Comme d'habitude, on commence par les nouvelles. Pour ce numéro, elles sont au nombre de 3. Trois hourras pour Lady Évangeline de
Jean-Claude Dunyach ouvre le bal. Évangeline est envoyée en pensionnat sur une planète qu'elle ne connait pas encore. À peine débarquée, la voilà prise dans une invasion d'insectes extraterrestres. Si elle ne veut pas y laisser sa peau, elle devra s'adapter. Un récit des plus surprenant, déroutant. Très organique. Les pages auraient presque tendance à coller aux doigts. Ça m'a rappelé le travail de Cronenberg sur eXistenz par exemple. J'ai bien aimé ce texte, captivé du début à la fin, au contraire du suivant : Miroirs mutilés. Peut-être à cause la rupture de ton, plus poétique, mélancolique et finalement plus "calme" à mon goût. Ici on retrouve la thématique des robots. Mon sentiment aurait-il était différent si j'avais commencé la lecture des nouvelles par ce texte ? Allez savoir.
Et puis il y a la troisième et dernière nouvelle. Celle de
Laurent Genefort : Rempart. Autant vous le dire tout de suite, j'ai pris une grosse claque à la lecture de ce texte, très fort et très contemporain. L'histoire parait pourtant simple : des "passages" entre notre monde et des planètes extraterrestres s'ouvrent sur tous les continents permettant une soit disant "invasion" alien. Finalement ces aliens ne sont pas belliqueux, au contraire, ils se montrent même plutôt dociles et paisibles. le problème est qu'ils sont de plus en plus nombreux. Plus qu'une invasion,
Laurent Genefort aborde ici le thème de l'immigration avec tout ce que c
ela implique. L'autre et sa différence. Vaste débat me direz-vous. En peu de pages, il va réussir à concentrer toutes les dérives de notre société actuelle sur le sujet, et n'hésite pas à utiliser ses personnages comme des miroirs de l'Homme que nous sommes aujourd'hui. Un texte incroyable de pure SF, sur la tolérance, qui m'a vraiment touché.
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