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3,62

sur 727 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
De Turquie en France et en Allemagne l'auteur nous emmène dans divers lieux et divers temps du XXè siècle. Même si l'histoire de Rose en elle-même n'est pas crédible, le récit est fort agréable et les points historiques cités ne sont pas du tout "collés". Un regret: pas de considérations sur les accords de Munich et les mots accolés "incessamment sous peu" qui sonnent fort à pléonasme.
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Rigolo et bien écrit, d'une lecture plaisante et facile, ce livre se lit d'une traite et sans ennui. Ceci dit, je trouve que l'auteur en fait un peu trop, et s'il surfe avec habileté et légèreté sur plusieurs grandes tragédies du XXème, il finit par confondre humour et dérision ce qui me gêne un peu. Reste la cuisinière, personnalité bien trempée, dont l'énergie vitale survit à tout et dont le regard ne manque pas de piquant mais dont les commentaires sont parfois plus ceux d'un journaliste que d'une femme d'expérience, ce qui produit un effet bizarre autant qu'étrange. On cotoie également quelques grandes personnalités littéraires dans un survol qui frôle la vitesse de la lumière et laisse un arrière-goût un peu nostagique. Mais bon, je ne bouderai pas le plaisir que j'ai eu à lire ce livre, que j'oublierai sans doute assez vite.
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Une centenaire drolatique et truculente, témoin des événements du XX ème siècle... Oubliez le politiquement correct et la vraisemblance avant de plonger dans ce roman original et picaresque, où l'humour est appelé en renfort pour mieux faire passer les sombres constats et les crimes qui ont jalonné le siècle.

Rose est une héroïne vengeresse. de celles qui se comportent exactement comme on aimerait parfois le faire avant que la raison ne nous oblige à renoncer. Magie et puissance de la fiction ! A l'aube de fêter ses 105 ans, elle se penche sur sa vie et entreprend de rédiger ses Mémoires, pour le plus grand plaisir du lecteur. Née en 1907, rescapée du massacre des Arméniens par les Turcs en 1915, réduite en esclavage puis miraculeusement échappée lors d'une escale du bateau de son maître à Marseille, Rose bâtit sa vie dans le sud de la France au gré de mauvaises puis de bonnes rencontres, guidée par une sensualité hors du commun. Sa passion pour la cuisine est presque aussi forte que son goût pour l'amour, mais par-dessus tout, c'est son désir de vengeance qui la maintient en vie. Assassins de ses parents, violeurs de petites filles, dénonciateurs... Tous finiront par payer, pour Rose c'est une question de bien-être. Au même titre que les plantes médicinales ou les bonnes règles de nutrition, il semble que la vengeance conserve...

Les aventures de Rose ne sont que prétexte à une traversée du siècle, au plus près de ses atrocités. Génocide arménien, milieux antisémites en France, Allemagne nazie... Il faut à Rose une incroyable force mentale pour surmonter toutes ces épreuves. Réfugiée aux États Unis à la fin de la seconde guerre mondiale, l'amour et les rencontres la mèneront jusqu'en Chine où Mao fait lui aussi des ravages. Régulièrement, Rose enterre ses hommes et repart de plus belle. A 105 ans, elle continue à tenir la dragée haute aux petites frappes marseillaises...

Je suis certaine que Franz-Olivier Giesbert s'est bien amusé en rédigeant ce roman, au moins autant que ses lecteurs à le lire. Sans oublier néanmoins de tremper sa plume dans l'acide pour dénoncer les grands crimes de ce siècle. Il est vrai que l'humour et la dérision sont parfois plus efficaces pour faire passer des vérités difficiles. Quant aux sept commandements laissés par Rose à ses amis, on laissera à chacun le soin de les découvrir, d'en apprécier la portée et de se les approprier ou pas.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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De lecture facile, ce roman de FOG est le premier que je lis de cet auteur. L'histoire du XXème siècle vue à travers la vie d'un personnage a déjà été traitée avec succès par Jonas Jonasson, il n'y donc plus l'attrait de la nouveauté, mais le roman reste intéressant pour ceux qui aiment les faits historiques. Cependant je mettrais un bémol à mon avis : certains hommes peuvent écrire en se mettant dans la peau d'une femme et réussir dans ce rôle, mais là, ce n'est pas le cas. Ce que l'auteur fait vivre ou même penser et dire à son personnage n'est absolument pas crédible. Je sais que l'instinct de survie peut nous faire agir de façon extrème mais certaines scènes relèvent plus du fantasme masculin que de la réalité du caractère féminin, leur côté trash et sans réelle empathie envers les autres personnages en est le démonstration. de plus j'ai moyennement apprécié le côté moralisateur et critique à l'égard des auteurs de cette époque. Dans l'ensemble cela reste un roman assez agréable à lire mais âmes sensibles s'abstenir.
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Bon, je n'ai pas apprécié plus que ça ce roman de Mr Giesbert, que j'ai trouvé farfelu, parfois drôle, mais peu vraisemblable, et un peu creux.
Ce qui m'a le plus gênée, c'est également comment les drames que subit Rose, cette centenaire qui aura traversé quasiment tout le XXe siècle, m'ont peu touchée, je n'ai ressenti aucune émotion dans les sentiments malgré tout bien affichés de cette femme, j'ai trouvé que cela sonnait faux, sans vraiment pouvoir m'expliquer pourquoi.
En conclusion, dans la catégorie vieille dame peu fréquentable, je préfère de loin Mamie Luger, de Benoit Philippon.
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Je m'attendais à un roman humoristique avec une vieille dame un peu "zinzin", mais finalement c'est une histoire d'une centenaire rancunière qui a vécu pendant un siècle : la guerre arménienne, la première guerre mondiale, la deuxième guerre mondiale etc...

Aussi sa vie était riche en rencontres avec toutes les personnes qui ont écrit l'histoire : Hitler, Himmler, Mao, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Johnny Halliday etc etc...

C'est excessive. Je n'ai pas aimé le personnage de Rose, qui est égoïste, méchante, elle n'hésite pas à tromper son mari, et s'étonne qu'il la quitte après cela.
J'ai eu l'impression que Giesbert voulait mettre tous les événements mondiaux dans ce livre. Ca fait un peu fouillis.

C'est un livre qui se lit, mais sans plus.

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533 notes, 112 critiques et 196 citations lors du début de ma lecture.
Il faut dire que la poussière était tombée sur la couverture depuis le temps que ce livre traînait.
Je ne sais pas pourquoi j'ai tant attendu ... la couverture me semble mauvaise, l'intrigue ne m'amuse guère, l'auteur me semble être un galant au verbe raffiné trop raffiné peut être ?
Une mollesse intellectuelle me l'a fait saisir avec l'envie d'un simple roman de littérature.
Je me retrouve face à un texte rempli de bons mots, plein de bonnes intentions plutôt banales déjà mille fois lu, je vous laisse le choix "mourrir n'est pas disparaître, mais, au contraire, renaître dans la tête des autres" ... "c'est le destin de l'espèce humaine que de laisser la bêtise et la haine mener ses pas au dessus des charniers que les générations d'avant n'ont cesse de remplir" ...
Quelques belles évocations "le jour de ma naissance, les trois personnages qui allaient ravager l'humanité étaient déjà de ce monde : Hitler avait dix huit ans, Staline, vingt huit et Mao, treize. J'étais tombé ans le mauvais siècle, le leur." Ou
"Merde, tu retourneras à la merde, c'est ce que les prêtres auraient dû nous dire au lieu de parler tout le temps de poussière qui, elle, n'a pas d'odeur. Il faut toujours qu'ils embellissent tout." Ou
"L'Amérique est un pays où on n'arrête pas de refaire sa vie jusqu'à sa mort. C'est pourquoi elle a fini par se croire éternelle. C'est sa faiblesse. C'est aussi sa force." Ou
"Pour un camus qui a vraiment résiste, combien de Sartre ôu de vide qui se sont pris pour le vent mais n'étaient que la girouette ?"

Une lecture où l'on ne se départ jamais d'un tendre sourire tranquille, la grande Histoire rattrapée par la petite histoire d'un siècle autour de la vie d'une simple cuisinière qui nous laisse en souvenir quelques recettes pour nous appâter.
Malgré la cruauté des faits évoqués, nous survolons les catastrophes du siècle, nous nous adaptons au pire, quelques chagrins vite oublier pour sortir de l'ornière, un petit meurtre pour assouvir notre soif de vengeance et on repart !
Des jugements péremptoires sur les éminences intellectuelles de l'époque ... à juste titre ou pas ?
Lecture légère, malgre l'âpreté de l'histoire, c'est bien le paradoxe de ce livre.
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Ces aventures d'une cuisinière centenaire, rescapée du Génocide Arménien, survivante des épurations Nazies m'a globalement plu. Néanmoins j'ai parfois eu un peu l'impression de lire des "épisodes" écrit séparément et puis liés ensemble par des transitions bancales.
Peut-être parce qu'il n'y a pas si longtemps que j'ai lu les aventures désopilantes d'un autre centenaire loufoque (Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire) mais Rose n'a pas vraiment réussi à me toucher, pourtant à la base, le personnage possède tout ce que j'aime, un amour immodéré de la vie, une aptitude à rebondir... une forme de discipline du bonheur: les événements sont contre elle mais même broyée par la tragique histoire du XXeme siècle, notre cuisinière s'accroche. Pourtant les larmes n'ont jamais l'air sincères, sa manie de la vengeance finit par agacer... Sans doute une belle écriture, vive, une plume effectivement extrêmement journalistique mais malheureusement , à mon sens, les personnages manquent d'un rien de profondeur. En bref: pas mal mais un peu décevant.
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Rose centenaire est le prétexte pour nous faire visiter ou revisiter ce siècle qui vient tout juste de fêter ses cent ans.
Jolie façon de lui rendre hommage et de nous faire parcourir un monde d'idéologies qui a bouleversé et l'individu et la société et le monde.
Passant outre outrances et caricatures de l'héroïne, parcourons le livre comme un inventaire de ce qui fut, de ce qui nous a détruit et construit. Si nous "entrons" dans l'histoire, notre souffle s'accorde à celui de l'auteur : vif, rapide, sans détours et nous clôturons le conte, étonnés de nous y avoir laissés prendre et bousculés par ce siècle qu'on nous a raconté, que nous avons en partie vécu et dont les leçons sont toujours à tirer.
Déboussolant aussi cette idée continuelle de vengeance qui anime l'héroïne et ce nom d'Himmler dans le titre... On est loin de ce qu'il nous laissait imaginer.
Je conclurai en parlant de livre "curieux" et pas si innocent : on l'aime ou pas, ou s'y attache ou pas, on rejette ou pas, il suffit de lire les autres critiques.
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Après un début amusant, je trouve que l'auteur en rajoute trop sur les aventures de Rose, c'est lassant.
Bons points tout de même pour les recettes de cuisine de Rose en dernière partie.
Lien : http://mazel-pandore.blogspo..
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