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EAN : 9782246618713
167 pages
Grasset (10/05/2001)
3.68/5   25 notes
Résumé :

Pour comprendre Céline Malraux disait qu'il fallait se rapprocher de Lucette Destouches car elle seule en avait une connaissance instinctive. C'est ce qui a inspiré ce texte à deux voix : celle de Véronique Robert qui raconte son amitié avec Lucette Destouches, et celle de Lucette Destouches qui raconte Céline à travers vingt-cinq ans de vie commune. L'épouse qui, de 1936 à 1961, a tout partagé avec Cé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Une lecture que vous pourrez faire en une seule journée tant le texte est aéré sur 165 pages.
Véronique Robert fait parler Lucette Destouches, la dernière compagne de Louis-Ferdinand Céline qui évoque l'écrivain dans le quotidien.
C'est un récit magnétophone, mais l'intérêt n'est pas dans le style mais plutôt dans les anecdotes qui peuvent intéresser le lecteur du docteur Destouches ou tout simplement l'amoureux de la littérature française qui veut s'informer.
Je regrette juste sa brièveté.
À noter que l'éditeur Grasset a pris la place de Gallimard, éditeur historique de Céline. Il y a souvent eu de l'eau dans le gaz entre l'éditeur et l'écrivain. Sa femme semble ne pas l'avoir oublié...
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" Céline secret" de Véronique Robert avec Lucette Destouche (167p)
Ed. Grasset

Bonjour les fous de lectures... les fous de Céline.

Voici un récit très court et aéré façon Nothomb où Lucette survole les 25 ans de vie qu'elle a partagé avec Louis.
Elle se raconte à son amie Véronique qu'elle connait depuis plus de 30 ans.

Lecture agréable et même si on n'apprend pas grand chose de neuf sur la vie de l'écrivain, certaines facettes de l'homme se dévoilent et surtout la vie de Lucette qui lui a été entièrement consacrée et qui n'a tenu le coup que grâce à la danse.
Lucette a eu des passions dans sa vie: les animaux, la danse mais essentiellement Louis, rien que Louis, toujours Louis.
Pour Louis, elle a tout supporté, tout abandonné.
Pour Louis, elle va connaitre l'exil, le bannissement.
Louis qu'elle défendra bec et ongles malgré les erreurs de celui-ci qu'elle balayera toujours d'un geste dérisoire.

Ce livre se termine sur une note de souffrance, celle de l'abandon, de la solitude, de la dépendance.
Pour cette ancienne danseuse qui a tant vu, connu, vaincu, la mort est bien longue à venir.
Elle l'a attendue pendant plus de 50 ans
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Ce récit est constitué essentiellement du témoignage de la seconde femme de Céline, Lucette Destouches. De courts intermèdes rédigés par Véronique Robert font la transition entre les différents chapitres. Contrairement à ce que pourrait faire penser le titre, le sujet du livre est avant tout la vie de Lucette, certes dévouée en grande partie à l'écrivain. Les pamphlets antisémites de Céline sont peu évoqués comme son antisémitisme. Céline y apparaît comme un écorché vif, hyper sensible, devenu peu à peu un misanthrope jamais dupe des travers humains. Un petit livre agréable à lire, qui permet de se plonger dans le Paris des années 30 et de l'occupation et de retrouver certaines grandes figures de l'histoire de la littérature française comme Nimier, Gallimard, Morand, Marcel Aymé. Le passage consacré à la fuite au Danemark à travers une Allemagne dévastée est édifiant.
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Petit ouvrage plaisant à lire même si on apprend rien de bien nouveau sur Céline. Lucette Almansor qui sera l'épouse pendant 25 ans de l'écrivain se raconte et survole une vie qui du être extraordinaire . Ses souvenirs sont entrecoupés des réflexions de la co-auteure qu'une amitié de 30 ans uni à Lucette . C'est plaisant à lire et donne envie à ceux qui ne connaissent pas ce génie de la littérature que fut Céline d'approfondir avec la lecture de ses oeuvres et/ou une des nombreuses biographies qui lui sont consacrées .
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critiques presse (1)
NonFiction
30 août 2011
Véronique Robert et la veuve de Louis-Ferdinand Céline nous ensorcellent dans cet essai aux allures de mémoires, et réactivent le débat en cherchant à y mettre fin.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
C'était, dans une ambiance de délation continue, exactement comme dans le film de Truffaut Le Dernier Métro. Si les Allemands avaient tenu compte de toutes les dénonciations, ils auraient fusillé la moitié de Paris.
Le marché noir était partout. A Montmartre, on connaissait même quelqu'un qui vendait des trains.
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J'ai fini par décidé Céline à quitter Paris, et Louis et moi sommes partis à la mi-juin 1944. [.................................]
Nous avons été nous réfugier à New Ruppin, près de Krantzlin. C'est ce que Louis raconte dans "Nord".
Malheureusement, il n'avait pas pris la précaution de changer l'identité réelle des personnages, ce qui m'a valu, après sa mort, un long procès qui s'est terminé par une transaction lorsque nous avons accepté de modifier les noms.
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Louis s'est ensuite embarqué sur le Shella pour combattre les Allemands et j'ai été habiter chez sa mère, 11 rue Marsollier.
Son bateau coulé, il est rentré au début du mois de janvier 1940 pour être nommé médecin-chef du dispensaire de Sartrouville.
Le 10 juin, nous avons quitté Sartrouville dans une ambulance pour gagner Saint-Jean-d'Angély, le 14 juillet. Louis soignait les blessés sur la route et, habillée en infirmière, je l'aidais comme je pouvais.
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Un écrivain est un navigateur qui doit se battre contre les éléments, avoir une vie intéressante et mouvementée. C'est un créateur qui creuse pour trouver un trésor qu'il a en lui; il n'y est pour rien mais,toute sa vie, il va approfondir. Céline était avant tout un artisan. Il construisait un bateau capable de voguer, puis c'était fini;il n'était plus touché parce ce qu'on pouvait en faire, en dire. Par contre, au moment de la fabrication, au sujet de l'écriture, il était pointilleux à l'extrême pour une virgule, des points de suspension.
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J’ai un an, je suis à l’île Saint-Louis dans ma poussette, une femme se précipite sur moi, m’arrache de mon landau et dit à ma mère : « Quand on sait tout ce qu’elle va vivre, il vaudrait mieux pour elle la jeter dans la Seine ».
Si, au moment de sa naissance, on pouvait voir se dessiner le fil de son existence, personne sans doute ne voudrait naître. En tout cas, moi aujourd’hui je ne recommencerais pas ma vie, ou alors à l’envers, naître vieille et mourir jeune.
J’ai toujours cru aux ondes, aux prémonitions, aux sorcières et aux fées, à toute une existence secrète qui n’a cessé au long de ma vie de me faire des signes.
Seuls deux êtres ont vraiment compté pour moi : ma mère et Céline. Seules deux passions m’ont nourrie entièrement : la danse et les animaux.
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Vidéo de Véronique Robert-Chovin
Lucette Destouches, épouse Céline.
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