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«Il se demandait si le navire ressentait un sentiment de honte à la perte de son prestige et de sa puissance. Tu es un romantique se dit-il.»

J'ai lu «Dark Moon», une histoire qui m'a conquise. Ensuite, je choisis le livre «L'écho du grand chant», c'est mon deuxième de cet auteur, c'est une lecture, qui m'enchante. Je ne suis pas déçue car David Gemmell possède une écriture qui lui est propre, qui fait de lui un grand écrivain. On ne peut l'expliquer, ça se ressent, ça se vit. Le roman «L'écho du grand chant» est publié en 1997, sous le titre de «Echoes of the Great Song». Il fait partie de la catégorie fantasy. Il est également classé dans les romans indépendants, comme ceux-ci. Je les cite:
- Renegat (1989)
- L'étoile du matin (1992)
- Dark Moon (1996).



Sur Wikipedia, il existe une liste de cet auteur, il explique les catégories, ça te donne une idée de ses livres et comment les lire. Je dis un ''merci spécial'' pour ''Alfaric'' de nous avoir mis toutes ses informations sur le web. :)
Je mets le lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Gemmell

«À la guerre, les soldats cherchent l'inspiration chez leurs chefs. Ce sont comme des puits auxquels ils viennent s'abreuver.»

Intense, Saisissant, Irrésistible

C'est un très bon pavé, il se lit très bien quand on commence à être à l'aise au fil de l'histoire. Il faut être très attentif car au début, il faut du temps pour te situer à travers les différents peuples ainsi qu'avec les rangs des personnages. Au gré des chapitres, les endroits changent beaucoup et et tu dois rester concentrer car il y ajoute beaucoup d'éléments, des légendes et des théories. Lorsque tu deviens familier, tu te laisses transporter par un univers à la fois féerique et maléfique.

Ce qui capte tout de suite mon attention, c'est le climat qui est tendu dans chaque clan. On ressent immédiatement que l'environnement est glacial et fragile. On pressent que les bagarres sont à prévoir et que l'avenir est incertain. Lorsque tu découvres les personnages, c'est une des grandes forces de l'auteur, tu ne peux plus lâcher le livre car tu veux savoir ce qui va arriver à chacun d'entre eux. C'est un engagement à chaque instant, c'est une lutte constante entre le bien et le mal, c'est un devoir aussi face à ton peuple.

Qu'est-ce que c'est aussi «L'écho du grand chant ? » Sous sa plume rythmée et vivifiante, l'auteur David Gemmell nous fait rêver, nous fait chanter et nous fait voyager. Une des forces de l'auteur se réside aussi dans ses personnages. Il sait créer également des personnages hors du commun. Ils ont chacun leurs personnalités et leurs missions. Chacun se démarque et on s'attache à eux. Je suis aussi émue que certains peuvent vivent leurs histoires d'amour et d'autres non. L'auteur nous fait vivre des émotions intenses à travers ses personnages.



Au niveau de l'écriture, on retrouve évidemment de la qualité. On sent que c'est un travail minutieux, qu'il se documente à cause de ses sujets dans le livre. Je remarque aussi que le récit est un peu complexe par moments, peut-être à cause de ses thèmes. Je constate alors qu'il détient beaucoup de longueurs c'est normal, c'est un bon pavé mais ça n'enlève rien à l'histoire.

À mes yeux, c'est une très belle lecture où on retrouve tout ce qu'on aime dans un livre. On délecte les odeurs, on attrape les saveurs, on détecte les ondes. On entend des murmures, on vibre au son. On y circule tantôt sur les navires et tantôt sur les chevaux.
C'est une histoire très bien écrite, avec une fin remarquable, j'en ai eu les larmes aux yeux. L'intrigue est bien ficelée, le suspense est au rendez-vous et c'est une rencontre inoubliable entre chaque personnage. J'ai eu un coup de coeur pour l'héroïne Sofrina, comment ne pas être sous son charme ? On souhaite aussi fort comme eux, que la paix, la fraternité et l'amour l'emportent sur le mal sur terre. Est-ce que c'est possible ?



Pour en savoir plus, allez voir les critiques de l'expert ''d'Alfaric'', ainsi que les spécialistes ''Tatooa'' et les autres critiques. Un coup de coeur, tout comme ‘'Dark Moon'', je vous recommande les deux. Je remercie aussi Pied2chien, de m'avoir suggérer ce livre.
Ma note : 4.5/5
Vous pouvez aller aussi sur Wikipedia, il explique très bien les rangs des personnages, ça peut vous donner une bonne aperçue.
Tient le lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27%C3%89cho_du_grand_chant


Siabelle
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Gemmell Go, épisode 12 ^^

Comment dire? J'ai adoré ce bouquin… encore. Lire un Gemmell c'est devenu pour moi une « zone de confort ». Je m'installe et j'avale les pages, c'est un vrai plaisir.

L'écho du grand chant nous emmène dans un tout autre univers que les autres livres que j'ai déjà lu. Il y a d'un côté les Avatars (les cheveux bleus) et de l'autre les Vagars. Les Avatars se prennent pour des dieux - ils sont éternels et tout puissants – mais ce ne sont que des tyrans esclavagistes qui vampirisent les Vagars. Dans le style « goa'ulds » version Gemmell (pour ceux/celles qui ne connaissent pas les goa'ulds, c'est une race fictive d'E.T. parasites de la série Stargate).

On fait ainsi connaissance des personnages principaux et de leurs relations. Ils sont tous bien campés et bien qu'au début j'ai eu un peu de mal avec Viruk, j'ai fini par l'apprécier malgré moi. le Quêteur Ro aussi… il m'était antipathique et puis j'ai fini par changer d'avis au fil de ma lecture. Comme quoi, parfois il ne faut pas se fier à sa première impression.

A la suite d'une catastrophe naturelle, la suprématie des Avatars est menacée par une révolte des Vagars. La menace des Almecs va les obliger à s'unir pour survivre. La quatrième page de couverture parle de cinq héros mais pour ma part j'estime qu'il y avait plus de cinq héros dans cette histoire.

Pour la fin

C'est un livre que je me vois bien relire plusieurs fois, comme pour ces films que l'on ne se lasse pas de regarder. Il restera comme un de mes livres préférés de David Gemmell. Bref, un excellent moment de lecture.

Challenge pavés 2017 - Edition spéciale contre l'illetrisme
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Une civilisation ancienne, un peuple se faisant reconnaître comme des dieux, se retrouve un beau jour balayée par une terrible catastrophe. Ce peuple tire ses pouvoirs de cristaux qui emmagasinent l'énergie leur permettant de régénérer leur corps et cela au détriment des hommes. de vrais vampires. En contrepartie ils apportent aux peuples dominés l'agriculture, la civilisation comme ils disent. Bien sûr tout dépend de quel côté on se trouve.
Ce cataclysme va rebattre les cartes. Ce peuple dominant, les Avatars est déclinant. Il en reste à peine 500. Les Vagars ainsi que d'autres peuples se révoltent les uns après les autres. C'est sans compter avec un danger encore plus grand, les armées sanguinaires de la Reine de Cristal, peuple similaire aux Avatars qui veut prendre le pouvoir au nom de leur Reine.
Quand tout est perdu, il faut se rassembler. Les seigneurs, les esclaves vont s'unir pour les combattre.
Un défi lancé par Nadou, m'a permis de découvrir ce one-shot de David Gemmel. J'ai beaucoup aimé l'intrigue, les interactions entre les héros, l'émergence d'une conscience chez les Avatars de ce qu'ils furent. Quand l'orgueil et l'honneur donne la force d'aller au bout de leurs forces et de leur volonté.
Très bon roman qui m'a fait penser un peu à l'Atlantide en tant que terre mythique dévastée par un cataclysme. Un regard sur le rapport qui s'établit entre peuples dominés et peuples dominant. La révolte qui gronde, la prise de conscience que les rapports de force ont une limite dans le temps. Les bons, les méchants sont de tout bord dans chaque peuple.
Des héros attachant entre Talaban, le quêteur Ro, Vitruk, Touchepierre, Sofarita, Rael etc. … il y en a tant.
Des personnages arrogants qui au fil de la narration nous deviennent sympathiques pour terminer en héros. le tout dans la nuance.
Merci Nadou pour ce choix j'ai passé un excellent moment de lecture.

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Je ne sais pas pourquoi je ne lis pas plus souvent du Gemmell ! Je me suis régalée avec ce roman !

L'écho du Grand Chant, c'est le récit d'une civilisation puissante mais sur le déclin depuis un bouleversement climatique, un peuple qui doit prendre conscience de ses nouvelles faiblesses et erreurs passées.

Les Avatars sont puissants. Maitrisant l'utilisation de cristaux magiques, ils sont capables de créer des armes destructrices et de devenir immortels, pouvant même s'octroyer le titre de dieux. Ils dominent les autres peuples qui sont, soit des petits ennemis gardant leurs distances, soit des esclaves.

Mais un cataclysme va changer la donne, privant progressivement les Avatars de leur pouvoir. Il n'en faut pas plus pour donner l'espoir aux autres peuples de renverser les tyrans, imposant à ces derniers stratégies et complots pour garder le contrôle. Mais quand un nouvel ennemi plus terrible menace, de nouveaux choix s'imposent…

5 étoiles car franchement que du positif à dire.

Un rythme sans temps mort, on a envie de découvrir la suite. le dosage est bien équilibré entre la description et l'action.

Gemmell nous offre des scènes de batailles incroyables (mémorable la dernière chevauchée des Avatars) et incroyablement bien décrites.

Et puis les personnages sont approfondis et bien travaillés, on en suit plusieurs des différentes communautés ce qui nous permet d'avoir tous les points de vue.

J'ai beaucoup apprécié les avatars je dois dire, entre le romantisme et la droiture de Talaban, la complexité de Viruk (un jardinier doublé d'un assassin hors-pair doté d'un certain humour, j'adore !), l'obstination et l'évolution de Ro, l'intégrité et la diplomatie de Rael. Cet attrait, au-delà de leur charisme bien développé par l'auteur, s'explique aussi du fait que ce sont les personnages qui doivent le plus évoluer dans ce récit, changer leur vision des choses et d'eux-mêmes.
Mention spéciale également pour le sauvage Touchepierre qui forme un duo épatant avec Talaban.
Il y a également de beaux personnages féminins, mais étonnamment, je ne me suis pas attachée à elles plus que ça. Peut-être l'évolution de Sofarita un peu rapide pour moi, mais c'est un détail.

Merci à Siabelle pour la recommandation de ce livre.
Il faudra que j'en lise d'autres des bouquins de Gemmell. :)

Challenge Trio d'auteurs SFFF : David Gemmell - Serge Brussolo - A.E. van Vogt
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J'ai lu tous les Gemmell. Je les ai tous adorés : celui-ci ne fait pas exception à la règle !
Ici que de chemin parcouru depuis "Légende", "Waylander" et Jon Shannow : on se rapproche ici très fortement du haut du panier de la bibliographie de DG... ne manque plus qu'une amélioration du rythme, qu'un travail sur l'atmosphère et un approfondissement psychologique des personnages que va apporter Stella. Skilgannon le Damné, Rigante et Troie s'approchent à grands pas !

La formule utilisée est assez proche de "Dark Moon" : les 2 romans sont structurés autour des points de vue de personnages de sexes et de statuts sociaux différents qui vont devoir faire cause commune contre un ennemi redoutable et censément invincible (les 5 cités remplacent les 4 duchés, les Almecs remplacent les Daroths). Mais là où "Dark Moon" est un revival howardien high fantasy, "L'Echo du Grand Chant" un revival moorcockien science-fantasy : c'est une oeuvre atypique reprenant les thèmes post-apo du cycle "Jon Shannow". Et à la limite cela pourrait être une relecture intelligente du beau film "Les Rois du Soleil" de J. Lee Thompson (des refugiés mésoaméricaines devaient choisir entre asservir les tribus amérindiennes ou s'allier avec contre les frères de races impérialistes et militaristes).

Le roman est de loin le plus moorcockien des romans gemmellien :
- "Elric", pour la civilisation ancienne mais très avancée dominant de jeunes royaumes beaucoup moins avancés
- "Hawkmoon", pour l'empire dystopique qui conquiert le monde dans le sang (Huon et Alméia même combat ?)
- "Erekosë" pour le côté science-fantasy et plein de trucs qu'il faudrait lister (les combats navals, la quête polaire)

Le roman est aussi un festival Roman Emmerich : DG n'a jamais caché sa sympathie pour le cinéma populaire
- "Stargate" (les individus d'une civilisation supra-avancée qui se font passer pour dieux grâce à leur technologie)
- "Le Lendemain du Jour d'Après" (changements climatiques et mouvements de populations qui en découlent)
- "10 000 B. C." (affrontement entre survivants d'une civilisation avancée et les tribus barbares asservies)
- "2012" (catastrophes planétaires avec tremblements de terre, tsunamis, volcans & cie)

Et puis on sent un parfum d'uchronie (merci à MM !) :
Armée du secret de la poudre noire, une civilisation amérindienne part à la conquête de l'Ancien Monde... (Si on ajoute mondes parallèles et PES, on tombe sur Luxley, la très intéressante BD de Valérie Mangin)
Et puis on sent un parfum stone / bronze / iron / punk (merci MM !) :
le prologue mélange l'anime "Les Mystérieuses Cités d'Or" et le film catastrophe "2012". L'Empire des Avatars n'est pas si éloigné que cela de l'Atlantide du cycle "Jon Shannow". Et que dire des navires dorés almecs et des navires argentés avatars avançant à l'énergie vapeur...

La mise en place est très efficace : on sent le crépuscule d'une civilisation à l'agonie et d'un monde détruit. La quête polaire de Ro et Talaban réussit là où "Le Navire des glaces" de Moorcock laissait de marbre. Les thèmes du racisme et de la ségrégation, déjà mis en avant dans d'autres romans, sont bien développés : les Avatars c'est le Richistan vide de sens qui n'existe qu'en écrasant ceux qu'il juge inférieurs (c'est-à-dire tout le monde sauf eux), les Vagars c'est l'Occident complice et victime de ses élites qui a troqué son avenir contre des promesses de paix et de sécurité, les barbares c'est le Tiers-Monde plongé dans la pauvreté et qui essaie de s'en sortir en copiant le modèle occidental, les Almecs c'est l'autre qui fait peur (Russie, Chine, Moyen-Orient : faites votre choix parmi les bad guys du moment). Certains dialogues reprennent les arguments des partisans du colonialisme qu'on aurait aimé ne jamais entendre. Et le cristal-puisage est un nouvel avatar du vampirisme qui développé par l'auteur révèle clairement sa culture politique : les élites narcissiques se servent du système pour vampiriser les forces vives des masses populaires.

Ne vous inquiétez pas, on retrouve tous les leitmotivs gemmelliens traditionnels :
- les petits zooms humanistes qui par petites touches construisent une galerie de personnages tridimensionnels ?
Le who's who est une fois de plus particulièrement fourni, il suffit d'y jeter un coup d'oeil !
- depuis "Légende", DG a toujours évoqué le chamanisme : cela n'a jamais été aussi explicite qu'ici
- depuis "Légende", DG a toujours évoqué les PES : cela n'a jamais été aussi explicité qu'ici
- la magie des cristaux, bénéfique ou maléfique, est très proche de celle des Sipstrassi (la Reine de Cristal est clairement une reprise, en mieux évidemment, de la Pierre de sang vivante)
- les personnages romantiques et les histoires d'amours douces-amères ou tragiques ? Rael / Mirani, Touche-la-Pierre / Suryet, l'histoire de Boru, l'histoire de Pendar...
- les batailles entre le bien et mal et entre la noblesse et la vilenie qui se déroulent dans chaque individu ? Les sanglants Almecs sont un reflet des Avatars, la cruel Reine des Morts est un reflet de la Femme Étoile.
Ces reflets inversés font réfléchir à son identité et à ses valeurs comme l'opposition entre les anciens et les nouveaux Chevaliers de la Gabala dans "Renégats" et entre Macédoine et Dark Macédoine dans "Le Prince Noir".
- la dualité damnation / rédemption ? La dernière chevauchée des immortels est une rédemption collective. Et cela marche très bien car ce coup-ci DG ne se renie pas avec un happy end : les morts tragiques sont légion. Et que dire du supracool personnage de Viruk, le guerrier psychopathe féru de botanique et de jardinage ? anti-héros badass, super-vilain flamboyant, illuminé dangereux, fou furieux ou tout cela à la fois...

Sinon, les bémols habituels également :
- les méchants ne sont pas top : passé la Reine des Morts et son acolyte Cas-Coatl, on tombe dans le déjà-vu
- le personnage de Sofarita est un gigantesque deux ex machina qui permet au roman d'avancer
- le triangle amoureux entre elle et ses 2 soupirants avatars aurait pu être bien mieux développé
- pas mal d'événements font précipités dans le dernier 1/4 du roman (sans que cela soit frustrant pour autant)
- pas mal de personnages qui évoluent trop rapidement (Ro, Talaban, Mejana... trop nbx pour tous les citer)
- pas mal de personnage qui sont survolés (Methras, Pendar, Ammon... trop nbx pour tous les citer)
- des hiatus dans la narration : le POV d'Anu assez discontinu casse le rythme de la tragédie, les POV discontinus des résistants vagars ou des révoltés barbares ne sont pas assez prégnants...
… et il manque carrément un chapitre pour expliquer les règlements de comptes entre Pajistes !
- le changement d'attitude des Avatars au sujet des Almecs puis des Vagars est trop rapide
- la magie musicale n'est pas très facile à cerner, notamment cette fameuse Danse du Temps et cette histoire de magie pour faire léviter les blocs de pierre... allusion à "La Caste des Métabarons" (1992) ?
En fait le roman aurait gagné avec une structuration en POV opposant Avatars supérieurs et Vagars inférieurs. Mais n'en demandons pas trop, le roman date de 1997 et est antérieur au TdF qui va populariser ce procédé.

Les derniers mots du roman appellent clairement une suite : un nouveau combat attend Virkokka et Storro ! Mais quel est le mystérieux adversaire évoqué : l'Empire sorcier de Kuan Hador ? L'Atlantide de Pendarric ? DG a emporté avec lui la réponse à cette question...

Pour la version complète de la chronique, suivez le lien ci-dessous...
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Je l'ai fini hier soir .
Il est des livres qui nous laisse une marque indélébile, dont on garde en soi la trace, même quand on n'a plus souvenir précis de l'histoire. En ce qui me concerne, "L'écho du grand chant" est de ceux-là. Et encore, ça m'étonnerait que j'en oublie la trame.

Assister à la naissance d'un mythe n'est pas anodin. C'est remarquablement bien fait, bien écrit, maîtrisé de bout en bout. Dans un mélange étonnant de futurisme et de légendes aztèques et indiennes chamaniques, nous voilà transportés bien longtemps avant "Légende" et même "Waylander", parait-il (puisque je ne les ai pas lus).
Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais récemment j'avais été charmée par un livre de SF de Silverberg, "les ailes de la nuit". Il lui manquait peu pour être un véritable coup de coeur, il était trop rapide sur certains points.
Ici, il ne manque rien, et nous sommes dans le même registre, même si l'un est de la SF et l'autre de la fantasy.

Bon, il y a un petit moins, mais c'est une question d'édition : régulièrement, dans ce livre, une phrase se retrouve sans espace entre les mots. Et il manque quelques sauts de ligne qui seraient avantageux pour une compréhension immédiate du fait qu'on change de lieu et de personnage. Ce qui est agaçant c'est que tout cela "casse" le rythme de lecture, qui est ralentit du faire qu'on doive "y revenir". Mais ça n'a rien à voir avec le talent de l'auteur (ni celui du traducteur, excellent !).

Un talent archi maîtrisé. En le fermant, je me suis dit "ça doit être un de ses derniers" (puisqu'il est décédé trop jeune d'un problème de coeur). Et bien non, pas du tout ! Et là vraiment je me demande comment j'ai pu "rater" cet auteur dont les bouquins sont publiés depuis 1985 !

Nous sommes donc au début du livre sous la coupe des "avatars" (oui je sais le nom fait bizarre, on imagine de suite des grandes bringues toutes bleues, mais non, là c'est juste les cheveux, qu'ils ont bleus ! :rire: ), dont la civilisation très avancée forment une caste d'humains devenus immortels grâce à leurs cristaux associés à leurs pouvoirs mentaux, caste dominante qui utilise les autres races, considérées comme inférieurs, pour leurs besoins, comme il leur chante, sans le moindre scrupule.

Extrait du prologue : "Ce fut à l'époque avant la nôtre que Tail-avar, le dieu de la sagesse, voyagea avec Storro, le Conteur de Légendes, et Touche-La-Lune, le dieu des tribus, dans le but de voler le pouvoir du croc magique du Géant du Froid. A l'aide d'une corde tissée dans un rayon de lune, Tail-avar attrapa au lasso sept serpents de mer. Ils tirèrent son canoë et traversèrent la Grande Eau en moins d'une journée. Quand Touche-La-Lune vit la bête qu'ils étaient venus chercher, il se recroquevilla au fond du canoë, et implora l'Esprit du Ciel de leur donner du courage. Car le Géant du Froid était plus grand que les montagnes, et son dos blanc déchirait les nuages. Sa respiration se propageait à des kilomètres, telle une brume glacée sur la mer. Ses griffes étaient aussi longues que les côtes d'une baleine, et ses dents aussi blanches que la trahison. Tiré du "Chant du Matin des Anajos". "

Voilà comment commence le livre, et certains chapitres (pas tous) débutent ainsi, par un "Chant". du matin, de l'après-midi, du soir, au fur et à mesure que le livre avance.
J'avoue, le début du livre m'a laissée perplexe. Comme j'avais lu que Gemmell c'était assez "bourrin", je ne m'attendais pas DU TOUT à lire un livre aussi axé sur le mysticisme, et basé sur nos propres mythes et civilisations antiques. C'est donc très intriguée que j'ai continué la lecture. Pour finir par être charmée par l'ensemble des personnages, leur destinée commune, liée à une catastrophe d'envergure.
Ne vous fiez pas au 4ème de couverture, ici il n'y a pas de "quête", pas de compagnie avec 5 personnages, non, c'est plus complexe. C'est un bouquin d'une rare densité, foisonnant sans être brouillon, passionnant par l'évolution "obligée" par laquelle passe cette civilisation "avatare", ainsi que toutes celles qui l'entourent.
Ne vous fiez pas non plus à vos premières impressions sur les personnages, ils évoluent tant et si bien qu'on ne sait plus trop quoi en penser, et j'avoue, j'adore ça.
Ils sont tous attachants, et on ne peut que finir par les aimer et les admirer tous autant qu'ils sont.
Il parait que le thème préféré de Gemmell, c'est la rédemption. S'il la traite aussi bien dans ses autres romans, je vais devenir fan.

Un livre saisissant, dans tous les sens du terme.

Coup de coeur 2013, un de plus.  
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Cela fait déjà quelques années que je me suis mise à lire des livres de Fantasy. Et depuis, je n'ai fait que de belles découvertes. C'est mon premier Gemmell et ce ne sera pas mon dernier! J'ai tout aimé dans ce livre: l'écriture est fluide et vous ne vous rendez pas compte de votre avancée! Il est dur de s'en décrocher! Les personnages sont travaillés et l'intrigue est bien ficelée! Je ne peux que le conseiller! J'ai souhaité commencer par un roman de cet auteur plutôt que par une de ses nombreuses "séries", mais maintenant que je sais à quoi m'en tenir je ne vais pas me priver de la lecture de quelques unes de ses oeuvres!
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L'histoire se déroule dans un monde dirigé par les avatars, humains immortel convaincu de leurs origines divines.
Leur capital Parapolis, la plus grande cité jamais bâtie, était constitué d'édifice cyclopéen, de grandes arches, de rues pavées, de bâtiments d'habitation aux façades en marbre.
Symbole de leur domination spirituelle, le grand temple était un édifice gigantesque au toit recouvert de dorures, décoré de centaines de statues en marbre sculptées représentant l'histoire de ces dieux sur un millénaire.
Lieu de tous les pèlerinages, il était l'âme et le corps de toutes les religions du monde.
Symbole de leur orgueil, le monument était une colonne dorée de plus de soixante mètres.
Symbole de leur puissance, la grande pyramide blanche, surpassait tous les autres édifices avatars, véritable montagne artificielle recouverte de plaques de marbre blanc, elle assurait aux avatars une source d'énergie infinie.

Les recherches du Queteur Anu lui avaient permis de prévoir le cataclysme à venir, la terre tournera brutalement sur elle-même inversant le positionnement de ces pôles, cela se traduira par une vague gigantesque de plusieurs kilomètres de haut qui engloutira toutes les civilisations.
Il s'ensuivra sur ces terres une longue période de glaciation.
Décrié par ses pairs, le Queteur Anu ne pourra empêcher l'inévitable, il ne parviendra à sauver du désastre que quelques centaines d'avatars en les éloignant des terres menacés.
Le temps à passé, la nouvelle capitale Paragu abrite toujours les dieux Avatars, mais ils ne sont plus que quelques centaines à dicter leurs lois au Monde.
Privé de la source de leur pouvoir, leur longévité n'est assuré que pas l'utilisation de cristaux, qu'il recharge en puisant la vie des sous-peuples Vagar.

Une expédition au-dessus des glaces qui recouvrent Parapolis et sa pyramide, a permis toutefois de recharger quatre coffres de pouvoirs avant qu'une éruption volcanique parachève la destruction de l'ancienne cité.
Ces coffres permettront une source d'énergie pendant quelques années suffisantes pour alimenter leurs derniers arsenals militaires, garant de leur autorité sur les nombreux Vagars.
Dans l'ombre, les Vagars projettent en secret de renverser les avatars dont ils voient les forces diminuées.
Le "Saint" Anu entreprend, avec la bénédiction du conseil Avatar, la construction d'une grande pyramide qui est censée absorber l'énergie du soleil et redonner de la puissance aux cristaux. Toutefois, le but réel de la pyramide est de détruire tous les cristaux car Anu a prévu l'arrivée d'envahisseurs étrangers dont la puissance résulte également de l'utilisation d'un grand cristal.

Les Almecs, dirigés par la reine de cristal Almeia, ont réussi à éviter la chute de leur propre monde en se téléportant sur le monde des avatars. (rapprochement avec les atlantes du cycle des pierres de sang dont certains tenteraient de trouver refuge alors que Jon Shannow a condamné leur propre monde à l'anéantissement !?, sachant que leur source de pouvoir est assez proche de ce que l'on a pu y voir)
Ayant connaissance de la fragilité des avatars, ils s'apprêtent à envahir le monde civilisé et à détruire toutes les civilisations afin d'alimenter leur source d'énergie par le sang de leurs victimes.
Les avatars ont régné comme des dieux impitoyables pendant des millénaires sur les Vagars, pour autant le futur de ces deux peuples dépendra de leur capacité à faire front communs contre les Almecs.

L'Écho du Grand Chant est incontestablement une relecture du mythe de l'Atlantide où l'auteur nous fait vivre les derniers instants d'un peuple millénaire.
C'est aussi un fabuleux récit initiatique et philosophique sur la rédemption d'un peuple au seuil de son extinction.

Plus que jamais, David Gemmell nous propose des personnages hauts en couleurs aux personnalités complexes et tiraillées.
Le travail accompli sur l'aspect psychologique de ces personnages est monumental d'ailleurs et il n'y a pas véritablement de héro dans ce roman, mais plusieurs protagonistes aux destins croisés ( Talaban, RO, Raël, Sofarita et Viruk).

Comment ne pas évoquer la double personnalité de Viruk, à la fois un tueur impitoyable et un calme amoureux de la nature.
Personnage controversé, il est capable de réaliser des actes d'une grande cruauté mais aussi faire preuve d'une profonde humanité comme lors de son discours à l'assemblée Avatars pour soutenir la cause des Vagars plutôt que celle des Almecs.

Et si DG prend plus de temps qu'à son habitude pour déployer les ailes à son intrigue, le récit regorge de passages épiques et vibrant à l'image de la dernière charge des cavaliers avatars mené par Raël, le récit regorge de ces instants de bravoure, courage, sacrifice, thèmes chers à David Gemmell.
Parce que ce récit prend le temps de développer ses enjeux, parce qu'il nous passionne pour ces personnages singuliers, parce qu'il fait monter graduellement la tension dramatique, parce qu'il s'achève tel un feu d'artifice par un bouquet final exceptionnel, l'Echo du Grand Chant restera l'une des plus belles oeuvres jamais écrite par David Gemmell.

Véritablement le meilleur roman isolé de l'auteur, voir plus...
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Le début de cet ouvrage fut assez fastidieux car j'avais la sensation que la trame mettait du temps à s'installer. Certes, je retrouvais avec plaisir l'écriture de Gemmell, mais je n'ai pas eu l'impression de me jeter directement dans l'intrigue comme dans les trilogies de Waylander ou de Druss. En revanche, je n'ai pas réussi à poser mon livre durant les cent dernières pages... C'était vraiment prenant ! David Gemmell entraîne le lecteur dans son univers (particulièrement riche et innovant cette fois-ci) grâce à sa plume maîtrisée, rythmée et efficace. Dans "L'écho du Grand Chant", on découvre deux civilisations, notamment les Avatars, des êtres immortels supérieurs, qui m'ont beaucoup plu.

Cette histoire initiatique et philosophique change par rapport à ce que j'avais l'habitude de lire avec l'auteur, ce qui peut étonner certains lecteurs et en ravir d'autres. Au seuil de son extinction, on assiste à la rédemption d'un monde, mais surtout d'un peuple... Et c'est fabuleusement addictif, intéressant et émouvant ! J'aime beaucoup le mythe de l'Atlantide, c'est donc avec fascination et intérêt que j'ai découvert cette légende revisitée...

Contrairement à d'autres opus, il n'y a pas qu'un héros, mais plusieurs. D'ailleurs, les personnages sont complexes, intrigants et bien décrits. C'est toujours un plaisir de voir des protagonistes évoluer, avancer leurs points de vue, se confronter oralement ou physiquement, ... Chaque héros change/évolue grandement entre le début du livre et la fin, ce qui n'est pas pour me déplaire !

Un roman épique qui change de ce que l'auteur a l'habitude de nous faire découvrir. Ce n'est pas forcément mon préféré, toutefois j'adhère (comme de coutume avec Gemmell).
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Un cataclysme a détruit le monde des Avatars, leur capitale git maintenant sous une énorme masse de glace et l'énergie qui alimentait les cristaux leur procurant des capacités divines est disparue, avec les cristaux ils sont en train de perdre leurs puissance et leur immortalité et les peuples asservis comment à se retourner contre eux. La situation devient critique lorsque des envahisseurs provenant d'un autre monde apparaissent …


Nous vivons les derniers sursauts des survivants d'une civilisation avancée, les dernières tentatives de retrouver la magnificence perdue et finalement une remise en question de leur comportement lors derniers siècles, vivre c'est aussi mourir et éviter la sclérose, les Avatars devront choisir entr'une fin mesquine et finir dans l'apothéose.
C'est du Gemmell, alors c'est très bon, un livre dans lequel on s'immerge et qu'on lit d'une traite. Chaque chapitre est introduit par quelques lignes tiré du "Chant des Anajos", une version de l'action qui suit sous forme de mythe immémorial, le texte serait-il "l'écho du grand chant" ? Les personnages sont attachants et évoluent au fil du récit, la société est bien décrite et la cohérence est maintenue dans le cadre du livre. Des capacités psy assimilées à la magie, des chamans, des barbares, des envahisseurs, des combats, des bons, des méchants, le tout dans la nuance … de quoi satisfaire un large lectorat.


Une écriture fluide, un plaisir de lecture garanti, on aurait tort de se priver !
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