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EAN : 9780121096809
J'ai lu (30/11/-1)
4.09/5   16 notes
Résumé :
La vie du Général Galland se confond, de 1934 à 1945, avec l'histoire de l'aviation de chasse allemande. II est un de ses premiers pilotes alors que, sous l’impulsion de Goering, elle se reconstitue dans la clandestinité. Dès lors, il participera à toutes les actions. As de cette arme, pilote aux innombrables victoires, il finira par en être le commandant en chef. Avec ses Messerschmitt, il participe à la guerre d’Espagne, au « blitzkrieg » de Pologne, à la campagne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Lire les mémoires de soldats allemands de la seconde guerre mondiale est toujours un exercice particulier. Mais ça ne sert jamais à rien de faire l'autruche. En l'occurrence, on réalise que si Hitler avait été moins aveugle et si ce gars avait été à la place qui, en toute logique, aurait dû être la sienne, la guerre aurait pu être sacrément plus difficile à gagner.

Mais commençons par le commencement. La jeunesse, les années d'études, la passion pour l'aviation. Grandir dans une Allemagne qui se sent vaincue et humiliée, où la puissance des avions est sévèrement limitée par les traités. Les débuts sur planeur, la difficile intégration dans la petite armée autorisée par l'armistice, dont l'accès est réservé aux meilleurs des meilleurs.

Les choses commencent vraiment avec la guerre d'Espagne. Il fait partie des fondateurs de la légion Condor. A cette époque, l'avantage est plutôt aux républicains, dont les appareils soviétiques (Polikarpov I-15 et I-16, Tupolev SBD) sont en avance sur leurs homologues allemands (Heinkel 51, Junker 52). C'est un peu l'époque « héroïque », où la hiérarchie est assez vague et où la guerre se fait dans des conditions acrobatiques, en remplaçant par des bricolages ce qui manque, et en supportant à coup de gnôle le terrible hiver 1936. Relevé au bout d'un an, il ne verra ni Guernica ni l'effondrement des républicains.

Dès le début de la seconde guerre mondiale, il fait preuve d'un pessimisme rare. Il n'est guère confiant quand commence la campagne de France durant laquelle, on en parle rarement mais c'est un fait, la Luftwaffe subit des pertes faramineuses. Il est encore moins confiant quand commence la Bataille d'Angleterre, conscient que les dites pertes n'ont absolument pas été comblées – et qu'il est le seul responsable militaire à s'en être rendu compte. Très vite, il réalise également que la RAF fait jeu égal, voir les surclasse. Il n'en remporte pas moins plus de cent victoires.

Peu à peu, il monte en grade, jusqu'à devenir général en chef de l'aviation de chasse. Rapidement il se heurte à Goering. Systématiquement, il fait preuve de lucidité sur les faiblesses de l'Allemagne nazi, et sur la folie d'Hitler. Il a une vision d'ensemble, connaît le front, les pilotes, les avions. Il mesure l'infériorité militaire de l'Allemagne, cherche à y remédier mais (heureusement pour nous) est sans cesse contrarié par les directives ineptes d'Hitler.

Galland s'est toujours battu avec loyauté, a toujours traité ses prisonniers de manière chevaleresque. Son attitude vis-à-vis du nazisme est difficile à définir. Il semble se considérer en premier comme un aviateur, en second comme un soldat. Ce sont ses domaines, là-dessus il est lucide et imbattable. Le reste n'est pas sa partie. Après guerre il n'a jamais conseillé Pinochet ou un autre dictateur, et s'est tenu soigneusement à distance des nostalgiques du nazisme – en fait il a continué à s'intéresser uniquement à l'aviation. Peut-être était-il simplement dans le mauvais camp…
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Je viens de lire la très interessante critique de Philippe Castellain sur "Jusqu'au bout sur nos Messerschmitt" D'Adolf Galland, un des as incontestés des combats aériens de la seconde guerre mondiale , et j'ai bcp apprécié cettecritique qui m'a rappelé ma jeunesse , j'avais lu ce livre en 1954 et je l'avais ,bien sûr, compré au "Grand cirque "de Pierre Clostermann (1948) . Deux remarques au passages : Si les modèles allemands initiaux étaient inférieurs , durant le conflit espagnol 36-39, aux Chato et Mosca (Polikarpov I15 et 16), le BF 109 leur était nettement supérieur et il fallut , pendant la guerre 39-45, attendre le Spitfire pour damer le pion au BF 109 , à tel point que Galland ,commandant la JG 26 "Schlageter" , put en demander à Göring, ce qui ne plut guère au gros Hermann !
Ma seconde remarque concerne le fait que le bouquin que j'ai lu,jeune , était en fait une traduction -croupion, rabougrie et remplie d'erreurs et d'approximations ,ce qui fait que je viens de commander le vrai bouquin du général Galland :"Les premiers et les derniers"(bonne traduction, cette fois ,d'Yves Michelet,le seu l hic étant que c'est maintenant un Collector et ça se paye, mais ,c'est bien connu, quand on aime on ne compte pas.
Dommage aussi que ce gars-là ait été du mauvais côté , c'était un Allemand mais pas un nazi .
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Dans la littérature de guerre, les témoignages d'acteurs ont une place toute particulière. Sous leur plume, l'Histoire s'incarne et à ce titre, leurs mots sont un héritage précieux à conserver et à faire connaître. Qu'ils soient du côté des vainqueurs ou des vaincus, il est utile d'entendre leurs voix pour comprendre les élans qu'ils ont vécu dans un contexte et une époque donnés.

Adolf Galland a été l'une des grandes figures de l'aviation de chasse allemande durant la guerre d'Espagne puis pendant la Seconde Guerre Mondiale. Plus jeune général de la Luftwaffe à sa nomination, il nous livre ici plus que son seul témoignage. Ce livre est davantage une histoire de cette aviation balbutiante qui en quelques années fera trembler toute l'Europe et qui s'écroulera tout aussi vite.

Sous la plume de Galland, on comprend vite que cette nouvelle arme était un colosse aux pieds d'argile du fait de sa conception même. L'entêtement de Hitler, la foi dogmatique de Goering n'ont pas permis l'avènement d'une véritable chasse moderne telle que la préconisait Galland. Et c'est tant mieux.

Au-delà de la simple réflexion stratégique ou technique, ces pages nous permettent aussi de comprendre combien l'Histoire et ses soubresauts tiennent parfois à bien peu de choses.
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Le général Galland nous livre ici ses mémoires forts intéressantes sur son parcours d'aviateur à partir de 1934.
De son affectation à la Légion Condor en Espagne jusqu'à la chute du Reich, on peut suivre pas à pas son parcours de jeune pilote de chasse jusqu'à ses fonctions de général de la chasse allemande.
Dans ce livre, passé les premières victoires, on sent très vite le désarroi d'un homme qui très vite va cerner les insuffisances stratégiques, tactiques, logistiques de la chasse allemande qui ne sera jamais une priorité de Hitler.
Il sera vite considéré comme un défaitiste, ses accrochages avec Göring seront fréquents. le premier est d'ailleurs célèbre, puisqu'il est retracé dans le film "la bataille d'Angleterre". C'est lui, qui jeune chef d'escadrille, demandera à Göring, pendant la bataille d'Angleterre, de lui fournir une escadrille de Spifire.
Coup de chapeau aussi au traducteur qui a réussit à rendre simple et agréable la lecture de ce récit.
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Biographie complète d'Adolf Galland, préférez: "Les premiers et les derniers"
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Froidement, j'écrasai le bouton de détente de mes quatres canons. Mes obus s'enfoncèrent dans le fuselage de l'Américain, montèrent vers la tourelle supérieure, fouillèrent son ventre. Soudain, la Forteresse se cabra, puis, dérapant sur l'aile, traînant un lourd panache de fumée, elle se mit en vrille pour s'abattre dans les vagues grises de la Mer du Nord. J'avais remporté une victoire facile, prévisible, conforme à mes propres instructions. Une vraie victoire de manuel du parfait pilote de chasse!
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Un beau jour, cependant, une des alertes permit d’abattre, au-dessus du Rhin, un avion inconnu. On tira de l’eau un homme indemne, mais blême de rage: notre propre général de chasse divisionnaire. Il avait voulu se promener à bord d’un petit avion de tourisme que nos pilotes avaient pris pour un avion de reconnaissance ennemi!
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