Un président couve un secret que certains de ses proches collaborateurs ne manqueront pas d'utiliser pour prendre sa place. Dès lors, tous les coups sont permis et les protagonistes avancent masqués pour tenir "le siège" de l'Aigle. du général qui se lamente de l'absence de poigne du chef de l'Etat au couple d'intrigants aux ambitions troubles, c'est un kaléidoscope de politiciens mexicains que nous dépeint
Carlos Fuentes.
Le genre épistolaire comme mode de communication s'inscrit dans un contexte de défiance avec les Etats-Unis qui en guise de correction ont privé le pays de ses systèmes de télécommunications. Les mots échangés sont donc de l'ordre du clair-obscur, car en politique, il vaut mieux ne pas laisser de traces.
Le décor est dense et les multiples personnages ne manquent pas d'épaisseur. Cependant, la trame de l'histoire a du mal à se dessiner, ce qui rend la lecture complexe.
Néanmoins, le propos tient la route et l'auteur nous offre une vision intéressante du Mexique et de son rapport au pouvoir.