Le huitième fils, tome 1

Le huitième fils paru cet été est une nouvelle série isekai concoctée par les éditions delcourt/tonkam qui semblent être friands de ce genre (Hero skill, Fantasy lazy life ou encore le remarquable Arifureta...) . Dans l'ordre logique, vient s'ajouter à ce catalogue un énième isekai qui fut d'abord publié sous forme de light novel avant d'être adapté en manga. La série compte 10 volumes à ce jour au Japon. Gage de qualité ou pas, il faut reconnaître que ce Huitième fils repose dans un cadre de fantasy cosy et soigné au détriment d'une intrigue (étonnamment) simpliste et peu ambitieuse.

Comme tant d'autres d'isekai, l'intrigue de ce manga repose sur la réincarnation et la chance de revivre une vie. J'ai d'ailleurs l'impression que les intrigues des isekai reposent tous sur même concept avec un personnage lambda qui a une vie de merde ou ennuyante mais qui grâce à la mort ou au rêve se voit la chance de refaire sa vie dans un monde de l'imaginaire. A certains détails prés , nous ne sommes pas loin du feel good book façon Giordano à la différence du genre.

Du coup, notre héros ici est un employé de bureau qu'on découvre le temps d'une misérable page avant que le sommeil ne l'emporte vers des cieux plus favorables... Ouverture classique et précipité de cet isekai qui ne soucie pas de nous présenter son personnage qui pourtant a parfaitement conscience de sa vie antérieure à cette réincarnation ce qui fait qu'un adulte de 40 ans se retrouve réincarné dans le corps d'un gamin de douze ans. Malgré tout, cette conscience d'avoir été un employé de bureau dans un monde sans dragons et gobelins n'a que très peu d'impact dans l'intrigue mise à part quelques répliques du style " tiens, on se croirait dans un rpg...".

Je ne vais pas m'étendre sur le scénario puisque le Huitième fils repose sur des bases bien connue avec un jeune héros qui deviendra plus puissant au fur et à mesure et qui fera sa vie tout simplement ! Par contre, là ou le Huitième fils se démarque un peu dans son intrigue, c'est par son caractère un peu sociétal, un peu noble... Ce manga baigne dans une intrigue un peu aristocratique dans laquelle notre héros qui s'est réincarné dans une famille noble mais désargenté tente de s'en sortir dans la vie en essayant de gagner son indépendance. de ce fait, l'impression que donne ce premier volume, c'est que notre héros va s'émanciper aussi bien par ses pouvoirs ( c'est déjà un très puissant mage boursier) que par cette recherche de la noblesse à travers des rencontres ou l'acquisition de biens. Il y a une véritable élégance dans cette quête d'indépendance qui nous éloigne des poncifs du style buter des mobs, gagner en XP, devenir puissant....

L'idée est intéressante et donne un peu plus de subtilité à ce titre. Malheureusement, ce premier volume tombe aussi dans le piège du tout-cuit en ne proposant aucun réel sentiment de progression de la part du héros qui a la chance de faire une rencontre ultra-bénéfique dans sa nouvelle jeunesse ce qui lui apportera d'une part beaucoup de puissance en terme de magie et, quelques années plus tard, un bien immobilier. Comme quoi, il suffit de rencontrer les bonnes personnes...

Bien que je ne sois pas un gros fan du genre, j'apprécie les isekai qui mettent en valeur le sentiment de progression comme So i'm a spider so what ? ou encore le "vidéoludique " Shangri-La... Dans le Huitième fils, on ne retrouve pas ce sentiment ce qui rend malheureusement l'intrigue assez lisse et ce dès le premier volume avec des répliques qui puent la bienveillance et la politesse et enfoncent le clou d'une certaine mollesse.

Par contre, autant l'intrigue a du mal à séduire dans ce premier volume. Il faut quand même voir comment cela évoluera par la suite. Autant, le dessin d'un certain Hiroki Kusomoto est plutôt séduisant. Nous sommes vraiment immergés dans cette fantasy tout en noblesse avec notamment un chara-design très soigné, le soin apporté à des environnements luxueux. Côté dessin, c'est très propre avec un petit côté légèrement mignon chez les personnages dont les traits évoquent une galerie de héros issus de J-Rpg old school. Forcément, on ressent aussi l'influence du jeu vidéo mais elle est plus subtil, le mangaka ayant préféré d'étoffer cet univers de fantasy dont on ressent la richesse. Ajouter à cela un super travail éditorial au niveau de la couverture et nous avons le début d'une série qui n'en demeure pas moins agréable à lire malgré la tiédeur de son intrigue.

Le Huitième Fils ne révolutionne bien sûr par le genre et s'enfonce dès le départ dans la tiédeur d'une intrigue isekai pas forcément intéressante (vu son absence d'enjeux). Par contre, le manga se démarque par un dessin tout en noblesse, une ambiance cosy et dynamique qui donne envie de rester un peu plus longtemps. Et je pense que le plus important dans ce genre qu'est l'isekai, c'est avant tout la qualité du carton d'invitation.

La couverture de ce manga a de suite attiré mon regard. Je l'ai trouvé incroyablement belle et j'avais vraiment envie de découvrir ce manga. le résumé avait l'air interessant et j'étais vraiment intrigué par cette histoire. Je me suis laissé tenter et franchement je ne regrette pas du tout. J'ai adoré ce premier tome, l'histoire est ultra plaisante. Je suis fan du coup de crayon du mangaka. Je trouve les traits fin, les émotions se dégagent parfaitement des visages des personnages. Vraiment les illustrations sont merveilleuses à découvrir, on en prend plein les yeux et ça rend la lecture tellement plus agréable.

Dans ce premier tome, on va suivre le personnage de Shingo. C'est un simple employé de bureau mais un jour sa vie bascule totalement. En effet, il se réveille un jour dans un monde différent. Il se réincarne dans la peau de Wendelin , le huitième fils d'une noble famille désargentée qui vit dans une contrée reculée. Il décide donc de mobiliser ses nouveaux dons de magicien pour s'extirper de cette vie dont l'avenir semble très incertain et surtout désespéré. Il Va tout faire pour gagner son indépendance dans ce nouveau monde totalement inconnu pour lui.

J'ai adoré le personnage de Wendelin, il apprend à vivre dans un monde totalement inconnu pour lui. de plus, il doit faire face à un problème de taille. Lorsqu'il se réincarne, il le fait dans le corps d'un enfant de 8 ans. Il doit donc faire comme si tout était normal pour lui. Il ne doit pas montrer qu'il vient d'une autre monde etc. J'ai beaucoup aimé son caractère et sa façon d'être. C'est un garçon loyal, très calme et posé. J'ai vraiment apprécié le découvrir. Tout comme les autres personnages d'ailleurs!

Je trouve que ce premier tome est un peu un tome introductif. Une bonne partie du manga est consacré à l'enfance de Wendelin. On découvre lorsqu'il est réincarné, son enfance, comment il a appris à gérer tout ça etc. Une fois la moitié passée, il est plus grand et on le découvre après avoir pris son indépendance. Ce n'est pas dans ce tome qu'il y aura le plus d'action. Mais ça ne m'a pas dérangé, bien au contraire justement j'ai trouvé ça mieux, au moins on est pas balancé dans un monde dont on ne sait rien!

J'ai hâte de découvrir la suite, ce premier tome m'a vraiment convaincu et je lirais la suite avec grand plaisir. J'ai d'ailleurs même très hâte d'avoir la suite! La fin nous donne envie de l'avoir sous la main tout de suite! L'univers est vraiment bien travaillé, l'intrigue est passionnante et les personnages sont super intéressants à suivre. Il me tarde vraiment de découvrir le second tome et de plonger entièrement dans cette histoire!
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Extrait :
Nouvelle série de Delcourt/Tonkam dans ma collection, le huitième fils n'est rien de moins qu'un nouvel Isekaï. Il s'agit d'un manga inspiré d'un Light Novel, pour le moment, celui-ci n'est pas publié en France, mais peut-être que ça viendra. Il est également adapté en Anime, disponible sur Crunchyroll, si jamais ça vous intéresse. Il me tentait depuis un moment, mais j'hésitais beaucoup à cause d'un de ses thèmes : le harem. Autant ça peut arriver que ça ne me dérange pas (si ça reste secondaire), autant ça peut me pourrir complètement la lecture si c'est trop poussé… C'est donc avec méfiance que je commence ma lecture.

Le tome commence plutôt bien, on nous explique brièvement que le protagoniste c'est réincarné dans un autre monde. Et on peut dire que pour lui ça commence plutôt mal, puisqu'il renaît dans une famille noble, mais sans le sous et qu'en plus, il est le huitième de la fratrie… Son avenir s'annonce peut glorieux, il décide donc de se prendre en mains pour éviter un sort plus qu'évident. Pour cela, il décide de s'inscrire le plus vite possible à l'académie des aventuriers et découvre qu'il a un don pour la magie, ce qui est plutôt rare dans son nouveau monde. La chance a-t-elle enfin tournée ?

Très rapidement les personnages secondaires (faisant sûrement partie du fameux harem) font leur entrée, de la manière la plus pitoyable et clichée qui soit… Elles se font littéralement sauver par le protagoniste et son ami. de part le fait qu'il soit mage, Wendelin est très connu et beaucoup souhaite se rapprocher de lui pour la gloire (et la frime). Dès que les filles sont présentes, j'ai l'impression que l'intrigue devient un peu du n'importe quoi, et que tout se met soudainement à tourner autour du « harem », même si celui-ci n'est pas encore clairement voyant…

[...]

En bref, j'ai trouvé autant de choses intéressantes que fatigantes… J'ignore si je vais continuer la série au vue du nombre que j'ai déjà à suivre, peut-être vais-je essayer un autre tome, ou alors l'anime pour me faire une meilleure idée de la série.
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