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Patrick Honnoré (Traducteur)Sae Cibot (Traducteur)
EAN : 9782203373341
200 pages
Casterman (24/10/2005)
3.88/5   530 notes
Résumé :
On ne sait presque rien de lui. Il travaille dans le commerce, mais ce n'est pas un homme pressé ; il aime les femmes, mais préfère vivre seul ; c'est un gastronome, mais il apprécie par-dessus tout la cuisine simple des quartiers populaires... Cet homme, c'est le gourmet solitaire. Chaque histoire l'amène à goûter un plat typiquement japonais, faisant renaître en lui des souvenirs enfouis, émerger des pensées neuves, ou suscitant de furtives rencontres. Imaginé par... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (88) Voir plus Ajouter une critique
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Ma rencontre avec le Gourmet Solitaire s'est faite sur un rayonnage d'Emmaüs. Je l'ai pris, rapidement feuilleté puis reposé. J'ai pris d'autres livres mais pas lui et je suis reparti. J'y ai repensé toute la journée avec regret, il me le fallait. Et s'il n'y était plus quand j'y retournais ? Obligé d'attendre la réouverture d'Emmaüs le samedi matin suivant. Mais je travaillais ce samedi matin. Je rentre donc du travail sur les chapeaux de roue, comptant sur une fermeture à 12h30 qui me laisserait, peut-être, une chance de l'y trouver encore. Ouf, j'arrive avant la fermeture ! Je fonce vers le rayon livre, à peine dans l'encadrement de la porte, je le cherche du regarde, je l'aperçois, il est là, je m'en saisis pour ne plus le lâcher, je le tiens, je ne repartirai pas sans. le bonheur tient à peu de chose parfois…

Le titre résume parfaitement ce manga. Nous suivons un homme toujours seul dans sa quête de lieux dans lesquels il va pouvoir se sustenter d'un encas, d'une collation ou le plus souvent d'un copieux repas. Nous découvrons donc ses repas successifs pris dans des endroits successifs. Moult détails nous sont donnés sur l'ambiance de l'endroit, son environnement et surtout sur le menu qui va constituer ses repas, allant des produits utilisés à leur préparation ou leur cuisson.

Quel intérêt me direz-vous ? Eh bien, c'est là que c'est fort. On a envie de connaitre le prochain repas, difficile de bien saisir pourquoi mais on accroche, on tourne les pages. Je pense que notre intérêt est lié au dépaysement, dépaysement lié au cadre, aux menus, aux recettes, aux ingrédients qui nous sont, pour une bonne partie, totalement inconnus. du coup, notre imaginaire vagabonde grâce à ces aliments, algues nori des rochers, peau de tôfu crue à la kyôtoïte, manjû grillé, shûmaï, sanchu, sukiyaki, algues hijiki bouillies…

Une somme de petits moments essentiels pour notre héros ordinaire qui apprécie toujours ces précieux instants avec délectation et gare à celui qui viendrait troubler le calme entourant son cérémonial. Son plaisir semble d'autant plus intense qu'il est solitaire…

Comme je le dis souvent, rien de tel qu'un bon petit plaisir solitaire !

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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C'est l'histoire d'un mec…
Mono-maniaque. Mais alors vraiment mono-maniaque.

Il est vaguement dans le commerce. Vaguement car sa passion du métier équivaut à ma passion pour les collections de pots de yaourts (en langage Trivial Poursuit, le dit collectionneur se dit glacophile).
Ne me remerciez pas, il est difficile de placer ce terme en société pour briller.
Allez donc vous vanter d'être glacophile à moins qu'une crise de masochisme aiguë ne vous pousse à collecter les regards atterrés et les moues méprisantes. Ou que vous ayiez programmé votre suicide social.

Bref, foin de mon parfait désintérêt pour la diversité du pot de yaourt nature ou aromatisé, notre représentant de commerce voyage à travers le Japon. Ce qui semble contredire mon propos précédent. S'il voyage, c'est qu'il est pour le moins consciencieux, voire passionné professionnellement (sa vie affective est une jachère).
Et ben non!

Le monsieur se fiche comme d'une guigne de ses affaires. Une fois expédiées, le monsieur n'est mû que par un organe unique que je soupçonne hypertrophié: son estomac.
Evidemment, il possède deux jambes qu'il actionne pour se déplacer mais la précision n'est qu'anecdotique. le moteur de son existence se situe dans le brassage alimentaire.

A peine arrivé quelque part (Kyoto, Tokyo, Okinawa, etc), il ne cherche pas le client mais le restaurant. Il veut se sustenter.
Le sushi est le moteur de son existence, la nouille frite son monument culturel. le champignon, son univers agricole. Pour lui, les sept merveilles du monde sont le nomiya, le sushi-bar, la brasserie, le boui-boui, la baraque à friture, le wok monumental, le panier à vapeur visitable 24H sur 24.
Toutes ses pensées (je dis bien toutes) tournent autour de son estomac incapable de ne pas fuir dans ses talons. le gourmet solitaire ne répond qu'à une unique injonction: "j'ai faim". Sa question existentielle: "Que vais-je manger?"

Hermétique aux fringales insatiables de ce super héros au super tube digestif, chapitre après chapitre, j'ai observé la progression vertigineuse du mur de tofu (soyeux ou pas), qui s'élevait entre nous.
Une fiole d'Hépatum à portée de main, je le regardais aller de ville en ville, dans sa quête obsessionnelle de nourritures diverses.

Parfois, une lueur se faisait. L'homme cessait de lorgner le wasabi pour considérer ses contemporains. Une étincelle allumait mon intérêt. Las, un bol de soupe le noyait illico.
De nouveau, un plateau s'étalait sous mes yeux, les prix m'étaient annoncés comme si, soudainement, j'allais embrasser l'addiction stomacale japonaise et me précipiter en direction du soleil levant dans l'unique objectif de liquider la production agricole et maritime de l'île en un bref séjour.

C'est donc l'histoire d'un asiatique qui mange pendant dix-huit chapitres et d'une lectrice occidentale qui a souffert d'indigestion aiguë au neuvième chapitre. Les algues, peut-être, n'étaient pas fraiches.

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Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de manga mais lorsque mon mari l'a vu sur une étagère de la médiathèque, il a tout de suite pensé à moi, sachant que j'ai une grande passion pour Jirô Tanigichi et je tiens à le remercier pour cette attention !
Cet ouvrage est divisé en dit-huit chapitres, chacun correspondant à un repas différent que prend le protagoniste dans divers endroits du Japon. Alors, ce que j'ai trouvé extrêmement marrant, c'est que dans chaque chapitre donc dans chaque repas, il y a un dessin de ce dernier avec la description de chaque aliment le composant et le coût de celui-ci. Alors, les prix étant bien évidemment indiqués en yens, je n'ai pas pu me faire une très grande idée de ce que cela faisait en euros mais bon, tans pis, je ne vais pas m'amuser à convertir les dix-huit prix pour me faire une idée pour savoir si les restaurant sont chers ou pas au Japon ! D'ailleurs, il n'est pas question uniquement de restaurants mais également de sortes de fast-food japonnais ou dans de simples supermarchés. Attention, lorsque je dis simple, ce ne l'est pas tant que ça puisque notre personnage, la quarantaine environ et qui travaille plus ou moins dans le commerce (mais l'on ne sait pas trop de quoi exactement), étant très souvent en déplacement, n'est pas un simple homme en quête d'un repas pour se sustenter mais il est avant tout un fin gourmet ! Un fin gourmet qui ne boit jamais d'alcool et qui ne peut pas (enfin, il y arrive une fois au cours de ses pérégrinations culinaires) se passer de riz pour accompagner ses plats.
Avec tout ce qu'il ingurgite, l'on pourrait s'attendre à voir la silhouette d'un homme fort mais, bien au contraire, il est plutôt musclé et assez bel homme (Merci Jirö).

Une alliance entre Jirô Taniguchi pour les dessins et Masayuki Kusumi pour le scénario très réussie mais j'avoue que ce livre m'a un peu déçue par rapport aux autres ouvrages de Taniguchi que j'ai lus car ici, il manque cruellement d'action et d'intrigue si ce n'est : que va bien pouvoir manger notre personnage pour son prochain repas ?
Un livre très vite lu, plaisant à regarder (j'adore vraiment des dessins de Taniguchi) et que je vous recommande si vous êtes vous aussi intéressé par cet illustrateur ou par les mangas !
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Les pérégrinations d'un commerçant au Japon. Il a pour particularité d'aimer la bonne chair. Au fil de ses déplacements, il cherche avant tout où il pourra se restaurer simplement. Il ne va pas dans les grands restaurants, mais ses goûts vont plutôt vers les petits restaurants, qui à priori, ne payent pas de mine.

On découvre également les particularités de chaque ville où il s'arrête, ce qui permet de découvrir un peu le Japon.

A travers ses déplacements, on apprend que l'homme est un solitaire, qui ne se lie pas, plutôt timide. En fait un grand adolescent qui n'a pas envie de grandir et qui ne s'engage pas. A deux reprises, il a rencontré l'amour, mais l'a laissé échappé.

Dommage que je ne connaisse pas assez la cuisine japonaise pour apprécier tous les petits plats décris, bien qu'ils m'aient mis l'eau à la bouche plus d'une fois.

Les Japonais sont des gens très discrets. Ils n'ont pas pour habitude de se dévoiler et de montrer leurs sentiments. Faire connaissance prend du temps, en tout cas c'est le ressenti que j'ai en lisant des livres liés au Japon. Cela va tellement loin, que quelquefois, les personnages me semblent un peu froids, voire indifférents. Il faut vraiment savoir lire entre les lignes. Mais peut-être, sommes-nous, nous français, trop exubérants par rapport à eux. C'est le choc des cultures.

Par contre, j'adore le rythme lent, paisible qui se dégage de ces manges.

Pas de note, car je ne sais pas laquelle mettre. Mais qu'à cela ne tienne ! Je lirai le 2ème manga qui vient de sortir, d'autant plus que notre fin gourmet se rendra en France.
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Voyage gastronomique au pays du soleil levant. La cuisine Japonaise n'a plus de secret pour moi. Après toutes ces recettes, ces menus plus alléchants les uns que les autres, je suis fin prête pour vous préparer un repas dans la pure tradition nippone. Ce manga, tsunami de saveurs et d'émotions, vous met l'eau à la bouche dés l'entrée et vous régale jusqu'au dessert.

Quelque peu désorientée par la lecture de droite à gauche, j'avoue qu'il m'a fallu un petit temps d'adaptation et parfois une relecture de la page afin de la savourer à sa juste valeur. Mais très rapidement j'ai été rattrapée par les dessins onctueux et la plume aigre-douce de Tanaguchi.

Fin gastronome et importateur indépendant, cet homme solitaire va durant dix-huit jours exciter nos papilles gustatives et nous balader dans les plus beaux quartiers de Tokyo ainsi que quelques villes afin de nous faire découvrir la fine gastronomie de son pays. Rien ne lui échappe, les grands comme les petits restaurants, les mets raffinés ou la cuisine rapide de comptoir. Tout va passer sous son regard et son palais critique.

Pas d'horaire pour passer à table, sa journée est rythmée par son travail mais surtout par ses fringales permanentes qui lui permettent de découvrir et de nous présenter les spécialités typiquement locales. Chaque jour un menu et le plaisir de le regarder passer à table, de découvrir en même temps que lui son plat du jour. Un vrai cérémonial. On salive de plaisir de voir ce gourmet solitaire repu. Voilà un livre, délicieux mille feuilles, où finalement il ne se passe pas grand-chose et c'est là que Taniguchi est maître en la matière car une fois que l'on a gouté à ce manga on ne peut le lâcher, par curiosité et surtout par gourmandise.

Ce gourmet n'est ni pressé ni stressé, il a ce qu'on appelle au Japon un sacré « Yogû». Il prend le temps d'apprécier et de savourer son repas, plus rien n'existe quand il est à table. Il honore chaque bouchée, chaque cuillerée, cela en devient presque jouissif de le regarder déguster son Takayaki, beignet de poulpe, ou un Mamekan, divine pâtisserie japonaise.

Au fil des restaurants, des décors nippons, des menus et de son appétit, sa mémoire et sa langue se délient pour nous laisser entrevoir une petite fenêtre sur son passé, ses amours, sa vie comme une auto-psychanalyse par la bouffe.

Si je l'avais suivi dans ses festins quotidiens, je serai une vraie petite Sumo. En attendant, je veux bien devenir votre geisha pour un soir et vous préparer, le souvenir d'un riz à la sauce Hayashi accompagné de ses bouchées à la viande façon Sûmaï, un délicieux Wagashi au doux nom sucré d'Amanatto suivi pour la digestion d'un bon saké.

Vous avez encore un petit creux ? Rendez vous avec le Gourmet Solitaire, une histoire sans faim !

Lien : http://marque-pages-buvard-p..
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critiques presse (3)
BDGest
04 avril 2016
Ode au bien-manger et à la fragilité de l'instant présent, Les rêveries d'un gourmet solitaire offre une pause(-repas) bienvenue au milieu du brouhaha des villes.
Lire la critique sur le site : BDGest
Auracan
13 décembre 2013
Chaque récit se déroule au rythme décousu des pensées du héros et l'empathie joue à plein, instituant une connivence inattendue entre le gourmet et son lecteur.
Lire la critique sur le site : Auracan
Actualitte
30 janvier 2012
On retrouve dans ce manga la tonalité nostalgique propre à Taniguchi, la méditation sur le temps qui passe et le moyen d'en ralentir le cours, le tout servi par un dessin net et apaisé...
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Extrait de la postface:

Le saké, chauffé juste à point, est excellent. Il s'harmonise parafitement avec cet endroit, avec ce bistrot, avec l'espace de la ville dans laquelle j'ai marché tout à l'heure, avec le flot de temps qui s'écoule ici. Le caractère "umai" (fameux) me vient à l'esprit pour exprimer cette correspondance. Ouh là...je crois que je commence à être un peu pompette... Et le myôga est un vrai bonheur: il n'est pas difficile de voir que c'est la patronne qui l'a confit ici même, elle vient de le sortir directement de sa jarre de sel, et de le découper rapidement en lamelles. Un parfum unique. Ça donne faim d'un bol de riz et d'une soupe au miso...
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Les Japonais ne mangeaient pas de viande rouge jusqu'à la fin du XIXe siècle. C'est donc à la cuisine occidentale (ragoûts, biftecks...) et coréenne qu'ont été empruntées les différentes façons de l’accommoder. Les barbecues coréens sont de nos jours extrêmement populaire et la viande de bœuf grillée est souvent citée en tête des aliments préférés des Japonais.
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J'ai un petit business d'import et de revente d'articles et d'accessoires de mode, mais je n'ai pas de boutique. Gérer un magasin c'est comme le mariage. Les responsabilités augmentent et au bout du compte, les semelles de la vie s'alourdissent. N'avoir de compte a rendre a personne, s'assumer en solitaire, pour moi c'est ça être un homme.
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Finalement... Ces femmes... Elles ont mangé à cinq heures ! Leur mari rentre du boulot, les gosses rentrent de l'école, Maman prépare à manger, mais elle n'y touche pas. J'imagine qu'elle dit : "J'ai pas faim"... Et ce qu'elle à fait de son après-midi, c'est son secret...
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Bento : boîte-repas le plus souvent destinée au déjeuner, qui contient généralement une partie de riz blanc et une partie de mets variés. (...) Ici, le bento est muni d'un système de chauffage instantané (en tirant sur une languette, de l'eau est versée sur une petite dose de chaux vive, ce qui dégage une très forte chaleur).
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Dans le 161e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Storyville, l'école du plaisir que l'on doit au scénario de Lauriane Chapeau, au dessin de Loïc Verdier et qui est édité chez Glénat. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie du deuxième tome de Madeleine, résistante baptisé L'édredon rouge, titre que l'on doit au scénario conjoint de Jean-David Morvan et Madeleine Riffaud, au dessin de Dominique Bertail et c'est publié chez Dupuis dans la collection Aire libre - La sortie du premier tome sur deux de l'adaptation du roman d'Umberto Eco Le nom de la rose par Milo Manara, un titre édité chez Glénat - La sortie du troisième tome de La fortune des Winczlav, un titre baptisé Danitza 1965 que l'on doit au scénario de Jean Van Hamme, au dessin de Philippe Berthet et c'est édité chez Dupuis - La sortie de l'adaptation en bande dessinée du roman Indiana de George Sand, adaptation que l'on doit au duo Catel Muller et Claire Bouilhac ainsi qu'aux éditions Dargaud - La sortie de l'album Je suis au-delà de la mort ! Que l'on doit L'homme étoilé et aux éditions Le Lombard - La réédition de l'album Elle s'appelait Tomoji que l'on doit à Jirô Taniguchi et aux éditions Rue de Sèvres à l'occasion de leurs 10 ans
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