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Fabrice Gardin (Autre)
EAN : 9782875932808
40 pages
Editions Samsa (09/02/2021)
5/5   1 notes
Résumé :
Pour moi, aujourd’hui, le plus compliqué est sans doute de ne plus avoir de nom. De passé honorable. J’ai dû changer mon nom. Mon vrai nom. Ça fait partie du programme de réinsertion. On vous change d’endroit. On vous éloigne du lieu où vous avez vécu, et surtout où vous avez frappé. On vous trouve un petit meublé discret. On vous met sur des pistes d’embauches. En revanche, pas besoin de relooking. Après vingt ans de prison, le changement physique a eu lieu tout se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Andréa… Andréa… Drôle de prénom pour une femme. Oui, en Amérique latine, c'est nettement un prénom féminin, mais en Europe, c'est plutôt masculin. Vous êtes européenne pourtant, non ?

Enfin ! Passons ! Nous ne sommes pas là pour discuter de cela. Vous avez passé dix-sept ans de votre vie en prison. Vous confirmez ?

Pas pour des queues de cerise ! Il s'agissait tout de même d'homicides…

Oh, rien de personnel, bien sûr ! Vous y avez pris part pour « la Cause » ! Oui ! Oui ! Pour libérer les ouvriers des chaînes de l'esclavage du capitalisme… Evidemment ! … Ah, oui ! Mais c'est bien sûr ! Vous étiez en guerre contre l'Etat… Rien de personnel, bien entendu ! Vous le faisiez pour améliorer le sort de l'humanité, hein ? du pur altruisme…

Critique :

Quarante-et-une pages… Douze euros ! Mon Dieu (je ne sais pas pour quoi je l'invoque Celui-là, je ne suis pas très croyant) que c'est cher !
Alors là, je dis : STOP ! J'ai été agréablement soulagé de payer cette somme pour ce court texte tant il m'a plu. Non, ce n'est pas une nouvelle… Encore que… « Mais alors de quoi s'agit-il ? », me demandez-vous avec une lueur de curiosité affûtée dans le regard. Alors, comme dirait Sarkozi, je vais vous répondre ! (Je sais qu'à la fin, il y a un « y », mais comme je n'ai pas envie qu'il me fasse un procès pour plagiat ou pour atteinte à l'intégrité de son image et de sa personne, je me suis permis cette modification du nom d'un personnage autrement plus important que moi… Et étant altruiste, je ne voulais pas ajouter un procès à la liste de tous ceux qui l'attendent…) Pardonnez-moi si je m'égare et si j'ai égratigné votre idole. Je ne suis qu'un petit Belge avec du sang, cent-pour-cent portugais, et même si a priori, il n'y a pas eu de consanguinité, on ne sait jamais, je n'étais pas encore là au moment de ma conception, il se peut qu'une faiblesse d'esprit soit la cause de cette allusion au grand Nicola (sans « s » pour éviter un procès, lire plus haut).

« le Droit à l'Oubli »… Un traité de neurologie ? Une étude reprenant les questions essentielles face aux malades touchés par Alzheimer ? Un article de loi ? Rien de tout cela ! Juste une petite pièce de théâtre ! Petite ? J'ai écrit « petite » ? Ouille ! Mais quelle erreur ! Permettez-moi de corriger le tir : une GRANDE pièce de théâtre d'une courte durée ! Peu importe la longueur pourvu qu'elle nous apporte un peu de bonheur ! (N'y voyez rien de sexuel, je ne tiens pas à être censuré !) Enfin… « Bonheur », « plaisir », ce sont là des mots un peu excessifs vu le sujet traité : le terrorisme ! Pas l'islamique bien trop présent aujourd'hui, ni celui d'une extrême-droite qui déteste à peu près tout le monde pour des raisons qui tiennent davantage de désordres psychiatriques que de connaissances politiques ! Il s'agit d'un extrémisme qui fut très présent en Europe, surtout après « Mai 68 » (pas mai 68 après Jésus-Christ, mais bien mai 1968 qui entraîna plus d'une révolution, notamment sexuelle, on a tendance à l'oublier). Mais je m'éloigne de mon sujet : le terrorisme d'extrême-gauche, celui d'Action Directe en France, de la RFA (Rote Armee Fraktion) en Allemagne, des CCC (Cellules Communistes Combattantes) en Belgique, des Brigades rouges en Italie, et je vous fais grâce de l'ETA, de l'IRA et d'etc.

Dans cette pièce de théâtre, deux femmes se font face, s'affrontent… L'une, Andréa, s'est laissée entraîner dans un mouvement terroriste… A l'insu de son plein-gré ? Non ! Sors de ce corps, Richard Virenque ! Elle était jeune, juste, à peine adulte aux yeux de la loi, mais complètement adolescente « rebelle » dans sa tête. le désir de servir une grande cause, mais pas assez de jugeotte et d'expérience pour prendre ses distances… L'autre, Dominique, est une journaliste. Une journaliste qui a couvert des conflits dans le monde entier jusqu'au jour où… Elle a été enlevée par des « moudjahidines combattant la présence étrangère » et a eu la désagréable « opportunité » d'être leur « invitée », souvent malmenée, durant d'interminables mois. Cette journaliste est là pour interviewer une ancienne terroriste, une repentie, pour tenter de trouver une explication au geste posé par ceux qui l'ont enlevée. Ces deux femmes vont-elles arriver à se comprendre ? Pas sûr, mais qu'est-ce qui vous prouve que je n'essaie pas de vous égarer ? Hein ? Une seule solution : commandez ce magnifique texte et lisez-le car l'intelligence de l'auteur, Fabrice Gardin, met en évidence le désarroi, et les certitudes, dans lesquels se trouvent ces personnes, le plus souvent très jeunes, qui se laissent embrigader dans des mouvements, qui leur font miroiter qu'ils vont changer le monde pour un mieux, qui leur promettent le Paradis pour mieux les précipiter en Enfer.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
J'avais tellement souffert de devoir obéir à une ligne de conduite que je ne partageais plus. Ma dernière année dans la clandestinité a été bien plus difficile à assumer que la prison. Quand j'ai été arrêtée, ce fut une libération. Je pouvais enfin lire et écrire ce que je voulais.
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Nous avons eu un comportement fanatique ! Je ne saurais dire à quel moment nous avons franchi la barrière. Il n'y a pas eu d'arrêt dans l'escalade. Pas de réflexion sur ce que nous faisions. Sur nos actes réels. Il y avait un raisonnement abstrait sur le monde et celui-ci impliquait des actions. On agissait, c'est tout ! Aujourd'hui, j'ai envie de dire que nous étions paumés, mais à l'époque nous étions les sauveurs du monde.
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Après mon arrestation, la prison est arrivée comme une libération. C'était un lieu où je pouvais à nouveau exprimer ma liberté. C'est fou, mais c'est ainsi. Au moment où j'ai été arrêtée, je n'étais plus liée à aucune organisation. Je pouvais enfin redevenir moi-même, sans plus aucune responsabilité collective.
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Je venais d'un milieu petit-bourgeois, je découvrais les ouvriers en leur portant la bonne nouvelle, je me rappelle qu'ils ne nous accueillaient pas à bras ouverts mais, dans notre orgueil, on se disait qu'ils ne pouvaient pas comprendre les défis qu'on relevait.

Et qu'ils nous remercieraient plus tard !
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Nous sommes des clandestins dans ce monde, nous oeuvrons pour une autre étape. Nous n'avons pas choisi la lutte armée pour le plaisir. Nos cibles sont clairement définies et identifiables, c'est l'état qui doit être attaqué et, pour que celui-ci comprenne, il faut l'ébranler. Pour le choquer, nous devons organiser des actions de choc.
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