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4,27

sur 12524 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Que dire de ce livre ! L'écriture simpliste qui peut faire penser à la narration du point de vue d'un enfant est merveilleuse ! On s'identifie tant à Momo qu'à Madame Rosa tous deux condamnés par la vie mais qui s'aime d'une manière incommensurable ! Mon premier Gary et qui ne sera nul doute pas le dernier
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Comme dit l'adage mieux vaut tard que jamais et cela se confirme pour moi avec ce Goncourt 1975 de Romain Gary.

La narration à la première personne de Momo, ce petit garçon de 14 ans, fils d'une prostituée et livré en pension, contre rémunération, à Madame Rosa est intelligente et permet à l'auteur d'aborder une multitude de sujets sensibles très simplement.

Les musulmans, les juifs, la prostitution, le racisme, la fin de vie..

Le texte est plein d'amour, d'humour et de poésie.
Une pépite à lire absolument.
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"Les mômes qui se piquent deviennent tous habitués au bonheur et ça ne pardonne pas, vu que le bonheur est connu pour ses états de manque. [...] Mais je tiens pas tellement à être heureux, je préfère encore la vie. le bonheur, c'est une belle ordure et une peau de vache et il faudrait lui apprendre à vivre."

Ouaih, il est comme ça "Momo", ce petit gars de Belleville que tout le quartier reconnaît.

Avec sa gouaille et ses mots enfantins au début du récit, il dépeint la vie avec philosophie. Celle qu'il n'a pas choisie, celles de ses contemporains également, tous plus hétéroclites les uns que les autres.

Il nous raconte l'Amour (avec un grand A)pour sa nourrice décrépite et attendrissante, Madame Rosa. Cette ex-gagneuse pas très belle et juive qui l'a bien malgré elle, recueilli.

"Les kilos en trop de madame Rosa était une vraie source de difficultés, de peine dans la vie quotidienne."

"Sa santé n'était pas bonne non plus et je veux vous dire dès le début que c'était une femme qui aurait mérité un ascenseur. "

Avec un souci, du détail, Émile Ajar (plus tôt Romain Gary) nous entraîne dans l'enfance et l'insouciance, mais toujours protégé par des regards bienveillants.
Un conte tendre sur des sujets toujours actuels tels la drogue, le racisme, l'amitié, l'amour, la prostitution et oui, car le livre est drame, la fin de vie.

Ce livre a été félicité par un "Goncourt 1975" pour Ajar, qui avait déjà été primé en tant que Gary avec "Les racines du Ciel" en 1956.

Deux adaptations ont été faites au cinéma. La première avec Simone Signoret (multi primée)en 1977 et la seconde plus récente avec Sophia Loren en 2020.

Je reste cependant sous le charme de la première version à jamais.

Car on a certainement comme disent les vieux, "toute la vie devant soi" !
Et vous, vivez-vous L'AMOUR les yeux fermés ?
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Un récit émouvant car enfantin mais traitant de sujets tragiques. Comment se détacher d'un style aussi authentique et aussi vrai que l'odeur rafraîchissante de l'oxygène rien que pour deux petites minutes. L'appréhension d'une fin douloureuse qui vous transperce le coeur s'accroche à notre souffle.
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Probablement un de mes livres préféré. A chaque page une phrase à garder et chérir, à relire. Une phrase de la vie, de la mort du bonheur et du chagrin.
Momo est tellement juste, son regard plein d'acuité sur le monde nous tient tout au long du roman.
Un livre à relire.
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1er roman découvert de Romain Gary et j'ai apprécié sa modernité et l'originalité du style de “La Vie devant soi” qui m'a surpris car il donne l'impression d'une oeuvre rédigée au XXIe siècle. Son langage intemporel et ses thèmes toujours actuels font très contemporain. Ce roman, couronné du Prix Goncourt, est un incontournable pour son humanité et sa fraîcheur persistantes je regrette de ne pas l'avoir découvert plus tôt .
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Exceptionnel. Extraordinaire. Très facile à comprendre pourquoi Emile Ajar (Romain Gary) à remporter le Goncourt. La relation entre Momo et Mme Rosa est un espoir pour notre monde, surtout aujourd'hui. Juive, musulman, arabe, n'a aucune importance quand on s'aime. Ce bouquin, plein d'humeur, est plein de religion mais la religion n'a aucune importance a part d'un peu de folklore. Gary est un maître raconteur.
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Momo a 10ans. Musulman, il vit chez Madame Rosa, une vieille femme juive. Sortie (sur)vivante d'Auschwitz & ancienne prostituée, elle a créé une pension pour recueillir les enfants aux vies compliquées. Ce jeune garçon, plus mature que son âge l'indique, est confronté à la pauvreté & au rejet social. Peut-il s'en sortir? Et comment faire pour accompagner Madame Rosa qui sent son corps & son esprit faiblir de plus en plus?

D'entrée de jeu, on est dans la tête de ce petit garçon. Il raconte à voix haute qui il est et pourquoi il est là. L'enchaînement des phrases rebute au premier abord, les jeux de mots étranges laissent de glace. Momo est jeune, il répète des phrases, des expressions entendues, croit les comprendre mais les exprime mal. La relation qu'il noue avec cette vieille femme semble dérisoire au départ. Mais, elle se révèle être décisive pour son futur. Ce duo improbable démontre un amour filial sans lien de sang. Momo se construit sa propre famille. Même s'il doit voir des choses qu'un garçon de son âge ne devrait pas vivre. Momo grandit au fil des mois, au fil des rencontres & des épreuves de la vie. Quand la mémoire de Madame Rosa déraille, il l'aide, même s'il ne comprend pas les raisons de ce déraillement. de vieille femme dégoutante, elle en devient belle. La relation nouée entre ces deux êtres que tout oppose s'avère délicate, pleine d'amour et d'espoir. Les camps de concentration, les délits de faciès, les oppositions religieuses ne peuvent rien : l'amour & l'entraide sont le socle de chaque bonne relation.
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Relu 35 ans après l'avoir lu une première fois. Je craignais d'être déçu, déçu par le livre et déçu de l'avoir aimé, de m'être peut-être alors fait avoir, trompé par cette littérature naïve que je n'aime pas (Le petit Prince, l'alchimiste - un navet). Mais non, la magie opére toujours ! Ce livre est magnifique.
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On retrouve le style de Gary qui m'avait déjà désarçonné dans la promesse de l'aube , cet art qu'il a de rendre la parole de l'enfant si vivante, en oubliant la ponctuation, en déformant légèrement certains mots, en empruntant une syntaxe naïve …
Les jeux de mots sont au rdv et bien que rien ne soit lourd on est loin de l'écriture plate des auteurs à la mode.
On ne cesse d'être traversé par les rires et l'émotion et on ne peut être que touché par cet amour intemporel et plus que jamais symboliquement tres fort entre cette vieille dame juive et ce petit garçon arabe à qui sa mère, prostituee , l'a confié.
Après Momo se répète certes mais on lui pardonne tout.
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