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3,87

sur 1468 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Rien de mieux pour moi qu'un roman de Karine Giebel pour m'immerger en quelques lignes dans une histoire.
Et oui, avec elle, ça fonctionne toujours !

Ce livre parle d'une rencontre improbable.
Deux hommes que tout oppose.
Deux destins qui se sont croisés par le plus grand des hasards.
Deux vies écorchées qui ne cherchent qu'à fuir.
Car chacun a ses raisons de vouloir partir loin.
Chacun a ses douleurs et aussi ses lourds secrets.

Dans ce roman, nous sommes en perpétuel mouvement.
On roule droit devant avec François et Paul, ces deux personnages extrêmement attachants et aux caractères bien différents.
On observe ce lien étrange qui se tisse entre ces deux individus.
Leur histoire est bien creusée. Elle est triste d'un côté et sombre de l'autre.
Elle est émouvante aussi parfois.
On comprend la motivation de chacun à vouloir rester avec l'autre.
Beaucoup de scènes d'action entrecoupent les passages en voiture.
On ne s'ennuie pas.
Les changements de décors sont nombreux, telle une tumultueuse cavale.
Certains passages sont violents.
Et le temps défile toujours inlassablement pour rappeler qu'il y a une fin.

J'ai apprécié la démarche de l'auteure pour dénoncer certaines vérités.


À travers son histoire, Karine Giebel aborde aussi d'autres thèmes douloureux comme la maladie, la mort, l'abandon et la solitude.
Elle amène en même temps le lecteur à s'interroger de manière plus positive sur l'authenticité des relations d'une vie, sur la notion d'amitié, sur la bravoure et le dévouement.
À lire.
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Chez Karine Giebel le rythme soutenu du récit et l'écriture limpide qui va droit au but sont un formidable attrape-lecteurs.
La ligne de fuite est immédiatement fixée et aimante le lecteur dès les premières pages.

L'auteure réussit une fois de plus à livrer un roman policier qui échappe à bien d'autres poncifs du genre, abolissant toutes les limites plus ou moins artificielles des romans policiers.

La reine du polar est toujours capable de suspendre le temps entre les pages d'un roman avec un parfait dosage entre suspense, pudeur et émotion. On retrouve à chaque fois le réalisme cru et les descriptions qui disent tout en une ligne. La pensée est ultra-organisée et les suites parfaitement séquencées.

Alternant avec talent les points de vue et les temporalités, Karine Giebel dénonce le trafic de déchets toxiques, véritable hécatombe où trempent toutes les grandes puissances.

C'est toujours très noir, mais comme le dit Karine Giebel  elle-même "on ne choisit pas forcément la couleur de l'encre de sa plume" ; cette fois-ci elle s'en sert pour écrire un polar engagé, en mémoire de ceux qui ont payé de leur vie leur courage de crier la vérité.


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Le destin joue parfois des drôles de tours. François est un illustre avocat Lillois, mais sa vie va basculer en une fraction de seconde. Suite a ça, il va faire des rencontres dont une en particulier qui va le mener là ou il ne pensait pas aller.

Un road movie assez prenant avec des personnages qui gagnent fortement en intensité au fils des pages. On fini même a être plus qu'attaché a ces deux personnages principaux.. et l'histoire nous montre qu'il ne faut pas toujours se fier aux apparences.

J'ai réellement apprécié ce roman qui m'a tenue en haleine du début à la fin. J'ai été intriguée par le jeune Paul et on comprend aisément pourquoi sa vie a pris cette tournure.
C'est aussi une très belle leçon sur l'amitié..
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La vie de François va prendre une tournure imprévue suite à un grave événement qui va le percuter de plein fouet. Mais qui peut être réellement préparé à vivre cette situation ? Tout part d'une sentence que l'on vous annonce froidement, qui vous glace le sang et ne vous laisse guère d'espoir pour votre futur. Lorsque la peur s'empare de votre esprit et dicte les agissements de votre corps, vous ne pensez qu'à fuir le plus loin possible. Même si la fuite n'est pas une solution, c'est pourtant ce que va privilégier ce brillant avocat dont la route va croiser celle de Paul, un jeune auto stoppeur de 20 ans au passé trouble. A partir de ce moment, leur destin sera scellé par un sentiment qui mêlera l'amitié à l'affection et qui les mènera sur un chemin où la Mort est à la fois souffrance et délivrance.

Satan était un ange est un véritable page-turner. Jusqu'à ce jour, je n'ai jamais été déçu par cette auteure qui avec son 8e roman ne cesse d'explorer la noirceur des êtres.

La trame de départ peut paraître simpliste voir déjà vu et on imagine aisément la tournure que va prendre l'histoire mais c'est ce que j'ai apprécié particulièrement dans ce récit ; Ce côté « fait divers » que chacun d'entre nous pourrait vivre s'il était confronté à la fatalité, comme piégé dans un engrenage insoupçonné et impitoyable.

Plonger dans cette histoire, c'est vivre des heures difficiles avec ces personnages si vivants qu'ils en deviennent nos compagnons de route. Nous souffrons au même rythme que la vie les éprouve, et au fur et à mesure que se dessine la conclusion, on se surprend à espérer la clémence du destin.
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François Darvin, avocat d'affaires à Lille avec un but dans la vie : réussir sa vie financière et surtout ne pas vivre la même vie que ses parents modestes. Il a une compagne Florence, galeriste. Sa vie est harmonieuse pour lui jusqu'au jour où il doit consulter un médecin pour des malaises fréquents.
Il apprend qu'il a une tumeur au cerveau : inopérable.
Ses jours sont comptés.
Il décide d'épargner sa compagne et part sur les routes.
Commence un véritable road-movie.
A la sortie de Lyon, il prend un jeune homme, sac au dos, dans sa voiture.
Paul est jeune, sympathique, aide François à supporter sa douleur mais il est loin d'être un ange.
Il est suivi par des malfaiteurs qui essaient de récupérer ce que Paul leur a volé.
Petit à petit, les catastrophes s'accumulent autour de François et vers la fin du livre, nous apprenons qui est réellement Paul.
Je vois que le livre est paru en 2014, semble se passer avant la venue de l'euro car on y parle de francs.
Les chapitres sont séparés par des extraits des "Fleurs du Mal" de Baudelaire.
L'écriture est de grande qualité.
Le récit bien structuré nous donne envie de continuer sans arrêt à en savoir plus sur Paul et sur François qui se montre très paternel envers lui. C'est un point positif car cette attitude tente à humaniser ce gamin qui avait de quoi avoir perdu tout repère.
Premier livre de Karine Giebel que je lis et il faut avoir le coeur bien accroché.
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François apprend qu'il a une tumeur au cerveau et qu'il va mourir. Il prend la route pour s'éloigner de son ancienne vie quand il tombe sur un auto-stoppeur étrange. Un roman noir bien plus doux que les précédents que j'ai lus de l'auteur. Il ne manque pourtant pas de suspense et offre peu de répits aux lecteurs malmenés par une intrigue très bien ficelée. Je n'aurais décidément jamais deviné la fin d'un roman de Karine Giebel! Toujours écrit avec une belle plume, celui-ci intègre des citations bien noires qui collent parfaitement à l'histoire. Entre épopée, trafics, faits divers ignobles et réflexion sur le cancer K. Giebel nous embarque une fois de plus dans un roman qui nous chamboule et qui nous marque pour longtemps.
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Deux hommes en route, en route vers leurs destins

En route vers la mort qui les guette

Deux hommes, et une rencontre qui va tout changer.

Virage à 180° pour Karine Giébel par rapport à son précédent roman, le purgatoire des innocents. Il n'y a bien que la thématique biblique du titre qui s'en rapproche. Et puis son style, inimitable.

Contre-pied. Là où le précédent récit se déroulait dans un espace confiné, Giébel prend ici le large. Deux hommes que rien ne devait rassembler, jetés sur les routes de France.

Autre ambiance, autre traitement également. Récit ramassé (333 pages), violence psychologique davantage que physique. Violence, mais émotions aussi.

Avec toujours la patte Giébel, phrases courtes, rythme syncopé, plume toute en rupture. Comme ces personnages au bord de la cassure.

Une intrigue somme toute assez simple, mais des personnages forts, attachants, énervants, bref vivants ! Deux hommes (les femmes ont une place secondaire dans ce roman) avec la mort au dessus de leurs têtes, comme une chape de plomb.

Karine Giébel a mis son coeur et ses tripes dans ces deux personnages. Rédemption, damnation, où est le bien, où est le mal ? (le purgatoire n'est pas si loin, tout compte fait).

Questionnements existentiels sur deux hommes dont l'existence leur échappe.

L'auteure a souhaité imprimer une rythmique particulière à son histoire. Ambiance des années 2000 tout d'abord (on compte encore en franc et on y fume à tous les étages). Tempo du récit construit autour des Fleurs du mal de Baudelaire, également.

Récit court oblige, celui-ci n'a pas la même profondeur que les deux précédents romans de l'écrivaine. Ne tentez pas la comparaison, laissez vous plutôt porter par l'accélération le long de cette autoroute mortifère.

En cours de route, il y a la mort qui plane, mais il y a clairement l'émotion aussi. Histoire qui fait mal à l'âme davantage qu'au corps. Un bon thriller avec du sentiment. Avec de la violence oui, mais une grosse dose d'humanité également.

Ça a beau être un virage à 180°, c'est toujours du Giébel pur jus.

Dramaturgie touchante. Satan était un ange, mais le redeviendra t-il ?
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Les lecteurs de Karine Giebel savent bien qu'avec elle, le pire est toujours certain.
Le pire est déjà arrivé à François, brillant avocat, marié et heureux, mais voilà, son monde s'est écroulé. Tout a commencé par de violents maux de tête et le verdict est tombé, implacable : tumeur au cerveau, inopérable, quelques mois à vivre.
Pour fuir l'inacceptable, François prend sa voiture et Paul en auto stop.
Ces deux-là n'auraient jamais dû se rencontrer et encore moins s'aimer.
Et pourtant, c'est une magnifique amitié qui se créera entre ses deux hommes aux personnalités opposés. L'un va mourir sans avoir eu d'enfant et l'autre voudrait réussir à vivre alors qu'il n'a pas eu de père.
C'est une belle rencontre, magnifiquement servie par l'écriture de Karine Giebel qui va au plus profond des sentiments.
Le suspense est constant, aucun temps mort.
Ce nouvel opus de Karine Giebel, bien que très différent de ses autres romans est un livre puissant et tendre à la fois.
Comme chaque fois, j'ai refermé le livre avec une réelle émotion.



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Oups ! j'ai fini !
Du pur Karine Giebel, comme je l'aime.
François avocat, la cinquantaine, roule au hasard des routes qui le mènent vers le sud, il n'a pas de but précis, il vient de quitter subitement sa famille sans explication. Il a appris sa mort prochaine, une tumeur au cerveau, le couperet vient de tomber, c'est cancéreux et il ne peut pas guérir. Alors pour que sa famille ne le voit pas dépérir, il part avec un "tic-tac" en tête et ces termes qui l'obsèdent : "je vais mourir".
Dans les environs de Lyon il rencontre un auto-stopper, qu'il prend. Paul, un très jeune garçon, part lui aussi pour échapper à quelque chose ..... il est mystérieux à qui ? à quoi ? que cache-t-il ?
Ils vont devenir proches ! Inséparables ! François parviendra-t-il à découvrir qui est le vrai Paul ? Si vous souhaitez le savoir, n'hésitez pas à lire ce très bon polar.
Elle sait écrire Karine Giebel, elle sait aussi retenir l'attention de son lecteur, l'entraîner dans des histoires douteuses, criminelles, le tout avec une certaine douceur, ça paraît tellement naturel ! on se prend d'affection pour les assassins. Oui, elle sait manipuler ses lecteurs, dont je fais partie, et je l'en remercie car je me suis régalée.
Une belle plume une très belle histoire et une très bonne intrigue. L'émotion se mêle à l'angoisse, rien n'est écrit au hasard.
Alors qu'attendez-vous ? foncez ! lisez-le vous ne serez pas déçu.
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Comme l'a déjà dit ma belle-mère, en voyait ce livre :
« C'est vrai que Satan était un ange ».
Étant non-croyant des cheveux aux orteils, de lui répondre :
« C'est aussi vrai que le père noël habite le pôle nord ».

Une affirmation qui ne peut être fausse, mais qu'on ne peut citer comme une vérité.

Tout ceci n'a effectivement rien à voir avec le livre, mais comme dirait un psy :
« Ça fait du bien d'en parler. »

Qu'en est-il finalement de ce livre?

Une presque relation père-fils.
Une histoire d'amitié improbable.
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