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Le Livre de Cendres tome 4 sur 4

Patrick Marcel (Traducteur)
EAN : 9782070361007
752 pages
Gallimard (08/01/2009)
4.02/5   48 notes
Résumé :
Après la mort de Charles le Téméraire, la Bourgogne a désormais une duchesse, dernier rempart contre les Machines sauvages et leur noir dessein. Mais la fin semble proche et Dijon ne devrait plus tarder à tomber : presque plus de nourriture, quinze mille Wisigoths - et le roi-calife de Carthage en personne ! - aux portes de la ville... Sans l'aide du Golem de pierre, seule une idée désespérée pourra sauver la ville, ou c'en sera fini de l'humanité tout entière. Œuvr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
A force de vous parler ici de Fantasy vous allez finir par croire que d'une part je ne lis que ça et que d'autre part j'en suis l'ardent défenseur. Les deux sont faux bien entendu. Une guerrière en harnois complet montée sur un cheval harnaché et illustré par Guillaume Sorel n'a jamais suffit à me faire acheter un quelconque livre. J'aurais même plutôt un large mouvement de recul à son encontre. Cependant il me faut bien avouer que depuis ma lecture du Seigneur des Anneaux (assez tardive finalement, j'avais à peine plus de 20 ans) il y a dix ans, les quelques étagères dédiées au genre se sont considérablement remplies. Je peux donc raisonnablement me considérer comme un lecteur d'Heroic Fantasy, il ne reste plus qu'à me laisser pousser et les cheveux et la barbe, de laisser disparaître mes doigts sous une masse de bagues et mitaines cuirées et la panoplie sera à peu près complête. Sauf que je ne lis pas de Fantasy, je lis seulement et simplement des bons bouquins et dans le cas du Livre de Cendres de Mary Gentle, je lis (presque) toujours des bons bouquins.
Cendres est une uchronie, un "et si finalement les Wisigoths débarqués à Carthages à la chute de l'empire romain avaient prospéré et que leur civilisation avait dominé le monde occidental jusqu'au 15ème siècle ?" Voilà pour l'uchronie et à lire, je dirais simplement qu'il s'agit d'une foutue bonne idée, de même que d'y méler Cendres, une réplique de Jehanne D'Arc en moins pucelle mais tout autant bénie de Dieu et de conférer à cette dernière une réalité historique dans la Bourgogne de Charles le Téméraire. Tout ça ça est bon, tout comme le style direct de Gentle, la capacité à étreindre son personnage en le tordant jusqu'à ce qu'il (ou elle) ait expurgé toute le moëlle de ses sentiments de ses doutes et jusqu'à la géométrie variable de ses intestins pendant le déroulement d'une bataille. Je trouve malgré tout beaucoup d'erreurs à ces quatre bouquins (plus de 2000 pages au total !), à commencer par l'inutilité relative du livre 3, lequel prolonge ad nauseam le siège de Dijon et qui, en pensant renouveler l'intrigue en imaginant l'agonie du duc de Bourgogne ne fait qu'obliger Mary Gentle à réinventer cette agonie (au moins à la renouveler) au tome suivant. Raté. L'autre contrainte du Livre de Cendres est l'association en début de livre aux échanges de mails entre le professeur Ratcliff, le découvreur de la vérité sur Cendres ! -et pour aller vite- et son éditrice, pas entièrement convaincue de la véracité des faits que son docteur lui expose dans le manuscrit. Bref, un engluement verbeux pas très intéressant et même pas sauvé par la forme assez simple que ses échanges prennent. Sauf que de ces échanges dépendra la fin du livre, et c'est là que le bât blesse, moi j'ai sauté ces connerie, et arrivé en fin de bouquin, voilà toute l'exhaltation qui retombe en comprenant qu'à vouloir filer l'uchronie sur 2000 pages, Mary Gentle en viendrait forcément à situer Cendres dans notre histoire. Et c'est dommage tant le livre est cru et bon par moment, certains chapîtres poignants de réalisme acerbe et vorace tellement la coupe sanglante est pleine. Mais j'ai beaucoup de mal à considérer que son auteur voulait en arriver là, n'assumant peut-être pas tout à fait la charge d'heroic fantasy qu'elle a naturellement conféré à son bouquin. Ceci n'est pas noble, ce n'est pas de la belle science-fiction sur laquelle on peut dégoiser à foison, ceci est de l'heroic fantasy bien crade, il n'y a ni elfle ni nain mais des miracles et des démons, des grosses batailles comme si Dijon revivaitpar son siège le gouffre de Helm de Tolkien.
Assumer la fantasy dans Cendres aurait permis à Mary Gentle d'aller au bout de son histoire de façon bien plus convaincante et bien plus légitime par rapport à ses personnages eux-mêmes, et je n'aurais pas eu cette impression de pccchhiiittt comme je l'ai eue en refermant le bouquin.


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Fin du cycle de Cendres, constitué de quatre romans, qui nous raconte la destinée de Cendres, jeune capitaine d'une troupe de mercenaires. le personnage est improbable, faible femme à diriger une bande de brutes machistes, alcooliques et violentes. Ses compétences sur le champ de bataille, tant stratégiques que guerrières, lui assurent pourtant l'autorité naturelle qui manque à son sexe.
Nous sommes à la fin du 15ème siècle et l'Europe occidentale est déchirée par les conflits entre les seigneurs de guerre. Entre le royaume de France et d'Angleterre, le saint Empire Germanique et le compté de Flandre et tant d'autres à l'image du duché de Bourgogne les guerres se déclarent, les alliances et les frontières se déplacent au gré des saisons. L'échiquier régionaliste est complexe et fluctuant, véritable aubaine pour les compagnies de mercenaires, toutes prêtes à se vendre au plus offrant.
C'est dans ce contexte historique, qu'un vénérable universitaire découvre une série de documents relatant la vie de Cendres, mystérieuse femme capitaine dans le moyen âge obscur. Nous découvrons l'histoire de la jeune femme à mesure que l'historien tente de traduire les documents dans un récit moderne. Parallèlement à ses traductions, l'homme essaie de convaincre une éditrice de publier ses travaux.
Nous avons donc deux histoires qui se superposent et finissent par s'entremêler, la traduction des textes médiévaux et les échanges de mails. Rapidement le lecteur perd pied, le récit moyenâgeux semble plus réel que les échanges épistolaires de l'ère moderne. Mise en abyme vertigineuse du travail d'écriture, capable de donner le souffle de vie à des personnages prétendument historiques.
Lentement l'histoire de Cendres dévie de l'histoire officielle, les incohérences se multiplient jusqu'à ce que le récit bascule dans le fantastique. Mécanique quantique et miracles, Schrödinger et Carthaginois s'invitent à la fête. Je n'en dirais pas plus pour ne pas gâcher la surprise du lecteur potentiel.
Pour résumer, j'ai trouvé l'idée de base de cette saga tout simplement géniale, dommage que Mary Gentle ne soit allée un peu trop loin jusqu'à perdre la crédibilité de son histoire. La construction est intéressante et les implications du présent dans le passé rythment le texte, quel tristesse que les échanges ne se soient limités à des transcriptions de mails parfois pénibles à avaler.
Non, je reproche surtout deux gros défauts à cette série de roman. Tout d'abord sa longueur, quatre tomes de plus de six cents pages qui auraient facilement pu maigrir de moitié. le résultat aurait certainement été plus digeste, sans toutefois sombrer dans le diététique. Ensuite, visiblement l'auteur à voulu donner un souci de crédibilité à son roman historique. La documentation historique est certes louable, mais on se serait passé des litres de sang et de sueur décrits dans les moindres détails de leurs effluves, et je n'ose parler de ces fiers guerriers qui se soulagent dans leurs chausses, encore moins des cas de dysenterie. En bref, le récit est souvent bien crade, trop à mon goût.
Lien : http://oiseauchanteur.blogsp..
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Quoi, quoi, quoi ? Tout ça pour ça ? Deux mille six cents loooooooooongues pages de tergiversations oiseuses, de causeries insipides et de narration ultra-linéaire POUR ÇA ?!?! cette fin d'un ridicule achevé ? Certes, il y a bien un petit (oh, léger, hein, pas de quoi pavoiser) sursaut d'intérêt quelques centaines de pages avant la fin, mais jamais, je pense, conclusion de roman n'aura mieux porté le nom de "chute".
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