et incapable de prévenir tout secours éventuel en cas de gros pépin, le téléphone le plus proche risquant d'être inaccessible pour une personne malade ou blessée. La vie quotidienne n'est pas sans danger dans ces grands espaces hostiles, et il sera à plusieurs moments en situation plus que délicate. Mais après la déprime des premiers temps, il lui arrivera à certains moments d'attendre avec impatience le départ de ses visiteurs. Il aura également souvent l'impression d'être exclu de la vie, car en raison de son expédition, il sera absent lors de moments importants dans la vie de ses amis.
Gros coup de coeur pour moi. Je vous le conseille.
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