Alors, comment dire… Je vais avoir du mal à faire une critique constructive, là… Lorsque j’ai refermé le livre, après la dernière page (oui, je suis allée jusqu’au bout, malgré les migraines qu’il m’a provoquée), je suis restée plusieurs minutes atterrée, avec un « Qu’est-ce que c’est que ce truc ? » tournant sans arrêt dans la tête.
Sérieusement, je ne m’attendais absolument pas à ça.
L’auteur a une énorme culture générale, c’est un fait… mais sa culture semble toujours être superficielle, quelque soit le sujet abordé et, franchement, c’est dérangeant. En clair, j’ai eu la très nette impression qu’il accumulait tout ce qu’il savait dans une vague tentative de démontrer une notion, sans forcément de lien logique, ni de rigueur scientifique dans sa démonstration. Du coup, quand on se frotte régulièrement à des thèses universitaires (comme c’est mon cas), c’est simple, on n’adhère pas, parce que tout est branlant, que rien ne tient debout ou repose sur des fondations de paille… De plus, le sous-titre de l’ouvrage est « Mythes et magie de la Quête du Graal ». Je cherche encore où se situe le mythe du Graal dans toute cette salade christianio-celto-judéo-je ne sais pas quoi… Par contre, pas un mot sur les romans de chevalerie… Quant à la magie, s’il y en avait, elle a dû se perdre quelque part entre la datation fantaisiste de l’époque d’Adam et Eve (ravie, de l’apprendre, au passage… Me demande ce qu’on fait de nos ancêtres australopithèques, du coup…) et la violente attaque contre la vilaine Eglise qui a voulu effacer les lignées des Seigneurs de l’Anneau (non, non, je ne plaisante pas !)
Après le fond, la forme, parce que là aussi, il y a de quoi à redire… La présentation est bien faite, avec un beau papier glacé mais, encore une fois, c’est l’auteur lui-même qui pêche (et là, je me suis sérieusement demandée comment son éditeur avait pu laisser passer une chose pareille). En effet, chaque chapitre aborde une thématique, lui-même découpé en parties… Comment se fait-il, alors, que ce qui est annoncé en titre de partie (ou chapitre, ça arrive aussi) ne soit quasiment pas abordé ? Pire encore. Quand une partie est construite sur deux notions, comment est-il possible qu’une seule soit abordée et que l’autre ne bénéficie que d’un paragraphe d’une dizaine de lignes sur un ensemble de deux ou trois pages, paragraphe glissé en plein milieu de la partie, sans aucun lien logique avec ce qui précède et encore moins avec ce qui suit ? Qu’est-ce donc que cette construction fantaisiste et brouillonne ? Les inexactitudes à la pelle étaient déjà bien suffisantes, merci bien !
En clair, pour moi, c’est illisible, chaotique, incompréhensible même, et absolument rien n’est démontré. C’est dommage. En même temps, si l’auteur n’est pas capable non plus de rester dans son sujet et de vérifier ses propres sources, le résultat sera forcément décevant. Ma critique peut paraître vitriolée, mais elle est à la hauteur de ma déception et des migraines subies. Peut-être que les fans d’ésotérique aimeront, peut-être même que certains d’entre eux pourront m’expliquer ce qui visiblement m’a échappé dans cet ouvrage que je trouve catastrophique. Pour moi, il reste un exemple de ce qu’il ne faut pas faire.
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Dans l’ancienne tradition, le dragon symbolisait la sagesse. Les Grecs pensaient que les dragons étaient les convoyeurs bienveillants de la connaissance, les Gaëls les considéraient comme les représentants de la souveraineté et les Chinois comme des porte-bonheur. Avec la tradition judéo-chrétienne, ils devinrent des êtres sinistres et intrigants. Cette vision découle directement du fait que les fois chrétienne et hébraïque faisaient en sorte de supprimer la connaissance plutôt que d’en être les défenseurs. Le dragon, gardien et porteur de sagesse symbolique, fut déclaré inutile et enfermé dans le sombre royaume de l’hérésie.