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EAN : SIE243505_145
Flammarion (30/11/-1)
4.23/5   11 notes
Résumé :
L'auteur, un journaliste australien, s'engagea en 1940 comme pilote de chasse en Angleterre. Fait prisonnier, il entra dans l'organisation X, que le cinéma a mise en scène dans le film fameux La Grande Évasion.

L'Angleterre cherchait le moyen d’atteindre les centres vitaux de ('industrie allemande : les barrages. Barnes Wallis, dessinateur de prototypes d'avions, croit avoir trouvé la solution...
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Les téléspectateurs qui suivaient régulièrement Les dossiers de l'écran d'Armand Jammot ont peut-être en mémoire une soirée consacrée à l'opération Chastise, accomplie dans la nuit du 16 au 17 mai 1943, par l'escadrille X (plus tard baptisée N°. 617 Squadron) de la Royal Air Force, dans le but de détruire les retenues d'eau de la région de la Ruhr, en Allemagne, ce qui était censé saccager par inondation les grands équipements de cette importante région industrielle à forte concentration urbaine.
Décollant de la base de Scampton, 19 bombardiers quadrimoteurs Avro Lancaster Mk-III de type 464, aménagés pour transporter la bombre Upkeep, conçue par l'ingénieur Barnes Wallis (qui, voyant un père de famille lancer en vrille horizontale des cailloux plats à la surface d'un lac écossais, avait trouvé l'idée de fabrication et les conditions d'emploi d'un engin explosif rebondissant de forme cylindrique lourd de cinq tonnes), dont les équipages (environ 133 hommes) placés sous le commandement du Wing Commander Guy Gibson (qui, à 24 ans, avait déjà 170 missions aériennes à son actif), effectuèrent des vols en rase-motte au-dessus de l'eau accumulée derrière les grands barrages du bassin de la Ruhr.
À une hauteur de 18,29 mètres, les avions devaient, au moment précis où les deux faisceaux lumineux de projecteurs embarqués allaient se rejoindre pour dessiner un huit sur la surface liquide, à distance calculée du point d'impact, larguer leurs bombes qui, après trois ricochets, devaient glisser le long de la paroi bétonnée jusqu'au pied du barrage, avant d'exploser au fond de l'eau - la déflagration provoquant dans l'édifice des fissures amenées à s'élargir jusqu'à libérer la totalité de la masse liquide, noyant tout sur son passage. Les barrages de la Möhne, de l'Eder et d'Ennepe furent ainsi plus ou moins détruits. Seul celui de Sorpe, construit avec d'autres matériaux, parvint à résister à l'attaque, qui fut coûteuse pour la R.A.F. et le Bomber Command,, puisque seulement 8 appareils, sur les 19 engagés, parvinrent à rejoindre une base britanniques. Reste que l'effet psychologique fut atteint cette nuit-là, et que les dégâts matériels frappèrent de stupeur les Allemands.
Il avait fallu à Wallis user de tout son pouvoir de persuasion pour convaincre le célèbre Arthur Harris d'accepter de passer de l'essai théorique, dont la mise en oeuvre fut assez laborieuse, à l'envoi de bombardiers dans un raid qui avait autant de chances de réussir que d'échouer.
Le film réalisé par Michael Anderson et projeté dans les salles à partir du 16 mai 1955 (avec Michael Redgrave dans le rôle Barnes Wallis et Richard Todd dans celui du Wing Comander Gibson), fut donc présenté aux Dossiers de l'Écran. Il a fait récemment l'objet d'une réédition en dvd et blue-ray. Mais nous lui ferons un gros reproche : les descriptions des essais et préparatifs de l'opération, pour intéressants qu'ils soient, occupent trop de place dans ce long métrage, rendant le film un peu "lourd" à force d'informations techniques. Et il a un autre défaut : il focalise notre attention sur cette entreprise de la nuit du 16 au 17 mai 1943. Alors que le livre de Paul Brickhill (au titre original de : The Dam Busters) étend son propos à l'emploi de l'escadrille dans les opérations postérieures. Il y eut des heures glorieuses et des heures dramatiques, non seulement en raison des pertes humaines et matérielles à déplorer, mais aussi à cause de la tuerie humaine que les bombardements alliés causèrent dans la population civile allemande. Vous me direz que c'était la guerre, et que la fin justifiait les moyens, y compris celui de briser le moral des populations dans les villes arrosées de bombes, opérations qui se firent de plus en plus meurtrières. Alors, doit-on considérer seulement avec admiration et célébrer comme des héros les hommes envoyés répandre la terreur sur l'Allemagne, le but étant d'anéantir le monstre nazi - objectif essentiel -, ou faut-il aussi regarder avec un oeil un peu plus objectif ce que peut causer de terrible une organisation de destruction de l'ampleur de celle que déployèrent les Alliés pour mettre fin à l'horrible Second Conflit mondial déclenché par le barbare régime nazi ?
Je laisse à chacun la liberté de répondre, sachant que le plus important était bien de terrasser le IIIème Reich.

François Sarindar
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Ce livre est tout simplement passionnant. Il se divise en deux parties. La première partie nous relate la lutte de Barnes Wallis qui a trouvé une solution dans la construction d'une bombe efficace pour la destruction des barrages. on suit pas à pas sa lutte contre les méandres de l'administration, qui continue d'exister même en temps de guerre, pour faire accepter son idée.
Après bien des échecs, son idée est admise et mise en oeuvre. Commence alors la deuxième partie du livre. On assiste aux missions de la 617ème escadrille, créée pour l'occasion, qui sur des bombardiers Avro Lancater, va mener plusieurs missions compliquées pour ne pas dire suicides.
Destructions de barrages, de rampes de V1 et V2, d'usines, de viaducs ainsi que du cuirasser Tirpitz et Lutzow, cette escadrille va devenir, grâce à cette techniques spécifiques et ses bombes spéciales, l'unité d'élite de bombardement de la RAF.
j'ai pris beaucoup de plaisir à lire l'histoire de ces hommes qui risquaient leur vie à chaque décollage.
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Une page passionnante de la guerre, avec la course effrénée pour trouver une solution radicale pour arriver à la victoire... Passionnant de bout en bout!
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
A vingt cinq ans, Léonard Cheshire était le plus jeune colonel de l’aviation anglaise. A première vue, ce rescapé de deux tours d’opérations ressemblait à un séminariste déguisé en officier supérieur plûtôt qu’à un forcené de l’action. Grand et mince, à la fois timide et sûr de lui, il ignorait cette imagination d’anticipation qui donnait à certains hommes des sueurs froides avant chaque départ en mission. Camarade charmant et pince sans rire lorsqu’il bavardait au mess, il devenait au décollage, un chef lucide, froid, capable de prévoir et de commander. Un chef idéal pour une escadrille suicide.
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