Marcel Frydman/5
1 notes
Résumé :
D'une manière générale, le témoin d'un incident critique réagit le plus souvent par la fuite évitant donc de venir en aide à la victime. La répétition de ce type de réactions reflète assurément de graves carences en matière d'accession à la citoyenneté. De nouvelles recherches ont montré que le développement de l'attitude altruiste peut être favorisé dès l'âge de 10 ans. La sensibilisation des élèves aux conséquences éventuelles de la non-intervention ont suscité l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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La plupart des livres de psychologie sociale (ou de sociologie) m'ont très souvent paru indigents dans leurs dispositifs, dans leurs conclusions, et encore plus souvent... remplis d'évidences.
Dans ce livre, très bien construit, dont le développement des hypothèses, de la mise en place des procédés de recherche et les conclusions sont claires, nettes et précises.
Ce qui m'a frappé, c'est à quel point l'éducation des humains favorise un manque quasi total d'aide, un désinvestissement d'autrui, un dégagement de ses responsabilités, avec toute une série de raisons-justifications foireuses.
Et pour sortir de cet égoïsme, il faut un sacré changement. Dans l'éducation. Sinon on est juste fichus.
Les auteurs ont donc cherché et proposé un programme important qui serait nécessaire pour parvenir à des résultats.
Ce livre s'inscrit dans de la lignée, la vague même, de nombreux ouvrages prônant la communication non-violente, à intégrer dans les cursus scolaires. Les livres de "psychologie positive".
Et pour ça il faut conscientiser et éduquer les enseignants eux-mêmes. Qu'ils y soient formés, convaincus pour être transmetteurs de ces valeurs essentielles.
Je n'adhère pas au concept d'empathie, qui me semble une irréalité, une imposture, une impossibilité, un idéal faux, mais ce dont il est composé n'en est pas moins à diffuser, à chercher à créer et à favoriser. Pour tout qui rêve d'un monde en paix.
Dans ce livre, très bien construit, dont le développement des hypothèses, de la mise en place des procédés de recherche et les conclusions sont claires, nettes et précises.
Ce qui m'a frappé, c'est à quel point l'éducation des humains favorise un manque quasi total d'aide, un désinvestissement d'autrui, un dégagement de ses responsabilités, avec toute une série de raisons-justifications foireuses.
Et pour sortir de cet égoïsme, il faut un sacré changement. Dans l'éducation. Sinon on est juste fichus.
Les auteurs ont donc cherché et proposé un programme important qui serait nécessaire pour parvenir à des résultats.
Ce livre s'inscrit dans de la lignée, la vague même, de nombreux ouvrages prônant la communication non-violente, à intégrer dans les cursus scolaires. Les livres de "psychologie positive".
Et pour ça il faut conscientiser et éduquer les enseignants eux-mêmes. Qu'ils y soient formés, convaincus pour être transmetteurs de ces valeurs essentielles.
Je n'adhère pas au concept d'empathie, qui me semble une irréalité, une imposture, une impossibilité, un idéal faux, mais ce dont il est composé n'en est pas moins à diffuser, à chercher à créer et à favoriser. Pour tout qui rêve d'un monde en paix.
Citations et extraits (48)
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[Préface, D. Leclercq]
Pour s'attaquer au problème de la violence quotidienne et croissante, Marcel Frydman prend le parti d'étudier et de promouvoir son contraire : l'altruisme. Le message est évident : l'objectif de toute sa démarche n'est pas de réduire la violence (agressons-nous) au ni veau 0 des rapports humains (ignorons-nous), mais de promouvoir la solidarité, le souci de l'autre (entraidons-nous), bref de se déplacer sur l'axe des interrelations humaines bien au-delà de la "neutralité affective" interpersonnelle.
Pour s'attaquer au problème de la violence quotidienne et croissante, Marcel Frydman prend le parti d'étudier et de promouvoir son contraire : l'altruisme. Le message est évident : l'objectif de toute sa démarche n'est pas de réduire la violence (agressons-nous) au ni veau 0 des rapports humains (ignorons-nous), mais de promouvoir la solidarité, le souci de l'autre (entraidons-nous), bref de se déplacer sur l'axe des interrelations humaines bien au-delà de la "neutralité affective" interpersonnelle.
... l'école est centrée sur les aspects cognitifs et intellectuels.
En revanche, le développement de l'empathie, l'apprentissage de la relation interpersonnelle, le règlement des conflits au sein du groupe, l'élimination des réactions violentes, l'acquisition de la maîtrise de soi et, d'une manière générale, des qualités requises pour la bonne adaptation parmi les pairs, constituent trop souvent des aspects de l'éducation qui, s'ils ne sont pas totalement ignorés, sont considérés par les maîtres comme secondaires. Or, bien qu'ils ne soient toujours pas à l'heure actuelle, imposés par les programmes, ils ne sont pas, à nos yeux, moins importants que la restitution de connaissances fixées dans la mémoire; De plus, les compétences sociales acquises subsistent à long terme, alors que, si l'enseignant vise essentiellement la fixation du contenu factuel, i at toutes les chances de récompenser des apprentissages relativement éphémères.
En revanche, le développement de l'empathie, l'apprentissage de la relation interpersonnelle, le règlement des conflits au sein du groupe, l'élimination des réactions violentes, l'acquisition de la maîtrise de soi et, d'une manière générale, des qualités requises pour la bonne adaptation parmi les pairs, constituent trop souvent des aspects de l'éducation qui, s'ils ne sont pas totalement ignorés, sont considérés par les maîtres comme secondaires. Or, bien qu'ils ne soient toujours pas à l'heure actuelle, imposés par les programmes, ils ne sont pas, à nos yeux, moins importants que la restitution de connaissances fixées dans la mémoire; De plus, les compétences sociales acquises subsistent à long terme, alors que, si l'enseignant vise essentiellement la fixation du contenu factuel, i at toutes les chances de récompenser des apprentissages relativement éphémères.
Les nombreuses observations rapportées [...] nous forcent malheureusement à considérer, qu'au sein d'une société évoluée comme la nôtre, la fuite, ou du moins l'abstention, sont des conduites qui se substituent le plus souvent à l'aide escomptée.
Un sujet aurait moins de chances d'adopter un comportement d'aide en faveur d'une personne confrontée à une situation critique en présence d'autres témoins de l'incident. Cette tendance s'exprime de manière plus frappante si, en fonction des consignes reçues, la passivité du partenaire est totale. Entouré d'autres individus, le sujet aurait tendance à percevoir la situation comme moins sérieuse, comme moins grave que s'il appréhendait seul. Nous serions en présence de la non perception du caractère critique de l'incident, suscitée ou renforcée par la passivité du partenaire. Les auteurs ont désigné ce processus par l'expression pluralistic ignorance qui expliquerait donc les interventions moins fréquentes dans ce cas.
Nous admettons que la formation initiale des enseignants, encore trop souvent basée sur la reproduction de modèles, ne les prépare pas à la formation continue Or, nous ne pouvons plus concevoir la seconde sans l'acquisition préalable de certaines aptitudes - l'ouverture au changement en particulier - dont le développement doit être assuré par la première. Mais comment un enseignant pourrait-il s'adapter à des méthodes nouvelles si, durant toute la formation initiale, on ne lui a appris qu'à imiter et à reproduire ? Dès le début de celle-ci, les futurs maîtres auraient à prendre conscience de la nécessité de soumettre les démarches didactiques à une réflexion et à une remise en question permanentes.
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