Mémoire de mes putains tristes

Un nom , une écriture très souvent plébiscités par nombre de lecteurs, et pourtant, ce livre n'aura pas sa place sur mes étagères.

Fantasmes d'un vieil homme de "90 ans " toujours vaillant !
qui, pour son anniversaire, veut passer une journée avec une jeune pucelle et pour cela va s'adresser à Rosa Cabarcas tenancière de maison close.

Et le livre commence, par un viol pur et simple sur une très jeune fille qu'il aperçoit de sa fenêtre, la jupe épousant ses formes mouvantes alors qu'elle se trouve au lavoir ....

Le ton est donné sur l'homme.
Certains passages se veulent pudiques et empreints de tendresse, mais à bien y regarder, se cache un fond glauque et malsain.

Garcia Marquez l'aurait écrit à l'aube de ses 80 ans.

Etait ce imaginaire ?
Où s'est il servi de ce support pour en faire un récit autobiographique ?

Quoiqu'il en soit,
après avoir tourné la dernière page,
et bien que n'ayant guère apprécié,
il ne manque pas d'en rester une caudalie littéraire
et c'est ça qui me surprend le plus.

Certes l'écriture de cet auteur est magnifique mais je n'ai pas cessé durant ma lecture d'être mal à l'aise face au sujet qui n'est autre que de la pédophilie. Comment un homme de 90 ans peut-il avoir envie avant de mourir, de faire l'amour à une jeune vierge d'à peine 15 ans. Alors même si cette jeune fille est en devenir de prostitution, je n'ai pas pu m'empêcher de condamner ce vieil homme. Voilà pourquoi je n'ai mis que deux étoiles.
Sans nul doute, je n'ai pas su apprécier ce roman et je m'en excuse car j'adore cet écrivain.

Le titre m'a intriguée, la quatrième de couverture m'a laissé penser que l'histoire pourrait être amusante. Hélas, le contenu s'est avéré en-dessous de mes attentes. J'ai apprécié la tendresse, les touches d'humour (mais vraiment par touches, subtiles) et la pudeur des descriptions... mais justement, j'ai peut-être trouvé ça trop pudique. Et embrouillé aussi. L'histoire "principale", entre le nonagénaire et l'adolescente, traine en longueur et puis, soudainement, on a droit à une cascade de souvenirs avec l'évocation successive de plusieurs femmes, presque à s'y perdre. Reste une histoire, presque une fable, attendrissante, peu divertissante à mon goût et assez peu crédible, mais finalement assez originale et qui se laisse lire. Cette lecture m'a fait l'effet d'un long voyage en train, à très petite vitesse, avec de nombreux arrêts, où il faut se laisser porter et attendre que ça se passe, avec philosophie.