Du "manque de logements accessibles aux catégories modestes" (...)
l'habitude est prise, dans les milieux politiques, médiatiques et même scientifiques de le qualifier de "problème de société". Une formulation dont le succès est compréhensible car elle évacue par avance l'interrogation qui, pourtant, devrait logiquement - et sémantiquement - en découler : de quelle société s'agit-il ?
(...) Et c'est ainsi que la "question du logement" peut-être sans cesse remise sur le tapis sans que jamais soient mis en question les rapports de production capitalistes dont elle est, directement ou indirectement, le produit.
Tout s'est passé, en somme - et tout se passe encore, pour beaucoup -, comme si, faisant inconsciemment de nécessité vertu, le néo-petit-bourgeois s'était résolu à ériger sa petitesse en mesure du monde.
C'est l'expulsion du peuple hors des lieux convoités par les profiteurs vers des zones excentrées ou dégradées qui constitue le fil rouge de l'histoire urbaine du capitalisme.
Paris, qui avait été le théâtre de tant d'événements grandioses et souvent tragiques auxquels les Parisiens prenaient part comme acteurs de premier plan, n'est plus qu'une scène désertée où l'histoire ne trouve désormais place que sous la forme de parodies dérisoires.
Jean-Pierre Garnier revient sur son parcours depuis Cuba jusqu'au Tréport et nous livre son analyse sur le covid, la guerre en Ukraine et la gauche qui est selon ses termes une "deuxième droite"