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sur 1120 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Écoutez nos défaites est comme le refrain de l'histoire des hommes, qui, malgré les leçons du passé, répètent les mêmes erreurs. Ils se battent pour la gloire et la victoire, mais chaque bataille ne peut être que défaite, quand l'homme va trop loin dans la barbarie.

Mariam est archéologue, elle se bat pour préserver les œuvres d'art, dans une région où l'obscurantisme tente d'étouffer toute lumière. Assem travaille pour les renseignements français. Il a vu trop d'horreurs pour croire encore à une possible victoire. Chacun d'eux tente de rester en équilibre en prenant pour béquille l'art ou la poésie.
Les mots et les objets d'art sont des armes indestructibles face à la folie des hommes, ils sont la preuve que l'homme ne vit pas que de défaites, qu'il sait faire autre chose que de courir après la victoire, qu'il sait vivre et aimer la vie. Dans ces moments-là , il n'y a pas d'échecs.

Un livre sur le temps qui entremêle les époques à travers différentes batailles. La défaite pointe toujours le bout de son nez. La défaite est en chacun de nous puisqu'un jour nous devons capituler et nous en aller. Mais il n'y a pas d'échec si on se laisse vivre pleinement sans se perdre dans l'action, en rejetant l'obéissance et en prenant le temps de "mettre des mots sur le monde", en retenant les leçons de l'histoire, en gardant ce qu'elle a de meilleur à nous offrir.

J'ai aimé suivre le parcours de Mariam et d'Assem, bien que les récits relatant les batailles du passé aient un peu gêné ma lecture.
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Écoutez nos défaites est un livre sombre et complexe. La structure et le sens n'en apparaissent pas clairement. Il s'avère toutefois plutôt agréable à lire.

Est-ce un roman ? C'est plus compliqué que cela. Il y a bien au coeur de l'ouvrage une intrigue imaginée par l'auteur. Cette fiction, contemporaine, est accompagnée par trois récits historiques totalement indépendants, déroulés en parallèle.

Sur un fond d'actualités – guerre contre al Qaïda et contre Daech – Laurent Gaudé croise le destin de deux personnages : Assem, un Français, agent des forces spéciales, et Mariam, une Irakienne, archéologue.

Assem enchaîne depuis dix ans les opérations clandestines périlleuses. La République lui assigne toujours de nouveaux ennemis à traquer, à « neutraliser », sans qu'il sache si, au final, elle s'en est trouvé victorieuse ou pas. Combien de temps supportera-t-il encore l'inanité de ce mode de vie ?

Mariam a travaillé à reconstituer les collections du musée de Bagdad pillé dix ans plus tôt. Un succès effacé par les destructions en cours à Mossoul et à Palmyre. Elle vient de surmonter une peine sentimentale et maintenant, c'est contre la maladie qu'elle doit lutter... Seule ?...

Aucune chance de victoire. La vie nous impose toujours de nouveaux combats personnels à mener. Jusqu'au renoncement, à l'anéantissement. C'est l'un des messages que Laurent Gaudé tente de nous faire passer...

Dans l'Histoire, pas de véritable victoire non plus. Ni dans la guerre. Peut-on parler de victoire quand des dizaines de milliers de vies humaines ont été sordidement sacrifiées à une cause, à une ambition personnelle ? D'ailleurs, peut-on jamais déterminer qui est vraiment vainqueur, qui est vraiment vaincu ?

Pour illustrer la démonstration, Laurent Gaudé s'appuie sur les trois récits historiques. Très documentés, ils mettent en scène trois chefs de guerre peu regardants sur les pertes humaines : Hannibal, le général carthaginois ennemi de Rome ; Ulysse Grant, le général commandant les armées nordistes pendant la Guerre de Sécession ; et Haïlé Sélassié, le Négus, empereur d'Ethiopie, retrouvant son trône anachronique quelques années après que son armée a été balayé par l'Italie de Mussolini.

L'Histoire délivre des verdicts. Elle choisit ceux qui accèderont au rang de héros et ceux qui tomberont dans l'oubli. A Hannibal, vaincu, elle accordera l'aura d'un chef de guerre mythique. Grant, vainqueur, restera à jamais « le boucher », un dépressif et un ivrogne. Qui se souvient qu'il a été Président des Etats-Unis ?

Reste un dernier personnage, un militaire américain en rupture de ban. Il se fait appeler Job, car il a été confronté au Mal et à la souffrance. Impliqué dans un effroyable « dommage collatéral » en Afghanistan, il a réchappé miraculeusement au lynchage. Rétabli de ses blessures, il a disparu. Ses chefs s'inquiètent. Ferait-il du trafic de reliques ?... Non pas de vestiges artistiques ou d'objets anciens ; de reliques !... Chargé de le retrouver, Assem cherche à comprendre. Job avait été présent à Abbottabad... Assem, lui, avait été présent à Syrte quelques semaines plus tard. Ça crée des liens... Pourquoi ?... Cherchez du côté de Ben Laden et de Kadhafi... Où en sont nos victoires ?

Certains passages sont merveilleusement écrits. C'est le cas du premier chapitre, où l'auteur laisse Assem et Mariam se raconter eux-mêmes. Pourquoi Laurent Gaudé reprend-il ensuite la narration pour lui seul ? Pourquoi ce ton souvent emphatique ? Pourquoi tant user de phrases interrogatives et d'anaphores (comme je suis en train de le faire moi-même...) ? Cela rend par moment la lecture pesante, irritante.

Faut-il se résigner à écouter et à réécouter nos défaites ? Sommes-nous vraiment impuissants face à la barbarie ? Des réalités fortes nous restent ouvertes : le plaisir, l'art, la culture. Inspirons-nous de Mariam et Assem ; contemplons le bleu du ciel et de la Méditerranée, savourons les jouissances que nous offre la vie, comme nous y invitent pour l'éternité le poète grec Cavafy et la divinité égyptienne Bès.
Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Ceux qui connaissent bien les oeuvres de Laurent Gaudé reconnaitront sans peine le style lyrique de l'auteur qui ressemble par moments dans cet ouvrage à une geste antique .

Assem, agent des services secrets français est à la veille d'une nouvelle mission , il rencontre à Zurich au bar de son hôtel , Mariam, une archéologue irakienne qui passe sa vie à traquer les oeuvres de musée volées après avoir assisté au pillage du musée de Bagdad .

Chacun est arrivé au bout de quelque chose, Assem sent venir le temps de la réflexion après l'action , et Mariam doit affronter la maladie, chacun dépose une offrande à l'autre après cette nuit unique, Assem , ce sont quelques vers du poète ... et Mariam, la statue du dieu Bés.

Entre les quelques jours autour de cette rencontre, Laurent Gaudé insère trois épisodes de combat: celui du Général Grant lors de la bataille de Shiloh contre l'armée des confédérés et qui sera la plus sanglante de la Guerre de Sécession , l'histoire de Haïlé Sélassié à partir de sa défaite contre l'armée italienne de Mussolini et de son exil et celle, enfin, d'Hannibal Barca lors de sa tentative de conquête de Rome .

Chaque histoire, en soi , est marqué du sceau de la défaite .
Je n'ai pas réussi à entrer en phase avec ces histoires , celles du passé étant plutôt un survol pour arriver à la constatation du thème principal de la défaite et les réflexions et les états d'âme d'Assem et Mariam sont tristement d'actualité , celles de héros fatigués avec une vision d'avenir très sombre .
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Guerres, où sont vos victoires ?

Dans un livre sombre et noir, presque sans espoir, c'est la question que semble, de façon lancinante, nous poser Laurent Gaudé, en visitant quelques unes d'entre elles : celle du Négus, pour restaurer la dignité bafouée de l'Ethiopie, après sa défaite devant l'Italie mussolinienne, celle d'Hannibal dans son rêve de mettre Rome à genoux, de la victoire de Canne à la défaite de Zama, et celle du général yankee Ulysses Grant, le « boucher » intrépide de l'armée unioniste.

A côté de ces trois silhouettes historiques, trois personnages de fiction qui se débattent et tentent d'agir dans les guerres d'aujourd'hui : Mariam, une belle archéologue irakienne qui tremble que la barbarie de Daesh ne détruise les plus beaux fleurons de l'ancienne Mésopotamie, Assem, un agent très spécial chargé de « neutralisations » sinistres pour le compte des services secrets – une brève mais fulgurante nuit d'amour a scellé entre ces deux personnages un lien que rien ne semble vouloir détruire- et le troisième, Sullivan Sicoh, qui a pris le surnom très significatif de Job - un autre agent très spécial, revenu de tout, incontrôlable et devenu, pour Assam, son ami, la nouvelle « cible » à neutraliser.

Pourquoi, mais pourquoi avoir noyé aux trois-quarts ce sujet poignant, d'une brûlante actualité, dans un procédé littéraire tellement appuyé, tellement répétitif, qu'il en devient constitutif du récit…pour notre plus grand malheur ?

En usant et abusant du principe de l'écriture « blanche » faussement froide, pesamment lyrique et follement tendance, Gaudé entrelarde son récit fictif du développement séquencé de ces trois fresques historico- morales, esquissées à grands traits -pour Hannibal, j'avais l'impression de relire le Mallet-Isaac de ma jeunesse !

Donc, il entre-tissse quatre récits, à grand renfort de « il » - le principe premier de l'écriture blanche : ne surtout jamais nommer ce dont on parle , feindre d'en ignorer l'existence - histoire de tester si nous avons encore en tête le lointain épisode précédent et avons reconnu du premier coup d'oeil , dans ce « il » , le petit Négus- mais si grand devant la SDN, mais si cruel dans les intrigues de palais- ou encore l'idéaliste Grant- mais si ivrogne qu'il en perd l'estime de soi, mais si radical dans sa quête qu'il en devient sanguinaire- à moins que ce ne soit le grand Hannibal- mais si aidé par ses éléphants, mais si trahi par Massinissa.

Je sens que je m'énerve un peu, là…

Ce n'est pas qu'on soit perdu, c'est pire : on est lassé et bientôt déconnecté.

J'ai dû me faire une vraie violence pendant plus de la moitié du récit, lire et relire, comme on hume un « puissant dictame », les critiques emballées de mes amis babéliotes pour maintenir mon attention et attendre, qui sait, que le charme, enfin, sur moi agisse ! Comme je suis quelqu'un de bonne volonté, malgré mon ironie crasse, ça a fini par marcher : tout à coup, la mayonnaise a pris, et j'ai pu dévorer le dernier tiers du livre avec intérêt.

Mais je ne peux passer sous silence ces heures longues, énervées, agacées où j'ai maudit ces écrivains qui « truquent » même quand ils ont une bonne idée, un beau sujet, de beaux personnages.

Allez, je vais risquer une dernière iconoclastie : je trouve que, sur le même propos, DOA, auteur de thrillers politiques bien noirs, est, dans PUKHTU , mille fois plus percutant, captivant et que, sans faux lyrisme, sans interrogations pseudo philosophiques, il fait infiniment plus réfléchir à ce qui est hasardé dans nos fausses victoires, à ce qui est enseigné par nos vraies défaites, à ce qui est en jeu dans le Proche-Orient en flammes et à quelle désespérante solitude sont vouées les dérisoires initiatives individuelles dans ce vaste marigot !

J'ai réussi à terminer le Gaudé : j'ai bien mérité de lire le tome deux de Pukhtu !


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Difficile pour moi de vous livrer mon avis car il est plus que mitigé. En effet autant j'ai apprécié tout le côté historique des batailles avec ces grands guerriers autant je n'ai pas trouvé beaucoup de plaisir à cette lecture. Malgré tout, je suis honnête et je reconnais que la qualité de l'oeuvre était bien présente. Sans doute ce genre de roman sied mieux à des hommes, car moi et la guerre nous ne sommes pas amies.
En voulant lire ce livre après la diffusion de la GL (grande librairie) où M.Gaudé était présent, j'ai trouvé intéressant de me pencher sur son dernier roman dans l'espoir de trouver une réponse à une question éternelle et antique : pourquoi les hommes vont la guerre ? Et malheureusement je crois qu'aucune réponse ne m'a été soufflée dans ce livre si ce n'est la cruauté et la bêtise humaine.
J'ai apprécié toutefois cheminé entre les différentes époques car j'aime en général les romans historiques, j'ai également aimé l'archéologue qui se bat en vainement pour préserver le passé et ses joyaux.
Je ressors de ce livre complètement anéantie, vidée, et triste de devoir hélas constater ces atrocités qui se jouent non plus dans l'histoire mais bien dans le présent.
Un livre donc particulier, pas facile de part le thème mais aussi sa construction cela étant ça reste un bon support pour découvrir les grandes batailles qui ont de ces défaites des héros de tout temps.
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Les férus d'histoire et de l'actualité seront bien servis avec Haïlé Sélassié l'Empereur d'Ethiopie, Hannibal le Carthaginois, Grant, le général des tuniques bleues et son second, le général Sherman, Mariam, une archéologue irakienne, Assem, un espion français et un dangereux GI, Job, qu'il doit traqué dans un Moyen Orient en guerre.

Pour celles et ceux qui aiment les lignes narratives menées en parallèle, voici une polyphonie corsée! Avec non pas deux, ni trois, ni quatre mais bien sept voix, sans transition entre elles, si bien que la lecture m'a paru bien souvent confuse au début et tenait davantage du jeu de devinettes pour savoir qui était le narrateur ou la narratrice.

A cet effet de style, s'ajoute à un sentiment qui m'a gêné tout le long de cette lecture, le lyrisme du ton employé avec les personnages historiques. J'avais déjà constaté cette emphase avec "Pour seul cortège" dont le sujet était Alexandre le Grand.
Pourtant, cette fois-ci, je n'ai pas remis le livre à sa place.
Peut-être grâce au message qui transite de la première à la dernière page: "Ecoutez nos défaites".
L'orgueil des vainqueurs les pousse à tout détruire et dessert ce qui fait l'homme et ses valeurs.

Cette leçon portée aussi à travers les liens ambiguës entre l'agent secret et sa proie est, pour moi, la grande réussite de ce roman.

Malgré ces deux réserves émises, j'ai malgré tout apprécié l'écriture de Laurent Gaudé et les descriptions des champs de bataille, faites avec une certaine distance par rapport aux événements, où il suinte une forme de mélancolie, un ton désabusé.
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Laurent Gaudé est-il un auteur lyrique ou emphatique ? Tout dépend où chacun met le curseur et le jugement sera forcément personnel et subjectif. Néanmoins, Ecoutez nos défaites peut se juger à l'aune des livres précédents du romancier. Verdict ? Mesuré : s'il est vrai que Gaudé en fait parfois beaucoup dans l'emballement, force est de constater, une fois encore, qu'il ne manque pas de souffle. Au début du livre, il y a une histoire qui part bien : la rencontre d'une nuit entre un espion français et une archéologue irakienne. Une intrigue qui promet beaucoup avec la lourde actualité moyen-orientale en toile de fond. Et puis, soudain c'est le drame : sans avoir été invités voici que quelques personnages célèbres entrent en scène : Hannibal, Grant et Sélassié. Que se passe t-il ? Pourquoi Gaudé se transforme t-il en historien ? On comprendra alors que le livre n'est pas qu'un roman mais aussi un essai, une méditation sur la guerre et ce que signifie gagner une médaille synonyme de boucherie. Parce qu'au fond, pour ces illustres guerriers, tous les triomphes sont dérisoires et provisoires (La victoire en déchantant) et le dénouement ne peut être marqué que par la défaite, avec la déchéance et la mort. Ecoutez nos défaites aurait donc pour ingrédients principaux guerre et amour. C'est moins drôle que chez Woody Allen, dans le film éponyme, et c'est parfois didactique en repoussant la fiction au deuxième plan, ce qui est fort dommage. Une question d'ailleurs, en passant, pourquoi avoir choisi les trois figures historiques citées plus haut et pas Bonaparte, Charlemagne, Pancho Villa, Gengis Khan, Guevara, au hasard ? Passons sur cette partie du livre, certes envahissante, pour louer ses passages contemporains. Il y en a de très beaux dans Ecoutez nos défaites quand l'auteur évoque les combats à mener contre l'obscurantisme, la sauvagerie et le fondamentalisme. Ce sont les seuls moments du livre qui ne soit pas empreints de lassitude ou de sentiments désillusionnés. Où l'on retrouve un Gaudé pugnace et révolté qui n'a pas perdu espoir. C'est celui que l'on préfère.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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J'aime beaucoup Laurent Gaudé qui déçoit rarement.
Ce livre est plutôt ambitieux
Une réflexion sur le sens de la défaite à travers des situations contemporaines notamment en Syrie mais aussi avec trois références historiques pour le moins hétéroclites: Hannibal et ses éléphants , Hailé Sélassié, le Négus éthiopien et la guerre de Sécession
C'est fort bien écrit ,le lecteur se cultive tout cela en un peu plus de 200 pages
L'idée c'est que des défaites peuvent se transformer en victoires et réciproquement, notamment si on les replace dans un contexte historique
Malheureusement, à trop vouloir en faire ,Laurent Gaudé se perd un peu en chemin
Je n'ai toujours pas compris le lien entre les 3 situations historiques et la conclusion commune à à tirer des 3 récits qui sont pourtant extrêmement intéressants et documentés
Vouloir tirer des conclusions universelles et historiques , l'idée est séduisante
Mais on pourrait tout aussi bien tirer des conclusions diamétralement opposées: il ya des défaites qui ,fort heureusement pour l'humanité, sont restées des défaites même avec un long recul historique.Même remarque pour les victoires
Je reconnais qu'avec le temps la notion de victoire oû de défaite puisse changer ( exemple la Guerre de Sécession, beaucoup de mort inutiles mais au bout une certaine idée de la démocratie)
L'histoire peut transformer un mal en un bien, une défaite d'un jour en une victoire sur le long terme.Comment les futurs historiens jugeront Hiroshima ?
Même si , à trop vouloir en faire, l'ensemble du livre devient un peu confus , je conseille de le lire
Chacun se fera son opinion
Mais j'avais nettement plus apprécié l'approche approfondie de M.Enard dans Boussole, livre plus ardu mais qui évitait l'écueil de la dispersion
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De Laurent Gaudé j'ai lu il y a quelques temps le soleil des Scorta. J'avoue ne pas avoir aimé, ne pas avoir accroché à l'histoire. Je retente l'expérience avec cet auteur avec ce roman : Écoutez nos défaites.

Assem Graïeb, agent secret français et Mariam, archéologue irakienne. Leur deux voix alternent l'une après l'autre au cours du récit. Une nuit, rien qu'une nuit et cela va changer leur destin.
Et puis il y a Sullivan Sicoh, militaire blessé dans une embuscade. Et encore une multitude de personnages dont les histoires se mêlent et s'entremêlent.

Il m'est très difficile de résumer ce roman tant il est complexe. Il n'y a pas une histoire, mais des histoires qui s'embriquent, se passant à des époques différentes.

Ce qui m'a le plus marqué durant ma lecture, c'est l'écriture. Tout de suite j'ai été enveloppée par la jolie plume de Laurent Gaudé. Une plume exigeante, fine, lyrique et tellement belle. Je me suis plus laissée portée par ses mots que par l'histoire.
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Une drôle de méditation sur l'histoire et ses héros, la guerre, ses victoires et ses défaites...
A première vue c'est un peu décousu, et après avoir digéré cette lecture quelques mois, c'est toujours aussi décousu et déjanté même si évidemment, on comprend que est le fil conducteur est la victoire en déchantant...
Personnellement j'ai regretté d'effleurer autant d'époques, de héros et d'épopées qui mon laissée passablement frustrée. le point positif c'est que Laurent Gaudé m'a donné envie de lire les hauts faits d' Hailé Selassié et d'Hannibal. En ce qui concerne le général Grant, je resterai plus circonspecte... Et d'ailleurs pourquoi pas Bonaparte, Charlemagne, Pancho Villa, Gengis Khan ou Che Guevara ?
J'ai de loin préféré les passages contemporains qui évoquent la lutte d'Assem Graieb contre l'obscurantisme et le fondamentalisme
Un exercice de style comme un autre, pas désagréable à lire mais un peu... un exercice quoi !
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