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Wilt tome 3 sur 5
EAN : 9782264042453
384 pages
10-18 (01/08/2005)
3.78/5   258 notes
Résumé :
Wilt supervise l’enseignement des « Humanités » dans un lycée technique : le Tech. A la suite d’une rivalité entre deux policiers qui se livrent une guerre sans merci, il est soupçonné d’avoir trempé dans la mort suspecte par overdose d’une élève du Tech. La police truffe alors sa voiture d’émetteurs. Or, pour arrondir ses fins de mois, Wilt donne des cours particuliers à des officiers de la base américaine voisine. La base, détectant les émetteurs de la police, le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Déjà le troisième volume de la série des Wilt que je lis et c'est toujours un grand moment de rigolade !

Les personnages évoluent et se bonifient. Eva a toujours envie de bien faire, mais son envie est proportionnelle aux catastrophes qu'elle provoquent. Wilt a enfin acquis une position élevée dans la hiérarchie, pour le meilleur comme pour le pire : entre des professeurs dépressifs et désabusés, des hystériques ou ceux qui tentent des méthodes d'enseignement aussi originales que sans effet, il n'a pas une seconde pour souffler. Et s'il trouve décidément toujours le moyen de se retrouver au coeur d'événements qui lui échappent, il semble bien qu'il ait accepté cette fatalité et qu'il soit aguerri à se défendre en toute situation.
Home, sweet home ? Nooon, voyons, pas chez les Wilt. Les quadruplées ont décidé de multiplier les bêtises, les cris et les questions au carré en grandissant, ce qui ne contribue pas à apaiser son stress. Un criminel à qui il donne des cours particuliers en prison menace de le tuer s'il ne fait pas ce qu'il lui demande ? C'est la goutte d'eau qui va faire déborder le vase et le rendre parano, lui faire faire les choses les plus irrationnelles, au point qu'il va sérieusement éveiller les soupçons de la police et des officiers de la base américaine, qui vont le mettre sur écoute, le suivre et penser à le liquider. le problème, c'est qu'ils ne savent pas qu'avoir à faire à Henry Wilt, c'est immédiatement se mettre Eva dans les pattes, Eva plus à même de déclencher la prochaine guerre nucléaire que n'importe quelle crise de Cuba. Et qu'elle pourrait rabattre le caquet de Nixon comme de Brejnev. Énervante, pour sûr, elle l'est. Mais en même temps, on s'attache vraiment à ce personnage comique malgré elle, qui par ses actions rocambolesques m'a fait pleurer de rire.

Bref, une fois de plus, j'ai été happée par le tourbillon de la famille Wilt qui vous embarque pour une tornade de rire, de situations toutes plus improbables les unes que les autres. J'ai savouré avec autant de plaisir la plume mordante de Tom Sharpe qui sous couvert de fiction dresse un portrait ironique et même cynique des forces de l'ordre, des militaires, des conservateurs et surtout des services de contre-espionnage. Les sujets de Sa Majesté en prennent pour leur grade, le tout avec un humour féroce, tantôt cru, tantôt subtil et bien tourné ! C'est rock'n'roll british et autant vous dire que ça swingue.
Les volumes 4 et 5 m'attendent mais je vais faire une pause avant de les entamer et je ne sais pas encore si je les chroniquerais. Au bout de trois volumes, j'espère vous avoir convaincu que la série vaut le coup et je voudrais éviter l'effet de répétition qui pourrait se produire à écrire sur tous les tomes.
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Dans ce troisième opus de cette délirante série, Wilt est tour à tour soupçonné de trafiquer de la drogue, d'être un espion à la solde des russes et de tromper sa femme. Inutile de dire qu'avec son bagout habituel il s'en sortira indemne, pour ne pas dire grandi. Et je ne dévoile pas de punch ici car il n'y a pas de doute pour le lecteur qu'il saura retomber sur ses pattes. C'est plutôt les satires féroces des forces de police anglaise, de la police militaire américaine et de la copine féministe enragée et aveuglée de sa femme qui retiennent l'attention et dilatent la rate. J'ai ri de ces situations impossibles, des réparties cinglantes, de l'imbécilité érigée en système. Les diaboliques quadruplées de Wilt ajoutent du piquant, sa femme d'inattendus moments de tendresse et ses collègues de l'université un point de vue jouissif sur l'instruction moderne. Un joyeux moment de lecture !
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Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu cette série, un petit coup de pouce du destin m'a aidé à sortir ce troisième tome. Ayant beaucoup aimé les deux premiers je pensais passé un bon moment mais j'ai beaucoup moins aimé ce troisième opus.

Pourtant le personnage de Wilt est toujours aussi loufoque mais ici ce tome se concentre plus à la base sur le travail de celui-ci avec un inspecteur venu visiter sa classe entre autre, une situation plus qu'embarrassante avec une collègue va également survenir avec une de ses collègues.

La partie ou Wilt est pris pour un espion cependant m'a laissé complétement de marbre, de même que lorsque les théories marxistes sont évoquées.

Il y a quelques moments plus sympathiques à lire lorsque notre personnage revient à la maison mais cela reste anecdotique dans ce troisième tome.

Le moins bon des tomes pour moi pour le moment, je continuerai cependant cette série en espérant que le quatrième tome relèvera le niveau.
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Sortant à peine de la lecture de Wilt 2, traduit par Christine Guérin chez 10/18, le choc est rude en lisant la traduction du tome 3 par Henri Loing pour le même éditeur. Un problème récurrent se constate très vite : la concordance des temps et l'utilisation des temps laissent songeur. Pour relater les aventures de Wilt, on passe ici du présent au passé, ou l'inverse sans aucune logique. le traducteur vous fait un paragraphe au passé simple, imparfait, plus-que-parfait, et au paragraphe suivant, qui relate la même action, on passe au présent. C'est comme ça tout au long du roman.
On aurait aimé aussi quelques notes de bas de page renvoyant au tome 1 ou au tome 2, à destination des lecteurs qui commenceraient par le tome 3.
Sinon, on retrouve les codes des tomes précédents : le Tech, les aventures loufoques déclenchées par un simple quiproquo ou une simple phrase décalée. Attention, on sent la répétition, un peu comme dans les livres Dexter, certes d'un tout autre genre.
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Le troisième opus de la série des Wilt est dans la même veine que les précédents. On peut en résumer l'esprit par cocasse et décalé.

Henry Wilt est à la fois professeur et responsable du département des "Humanités" au Tech, un établissement d'enseignement technique qui semble être dédié à la formation des cas les plus désespérés de Grande Bretagne. Les étudiants de "Plâtres 1", "Boulangerie 2" et "Secrétaires 3" semblent tous être des cas sociaux, décérébrés, violents et sans espoir d'amélioration. Les professeurs sont pour les plus intelligents de grands désabusés, ou pour le pire des allumés de l'enseignement aux méthodes aussi innovantes qu'inefficaces.

Dans cet épisode, une étudiante (de la section 3 des secrétaires) est retrouvée morte dans les toilettes des professeurs, vraisemblablement victime d'une overdose. Un nouvel inspecteur chargé des stups prend l'affaire en main avec en cible de mire le dénommé Henry Wilt qui traine une lourde réputation d'emmerdeur au niveau du commissariat local. Les plus anciens flics se méfient comme de la peste de cet hurluberlu qui les as mené en bateau et pour certains au delà de la crise de nerfs. Cette fois encore la trajectoire de Wilt fait des embardées. Empêtré dans sa vie professionnelle comme dans sa vie privée dans des situations rocambolesques il va déclencher catastrophes sur catastrophes. Son pouvoir de destruction s'amplifie encore par la puissance dévastatrice de sa femme Eva et de ces quadruplées qui ravageront ainsi une base militaire américaine.

En arrière fond de l'histoire, on découvrira sous la plume pleine de sarcasme de Tom Sharpe, la stupidité paranoïaque des militaires et de ses services de contre-espionnage, l'aveuglement acharné de la police, l'absence de sentiment d'une aristocratie britannique plus soucieuse des apparences que de sa progéniture, le refoulement sexuel de l'ensemble qui entraine par voie de conséquence des débordements frénétiques touchant même les plus jeunes têtes blondes.

On passe tour à tour de l'humour le plus fin au plus gras. Avec Tom Sharpe personne n'est épargné pour notre plus grand plaisir.

10 juillet 2012
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
- D'emblée, ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi vous étiez là ?
- Et moi donc, répondit Wilt. Je suis arrivé vendredi soir pour donner mon cours comme d'habitude et tout d'un coup, sans crier gare, on me gaze, on me fait des piqûres, on m'habille comme si on allait me passer sur le billard, on me trimballe à droite et à gauche avec une saloperie de couverture sur la tête et on me pose des tas de questions stupides sur du matériel de transformation dans ma voiture...
- Du matériel de transmission, précisa le colonel.
- Si vous voulez, continua Wilt, et on me dit que si je n'avoue pas que je suis un espion russe ou un fanatique chiite, on va me faire sauter la cervelle. Et ça n'est là qu'un hors-d'oeuvre. Parce que, après ça, je me retrouve dans une chambre à vomir, avec une bonne femme habillée comme une putain qui jette sa clé par la fenêtre, me fourre ses nénés dans la bouche, pour finir en tentant de m'étouffer avec son con, et vous voulez que je vous donne une explication ?
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Wilt, resté en dehors de toute cette controverse, s’était demandé en silence, comme il le faisait maintenant, d’où vient cette curieuse idée très récente que les mots peuvent changer les choses. Un cuistot est un cuistot, n’en déplaise au titre de « Savant culinaire » dont on l’affuble. Quant à l’employé du gaz, lui donner du « Spécialiste en liquéfaction et gazéification » ne change rien au fait qu’il n’a jamais suivi qu’une formation d’employé du gaz.
.../...
— On n’est plus dans le coup, mon vieux, soupira Braintree. La réalité, c’est que les ordinateurs sont là et bien là, et que les enfants savent s’en servir, et pas nous. Langage compris.
.../...
Je leur ai quand même fait passer un mauvais quart d’heure, à toutes ces enflures ; de toute façon il faut bien qu’il y ait quelqu’un pour les ramener sur terre de temps en temps. Ils ne vivent que dans les nuages, là où tout est net et hygiénique parce que c’est un monde qui n’est peuplé que de mots. Comme ça rien ne s’y passe jamais. Vu ?
.../...
— Essayons de remonter de là à ses comportements précédents. Vous n’avez rien remarqué de particulier ? Le capitaine Clodiak nia de la tête. — Non, rien. Il n’est pas homosexuel, plutôt bien élevé, il n’a pas tendance à draguer les femmes ; je dirais même qu’il a des complexes, peut-être est-il un peu dépressif. Rien que je puisse classer comme inhabituel chez un Anglais.
.../...
L’être humain civilisé est un mythe, une créature légendaire qui existe seulement dans l’imagination des auteurs de romans, où ses fautes et ses faiblesses sont expurgées et son sens du devoir et du sacrifice magnifié.
.../...
« Fous philanthropes » est exactement la bonne formule pour désigner les Américains avec leurs bases aériennes, leurs armes nucléaires, et leurs imbéciles diplômés du Département d’État qui sont capables de confondre un bon père de famille, parfaitement insignifiant, avec un stalinien pur et dur, membre du K. G. B. – et qui arrosent ensuite la planète entière à coups de milliards de dollars pour tenter de défaire les conneries qu’ils ont faites.
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Alors qu'il se précipitait vers la grille d'entrée, il fut interpellé par trois agents.
- Vous allez où comme ça ? lui demanda l'un d'entre eux.
Le directeur, livide, le regarda fixement.
- Je suis le directeur, répondit-il. Le directeur de cette prison, ajouta-t-il en montrant le bâtiment. C'est clair ?
- Vous avez vos papiers, monsieur ? demanda l'autre. Je ne dois laisser entrer ni sortir personne. J'ai des ordres.
Le directeur fouilla dans ses poches et ne put en extraire qu'un peigne et un billet de cinq livres.
- Écoutez, brigadier... commença-t-il.
Mais l'agent était déjà en arrêt : non pas devant le peigne, mais devant le billet de banque.
- A votre place, je n'essaierais pas un truc pareil.
- Quel truc ? Je n'ai rien d'autre sur moi.
- Vous avez vu ça, chef ? disait l'agent. Y en a qui essaie de m'acheter...
- Vous acheter ? Qui est-ce qui a parlé de vous acheter ? explosa le directeur. Vous m'avez demandé si j'avais mes papiers et, quand j'ai eu fini de vider mes poches, vous m'accusez de vous acheter. Demandez au gardien de service, bon Dieu, il me connaît.
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Wilt (...) se demanda pour la millième fois ce qui faisait qu’un comité transforme toujours des hommes et des femmes cultivés, relativement intelligents et possesseurs de titres universitaires, en gens acerbes, ergoteurs et ennuyeux, dont le but unique est de s’écouter parler et de prouver aux autres qu’eux seuls possèdent la vérité.
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[...] Il tomba sur sa secrétaire, Mrs Bristol, complètement paniquée.
- Oh ! Mr Wilt, fit-elle en se précipitant sur lui au moment où il entrait dans son bureau. Venez vite. Elle est encore là et ce n'est pas la première fois.
- Ce n'est pas quoi, la première fois ? répéta Wilt [...].
- Que je l'ai vue ici, bien sûr.
- Vue qui où ?
- Elle. Là, dans les toilettes.
- Elle, dans les toilettes ? dit Wilt avec le secret espoir que Mrs Bristol n'était pas repartie dans un de ses grands numéros.
Une fois, en effet, elle était littéralement entrée en transe lorsqu'une fille de Gâteaux 3 lui avait annoncé, en toute innocence, qu'elle avait cinq petits pains dans le four.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, ajouta-t-il.
Mrs Bristol non plus, semblait-il.
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Par les temps qui courent, avouez qu'on lirait bien une bonne comédie réussie ? J'ai ce qu'il vous faut.
« Wilt » , de Tom Sharpe, c'est à lire en poche chez 10/18.
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