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Frances Gies (Autre)Joseph Gies (Autre)Christophe Jaquet (Traducteur)
EAN : 9782251450834
320 pages
Les Belles Lettres (06/03/2020)
3.62/5   12 notes
Résumé :
Traduit pour la première fois en France, La Vie dans un village médiéval est un classique qui a initié des millions de lecteurs anglophones aux secrets du monde médiéval. Et qui a profondément inspiré George R. R. Martin, le créateur de A Game of Thrones.
À partir de l’exemple du village anglais d’Elton, vers 1300 de notre ère, Frances et Joseph Gies racontent l’histoire de l’origine, du développement et du déclin du village européen.
Avec une grande r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ouvrage documenté dans lequel la structure et l'organisation du village médiéval sont minutieusement décrites, détails et anecdotes historiques à l'appui.

C'est la condition du village anglais d'Elton dans les années 1300 qui sert de base à la présente étude.

Le village est une communauté, un lieu où les familles vivent et travaillent la terre. Agencé autour d'un manoir, ce domaine coïncide dans la plupart des cas avec la paroisse, formant ainsi une entité à la fois juridique et religieuse.

La première dimension du village médiéval est économique : « Le principal objectif de la gestion domaniale était de fournir les besoins du seigneur », en nature et en espèces.
Sa structure et son mode de fonctionnement sont stricts, complexes et particulièrement hiérarchisés. Tous les aspects de la vie sont en outre régis par une multitude de règles, écrites ou non, d'origine essentiellement coutumière.
Les disparités d'un village à l'autre sont nombreuses et les inégalités entre les villageois sont le fait, tant de leur statut social (il y a au minimum cinq niveaux, du villageois libre à celui qui est soumis au servage), que de la manière arbitraire dont sont fixés les services de travail dus au seigneur, les impôts, redevances, amendes et contributions diverses.

On peut noter l'importance du rôle joué par la Cour manoriale de justice (hallmote) dans la vie quotidienne du village. Cette cour jugeait (pas vraiment avec impartialité d'ailleurs) les différends, querelles, altercations, et poursuites en justice opposant les paysans au manoir, au bailli, au prévôt, etc., et des paysans entre eux bien sûr.
« C'était un monde qui avait faim » où les tensions et les frictions pullulaient, conséquences de la dureté du travail et de la précarité de la vie.

En fin de volume, on trouve des notes et références abondantes, un glossaire bien utile, un index, et la table des illustrations en noir et blanc qui figurent dans l'ouvrage.

J'ai trouvé ce livre très instructif et je remercie Les Belles Lettres de me l'avoir envoyé, ainsi que Babelio et sa Masse critique.

Futurs lecteurs, ne vous fiez pas à la quatrième de couverture qui vous assure que La Vie dans un village médiéval est « aussi plaisant à lire qu'un roman ».
Ce livre est un document, parsemé de chiffres et de détails plus ou moins digestes, qui n'est absolument pas romancé. Je l'ai lu un chapitre à la fois, j'y ai certes appris beaucoup de choses, mais il ne m'a pas franchement éclatée.
C'est avant tout une étude qui permet de se faire une idée précise de la façon dont est structurée le village du Moyen Âge sans vraiment aborder la vie quotidienne des villageois.
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Après avoir lu La vie dans un château médiéval, je me suis lancée dans la lecture du suivant. Cette fois-ci, Frances et Joseph Gies exposent la vie dans un village - celui d'Elton, en Angleterre - telle qu'elle s'y déroulait au XIIIe- XIVe siècle.
J'avais peur que cela soit un peu répétitif par rapport à ma lecture précédente mais il n'en est rien.

Cet ouvrage est assez court mais il est très dense !
On y apprend beaucoup de choses et il faut bien l'avouer beaucoup de choses qui permettent de bousculer certains clichés que l'on se fait sur les paysans au Moyen-âge.
Comme le disent les auteurs à la fin du livre, " ce que nous disent de plus clair les gens d' Elton et des autres villages de la fin du XIIIe siècle, et qui ne se lit pas dans les archives, c'est qu'ils nous ressemblaient beaucoup."

Ce qui m'a le plus frappé à la lecture de ce livre c'est la complexité de l'organisation sociale, économique et juridique. Plus d'une fois, je m'y suis perdue. D'autant plus qu'on y trouve beaucoup de termes anglais auxquels je ne suis pas forcément habituée.
Ce livre ne se lit pas comme un roman, loin s'en faut ! Il est le fruit d'un travail de recherche très pointu et il fourmille de détails. Trop, peut-être, à mon goût...
Les anecdotes sont si nombreuses qu'elles finissent par lasser ; surtout lorsque les auteurs s'emploient à détailler combien de moutons possédaient un tel ou un tel, quelle somme précise devait payer tel ou tel villageois pour tel méfait commis, quelle quantité de fromages produisait la laiterie...

Il n'en reste pas moins un ouvrage de référence fort intéressant et très abouti sur la vie des villageois au Moyen-âge.
Pour ma part, il m'a surtout donné envie de me plonger dans la vie d'un autre village de la même époque mais situé en France. Celui de Montaillou, village cathare. Ce livre d'Emmanuel le Roy Ladurie m'attend depuis longtemps et il est vraiment temps que je le lise !


Pour finir, je voudrais remercier Babelio et les éditions Les Belles Lettres pour l'envoi de l'ouvrage de Frances et Joseph Gies.

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Pour moi, passionnée d'histoire, mais non spécialiste, ce livre a été intéressant et instructif.

Je l'avais choisi pour ma culture personnelle mais aussi pour être toujours plus précise et instruite face à mes élèves de CE2 et j'ai ici trouvé ce qu'il me fallait ! Surtout que les programmes de l'EN demandent de traiter de la vie quotidienne à travers les âges. Bon ben, pour ce qui est moyen-âge, j'ai fait un bond fulgurant ! J'ai pu me faire une idée bien précise des conditions de vie des villageois et de l'organisation de la société en campagne (tout étant d'ailleurs extrémement codifié et hiérarchisé). Certaines idées fausses se sont évaporées, certains autres points ont été des surprises. Et, bien qu'un essai, je trouve qu'il arrivait à nous faire sentir dans une certaine mesure l'ambiance de l'époque. Enfin, évidemment, les allers-retours entre le livre et internet furent nombreux et j'aime ça !

Nous avons réellement affaire à un essai historique. Avantage : la précision des faits, la véracité. Inconvénients : la précision justement, les détails. Il faut avoir envie de ce genre de lecture... A la longue, je dois avouer que j'ai sauté une paire de paragraphes : lorsqu'il y avait les énumérations propres au village d'Elton par exemple (nombre d'acre par catégorie de villageois ou autre détails de ce genre). Certaines parties n'avaient que peu d'intérêt pour moi et furent ennuyeuses ; et après tout, ce n'est pas si grave. On passe les quelques lignes en questions et puis c'est tout. Mais, pour des personnes qui recherchent du sérieux et de la précision, il est indéniable que cet essai remplit toutes les conditions.

Il n'empêche que, de manière générale, j'ai beaucoup appris de cette lecture. Merci la masse critique, merci Les Belles Lettres.

~ Plumes fém. 2020 : publié en 2020
~ Challenge 50 objets-3 : bâtiment public
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le statut du seigneur féodal imposait un mode de consommation ostentatoire, ce qui signifiait principalement, au Moyen Âge, beaucoup boire et beaucoup manger. Le seigneur était à la fois l'homme qui "mange toujours à sa faim", écrit Georges Duby, et surtout celui qui "faisait manger les autres", et il était admiré pour ses largesses. Son prestige se mesurait au nombre d'hommes qu'il nourrissait : domestiques, soldats, main-d'œuvre et invités.
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La peine de prison était pratiquement inconnue au Moyen Âge. Les tribunaux de l'Eglise condamnaient à des pénitences et des pèlerinages, les cours manoriales à des amendes et les tribunaux royaux à des peines capitales, à l'abjuration et à la mise hors-la-loi. Le hors-la-loi pouvait être capturé ou tué par quiconque et ses biens saisis. Mais il avait souvent des protecteurs puissants et s'attirait parfois la sympathie du peuple. Le prototype de Robin des Bois est sans doute apparu à la fin du XVIIIE siècle, et non pas à l'époque Richard Coeur de Lion, au XIIE siècle, comme l'imagine Walter Scott
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