Week-end gratis - Dorina Georgescu - Edilivre 2019 - Traduit du Roumain par Mariana Declosse - lu en format PDF en janvier 2019.
Dorina nous raconte l'histoire de Natalia et d'Ovidiu, leur relation passionnée, leurs questionnements, leurs remises en cause.
Tout va bien pour ces deux jeunes amoureux de milieu différent, l'une citadine, avocate, l'autre bien qu'ingénieur, d'un milieu plus modeste, jusqu'au jour où éclate la fameuse dispute sur le choix du lieu où doit se dérouler leur mariage.
C'est ici que le côté psychologique des personnages entre en jeu. Nous suivons Natalia dans ses questionnements, ses doutes, sa souffrance, elle nous ouvre son coeur en quelque sorte .
Le style est léger, il y a beaucoup de noms de lieux, de plats, de vêtements typiquement roumains dont la traduction se trouve en bas de chaque page.
Merci Dorina (dora10) sur Babelio) pour ces instants de lecture délassante et pour ce petit détour par votre pays la Roumanie.
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Très belle découverte ! J'ai lu d'une traite cette histoire légère (pas tant que cela à bien réfléchir !) d'amour passionné entre Natalia et Ovidiu, deux trentenaires roumains.
Je félicite l'autrice pour le talent avec lequel elle a su ménager un suspens réel qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page. Il y a, dans ce court roman, de la sensualité, des questionnements, il y a aussi de la couleur locale (notamment par les mets savoureux qui sont évoqués). Je n'en dis pas plus délibérément, car la traduction sortira prochainement.
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Le moment présent c'est « l'unique temps qu'on a », dont il faut profiter, en créant le lien entre nous et nos actions. Je me suis souvenue des paroles de ma tante « le temps n'est pas à vendre car, s'il l'était, beaucoup de gens auraient acheté des siècles… »
Oui ! Pourtant, qu'est-ce qu'on désire le plus, un siècle ou un instant ? Ou peut-être tous les instants dans un siècle ? On donne un instant pour un siècle, ou également on donne un siècle pour un instant ? Mais on ne donne rien car on n'a rien à donner dans notre existence éphémère sur Terre !
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Dans la vie, inconsciemment, on court après la sécurité, pourtant, presque toujours, il faut affronter les incertitudes qui nous envahissent à chaque pas. Etant privé du privilège du savoir absolu, l’homme est condamné à choisir. Il passe son existence sur la Terre entre « oui », « non » et « peut-être ».
[În viaţă, inconştient, alergăm după siguranţă, însă mai tot timpul trebuie să ţinem piept puhoiului de incertitudini care năvălesc peste noi la orice pas. Omul este condamnat să aleagă, lipsit de privilegiul cunoaşterii absolute, petrecându-şi pieritoarea existenţă pe pământ între “da”, “nu” şi “poate”.]
(p. 106)
« Désirer » c’est un verbe qui te pousse vers le péché, le péché de croire que tout est possible, d’espérer que le bonheur viendra un jour, qu’il suffit de tendre la main pour attraper le Prince Charmant, d’imaginer qu’un sourire suffira pour te donner des ailes ; tout ça et encore d’autres. En admettant que ce soit un péché, qu’est-ce qu’on aurait été sans « désirer » ? (A dori este un verb care te face să cazi în păcat, în păcatul de a crede că totul este posibil, de a spera că fericirea va veni într-o zi, că este suficient să întinzi mâna ca să-l prinzi pe Făt-Frumos, de a-ţi imagina că un zâmbet este suficient ca să-ţi crească aripi, înseamnă toate acestea şi încă multe altele şi poate este într-adevăr un păcat, însă ce-am fi fost fără “a dori”? )
En tout cas, cogiter et rêver, c’est gratuit. Il te faut juste un peu de temps et un peu d’âme, mais ceux-là ne sont pas à vendre. Si c’était possible, beaucoup de gens auraient acheté des siècles et beaucoup auraient vendu leur âme pour un sou, a dit ma tante, sûrement abattue et triste à cause de ma situation. (Oricum e gratis să meditezi şi să visezi, îţi trebuie doar puţin timp şi ceva suflet, dar acestea nu sunt oricum de vânzare; dacă ar fi fost, mulţi ar fi cumpărat secole şi în egală măsură, mulţi şi-ar fi vândut sufletul pe un bănuţ, zisese mătuşa abătută, cu siguranţă, necăjită de situaţia mea.)
Le renoncement a parfois ses bénéfices en nous dispensant de payer cher pour une pensée, un désir, une idée. (Renunţarea are uneori beneficiile ei scutindu-ne să plătim cât nu face pentru un gând, o dorinţă, o idee.)
Ouf ! Les hommes ! Comment les comprendre si le matin ils te disent « je t’aime », à midi ils te demandent en mariage et le soir ils s’en vont ? (Of, bărbaţii ! Cum să-i înțelegi, dacă dimineaţa îţi spun ”te iubesc”, la prânz te cer în căsătorie, iar seara dau bir cu fugiţii. )