Si j'ai finalement ouvert ce roman, c'est uniquement parce qu'
Anna Gavalda l'a écrit (et que c'est une auteure que j'aime particulièrement, même si elle est désormais souvent qualifiée de "populaire". Et puis ?). Honnêtement, la couverture du roman m'a dérangée dès le départ (et me dérange encore !)... On a l'impression, en la voyant, que c'est un livre écrit pour les 8-12 ans : ses couleurs, sa photo, son titre. "
Billie" : je croyais que c'était le nom de l'âne !
Viennent les premiers mots. Surprenants. Crus. Pas du tout ceux auxquels je m'attendais (surtout avec cette fameuse couv' !). Mouaiffff... Pas sûre que ça m'emballe longtemps, tout ça...
Pourtant... la magie de l'écriture d'
Anna Gavalda, son talent de conteuse, m'ont encore une fois absorbée, et c'est une histoire que j'ai lue d'une seule traite (dimanche pluvieux aidant, peut-être...).
Etrange parenthèse que ce roman décalé, que certains trouveront peut-être truffé de bons sentiments ou/et de mauvais goût, mais qui pointe du doigt, sous son faux air de facilité et son ton souvent vulgaire/racoleur/pas toujours bienvenu, une misère sociale qui est tellement présente dans notre société. On en revient, je trouve, à ma lecture précédente ("Le cri de la mouette", d'E. Laborit) : la société (bien-pensante...) a vite fait de marginaliser, dès l'enfance, les personnes "différentes"