Écoutez nos défaites

Rappelons le principe du roman (nos défaites, nos guerres, passées et présentes) et sa construction chorale et historique. Un choix d'alternance de chapitres entre aujourd'hui (le Moyen-Orient essentiellement) et les guerres d'autrefois (Hannibal, la guerre de Sécession...) qui conduit, je suppose, à construire une allégorie, un truc construit, quoi...

Bon, voilà qui signe mon divorce définitif avec cet auteur ; encore un roman où je me suis prodigieusement ennuyée (vive la lecture en diagonale pour la rendre supportable) et où le style m'a agacée (c'est ce qui m'a conduit à souvent abandonner des romans de Gaudé en cours de route : je n'accroche pas à ce style à la fois sec et pompeux).

Se voulant érudit (références à l'actualité et à l'Histoire, ce roman me fait surtout l'effet d'un truc hyper fabriqué (genre "voyez un peu ce que je suis capable d'écrire"), faussement grandiloquent et au final totalement ennuyeux.
Divorce par consentement mutuel (oui oui, Laurent Gaudé sera d'accord aussi !) prononcé !

C'est un livre qui dit que la guerre c'est pas bien et ça rend tout le monde triste : les hommes parce qu'ils doivent tuer d'autres hommes, les femmes parce qu'elles sont amoureuses des hommes qui vont peut-être se faire tuer et du coup, elles restent célibataires pour éviter d'être tristes. Gaudé fait toujours plus ou moins le même livre en ne prenant aucun risque idéologique. le point discutable, c'est qu'il utilise sans cesse le même matériau, c'est une manière d'y trouver son bon plaisir sans en avoir l'air.


A part ça, très bon conte à lire à un gosse si on ne souhaite pas qu'il décide plus tard de rejoindre l'Armée, qui recrute à grands bras (là-bas au moins j'aurais peut-être enfin un vrai salaire ?)

C'est mon premier Gaudé ...et il y a de fortes chances pour que ce soit le dernier . le monsieur est érudit, il sait écrire ( je crois même qu'il s'en doute un peu trop) mais sa prose m'est très rapidement tombée des mains . "Ne forçons pas notre talent" , dans ce cas je picore mais les seuls passages qui ont trouvé grâce à mes yeux sont les passages historiques (les passages sur Hannibal et Grant sont même plutôt bons ) mais le reste ...Bon, soyons gentil, n'en dégoûtons pas les autres mais pour moi,merci ,terminé, je ne suis pas client !

Lecture impossible par manque de décodeur. Les personnages, époques, lieux, histoires changent aux paragraphes et comme souvent cela commence par ‘il', on se pose la question Mais de qui parle-t-il ? 36 pages lues pour trouver :
- Assem Ghraieb, espion ( ?)
- Mariam, archéologue,
- Sullivan, sauvé par un hélicoptère,
- Un général des armées alcoolique, en 1961,
- Mobilisation générale sous Mussolini,
- Harlé Sélassié, roi d'Ethiopie,
- Hannibal.
Sans compter que ces personnages racontent d'autres personnages. Je cite le quotidien québécois le Devoir : ‘Frotter ses lecteurs d'aussi près à l'horreur était-il vraiment nécessaire ?'Donc, pas pour moi. J'ai aimé les premiers Gaudet, mais au fil du temps, son style devient de plus en plus pompeux et prétentieux. Sur ce, je préfère aller boire un bon GODET que de continuer à en lire.

Ce livre m'est malheureusement tombé des mains. le récit décousu et entrecoupé d'autres récits m'a paru tellement confus qu'à chaque reprise de lecture je ne savais plus ce qui était évoqué. Croiser ainsi différents récits historiques de batailles peut sembler une bonne idée mais les saupoudrer paragraphe par paragraphe tout en essayant d'adopter un style très littéraire a vraiment gâché mon expérience et a fini par me lasser. Pourquoi n'avoir pas simplement raconté les récits les uns après les autres pour nous permettre de les intégrer au récit de cette rencontre amoureuse ? Gaudé n'est pas ma tasse.

Livre fatigant et ennuyeux. Style d écriture pompeux et trop répétitif. le message passe dès les premières pages , à quoi ça sert alors de le répéter jusqu'à la dernière . Les récits historiques fatiguent davantage. La lecture diagonale est le seul remède à ce livre qui aurait pu ne contenir que cinquante pages maximum. Je regrette mon choix.