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3,87

sur 1468 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Tic-tac... le temps lui est compté. Quelques mois à vivre. Un peu plus s'il suit le traitement. Mais, François ne veut pas de la chimio et des rayons. Sa tumeur au cerveau aura, de toute façon, le dernier mot. Anéanti par cette terrible nouvelle, il fuit sa vie. Son métier d'avocat, ses clients, Florence à qui il n'ose l'annoncer, sa maison. Au volant de sa voiture, il quitte Lille et rejoint le Sud. Il fuit malgré l'issue fatale. Sur le bord de la route, dans la lumière des phares, une sombre silhouette se détache. Un auto-stoppeur sur la voie rapide, un sac à dos pour tout bagage. Etrange. Et pourtant, François s'arrête. le jeune homme, Paulo, à peine 20 ans, va où lui-même se rend. Qu'importe la destination. Il semble fuir lui aussi. Toujours aux aguets à surveiller si personne ne le suit. François ne se doute pas encore des galères qui l'attendent...

Deux hommes que tout oppose, leur milieu social, leur âge, leur passé. Un seul point commun: la fuite. Ces deux-là vont se retrouver presque bien malgré eux à bord de cette BMW. Paulo, pris en stop par François, fuit les hommes de son passé qui lui en veulent au point de le traquer jour et nuit et de le suivre à travers les routes de France. Karine Giebel nous embarque dans ce road-movie en compagnie de François et Paulo dont un lien indéfectible et pourtant improbable va se nouer. L'auteur réussit le pari de mener à bien ce duo à qui l'on s'attache. le lecture est en cela prenante sans être pour autant captivante. le suspense est maintenu tout du long et les événements s'enchaînent sans répit. Dommage que l'auteur n'ait pas approfondi la partie dans laquelle elle dénonce le système corrompu des déchets toxiques. Bémol pour l'écriture qui manque de caractère et de profondeur.

Satan était un ange et il le redeviendra...
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Les personnages:

François, on comprend sa souffrance, son choix démesuré, son envie de rédemption.

Paul, un petit jeune plein de charme mais au regard brisé.

Tour à tour, je les ai adoré, détesté. Ils sont humains, faibles, pervertis, horribles. Mais dès fois, on voit en eux, une certaine lueur d'espoir, l'envie de s'en sortir, un certain honneur. Leur duo fonctionne bien , bien qu'on sente comme une relation bancale, mais plus le temps passe, plus on s'attache à chacun d'entre eux……

Ce que j'ai ressenti….Un souffle d'adrénaline…

J'ai foncé tête baissée, je me suis laissée conduire, j'ai apprécié la ballade, à l'heure du bilan: qu'ai-je vraiment retenu???

Le point fort de ce roman, c'est l'écriture incisive, franche, tranchante. J'ai vraiment dévoré ce livre! On est happé dans ses lignes, dans ce road-trip. Il m'a tenu en haleine une bonne partie de la nuit, j'étais hypnotisée. Rien que pour cela, je suis sûre de lire d'autres livres de cette auteure. J'ai aimé sa construction de chapitres, avec les extraits de poésies de Baudelaire. (Du coup, j'ai très envie de me le relire ce magnifique recueil.) J'ai adoré l'énergie, les courses poursuites nerveuses, le ton implacable, la puissance du désespoir.

J'ai moins compris ce choix du titre. Satan n'a pas trop sa place dans ce duo, il me semble. On a des hommes fracassés mais pas d'anges déchus (enfin moi l'explication ne m'a pas paru adéquate). Ensuite, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre François dès le départ sa confiance en un inconnu auto-stoppeur ne m'a paru très plausible, qu'il se rapprochent, forcement avec les obstacles, oui, mais dès les premières minutes, c'est bizarre. Et le dernier « truc » sur lequel j'ai un peu tiqué, c'est quitte à dénoncer un fait de société brûlant, autant le faire avec plus de convictions. J'ai trouvé que le « dossier » était, on ne peut plus, survolé.

En bref, j'ai apprécié la complicité avec les deux personnages, leurs histoires personnelles, le lien qui se tisse entre deux générations, leur désespoir de vivre et de mourir. En fait, c'est plus ce duo qui m'aura frappé, plus que le cadre… Pas assez réaliste à mon sens. Un bon moment de lecture.

Lien : https://fairystelphique.word..
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Deux condamnés à mort embarqué dans la même voiture, dans la même fuite éperdue, tendant d'échapper à un même destin. François est poursuivi par une maladie implacable contre laquelle il ne veut pas se battre. Paul est poursuivi par ses anciens mentors, qu'il a trahi, et par la mémoire de ses victimes. Jusqu'où cela peut-il les conduire ? Combien de cadavres laisseront-ils sur le bord du chemin ?

Disons-le tout de suite, l'histoire est fort peu crédible, même située en 2000. et la fin hautement improbable. Mais cela a finalement assez peu d'importance. le roman vaut surtout par la confrontation des deux personnages, que tout semble opposer, qui sont rarement d'accord sur la conduite à tenir, mais qui deviennent très vite inséparables, liant définitivement leur destin. Les autres personnages ne sont que des faire-valoir, présent pour donner du corps à l'intrigue et surtout exacerber les réaction des deux héros.

J'ai beaucoup aimé la première moitié du livre, digne d'un coup de coeur : l'écriture est incisive, rapide, nerveuse. Les actions s'enchaînent, entraînant le lecteur de rebondissement en rebondissement. On n'a pas envie de quitter la lecture. La seconde moitié m'a un peu déçu. Ce n'est pas le fait de l'écriture, plutôt l'intrigue qui s'amollit, perd en rythme, donne parfois le sentiment de tourner en rond, ou de sombrer dans une psychologie un peu basique... Dommage.

Néanmoins, un bon roman noir et un très bon moment de lecture.
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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Ll'auteur est connue auteure de thrillers confirmée, dont les plus connus sont certainement ."Morsures de l'ombre", "juste une ombre" de "Meurtres pour rédemption".

Dans ce "Satan était un ange", son dernier polar en date sorti en poche il y a quelques semaines seulement, on suit un homme, François Davin, avocat de renom, sait que le temps joue contre lui et que la mort le traque, et alors qu'il fuit au volant de sa BMW, il aperçoit un jeune auto-stoppeur au bord de la route, il ralentit et décide de continuer sa course avec cet inconnu...

Une action bien présente, qui offre peu de répit au lecteur mais qui laisse le temps de nous faire ressentir les moments de complicité et d'épreuves que ces deux inconnus vont partager.

On aimerait sans doute plus de profondeur dans les personnages, et plus de mystère aussi, mais ces personnages forts et vulnérables à la fois.peuvent toucher et une certaine tendresse émanent de cette course contre la montre rythmée et prenante.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comment réagir lorsqu'on sait que la mort rôde ?

François choisit de fuir : il quitte Lille, son quotidien, Florence à qui il n'ose pas parler de la nouvelle, ses clients, son cabinet d'avocat. Il fuit, pensant se protéger de la nouvelle, difficile à encaisser. Il fuit, essaye de protéger Florence, peut être pour ne pas regarder la réalité telle qu'elle est. Sur le chemin, au milieu de la route, un jeune homme faisant du stop. A peine 20 ans, Paulo se retrouve le compagnon de route de François. Lui aussi semble fuir, les événements finissent d'ailleurs par le rattraper. Deux chemins qui se croisent, l'arrivée est incertaine.

L'écriture de Karine Giebel est très agréable : rythmée de phrase courte, elle accélère habilement le ton. Elle nous plonge dans l'histoire, en compagnie de personnages dont les personnalités sont très travaillées, complexes, vivantes. Imparfaites mais réalistes. Elle sait jouer de ses mots et nous plonger dans des sentiments et sensations ambivalents. le bien, le mal ? La façon dont on regarde les choses a son intérêt. En cela, j'ai aimé le livre. Cette qualité d'écriture.

Mais pour un polar, il m'a été facile de poser le livre quelques jours sans le toucher, sans avoir envie de retourner à l'intérieur. le premier tiers a eu du mal à me tenir en haleine. J'ai eu du mal à me projeter dans la relation de ces deux hommes, de trouver l'histoire authentique. J'ai reposé le livre non pas pour ce qu'il contenait, mais pour ce qu'il ne contenait pas : mes propres projections. Cela fait longtemps que je n'avais pas plongé dans un polar, et j'ai commencé à en attendre plus que la simple histoire écrite.

En revenant au livre, j'ai lu les deux tiers restant très rapidement. le plus important n'est pas l'histoire en elle-même, mais le lien qui se crée entre ces deux hommes : ils ont chacun des raisons de fuir, des raisons de se retrouver, des choix à faire. Les autres personnages servent le duo, sont au service de ce qui se crée, j'ai presque trouvé leur présence dérangeante et peu attractive.

Je reste mitigée sur l'ensemble du livre, la lecture a été très intéressante, mais il me manquait ce petit plus d'intrigue et de suspens.

En bref :
La fuite en avant, la sensation de n'avoir plus rien à perdre, mais garder au fond de soi une lueur d'espoir. C'est ce que je retiens de cette histoire.
Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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J'avais envie de noir, alors j'ai attrapé un Giebel.
Karine m'a présenté François, avocat d'affaire qui plaque tout pour s'offrir des derniers frissons avant une mort proche et certaine.
Les phrases sont vives et implacables comme dans ses autres romans. Mais François ne m'a pas apitoyée. du tout.
Quant à son compère, Paul, il est plus intéressant dans son malheur mais on n'apprend à la connaître vraiment qu'après avoir lu la moitié du livre. Moment exact où je me suis rendue compte que pour la première fois dans un de ses romans, Karine pouvait faire mourir qui elle voulait, je m'en tamponnais.
Corde sensible restée immobile, donc.
Ballot parce que c'est ce que je viens chercher en ouvrant ses romans.
Alors peut-être ai-je besoin d'un pavé pour ne pas rester sur ma faim comme ici. Ou peut-être est-ce juste humainement impossible d'aimer la totalité des personnages créés par un auteur au cours de sa carrière.
Allez savoir…
Néanmoins, je préfère l'espoir à la déception, je vais donc me fixer sur le fait que, aux dires de beaucoup de lecteurs, son dernier roman serait sensationnel.
Mon goût Giebelien n'est pas mort.
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Titre accrocheur, couverture intrigante... Malheureusement, j'ai trouvé que "le ramage n'était pas à la hauteur du plumage", autrement dit je m'attendais à une intrigue beaucoup plus palpitante de la part de Karine Giebel. C'est une auteure que j'apprécie beaucoup car dans chacun de ses écrits, elle nous dévoile une nouvelle facette. Je déplore en contrepartie que la qualité ne soit pas toujours au niveau de son excellent thriller "Les morsures de l'ombre".

François et Paul se retrouvent par hasard une nuit dans la même voiture. Tout les sépare : l'âge, leur vie, leur statut social et professionnel. Un seul point commun : tous deux sont en fuite mais évidemment pas pour les mêmes raisons.

J'ai trouvé la première partie du roman horripilante d'ennui avec des dialogues laborieux. Heureusement, l'amitié naissante au delà des préjugés et l'introspection que les deux héros font sur leur passé ont fini par les rendre attachants. Dommage que le brûlant sujet d'actualité sur le trafic des déchets toxiques ne soit qu'évoqué. C'est un peu d'ailleurs ce que je reproche globalement à ce roman, le côté road-trip a pris le dessus, les autres sujets sérieux ayant pour thème la mort, la maladie, l'enfance détruite, manquent de profondeur. 11/20 pour cette lecture un peu trop prévisible.
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J'ai peut-être mal choisi mon 1er Giébel. Non pas qu'il fut mauvais mais il ne fut pas aussi bon que je me l'imaginais.

L'écriture de Karine Giébel est saccadée et va à l'essentiel, ce qui est parfait pour un thriller : les émotions passent et percutent le lecteur.

Cependant, je me suis vite lassée des très nombreux rebondissements, à la limite du vraisemblable. En mettant l'accent sur l'action, l'auteur oublie de donner plus de profondeur à ses personnages, notamment les personnages secondaires qui n'ont aucune consistance.

De plus, Giébel survole très rapidement le thème de la mafia et des trafics de produits toxiques alors qu'il semble avoir été l'élément déclencheur de ce récit. C'est dommage...

Même si ma lecture a été plaisante, elle ne m'a nullement marquée et, en terme de thriller français, je préfère nettement la noirceur et la tension d'un Collette que celle d'un Giébel.
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Après « Meurtres pour rédemption » j'ai beaucoup aimé lire « Les morsures de l'ombre » et « Purgatoire des innocents » même si je n'en ai pas fait de critiques.
J'ai eu terriblement envie d'acheter « Satan était un ange » lorsque je l'ai aperçu lors d'un arrêt sur l'autoroute. Je suis fan de Karine Giebel, de son phrasé efficace au style nerveux et sa propension à m'entraîner dans les divagations de ses personnages.

« Satan était un ange » est l'histoire improbable de deux hommes radicalement opposés, un avocat et un jeune voyou, et leur fuite, alors que chacun ignore la cause de la fuite de l'autre.
Un road-trip, un voyage initiatique, où des relations père-fils sans logique vont s'établir, où chacun va se découvrir, retrouver un regard neuf sur sa vie passée. Une confrontation entre deux générations aux origines différentes avec ce lien qui se tisse au gré de l'action car chacun sait que le temps leur est compté.

Pas réellement original comme scénario mais c'est bien écrit, intense et je reste touchée.
Par contre, ce court roman sort du registre du thriller, la violence est plus psychologique. On n'y retrouve pas ce petit plus qui vous tient en haleine jusqu'à la fin.
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Bonne accroche qui éveille aussitôt la curiosité du lecteur pour cet homme qui roule inlassablement sans but précis, sauf peut-être celui d'échapper à une mort certaine. Avocat, François Davin, apprend qu'une tumeur cancéreuse inopérable progresse dans son cerveau et ne lui laisse que peu de temps à vivre.
Sur la route qui défile, il prend un jeune autostoppeur qu'il conduit à Marseille. Arrivés à destination, des gars peu fréquentables les attendent fermement. Réussissant à s'échapper, Paul et François reprennent la route droit devant pour fuir leur passé mais incontestablement, le passé de Paul les rattrapent pour les plonger dans une cavale qui va révéler bien des choses....
Ces deux personnages si différents deviennent peu à peu complices. Chacun à sa manière apporte à l'autre ce dont il a besoin et ce duo surprenant va vivre des rebondissements tout au long du roman.
Même si à la fin, on peut prévoir ce qui va arriver, le suspens tient bien le lecteur et la complicité entre ces deux hommes donne de la profondeur au roman.
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