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4,27

sur 12227 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'ai pas réussi à accrocher à ce roman alors même que je suis un fan inconditionnel de Romain Gary qui reste pour moi un prix Nobel oublié. C'est un regard sur la vieillesse (un sujet d'angoisse pour Gary) vu par les yeux d'un enfant que nous offre ici Émile Ajar.

Ce roman au style très naïf ressemble beaucoup aux chroniques de l'asphalte de Samuel Benchetrit qui sont pour le coup plus captivantes et pleines d'humour.

On est ainsi loin des promesses de l'aube et de cet « amour maternel » à propos duquel « la vie vous fait une promesse qu'elle ne tient jamais…. ». Romain et Émile restent quand même le seul auteur à avoir obtenu 2 fois le prix Goncourt (dont un pour ce roman) !
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La vie devant soi raconte l'histoire de Mohammed, fils de pute qui vit avec Mme Rosa qui a vécu les horreurs de la guerre. Ce dame garde dans l'illégalité les "fils de pute" pour les protéger.
En commençant le livre, je m'attendais à beaucoup mais le livre est arrivé au moment d'un gros coup de fatigue et il était difficile de rester plus de 5 minutes concentrée dessus. J'ai quand même été déçue, je m'attendais à autre chose, j'ai bien aimé quelques phrases plein de bon sens et de finesse mais d'autres ne m'ont pas pas tellement touchée, m'ont même laissée sceptique ou m'ont laissée une drôle d'impression.
L'image de la couverture est intriguante et tout à fait adaptée au contenu du livre, une femme et un enfant sur les genoux avec des pierres à la place des visages.
J'ai été surprise quand j'ai vu qu'il avait été adapté au cinéma, je ne m'y attendais pas du tout. Adapaté en 1977 au cinéma par Moshé Mizrahi. J'ai bien envie de voir ce qu'il donne !
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Un livre émotionnel à l'état pur, mais pas seulement, une très belle histoire et des citations en veux-tu en voilà.
"Je m'appelle Mohammed mais tout le monde m'appelle Momo pour faire plus petit. Pendant longtemps je n'ai pas su que j'étais arabe parce que personne ne m'insultait. On me l'a seulement appris à l'école."
A propos du bonheur Momo dit « Moi, l'héroïne je crache dessus. Les mômes qui se piquent deviennent tous habitués au bonheur et ça ne pardonne pas, vu que le bonheur est reconnu pour ses états de manque. le bonheur c'est une belle ordure et une peau de vache et il faut lui apprendre à vivre.

Le seul grief que je retiendrai de ce coup de coeur, c'est qu'il m'a été impossible de le lire d'une traite. La raison est bien simple, c'est qu'il m'a été difficile, de ne pas m'arrêter pour ne pas me laisser envahir.
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A Belleville, quartier cosmopolite et populaire, Momo habite avec Madame Rosa au sixième à pied ; il y a d'autres jeunes comme lui, enfants de prostituées, abandonnés et accueillis par cette femme, juive rescapée de la Shoah.
Monsieur Hamil, est-ce qu'on peut vivre sans amour ?
Le "oui" de Monsieur Hamil nous fait comprendre que la réponse est "non", et ça Momo ne l'oubliera pas.
Momo aime Madame Rosa et il devient le souffle de vie de cette vieille femme, bonne et généreuse, un lien se crée entre les deux et se tisse au fil des jours et des années, une complicité dans la joie et dans la peine. Garçon au début de l'adolescence, ignorant de son âge, Momo a la vie devant lui, et cela grâce à sa mère adoptive qui a su lui donner la confiance en sa valeur humaine. Et Momo nous raconte l'essentiel de sa vie.
Vie, amour, tolérance, maladie, racisme et mort sont des sujets sérieux et graves mais traités sans pathos. La voix de Momo a l'humour de son langage et celui innocent et grinçant à la fois des choses vécues et entendues. Les analyses qu'il fait des choses de la vie sans encore bien comprendre leur l'ampleur, délestent l'histoire de toute lourdeur. Momo avance en mettant un pas devant l'autre et connaît la vie jour après jour, car elle est devant lui.
L'enfant capte au vol des expressions toutes faites et les emploie à sa façon, et son langage jubilatoire réinvente une langue savoureuse et imagée, une langue à part entière.
La vie devant soi est un roman d'une fraîcheur captivante, d'un humanisme profond, d'une tendresse infiniment touchante, une émouvante histoire d'amour.
Livre hors normes par son style, ses trouvailles de technique narrative, son humour, son analyse du milieu des immigrés et des prostituées, par la nouveauté du traitement du thème de la misère, de l'enfance, de l'amour, de la vieillesse, de la mort. Livre d'un enfant qui a la vie devant soi, avec sa noirceur et sa lumière.
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Ce roman nous met face à une réalité dérangeante. Et raconter cette réalité du point de vue d'un enfant la rend d'autant plus perturbante.

Force est de reconnaître que Romain Gary a réussi là un tour de force. Son narrateur est parfaitement crédible et le texte extrêmement bien écrit.
Cependant, j'ai du mal avec les situations dramatiques racontées à hauteur d'enfant. Parce que dans mon monde de Bisounours (pourtant trop souvent confronté au réel) les enfants devraient être préservés de tels événements.
Le vocabulaire, les expressions mal comprises et mal employées, les tournures de phrases... Tout ceci créé une certaine drôlerie qui participe à un détachement, une prise de distance par rapport aux événements racontés. Et, comme la situation paraît normale à un enfant qui n'a rien connu d'autre, on est amenés à accepter l'inacceptable.

Le personnage de Momo, ceux de Madame Rosa et Madame Lola... Tous sont attachants et bizarrement crédibles, malgré une accumulation d'informations plus étonnantes les unes que les autres. Mais l'écart entre les évènements racontés et le ton m'a empêchée d'être dans l'empathie. Je n'ai pas été émue par l'histoire de Momo, alors que j'aurais dû l'être.
Un rendez-vous manqué qui ne m'empêchera pas de poursuivre ma découverte de l'oeuvre de Romain Gary.
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Je suis une grande fan de Romain Gary, il m'était donc impensable de ne pas lire cette oeuvre un jour. Evidemment cette histoire racontée du point de vue d'un enfant, Momo, est très touchante, très dure aussi.
Le style est assez particulier, ce sont les mots, la syntaxe d'un enfant, et cela m'a perturbée au début même si l'on s'y habitue. Cependant, ce n'est pas mon livre préféré de Romain Gary, je préfère ses romans plus poétiques, plus légers aussi. Mais je comprends que ce roman très réaliste soient l'uns des plus reconnus dans son oeuvre.
J'avoue avoir été un poil déçue par ce roman qu'on m'avait tant recommandé, je ne me suis pas attachée autant que je l'aurais cru à Momo et aux autres personnages.
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Momo, jeune garçon musulman abandonné a été recueilli par Madame Rosa, ancienne prostituée juive impotente et malade. Elle survit en hébergeant clandestinement des enfants de prostituées moyennant rétribution à Belleville. L'après-guerre s'efface et le quartier est cosmopolite et coloré.
Dans ce monde interlope où l'on vit en marge, aucune règle de la société n'est réellement respectée. Fausse identité, illégalité, chapardage, mensonge, moquerie, dérégulation de la langue française, absence totale de langue de bois sont de rigueur. Chacun transgresse peu ou prou, selon ses besoins, les lois, les religions, les codes communs. le lien qui tient cette communauté serait l'entraide entre déshérités, la tolérance et la compassion.
En ce sens le roman s'apparente à un conte où les personnages s'affranchissent d'une réalité trop pesante au profit d'univers poétiques ou fantasmés.
L'écriture est assez heureuse, la parole omniprésente de l'enfant mélangeant tous les registres permet a Romain Gary-Emile Ajar de s'en donner à coeur joie. L'empathie et l'amour s'installent peu à peu et on sort de sa lecture ému.Toutefois le parti pris du récit raconté par un enfant bride l'auteur que j'ai (re) découvert mieux inspiré récemment dans la Promesse de l'aube.
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Voilà un bien joli livre empli de bons sentiments et d'humanité. Derrière une apparence enfantine se cache un texte beaucoup plus profond qu'il n'en a l'air. En donnant la parole à son héros, un gamin d'une dizaine d'années, Gary se permet de jouer avec la langue Française, jouant sur les mots, les contresens, les vérités populaires et les expressions françaises prises au premier degré. En se plaçant ainsi à hauteur de vue du jeune Momo, on observe la vie de quartiers avec le regard d'un gosse. C'est réussi et souvent drôle. Et cet humour léger permet à l'auteur d'aborder des sujets aussi difficiles que les sans papiers, la prostitution, l'abandon, l'identité sexuelle, la fin de vie et l'euthanasie, la cohabitation entre juifs et musulmans. Autant de thèmes toujours d'actualité pour un livre écrit au milieu des années 70. le bémol vient pour moi de la finesse de l'histoire qui si elle est agréable à suivre reste néanmoins un peu ennuyeuse.
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Merci à Nowowak pour son aide a critiquer un livre sur lequel je ne sais pas quoi dire !

"Ce livre est un conte philosophique et une magnifique oeuvre d'art. Un repas d'ivresse à dévorer à pleines dents. C'est un voyage dans l'espace mais aussi dans le temps que nous offre ce récit avec une aisance haute en couleurs et un humour ambitieux. Une histoire de courage et d'humanité. Dans ce livre bien à part, l'auteur nous livre sa passionnante vision du monde. Il a mis tout son art pour nous offrir un plaisir jubilatoire et une oeuvre à déguster, une oeuvre complexe et tendancieuse. Visuels et poétiques à la fois, safaris féeriques, les différents chapitres happent les lecteurs avec un grand raffinement, une saveur presque indécente.

La littérature après la signature d'un tel ouvrage ne sera plus jamais tout à fait la même, à l'image de son auteur qui s'est livré tout entier dans cette aventure hors du commun. le ton unique et particulier révolutionne le genre avec infiniment d'humour et de poésie. L'ouvrage se place dans la cour des grands, dans le panthéon des classiques incontournables. L'auteur parvient avec douceur et brio à solliciter nos rêves et nos fantasmes, à passer du sourire aux larmes, grâce à des personnages attachants et drôles. L'émotion littéraire est forte et nous tient en haleine jusqu'à la dernière page.

Ce roman n'a pas volé son succès et constitue une oeuvre délicieuse, à part, un livre hybride qui en préfigure bien d'autres et dont on ne peut dire que du bien. C'est le roman de la dualité que nous offre ce monument avec une humanité tragique et une ambition légitime. Comment ne pas être en symbiose avec l'écriture qui alternant un rythme allegro et un mouvement pianissimo nous offre une symphonie impitoyable qui nous martèle les sens jusque tard dans la nuit."


Lien : https://pasplushautquelebord..
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Découverte de Romain Gary, eh oui mieux vaut tard que jamais. Un de ses titres phares si souvent commenté, aussi que dire de plus.

Un roman un peu atypique. Momo est un jeune enfant de 10 ans qui a été placé chez Mme Rosa, une juive ancienne déportée , prostituée qui maintenant s'occupe en douce des enfants de celles qui se défendent comme dit le jeune Momo. Fils de pute au premier sens du terme, musulman, il nous raconte sa jeunesse auprès de cette femme atypique dont la santé se détériore peu à peu.
Avec un style très enfantin, le récit se fait de la bouche de Momo, on oublie que c'est écrit par un adulte. Les tournures de phrases, les mots employés pris en contre sens donnent une fraîcheur au texte comme si c'était bien un mome qui racontait son enfance.

Un roman tout en tendresse pour cette femme qui se dévoué pour ces fils de pute pour leur éviter l'assistance publique.
Une belle découverte
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